Par Johan Rivalland.
Deux autres volumes à travers lesquels on retrouve le talent du maître japonais et son art unique de conter des histoires fortes, ici de la nature, à travers un trait de plume lui aussi unique et d’une extrême finesse, où les personnages sont particulièrement expressifs et les animaux incarnés.
Les contrées sauvages, tome 1
Deux grandes parties dans ce premier tome :
– Légendes de l’Ouest, composée de quatre histoires passionnantes tournant autour de la chasse à l’ours, le courage, le dialogue avec les Indiens (Fouler la terre du Wild), la souffrance des peuples indiens, chassés de leurs terres et parqués dans des réserves (Geronimo), l’entr’aide dans la difficulté, la coexistence avec les Indiens, l’agressivité de l’homme blanc dans la conquête de l’Ouest et le courage du samouraï (Long Knife), l’amour impossible entre l’Indien et la femme blanche (Sirocco)
– Le prédateur, composée de quatre autres histoires tout aussi passionnantes : une histoire futuriste et fantastique de chasse animale (Tchango), l’esprit de la Montagne dans une histoire de chasse cruelle à l’ours (Une voix au loin), une histoire particulièrement effrayante où l’on voit ce qu’il peut advenir lorsque la nature reprend ses droits (La meute) et pour finir, une très courte histoire, bien moins captivante, d’à peine quelques pages, ce qui n’enlève rien au volume (Dans les bois).
Des histoires passionnantes et dépaysantes. Un retour à la nature sauvage.
Jirô Taniguchi, Les contrées sauvages, tome 1, Casterman, septembre 2014, 232 pages.
Les contrées sauvages, tome 2
Dans la continuité du tome 1, toujours des évocations qui rendent hommage à la beauté et à la force de la nature, dont la rudesse parfois peut rendre l’homme en certaines circonstances quelque peu démuni. Deux grandes parties, à la suite des précédentes :
– Troisième partie : Villages perdus.
Quatre évocations de la nature sauvage, où il est question d’ours, d’un éléphant, mais aussi d’un enfant-loup. En des territoires ou villages perdus, où l’homme se trouve bien isolé et peut perdre de sa prétention face à des situations dans lesquelles il ne règne plus en seul maître des éléments.
– Quatrième partie : L’homme et l’animal.
Quatre nouveaux récits qui nous emmènent en pleine mer face à une baleine géante, puis auprès d’un aigle dressé et capable d’aller loin dans la fidélité à son maître, des chiens sauvages qui vont connaître une certaine mésaventure, et enfin un récit fantastique un peu étrange qui m’a un peu moins plu.
Du pur Taniguchi. Toujours agréable à lire et à découvrir.
Jirô Taniguchi, Les contrées sauvages, tome 2, Casterman, janvier 2015, 264 pages.
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