Par h16
Le problème actuel de nos dirigeants est que, n’ayant aucune colonne vertébrale politique, il leur est difficile de suivre un cap.
Alors oui, certes et en effet, la lutte contre la misère, le chômage et la désindustrialisation française fait partie de leurs objectifs affichés. Mais oui, certes et en effet aussi, se trouvent aussi parmi leurs objectifs la lutte pour un environnement sain, des pâtures vertes et joyeuses, des campagnes sans béton et une intense limitation de l’impact environnemental de toutes nos activités économiques et industrielles.
Inévitablement, cette schizophrénie permanente de nos pouvoirs publics se traduit par des chapelets de décisions absurdes et contre-productives. On l’a déjà amplement noté avec cette frénésie de contraintes sur la voiture d’un côté et, de l’autre, ce désir affiché de voir les grands constructeurs automobiles français continuer à grossir et créer de l’emploi.
C’est parfaitement paradoxal mais ça ne gêne que le contribuable, chargé de payer pour ces deux politiques antagonistes (en pure perte, donc).
Il en va de même avec le développement de projets commerciaux : d’un côté, tout le monde comprend que ces projets de centres aménagés, faciles d’accès, où les places de parking sont nombreuses, bien conçues et gratuites et où des douzaines de commerces différents peuvent avantageusement se regrouper, permettent de créer de l’emploi, de générer des affaires et de la richesse pour toute une région. De l’autre, il est relativement impossible de réaliser ces projets sans bétonner des champs et réaménager ce qui était des campagnes.
La schizophrénie gouvernementale a là encore frappé : sous les coups de boutoirs des écologistes, des commerçants déjà installés, et d’un président de la République toujours aussi invertébré, le projet Europa City a donc été abandonné.
Ce projet de complexe commercial regroupant des loisirs, des équipements culturels, des commerces, des hôtels et restaurants ainsi qu’un parc urbain et une ferme urbaine, qui aurait pu voir le jour en 2027 dans le Val d’Oise, a finalement été enterré il y a quelques jours par Emmanuel Macron : jugeant en son âme et conscience jupitérienne que le projet était à présent « daté et dépassé », il a décidé de ne pas poursuivre ce projet qui n’était pas le sien.
Dit autrement, par décision du Prince, les promoteurs du projet devront donc abandonner purement et simplement leur velléité de tout développement dans le Val d’Oise puisque l’État s’y opposera officiellement, même s’il avait jusqu’à présent marqué son accord. Que voulez-vous, en France, tout, depuis les terres agricoles jusqu’aux permis de construire, dépend ultimement de l’État qui assure avec brio, c’est évident, que tout se passe bien, pour tout le monde, en tous lieux et en tous temps.
Ici, on pourrait verser une petite larme sur les milliers d’emplois qui ne verront pas le jour, sur les trois milliards d’euros que représentait ce projet et qui ne seront donc pas dépensés pour que ce développement ait lieu et qui aurait ainsi directement bénéficié à cette région.
Inversement, on pourra choisir de se réjouir pour les terres agricoles qui sont ainsi « préservées », c’est-à-dire qui continueront d’être utilisées (ou non) alors que la France (et l’Île-de-France en particulier) n’est déjà plus auto-suffisante depuis quelques années sur ce plan, ce qui ne changera donc rien à sa situation.
Quoi qu’il en soit, on devra faire le deuil des investissements privés qui étaient prévus à la base.
Rassurez-vous cependant, le chef de l’État a clairement fait comprendre que l’abandon de ce projet ne signifiait pourtant pas la fin de tout investissement puisque, youpi, il a aussitôt évoqué un « projet alternatif », c’est-à-dire « plus mixte, plus moderne, sans créer un pôle démesuré de consommation, de loisirs et d’objets », dont la réalisation sera confiée à des élus locaux et à un ancien directeur de l’Atelier parisien d’urbanisme.
Autrement dit, le gros projet réalisé sur fonds privés dirigé par des professionnels du métier sera remplacé par un projet marginalement plus petit dirigé par des fonctionnaires et des politiciens, le tout sur fonds publics.
Du reste, on peut raisonnablement douter que ce projet alternatif ne soit rien d’autre que du vent destiné à calmer les cris des élus locaux dépossédés des 10 000 emplois qu’Europa City comptait créer. D’autant que, pendant ce temps, on apprend – pas trop surpris – qu’Europa City et ses promoteurs envisagent sérieusement de s’installer du côté de Londres : apparemment, la capitale britannique a contacté les investisseurs du projet actuel (Ceetrus, la filiale immobilière du groupe Auchan, ainsi que le groupe chinois Wanda) pour leur proposer de faire naître le projet dans sa banlieue.
Les trois milliards d’euros ne seront donc pas perdus pour tout le monde, et le Brexit à venir garantira qu’une bonne partie de ceux-ci ne reverront jamais le sol français.
Cette petite mésaventure pourrait s’arrêter là. Nous sommes en France et il n’en est donc rien.
Outre l’air chaud qui sera brassé (pour un coût modique, rassurez-vous !) par le projet plus ou moins bidon laissé en pitance par Emmanuel Macron pour faire passer sa décision autoritaire, l’abandon d’Europa City laisse les élus locaux à leurs promesses maintenant vaines de nombreuses créations d’emplois et d’un pôle d’attractivité économique évident.
Devant la multiplication de leurs cris, auxquels s’ajoutent la douleur de l’évaporation d’une rentrée de taxes fraîches ainsi que, ne nous leurrons pas, une source discrète de petits pots-de-vin qu’accompagnent toutes les grandes réalisations immobilières dans le pays, la présidente de la région Île-de-France s’est empressée de monter au créneau pour rassurer les foules de pleureuses.
Afin de corriger le tir macronien, Valérie Pécresse entend lancer un grand plan d’urgence dans le Val d’Oise en prévoyant « un milliard d’euros d’investissement sur le Val-d’Oise dans les années à venir ». Ce « plan d’urgence pour le 95 », c’est-à-dire des crédits supplémentaires sur cinq à dix ans, portera sur une série de mesures thématiques pour le département, dans le transport, la formation et d’autres aspects comme la création d’un nouveau lycée international à Garges-lès-Gonesse, le développement d’un campus sécurisé à Argenteuil, un nouveau CFA des métiers de l’aéronautique…
À ceci s’ajoute une vingtaine de millions d’euros sur deux ans en faveur de la rénovation et de la construction de lieux culturels. L’argent du contribuable servira aussi à « financer à 100 % le permis de conduire des jeunes val-d’oisiens accompagnés par les missions locales et les écoles de la deuxième chance », argent public qui sera – je présume – récupéré par l’État en PV et autres contredanses. Malin.
Bref, que le projet Europa City soit ou non annulé, peu importe : le contribuable en sera de sa poche.
En pratique, toute cette affaire illustre à merveille les maux français : l’incapacité des politiciens à avoir une vision claire et dont les changements d’avis coûtent finalement des fortunes aux contribuables, l’importance maintenant inquiétante des lobbys de toutes sortes qui influencent la vie économique du pays au point de la paralyser, la haine clairement rabique de toute concurrence exprimée par les gens installés, une incapacité chronique à se remettre en cause ou à s’adapter, et surtout l’absolue nécessité de faire intervenir l’État partout, tout le temps.
Or, plus on fait intervenir l’État, plus il devient coûteux de se remettre en cause et de s’adapter ; plus la concurrence devient alors mortelle ; plus le lobbying devient indispensable pour conserver un statu quo que le réel finit par emboutir à coups de chômage, de misère et de taxations folles… Qui accroissent en retour le besoin d’intervention de l’État.
Ce pays est foutu.
—-
Sur le web
Le pays ne semble pas prêt de sortir de cette spirale infernale, seul domaine où l’immobilisme ne règne pas.
Finalement, on pourrait comparer l’état à un trou noir, qui aspire tout ce qui en approche et le broie en une soupe de particules élémentaires (mon cher Watson) agitées dans un magma éternel de rien.
Dans un pays où la population abreuvée au socialisme réclame à l’état socialiste plus de socialisme pour contrecarrer les effet devastateur du socialisme………. effectivement il n’y a pas de solution
C’est sûr qu’après une bonne cuite, rien de tel qu’une petite goutte de gnole pour dissiper les miasmes de la gueule de bois. Soigner le mal par le mal…
le systeme des zones commerciales est périmé.. le futur c’est la logistique et la toile tout va etre dématérialisé..avec accès direct au marché mondial..on achète deja directement en chine via
aliexpress « l’amazon’ chinois
donc investir la dedans n’a pas de sens
@Claude : Et si on laissait le choix aux consommateurs et aux investisseurs privés ?
Et c’est vrai qu’Auchan et le groupe chinois Wanda, porteurs du projet avec un investissement de plus de 3 milliards, ne sont pas des professionnels de la distribution, et ne se savent pas aussi bien que vous et Macron ce dont le consommateur a réellement besoin …
vus avez vu les sites des distributeurs? ha!ha!ha!
Lancez vous alors !
Il est vrai qu’il n’y a pas de chômeurs en France, donc inutile de créer 10.000 emplois!
Ça créera rien du tout, ça ne fera que prendre des emplois commerciaux dans d’autres centres commerciaux, secteur qui globalement est en perte de vitesse. Ça ne crée aucune valeur ajoutée, à part écouler des stocks de produits chinois. En revanche la bétonnière sur les meilleurs terres de France (pas un hazard si le domaine royal y avait ses fiefs), et bien réelle
@tigrou666 : mais bien sûr, et la hausse de la productivité détruit de l’emploi ! cf « les machines » dans « ce qui se voit et ne se voit pas » de frédéric Bastiat
@claude henry de chasne , ben moi , j’aime bien faire les magasins , et voir , toucher , essayer si besoin est les articles qui m’ intéressent ; et par la même occasion , ça me fait faire un peu d’exercice ;ça peut vous paraître ringard mais je ne me sens pas isolée sur ce coup là ;
moui.. pas moi
je prefere avoir un vrai choix global, et ne chercher ce dont j’ai réellement besoin..
pour l’exercice je prefere chevaucher en foret avec ma jument , prévoir mes coupes de bois
ou gratter mon potager
Acheter n’est pas une fin en soi , quand on voit tous les objets qu’on accumule…
@claude : c’est votre choix et votre mode de vie, en quoi seraient-ils supérieurs à des choix et des modes de vie différents ?
oui…c’est le pas de trop…
acheter n’est pas une fin en soi, mais le dire est ici une façon subreptice de supposer que vos contradicteurs sont des « surconsommation ou truc du genre…
vivez comme vous voulez.
le fond de l’article est l’interventionnisme ..
politique dans l’économie
je n e comprends pas cette utilisation par les politiques du concept de surconsommation..comme celui de la promotion de la sobriété..
d’abord parce qu’ils sont ailleurs clairement de mauvais exemples..et ensuite parce que, mis ne pratique, c’est fondamentalement antipopulaire…
Consommez, et vous aurez vite envie de dépenser plus pour ce faire que ce que l’Etat accepte de vous laisser.
Tout simplement parce que dans mon cas on ne se plains jamais de ne pas avoir assez d’argent
« a finalement été enterré il y a quelques jours par Emmanuel Macron : jugeant en son âme et conscience jupitérienne que le projet était à présent « daté et dépassé », il a décidé de ne pas poursuivre ce projet qui n’était pas le sien. »
Notre Jupitre national règne sur le territoire. Décentralisation ! Où es-tu ?
A Stéphane 12
« et si on laissait aux investisseurs privés » ce type de projet est gavé d’aides publiques de subventions diverses et variées,d’aides locales du maire qui ne sait plus comment assurer sa réélection,d’éxonérations fiscales en tout sens et j’en oublie….
@ PCC : ce qui ne change pas fondamentalement mon propos, sachant que la solution de remplacement est pire du point de vue argent public (ie : argent du contribuable)
A titre personnel, je ne suis pas mécontent à l’idée que ce projet ne voit pas le jour.
D’abord d’un point de vue non-économique, je ne vois vraiment pas l’intérêt de regrouper des théâtres, des salles de concert, des « centres culturels »(?)…etc. C’est une erreur urbanistique (une de plus) incroyable. La division stricte du territoire met littéralement les zones d’habitation sous morphine.
Ça consiste vraiment à réunir toutes les activités sur une zone, et toutes les habitations sur une autre. Résultat, des zones où personne ne veut vivre parce qu’il n’y a rien à faire, et des zones où personne ne veut aller parce que tout le monde se marche dessus.
Un tissu urbain est censé être varié et hétérogène. Ça n’empêche évidemment pas la spécialisation de certains quartiers (la joaillerie place Vendôme, ou les cabarets à Montmartre ou Pigalle par exemple), mais le tissu urbain doit être un lieu de vie et pas simplement un lieu de passage ou de stationnement.
Mon second point est celui de la beauté. Ce projet est objectivement laid. Il serait facile de croire que la beauté est accessoire dans le domaine du commerce, ou dans les activités culturelles « contemporaines ». Mais, à mon sens, pas du tout. La beauté doit être une composante, encore une fois, du tissu urbain. Cela fait partie des besoins, peut-être inconscients certes, de l’être humain. Et c’est aussi une manière de respecter son client que de proposer un beau bâtiment, une belle devanture…etc. Et enfin la beauté apaise les esprits et dégoupille les crispations et le sentiment de n’être qu’un mouton parmi les moutons.
Enfin d’un point de vue économique, même si ce projet aurait peut-être pu être un point d’impulsion pour le Val d’Oise, je n’arrive pas à me persuader que cela aurait vraiment été forcément bénéfique. Le chiffre des 10000 emplois ne démontre pas grand chose au fond. Rien n’indique qu’il aurait s’agi d’un gain net de 10000 emplois. S’il s’agit d’un simple déplacement des activités périphériques au sein du complexe par exemple, l’intérêt est nul.
A priori , les investisseurs ,les meilleurs juges sir le sujet , ne sont pas du tout d’accord avec toi !
Meilleurs juges sur quel sujet?
Sujet..placer leur argent ,toi meme si tu places ton argent c’est pour avoir des intérêts ,tu ne demandes pas a l’etat ,c’est a dire ,tu ne places pas dans la caisse d’epargne ou tu n’achetes pas tout ce que peut te dire un gouvernement de neuneus ou un pseudo conseiller de ta banque ..qui n’est efficace qu’au dela du million .
C’est ce que je pensais. Je ne critique pas le principe du centre commercial si vous relisez bien. Je critique le choix urbanistique de grouper des infrastructures de types culturelles. Je critique également le fait que la beauté soit complètement absente du projet. Je me demande enfin si le chiffre des 10000 emplois est un gain net, ou un simple déplacement de main d’oeuvre.
L’investisseur sait mieux que personne où réside son intérêt. Aucun problème là-dessus. Mais je pense qu’en l’espèce il a tort car par un tel projet (qui extrapole sur les infrastructures culturelles alors que ce n’est pas indispensable aux activités commerciales) il homogénéise le territoire. Ce n’est pas parce qu’un projet est issu d’une initiative privée qu’il est irréprochable ou in-critiquable.
s’il a tort, il perd ce qu’il a misé : tant pis pour lui.
mais dans ce genre de projet, combien d’argent public engagé ?
Mais, encore une fois, je suis entièrement d’accord avec ça. Ce n’est pas vraiment le cœur de mon commentaire.
S’il veut construire son complexe, libre à lui de le concevoir comme il lui plait. L’essentiel étant effectivement qu’aucun centime d’argent public ne soit engagé.
Mais je pense que c’est une faute de goût de sa part que de vouloir concentrer des infrastructures culturelles dans un complexe fourre-tout.
Je pense que ma réticence vient du fait que ce genre de complexe me fait furieusement penser à ces projets collectivistes mégalomanes et totalitaires qui ont pour finalité de fractionner le territoire au sein duquel chaque zone à sa fonction. C’est pour ça que ça m’attriste de voir des personnes privées adopter cette logique.
On ne va pas dans un hyper marche pour le decor mais pour limiter ses deplacements .par exemple avoir un resto ou un cine sur place est un plus plus quand on va faire des courses …les centres villes ne restent des centres que si on peu se garer facilement , ce qui n’est plus du tout le cas avec cette mode idiote de limiter voir interdire la voiture en ville. Un centre commercial comme celui envisagé…est l’unique moyen de conserver un commerce local.et efficace ,c’est a dire consommer plus que le’strict necessaire .sinon , un entrepot geant amazonien fait l’affaire ,chouette , et on fait quoi en attendant le facteur … On attend le facteur devant la tele …..voila une activité geniale ,super genial pour perdre le peu de neurones actives d’un cerveau francilien.
Tout à fait, mais il est possible de joindre l’utile (le but du déplacement) à l’agréable (un joli lieu). Remarquez avec ce que l’Etat confisque aux entreprises, ils leur restent plus grand chose pour embellir leurs lieux de travail…
La beauté n’a aucune utilité. C’est pour ça que c’est une vertu. Elle permet simplement de magnifier l’utile et de le rendre pérenne. C’est comme l’amour. Ça pourrait paraître inutile puisqu’il est biologiquement possible de procréer sans sentiment amoureux.
C’est sûr que la politique d’Hidalgo est une catastrophe à tous les niveaux. La mode de l’interdiction de la voiture en ville ne fait que rajouter la peste au choléra.
Après je ne conteste pas la liberté de choix de l’investisseur dans la conception de son projet. Comme il a été dit précédemment, c’est lui qui risque son capital. Je trouve simplement la logique de regroupement de théâtres et compagnie dommageable. Après il faut relativiser. Europa City ce n’était qu’une salle de théâtre, une salle de concert et un ou deux centres culturels (de mémoire). Donc ce n’est pas ça qui va vraiment nuire au dynamisme des villes aux alentours. Mais une généralisation de ce genre de projet (d’initiative privée ou publique) modifie profondément la logique de la ville, et je ne suis pas certain que ce soit dans le bon sens.
@Mousquetaire
Je suis plutôt d’accord avec vous, c’est dommage de regrouper au même endroit des activités similaires. Le cinéma d’un côté de la ville, la médiathèque à un autre endroit, un musée à part, et c’est autant de centres d’intérêts vers lesquels convergeront les visiteurs, en croisant quelques commerces de vêtements, boulangeries et cafés, qui tiendront ainsi une clientèle de passage en plus des salariés. Pour peu que ces bâtiments soient agréables à regarder et hop des promeneurs s’y rendront également.
Ne serait-ce pas une petite ville sympa ?
Bon d’accord, c’est une vision idyllique…
Regrouper les activitées permet de limiter les deplacements , deplacements devenus’un parcours du combattant en ile de france ,voila pourquoi il faut ce genre de zone commerciale !
Justement, quand le tissu urbain est hétérogène, les déplacements nécessaires sont limités par définition.
Après il faut des zones commerciales. C’est indispensable, notamment pour les entreprises qui ne peuvent pas s’implanter au milieu d’une ville pour diverses raisons de praticité (Ikea ou tant d’autres). Mais je trouve dommage de vouloir y greffer des théâtres, des salles de concert ou autres, infrastructures qui, je trouve, sont mieux à leurs aises lorsqu’elles rythment une rue, une place ou une perspective. Et finalement dynamisent la vie citadine.
Un theatre pour vivre doit avoir des clients donc etre a un endroit où la clientèle est ..le centre de paris ,surement mais il y a 10 millions de personnes qui ne peuvent en profiter a cause des transports …en commun a 11 h du soir faut du courrage !
@reactitude Exact, d’où l’intérêt d’un tissu urbain hétérogène pour couvrir un maximum du territoire.
je me souviens d’un film (de propagande) du début des années 60 dégoté par H16 où étaient vantées les grands ensembles de bétons qui de nos jours constituent toutes les cités à problème et autres territoires perdus de la république…
Europa City fait effectivement un peu penser à cela.
il faudrait arrêter de parler d’infrastructures culturelles pour désigner des trucs qui ont un nom et qui relèvent du loisir et du spectacle..une bibliothèque n’est pas plus « culturelle » qu’une boucherie ou un supermarché.
la culture existe de toute façon..
et ce n’est pas l’art ou la littérature .. même si ils en font partie .
Si vous voulez. J’utilise juste cette expression pour simplifier mon commentaire. Vous avez compris à quelles infrastructures je faisais référence.
non, j’ai jugé le ton.
pour avoir vu un truc similaire à plus petite échelle par chez moi voilà ce que ça a donné après quelques années: nombre d’enseignes se sont cassées parce que les loyers étaient trop chers et les maires des villes et communes environnantes qui avaient appuyé le projet qui viennent chialer parce que c’est la mort de leurs commerces de centre ville…je ne parle même pas du boxon ambiant le week end pour y aller .très bonne idée ce genre de truc..
@mousquetaire : et si on laissait les propriétaires décider ? Et si on respectait le droit de propriété ? votre conception de la beauté est supérieure au droit de propriété ?
Faut différencier entre donner son avis et imposer son avis.
oui mais il faut introduire son commentaire par un avertissement, sans me prononcer sur le fond de l’article… qui me semble etre le déplorable interventionnisme politique en économie, il s’avère que cet abandon me va bien…
mais à l’instar de la liberté de penser… on doit défendre lesplus horribles sinon ça n’ pas drinteret.
Ce sont les premiers mots de mon premier commentaire: « A titre personnel… »
J’ai l’impression que vous n’avez pas été compris par la plupart des commentateurs, mdr ! Votre constance force le respect, ceci dit, je suis d’accord avec vous, hétérogénéité et beauté des aménagements seraient gagnants, à mon sens, à titre personnel, selon moi, proposition que j’appuierais ?
Meme le lobbying n’y peut plus rien l’etat est en mort cérébrale apres un coma de 50 ans..
Et la petite mongolo regarda le ciel, les astres, . . . puis Jupiter et, avec un grand sourire + un oeuil qui dit merde à l’autre, le remercia car il avait fait « un geste pour la planète » !
Ce n’est pas le sujet. On se fiche de savoir si ces centres sont bien ou pas (Disney a développé le nord du 77, Le mont St Michel marche très bien sans que personne n’y habite). Le sujet, c’est l’Etat décidant de tout ce qui se passe ou ne se passe pas en général dans le pays.
Vous écrivez: « Que voulez-vous, en France, tout, …, dépend ultimement de l’État » Non, pas de l’Etat, mais d’un seul individu élu avec 24 % des voix au 1er tour, ayant tous pouvoirs pour 5 ans, et qui ne pense qu’à UNE SEULE chose: sa réélection
Je ne sais pas si ce projet était réellement viable et pourvoyeur d’emplois mais le fait est qu’il me fait penser à l’abandon de l’aéroport NDDL. Dernièrement je lisais dans la presse que les aménagements de Nantes Atlantique allaient commencer, et le prolongement de la piste demandait sa fermeture complète quelques semaines au mieux car les aléas météorologiques ne sont pas prévisibles surtout en Bretagne (sans cliché je suis bretonne) et en plus on commence à apprendre l’agglo rennaise cherche à acquérir des terres autour de son aéroport en vue de son agrandissement il est pourtant super enclavé et très mal fichu, bref on agrandi et restaure à grands frais (État, région, agglo communes, vous et moi en somme), quel sera le réel bénéfice par rapport au projet NDDL. Cette histoire m’a toujours stupéfiée.
Le dilemme qu’évoque H16 dans le début de son texte est une réalité objective qui devrait tous nous concerner.
Si une conclusion s’impose en la matière, c’est que les solutions à celui-ci ne peuvent constituer qu’un compromis dans lequel les deux impératifs auront été préservés au mieux possible.
Il me semble évident que la résolution de cette problématique ne peut reposer sur la seule approche des intérêts privés qui rencontreraient par miracle l’intérêt du plus grand nombre y compris en matière environnementale.
Car, oui, pour moi, les questions environnementales doivent constituer un des paramètres des décisions humaines y compris dans un univers libéral.
La France est, dans bien des endroits, défigurée et salie pour avoir méprisé ce principe. Il est bien des endroits où je ne vivrais pas pour ces raisons.
J’ai gardé en mémoire l’interview télévisé d’un étudiant américain, en 1989, en Alaska, qui se félicitait de l’échouage de l’Exxon Valdez, car cela lui fournissait un travail rémunéré (en l’occurrence, ramasser les résidus d’hydrocarbure sur les plages de ce magnifique endroit du monde).
Il me semble que cet exemple illustre parfaitement le dilemme relevé par H16.