Le Nobel de chimie distingue une Française… et ridiculise la France

Un prix Nobel dont la France se gargarise avec si peu de raisons d’en récolter le prestige.

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Emmanuelle Charpentier by NTNU (CC BY-SA 2.0)

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Le Nobel de chimie distingue une Française… et ridiculise la France

Publié le 12 octobre 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

Extase et ravissement dans l’Hexagone ! Le prix Nobel de chimie 2020 vient d’être décerné à un duo de chercheuses comprenant l’Américaine Jennifer A. Doudna de l’Université de Berkeley en Californie mais surtout la Française Emmanuelle Charpentier de l’université… enfin, bref, une Française qui confirme au plus haut niveau l’excellence de la recherche française, comme s’en sont immédiatement félicités le Premier ministre Jean Castex et la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal :

Petit problème cependant, car si Emmanuelle Charpentier a bel et bien fait ses études en France et obtenu son doctorat en microbiologie en 1995 à l’université Pierre-et-Marie-Curie (insérée aujourd’hui dans Sorbonne Université), elle a passé tout le reste de sa carrière de chercheuse à l’étranger, d’abord aux États-Unis, puis à Vienne en Autriche, puis en Suède et enfin en Allemagne. Aujourd’hui, elle dirige à Berlin le Centre de recherche Max-Planck pour la science des pathogènes.

La recherche française en tant que telle se révèle donc fort peu impliquée dans l’avancée scientifique que constitue la technologie Crispr-Cas 9, ou ciseaux moléculaires permettant de « réécrire le code de la vie » ainsi que l’a exprimé l’Académie du Nobel en attribuant son prix de chimie à Emmanuelle Charpentier et sa collègue américaine.

Pour la chercheuse française, la recherche scientifique hexagonale souffre de deux handicaps majeurs. Elle est sous-financée et elle manque totalement de souplesse dans son fonctionnement comme dans le choix des projets de recherche soumis à son approbation :

« Le souci, ce sont les structures en général, qui ne sont plus adaptées à la compétition, à la vitesse nécessaire pour mettre en place des projets, récolter des fonds, les réorienter… Une sorte de pesanteur s’est installée. […] Je ne sais pas si, étant donné le contexte, j’aurais pu mener à bien le projet CRISPR-Cas 9 en France. » (L’Express, 2016)

« Ma motivation principale a toujours été la liberté de recherche. L’avantage à Max-Planck est d’avoir un budget durable qui permet de développer des projets à long terme. […] Il y a beaucoup de choses à revoir et à réadapter dans le système français de la recherche fondamentale, qui est principalement fondé sur le fonctionnariat. » (Le Point, 2018)

Des remarques qui pourraient éventuellement passer pour l’expression d’une opinion strictement personnelle de la part d’une personne qui a choisi très jeune de partir à l’étranger mais qui sont parfaitement corroborées par le rapport que le Comité national de la recherche scientifique a publié l’an dernier sur l’état de la recherche publique en France :

« La recherche publique française est insuffisamment financée, la part du budget de l’État qui lui est consacrée décline et les crédits publics de recherche sont mal répartis et en partie mal employés. » (page 10)

En pourcentage du PIB, précise le Comité, la dépense intérieure de recherche et la dépense intérieure publique pour la recherche publique sont en-deçà des valeurs observées dans des pays comparables d’Europe et d’Amérique du Nord.

De plus, le temps effectivement disponible pour la recherche s’est considérablement réduit : entre le temps passé à déposer des demandes de financement pour tel ou tel projet et les diktats d’une administration de plus en plus tatillonne « combinant contrôle a priori, contrôle a posteriori et exigences de reporting fréquent », c’est la recherche elle-même qui s’évapore dans le pire de l’esprit de fonctionnariat évoqué par Emmanuelle Charpentier.

Pour le dire avec les mots d’un chercheur interrogé par France Info :

« Des gens formés à bac +9 ou +10 doivent passer leur temps à écrire des proposals (demandes de financement) refusées. […] Conséquence, ils ne peuvent pas passer assez de temps à la paillasse. »

Autrement dit, il en va de la recherche scientifique en France exactement comme de l’Hôpital public dont on a pu mesurer récemment les failles béantes avec la pandémie de Covid-19 : malgré un niveau de dépenses publiques plus élevé que partout ailleurs, soit au total 55,6 % du PIB en 2019 contre 45,4 % en Allemagne et 49,3 % en Suède (pays où Emmanuelle Charpentier a travaillé sur l’outil Crispr-Cas 9), la France souffre de carences énormes dans des domaines fondamentaux qui engagent l’avenir par mauvaise utilisation des fonds publics, mauvaise organisation, prépondérance des tâches bureaucratiques et croyance un peu naïve que la solution réside dans le célèbre « plus de moyens » sans engager une réflexion sur l’efficacité des moyens.

Sans oublier le poids d’une idéologie environnementale engourdie dans le principe de précaution (intégré au bloc de constitutionnalité depuis 2005) et qui fait montre d’une opposition farouche aux OGM dans l’attribution des crédits de recherche. Emmanuelle Charpentier pense qu’en France, elle n’aurait jamais obtenu les financements nécessaires à son projet.

Celui-ci consiste en effet à « éditer le génome », c’est-à-dire à opérer des modifications génétiques dans l’ADN : la partie Crispr des « ciseaux » identifie le gène cible qu’il faut réparer et la partie Cas 9 (une enzyme) effectue la découpe afin de supprimer un gène indésirable ou de le remplacer par un gène provenant d’un autre individu, ainsi que l’explique le schéma ci-dessous extrait du compte twitter du Point :

Le champ des applications possibles est immense, en médecine naturellement, mais de façon plus immédiate en agriculture, domaine où l’amélioration des variétés (de blé, etc.) est au cœur du travail de l’agriculteur depuis que l’agriculture existe : obtenue d’abord par hybridation, elle a connu une forte évolution avec la technique de la mutagénèse et maintenant avec celle des organismes génétiquement modifiés (OGM) ou transgénèse qui permet de résoudre de nombreux problèmes de santé, de nutrition et de protection de l’environnement.

Malheureusement pour nous, l’Union européenne a non seulement interdit sur son territoire toutes les cultures OGM à l’exception du maïs transgénique MON810 (résistant aux insectes ravageurs), mais en 2018, elle a inclus les produits obtenus par les « ciseaux moléculaires » d’Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna dans sa liste des OGM. Quant à la France, non seulement elle se conforme aux décisions de l’UE mais elle s’empresse toujours de faire du zèle, ce qui l’a conduite à interdire le MON810 depuis 2008.

L’utilisation de la technologie Crispr-Cas 9 en elle-même n’est pas interdite, et du reste de nombreux chercheurs l’utilisent pour leurs propres travaux de recherche, mais ses applications agricoles sont pour l’instant formellement écartées en raison des suspicions qui continuent à entourer les OGM en Europe. Ce qui n’empêche pas le reste du monde de tourner.

On aurait pu croire que l’invalidation définitive de l’étude spectaculairement approximative de notre immense chercheur Gilles-Éric Séralini portant sur des rats nourris avec du maïs transgénique NK603 de Monsanto présentant une bonne tolérance au glyphosate (herbicide) finirait par amener les pouvoirs publics à plus de bienveillance à l’égard des OGM, et ce d’autant plus que d’autres études plus récentes et largement plus rigoureuses ont conclu que la consommation des maïs transgéniques NK603 et MON810 de Monsanto n’affectait pas la santé des rats soumis à ce régime comparativement à une alimentation similaire sans OGM.

Mais en France, la seule réaction du gouvernement a consisté à se réjouir de la décision de l’Union européenne vis-à-vis de Crispr-Cas 9, tout d’abord à titre de précaution face à des technologies très nouvelles dont les effets sur la santé et l’environnement ne sont pas encore très bien connus, et ensuite parce qu’étant généralement protégées par des brevets, ces innovations pourraient « conduire à une appropriation et un verrouillage de l’accès aux ressources génétiques ». Faudrait savoir : on a peur d’y avoir accès ou on a peur de ne pas y avoir accès ?

Il est à souhaiter que ce prix Nobel dont la France se gargarise avec si peu de raisons d’en récolter le prestige sera à l’origine d’une réflexion approfondie sur le fonctionnement de nos organismes de recherche publique d’une part et d’une évolution de l’image désastreuse des OGM dans l’opinion publique d’autre part. Ces derniers apportent tellement de solutions élégantes à de graves problèmes de santé, de nutrition et d’environnement qu’il serait humainement dommageable de s’en passer plus longtemps.

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  • « Il est à souhaiter que ce prix Nobel dont la France se gargarise avec si peu de raisons d’en récolter le prestige sera à l’origine d’une réflexion approfondie sur le fonctionnement de nos organismes de recherche publique d’une part et d’une évolution de l’image désastreuse des OGM dans l’opinion publique d’autre part. »
    Un gros doute m’habite à ce sujet…

    Si problème de recherche on va éviter de regarder ce que les autres pays ont mis en place (dont la liberté et le non fonctionnariat) et créer un comité Théodule pour débattre du sujet, voir faire une « convention citoyenne » de « personnes représentatives » pour en débattre (personnes n’étant, comme pour la CCC pas du tout représentatives mais justes militantes.)
    A la suite de ces débats inutiles et coûteux on décidera de faire du « en même temps » : fonctionnariat privé ou…privé fonctionnaire.

  • « ce prix Nobel… sera à l’origine d’une réflexion approfondie sur le fonctionnement de nos organismes de recherche publique » Malheureusement, pour entamer cette réflexion, il faudra faire « des proposals (demandes de financement) (qui seront) refusées » par « le système français de la recherche fondamentale, qui est principalement fondé sur le fonctionnariat », qui n’a pas du tout envie d’être remis en cause.

  • Mon Dieu, mais c’est affreux, c’est le diable (religieux comme laïque) ! Avec ce système, on peut modifier des organismes (OGM par exemple). Interdisons cela en France grâce au principe de Précaution !
    Pourquoi ? Mais voyons, c’est évident ! Avec ce système, les ressources (agricoles, animales,…) seraient multipliées et notre argument pour diminuer le développement économique du fait de la fin des ressources sur terre en prendrait un sacré coup !
    signé : les écolos

  • ça pourrait dessiller certains mais j’en doute.
    .

    • on ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés.
      les fonctionnaires qui nous gouvernent sont très orgueilleux, mais pas intelligents.

      • pas d’accord ce n’est pas une question d’intelligence… c’est un système foireux..

        • c’est un système foireux parce que ceux qui l’appliquent ne réfléchissent pas.

          • ça ne signifie pas qu’ils ne sont pas intelligents .ça signifie que meme des gens intelligents détournent les yeux quand leur interet est en jeu..mieux leur intelligence leur permet de trouver des pseudo justifications..

            • Intelligent ou pas. Ce n’est pas même pas le débat.
              Evidemment que les hauts fonctionnaires sont intelligents. Du moins ils ont la forme d’intelligence adaptée aux concours et au carriérisme.
              Mais les dégâts causés par l’orgueil, la consanguinité, le conformisme et le manque de courage les conduit à prendre des décisions stupides.
              Leur belle intelligence ne sert donc à rien (sauf à eux mêmes), pire, elle est nuisible.

  • après on s’étonne que nos têtes bien remplis se barrent à l’étranger …..quand j’entend des dirigeants dire que la France est un grand pays , je me gausse ….

    • La France a été un grand pays et a encore quelques beaux restes. Et il se trouve encore des français brillants pour qui l’expatriation est la seule chance d’échapper à la médiocrité française cultivée depuis 40 ans.

      • C’est un peu (beaucoup) le problème des pays sous-développés où celui qui sort du lot à le choix entre devenir ministre et s’expatrier.

        Comparaison inquiétante.

  • On résume la recherche scientifique en France : les (bons) chercheurs se barrent à l’étranger dès qu’ils le peuvent parce qu’ils n’obtiennent pas les fonds nécessaires mais surtout parce qu’ils n’acceptent plus de devoir demander la permission de chercher à des crétins incompétents. Là-dessus, le crétin incompétent en chef se félicite de l’excellence de la recherche française, démontrant qu’il est encore plus incompétent et crétin qu’on ne le croyait.

    L’Etat obèse en chute libre : jusqu’à présent, tout va bien.

    • Vigoureux, mais si juste!

    • Soyons un peu plus modérés… je ne dirais pas «des crétins incompétents» mais des «incompétents dans le domaine» !
      Toutefois, certains, imbus de leur personne (pas tous) n’ont pas le courage de le reconnaître et crétins, ils sont, de ne pas questionner les gens du secteur (et pas seulement des vieux croûtons de l’institut Machin ou du commité Untel).

      • La modération n’a pas lieu d’être face à l’abus de pouvoir, si sûr de lui, si sûr de son bon droit. Ceci dit, si les critiques les chatouillent, ils peuvent toujours démissionner et faire un travail utile. On manque de chaudronnier, paraît-il.

  • En France, des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche !

  • Finalement, la recherche française est parfaitement adaptée au pays qui refuse toutes les nouvelles technologies.

  • Et quand on voit comment est traité le Pr Raoult, on se dit que ce n’est pas demain la veille que nos têtes de chercheurs décideront de rester en France!

  • L’idée même qu’un chercheur puisse être fonctionnaire devrait faire sortir de ses gonds toute personne avec au moins une paire de neurones opérationnels.
    Apparemmeent, là-haut, dans les sphères du pouvoir, ce n’est plus le cas depuis longtemps.

  • C’est moins une question d’argent que de liberté: la liberté de sortir des sentiers battus dans un monopole verrouillé par des comités consensuels et quelques potentats sclérosés.

    • Parfaitement, au lieu d’émulation c’est une mentalité à rebours qui règne dans la recherche où les syndicats politisés font la loi.

  •  » Il est à souhaiter que ce prix Nobel dont la France se gargarise avec si peu de raisons d’en récolter le prestige sera à l’origine d’une réflexion approfondie sur le fonctionnement de nos organismes de recherche publique […]  »
    A voir comme ils se glorifient en s’appropriant sans complexe les lauriers de Emmanuelle Charpentier ; en affichant avec arrogance les mérites  » pour la recherche française, dont on consacre, à nouveau, l’excellence et l’attractivité internationale « , ainsi que du « Une immense fierté pour l’ensemble de notre #recherche et pour la chimie française » démontrent leur stupidité crasse. Imbus et convaincus de leur supériorité (que le monde entier nous envie) ils n’ont pas vécu la victoire de la chercheuse française, travaillant à l’étranger, comme le cuisant échec de leur politique bureaucratique mesquine inhibitrice.
    Nos gouvernants sont indécrottables et aucun espoir de changement n’est à attendre !

  • Petite remarque d’une nulle en sciences mais douée en langues (surtout française) : en français, « éditer » signifier « imprimer ». Donc non, il ne s’agit pas « d’éditer » le génome mais de « modifier » le génome. Dire « éditer » pour « modifier », c’est de l’english mal traduit (hélas cela se lit de plus en plus souvent, à cause de nos « smartphones » qui utilisent ce terme et du mauvais niveau de français qui se généralise.

    • « Edit » était déjà très utilisé en informatique bien avant les smartphones.

      Ethymologiquement, c’est produire et il n’y a pas toujours grande différence entre produire et modifier. Ce genre de mot à tendance à rebondir entre l’anglais et le français. En Anglais il a à la fois le sens de diriger une publication et modifier. Et il est utilisé en fait dans les 2 sens en informatique. (Modifier un texte ou lister des dépendances).

      Ne demandez pas aux informaticiens de faire la nuance (pourtant importante) car ils comprennent à peine ce qu’il font …

      • +1
        D’ailleurs les « smartphones » devraient s’appeler « futéphones ».

      • « Ethymologiquement »
        Horreur! Etymologiquement, sans ‘h’.
        Quant à la révision d’un génome, l’anglais edit pourrait se traduire par le très informatique couper-coller (cut&paste).

      • @alan
        Vous êtes dans l’anglais, langue de l’informatique d’ailleurs.
        Je suis dans le français : étymologiquement un « édit », issu du latin, est une ordonnance, ex Édit de Nantes.
        Donc quand on parle en français, on n’utilise pas « éditer » à la place de modifier, ça ne veut rien dire. Il n’y a aucune raison que le mot « rebondisse » entre l’anglais et le français, à moins de vouloir toujours plus réduire la place du français en France. Il est effectivement d’usage désormais de confondre anglais et français, de trouver normal de changer le sens des mots (idem pour « globalisation »), toujours en favorisant l’anglais étrangement.
        Croissance inversement proportionnelle au niveau de français des nouvelles générations…

        • « Il n’y a aucune raison que le mot « rebondisse » »

          C’est une remarque générale sur le fait que de nombreux mots ont évolués au long des siècles en faisant des aller-retour entre les langues.

          L’usage de l’anglais hors contexte technique nécessaire m’horripile autant que vous. Mais la « place du français » dans des domaines internationaux où la France n’a plus depuis longtemps de prévalence (leadership serait effectivement déplacé) n’a pour moi pas de sens. (Mais un article de vulgarisation scientifique n’est pas un contexte technique et ne devrait pas effectivement user et abuser du franglais).

          Mon point de vue est surtout fondé sur la nécessité d’avoir des termes précis avec un sens non-ambiguë dans un contexte donné.

  • « Faudrait savoir : on a peur d’y avoir accès ou on a peur de ne pas y avoir accès ? »

    C’est comme les gaz de schistes : on a peur d’en avoir donc il est interdit d’en chercher.

    On peut étendre le principe au nucléaire (c’est fait) aux robots (c’est en cours) à l’intelligence humaine et aux compétences (c’est sur les rails).

  • Ce genre d’annonce correspond typiquement à une fake news ou désinformation volontaire… J’espère que les réseaux sociaux supprimeront les messages voire le compte ! 😉

  • «En pourcentage du PIB, précise le Comité, la dépense intérieure de recherche et la dépense intérieure publique pour la recherche publique sont en-deçà des valeurs observées dans des pays comparables d’Europe et d’Amérique du Nord.»
    Si le fric est là, c’est que la Recherche comme tout ce qui est public est gangrené par une administration pléthorique et des coûteuses contraintes d’un autre temps !
    Peut-être formons-nous (ou déformons) trop d’ÉNArques ?

  • Egaux à eux mêmes nos politiques tentent de se valoriser d’une récompense qui ne leur est pas destinée !!! Les commentaires bien élevés de la chercheuse sont effrayants quand on les traduit en langage populaire , à savoir que le pognon ne sert qu’à faire vivre des fonctionnaires bornés chargés de contrôler les activités auxquelles ils ne comprennent rien !!!! c’est çà le socialisme et il est urgent de virer tous ces parasites qui ont tué la recherche française et tuent maintenant notre système de santé avec es mêmes méthodes et pour les mêmes raisons !!!!

  • Quelle bande de pignoufs ! Ils célèbrent un Nobel pour un outil dont l’utilisation est déjà rendue interdite.
    En plus, ils s’accaparent des efforts et des résultats d’autrui, alors qu’ils n’y sont pour rien, et que le système qu’ils représentent ne permet pas ces résultats puisqu’ils les fusillent la plupart du temps. Bref, un autre bel exemple de socialisme.

    • Je viens de regarder les programmes de l’ENA. La biologie fait partie du peu de vernis scientifique qu’on propose au programme.

      Non pas pour leur enseigner les méthodes et les besoins mais pour leur expliquer pourquoi c’est le mal incarné.

  • je me demande si les nobels c’est pas un peu comme la légion d’honneur on en distribue à tout le monde pour des raisons de plus en plus merdiques..

  • Si Macron n’est pas incohérent, hypocrite et maladroit, mais au contraire clairvoyant et honnête, il doit choisir entre Greenpeace promoteur de l’Apocalypse et Emmanuelle Charpentier qu’il a omis de distinguer, d’aider, d’approuver, de retenir en France, en la finançant dans ses recherches capitales de très haut niveau, pour le bien être de l’Humanité. Il doit faire amende honorable en s’excusant auprès d’elle, en stigmatisant l’activité déstabilisante de Greenpeace sur le territoire français…déjà dénoncée depuis 1992 lors de la honteuse conférence de Rio, et le dire avec le courage et la détermination jupitérienne dont il se réclame… S’il tient à arriver au bout de son mandat, c’est-à-dire sans rester coupable de son absence de lucidité et de courage en refusant de reconnaitre chacune et toutes ses erreurs qui font chuter la France dans tous les domaines, au vu et au su du monde entier, tout comme son prédécesseur lui en avait malheureusement donné l’exemple. Serait-il déshonorant de remercier tous les pays nombreux et mieux gérés que le nôtre, qui ont compris et prouvé que cette scientifique méritait la confiance du monde entier…que nous lui avons refusée…

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