Et l’ombre devient soleil, de Danielle Risse

La poétesse Danielle Risse nous livre dans ce nouveau recueil ses confidences sur le thème des saisons.

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Et l’ombre devient soleil, de Danielle Risse

Publié le 7 mars 2019
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Par Francis Richard.

Dans ce recueil, Et l’ombre devient soleil, Danielle Risse repeint en vers les saisons, éternel recommencement qui rythme la vie et la mort, les joies et les peines :

La terre reste promesse de vie

Un jour de plus jusqu’à l’ultime saison

Et l’ombre devient soleil

Sur sa palette poétique, la poétesse puise des mots qui changent de couleurs au cours des saisons : lumière, ciel, terre, temps et, bien sûr, ombre et soleil.

À ces mots s’en ajoutent d’autres qui éveillent les sens : odeur (qui se décline en fragrance, en senteurs ou parfum), beauté, silence, vent, pluie.

L’immense solitude du poète (c’est peut-être elle la source de son inspiration) se conjugue en promeneur solitaire ou en âme esseulée.

C’est sans doute cette solitude attentive qui lui permet d’entendre un jet de lumière murmurer l’espérance, de sentir une odeur ouvrir le chemin de l’Éternité.

À chaque saison donc ses odeurs et ses bruits, ses lumières et ses teintes, ses souvenirs et ses rêveries. Et ce cycle toujours recommencé a les traits de l’Infini.

Chaque saison marque corps et âme de son empreinte :

– Le printemps :

Sur fond de bleu

La vie foisonnante renaît

Elle m’accompagne

À travers la fraîcheur matinale

Effaçant l’ombre noire de l’hiver

– L’été :

En flânant dans les prés

L’air a une odeur sucrée

Le temps me traverse

Imperceptible

            Dans les multitudes de l’été

– L’automne :

Un ciel en demi-teinte

Mêlé de brume et d’ombre

Traverse mon corps

Je sens le froid

            Et pourtant

L’évidence de la vie

            Reste infiniment présente

– L’hiver :

Ciel bas

Lumière opaque

Le vent a emporté mes rêves

Dans la verticalité du temps

Ce n’est au fond qu’une saison. Car le renouveau du printemps s’annonce déjà :

Malgré la brume

Une douceur incertaine

Affleure peu à peu la campagne

C’est elle qui nous offre

Légère et insaisissable

Ce chant d’espérance

Et l’ombre devient soleil, Danielle Risse, 76 pages, L’Aire

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