Bertrand Lemennicier : l’hommage de Pascal Salin

Pascal Salin salue la mémoire de Bertrand Lemennicier, disparu dimanche dernier.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Bertrand Lemennicier (Source collection personnelle P Garello)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Bertrand Lemennicier : l’hommage de Pascal Salin

Publié le 21 décembre 2019
- A +

Par Pascal Salin.

J’ai été très heureux de cotoyer pendant plus de cinquante ans cet être exceptionnel qu’était Bertrand Lemennicier. En effet il a été mon étudiant à Nantes au début de ma carrière d’enseignant. J’avais été surpris que l’étudiant qu’il était vienne discuter avec moi de théorie économique à la fin de chacun de mes cours. J’avais admiré sa motivation et son intelligence. Et je suis ensuite toujours resté en contact avec lui. J’éprouve donc maintenant une grande tristesse du fait de son décès.

Bertrand Lemennicier a été maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine, où j’étais professeur, puis enseignant à Lille, avant d’être nommé à l’Université Paris-2 qui a été le lieu essentiel de sa carrière professorale. Je me souviens particulièrement, pour ma part, des nombreux et intéressants séminaires intitulés « éthique et liberté » qu’il a organisés à l’Université Paris-2 et à l’Université Paris-Dauphine. Ceci me parait caractéristique de l’importance que l’éthique et la défense de la liberté avaient pour Bertrand Lemennicier.

Un économiste compétent et rigoureux

Bertrand était un économiste extrêmement compétent et rigoureux. Ses démonstrations reposaient à juste titre sur des analyses du comportement individuel. Dans ses nombreux livres et articles il a traité un grand nombre de sujets différents et a, en particulier, analysé des thèmes très originaux mais importants, par exemple le rôle de la morale en économie, la privatisation de la justice, le comportement familial des individus, l’analyse économique du droit et de la politique, la critique des limitations de vitesse, etc.

Je suis persuadé que tous ces travaux exceptionnels seront lus pendant longtemps et contribueront à la formation intellectuelle de beaucoup de personnes.

Il a par ailleurs été membre d’associations spécialisées dans la défense de la liberté, par exemple la Société du Mont Pèlerin ou l’ALEPS, et récemment il a contribué au lancement du Journal des Libertés.

Ces derniers jours, j’ai reçu un nombre considérable de messages de personnes qu’il avait connues et toutes soulignaient non seulement ses qualités intellectuelles exceptionnelles, l’originalité de ses travaux, mais aussi sa gentillesse et l’attention qu’il portait à autrui. Son décès est une très grande tristesse pour nous tous. Mais il restera toujours proche de nous.

Voir le commentaire (1)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le libertarien Javier Milei a été élu président de l'Argentine le 19 novembre, avec 55,7 % des voix. Mais les choses ne seront pas faciles pour Milei.

Le 24 novembre, quelques jours après l'élection, j'ai rencontré Nicolás Emma, responsable de la section de Buenos Aires du parti de Javier Milei, au siège du parti dans la capitale argentine. Plusieurs autres organisateurs du parti étaient également présents, notamment Gustavo Federico et Facundo Ozan Carranza. Au cours des conversations avec ces personnes et d'autres personnalités du pa... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Un article de Llewellyn H. Rockwell Jr.

Aujourd’hui, les guerres font rage en Ukraine et au Moyen-Orient. Quelle attitude les libertariens devraient-ils adopter face à ces guerres ? Est-il conforme aux principes libertariens de soutenir le camp qui, selon vous, a les meilleurs arguments ? Pouvez-vous inciter ce camp à tout mettre en œuvre pour remporter la victoire ?

Murray Rothbard, le plus grand de tous les théoriciens libertariens, ne le pensait pas. Et cela est vrai, même si vous avez correctement évalué le conflit. Regardon... Poursuivre la lecture

Il l’a fait. Javier Milei, ce candidat excentrique qui, il y a quelques mois encore, apparaissait comme un outsider en qui personne ne croyait, tant son profil et son discours étaient loufoques, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,6 % des voix, et devient donc le nouveau président d’Argentine.

Pourtant, les résultats du premier tour et les sondages qui ont suivi laissaient croire à une probable victoire de son adversaire, Sergio Massa. La stratégie de modération pour lisser son image, ainsi que le soutien de ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles