Cartes grises : oh, un joli fiasco. Supplémentaire.

Les cartes grises par internet, ça se passe mal... Ce qui laisse penser que d'autres projets informatiques pourraient plus mal tourner encore.
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Cartes grises : oh, un joli fiasco. Supplémentaire.

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 juin 2018
- A +

Les jours se suivent et se ressemblent parfois au point que j’en suis à me demander si je ne devrais pas proposer une rubrique spécifique, « l’État français et son informatique amusante » tant les interventions du premier dans ce domaine sont très régulièrement l’objet d’une belle tranche de rigolade à nos frais.

En effet, j’ai de nombreuses fois évoqué le sujet, ô combien délicat, de la capacité de l’État, ses politiciens et ses administrations, à consciencieusement saboter de grands projets informatiques et à exécuter de travers ce qui relevait d’une mission au départ pas vraiment impossible.

Entre les interventions du législateur (dans les jeux vidéos, les moteurs de recherche en passant par HADOPI ou tant d’autres exemples flagrants), les décisions unilatérales consternantes des administrations en matière de numérique ou d’informatisation, les projets pharaoniques lancés à budgets illimités pour réformer au bulldozer l’un ou l’autre département, l’une ou l’autre application informatique cruciale, tout, dans les résultats obtenus, montre que, décidément, l’État français n’est vraiment pas doué avec le monde des intertubes, des ordinateurs ou des programmes bien troussés.

Chaque mois nous donne l’occasion de découvrir un nouveau dérapage, une nouvelle gabegie, un nouveau projet informatique foiré dans les grandes largeurs. En attendant le mois de juillet où nous pourrons faire le bilan, certainement croustillant, de Parcoursup (autre belle réalisation informatique de l’État), ce mois-ci nous offre l’opportunité de regarder ce qui s’est passé sur les cartes grises.

Depuis le mois de novembre dernier, les préfectures ont en effet supprimé leurs services « cartes grises » chargés d’assister professionnels et particuliers dans l’obtention de leurs titres d’immatriculation de véhicules, pour les renvoyer vers le site de l’ANTS (l’Agence nationale des titres sécurisés). Las, par un surprenant concours de circonstances (seuls concours que semblent gagner régulièrement les administrations publiques), l’Agence n’a pas été capable de fournir un logiciel fiable et un site en bonne et due forme. C’est la cata : entre 450.000 et 600.000 dossiers ont été bloqués.

Ce dernier chiffre n’est d’ailleurs pas connu avec précision puisqu’il semble que 200.000 dossiers (seulement ! – une paille) soient encore en souffrance actuellement. Mais indépendamment de cette bataille de (gros) chiffres, il n’en reste pas moins que le site de l’ANTS souffre de nombreux problèmes : lenteurs rédhibitoires, plantages intempestifs, dossiers perdus, les particuliers confrontés à la bestiole informatique de l’administration françaises n’en peuvent plus.

Bien évidemment, le tableau ne serait pas tout à fait complet si, à cette déroute informatique somme toute parfaitement prévisible et habituelle de l’État lorsqu’il s’agit de fournir un service public, on n’ajoutait pas une bonne louche de conséquences imprévues qui auront des impacts économiques négatifs. Eh oui, c’est aussi ça, la magie de l’État, celle qui consiste à transformer un problème technique en crise aiguë avec retombées économiques négatives : le contribuable, qui a payé le premier fiasco de la production logicielle, ne s’en sortira pas à bon compte si on ne lui ajoute pas aussi une petite dose de surcharges diverses pour réparer la foire provoquée…

C’est ainsi que se dessinent déjà des conséquences juridiques palpables, puisqu’un nombre croissant d’usagers, n’obtenant pas leur précieuse carte grise auprès des administrations dûment accréditées pour la fournir, ont décidé d’attaquer l’État pour défaut de fourniture. Et ont gagné, ce qui entraînera des dommages et intérêts qui seront donc payés… par l’État (i.e. le contribuable).

Au-delà de cet aspect juridique et de l’encombrement des tribunaux provoqué par un nouvel exemple de mauvaise gestion étatique, on peut ajouter que ces difficultés croissantes pour obtenir des papiers en règle poussent certains particuliers et professionnels à remettre leurs achats de véhicules. Dans l’occasion notamment, même si le tabassage maintenant officiel de l’État sur le diesel explique assez bien la diminution des ventes de véhicules équipés de cette motorisation, une part non négligeable de la baisse des ventes observée ces derniers mois semble aussi imputable à ces péripéties administratives.

L’économie française, aiguillonnée par les fines décisions du président Macron, n’avait probablement pas besoin de cette volée de bisous bureaucratiques supplémentaires. Elle fera pourtant avec, alors que la morosité reprend ses quartiers français.

Devant ce désastre qui dure tout de même depuis le mois de novembre dernier, on pourrait croire que le politique ne fait rien. Eh bien c’est globalement exact puisqu’il a fallu attendre ce mois-ci pour que papy Collomb, probablement au détour d’une sieste, sorte de sa léthargie et s’empare du problème à bras-le-corps, avec cette détermination, cette puissance intellectuelle et musculaire qui ont fait sa marque de fabrique depuis son arrivée au pouvoir.

En substance, pressé par la Commission d’évaluation des politiques publiques de l’Assemblée nationale de s’expliquer de ce magnifique merdoiement, celui qui occupe quelque peu le poste de ministre de l’Intérieur actuellement a fini par déclarer :

Nous allons travailler, sur les cartes grises, à une simplification de ce qui est demandé à l’usager […], de manière à rendre plus lisible, plus efficace, plus simple l’ensemble de ce qui est demandé

Oui, vous avez bien lu : une démarche de simplification administrative va donc être lancée. Gardez votre calme, ce n’est pas un exercice mais tout se passera bien, soyez-en sûr.

Et puis, ne perdons pas de vue que ces cartes grises représentent malgré tout un projet relativement simple à gérer : le précieux papelard administratif ne dépend finalement que d’un nombre relativement restreint de paramètres, et les pièces administratives nécessaires à l’obtention du sésame routier sont relativement aisées à obtenir. En outre, le passage par l’actuel site ne représente pas un changement fondamental dans les caractéristiques et l’usage de cette carte grise.

Il semble dès lors raisonnable d’imaginer que, dans les prochains mois, le problème va se résorber avec ou sans « l’aide » active du ministre Collomb.

En revanche, tout ceci laisse quelque peu dubitatif sur la capacité du même État, des mêmes politiciens et des mêmes administrations à fournir un service fiable pour l’introduction du calcul de l’impôt à la source dans les prochains mois. La complexité semble quelque peu supérieure, ce prélèvement à la source étant fondamentalement différent de la méthode employée jusque là, depuis le nombre de paramètres pilotant le résultat final jusqu’à l’introduction d’un impôt individuel dans un pays où, jusqu’à présent, il régnait par foyer…

Devant la réussite phénoménale de cette simplification administrative pour obtenir une carte grise, le prochain projet informatique piloté par l’État, celui du prélèvement à la source, semble donc placé sous les meilleurs auspices.

Forcément, ça va bien se passer.

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  • Sachez, cher H16, que le binz est le même pour les permis de conduire.
    Ma fille circule sans ce précieux césame depuis…. 7 mois.
    Tant que le dossier n’est pas complet, vous recevez des messages vous indiquant, qu’il faut télécharger tel ou tel document, que l’adresse n’est pas valide, que, etc, etc, etc.
    Une fois le dossier complet, il est validé et… disparaît de votre page ! Impossible alors d’avoir une information puisque vous ne pouvez plus sélectionner quoi que ce soit.
    Interrogé, un ami de la maréchaussée m’a confirmé que les forces de police avaient pour instructions de ne plus verbaliser les défauts de présentation de permis.
    Visiblement, certains des enfants du Plan Informatique pour Tous (Fabius 1985) ont pris les commandes des SSII mais ils n’ont pas été recrutés en fonction de leur compétence à programmer….
    Vous avez dit Connivence ?

  • L’auteur d’Ubu roi ne s’attendait pas à ce que ce soit la France qui représente le mieux son scénario!

    • L’auteur d’Ubu roi s’est contenté de faire une satire du corps enseignant de l’université de Rennes. S’il avait eu accès au Ministère, que n’aurait-il pas écrit !

  • suite au prochain épisode. ….

  • L’Etat français et son informatique…
    Vous pourriez tout aussi bien vous lancer dans une rubrique récurrente : l’Etat et l’automobile. Tant les bêtises sans nom s’accumulent depuis quelques mois (quelques années)…

  • avec l’Etat c’est presque comme Gengis Kahn, là ou il passe rien ne marche plus .

    • L’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément anti-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes.
      Murray Rothbard. Éthique de la liberté.

      • il est clair que les français devraient bouger et légitimement dire que les politiques sont des traîtres à la nation vu qu’ils font tout pour détruire ce pays.

      • @ AerosolKid
        Merci pour ce rappel, on ne s’en lasse pas !

      • @ AerosolKid
        Oui, bon!, C’est sans doute le cas en France qui se veut un modèle universel (dans sa tête à elle et celle des nationaux chauvins) sans s’intéresser à ses pays partenaires de l’U.E. qui n’ont pas cette vocation d’aller enseigner partout comment on met un « Grand Pays » en faillite potentielle!

  • Cher h16!!
    Vous avez oublié de citer les « succès » informatiques précédents :
    -Louvois pour la solde des militaires
    -Chorus pour les comptes publics

    L’Etat est un alchimiste qui transforme tout ce qu’il touche en m… infâme.

  • Pour ma part j’ai utilisé le logiciel pour mon acheteur.Il a eu sa carte grise en une semaine
    J’ai acheté ensuite une BMW j’ai eu ma carte grise en 10 jours
    Donc pour moi ça été beaucoup plus rapide qu’avant.

  • Le problème c’est que celui qui n’a pas du tout l’habitude d’internet risque d’être perdu ce qui va permettre à certains de se faire du fric sur le dos de ceux qui on des problèmes de maîtrise de l’informatique
    Un mal bien français là non maitrise des langues et de l informatique par toute une couche de la population

  • En général les personnes qui font ces remarques « les Français ne maîtrisent ni les langues ni l’informatique » se croient plus forts que les autres parce qu’ils maîtrisent les basiques dans ces 2 domaines mais ne sont pas pour autant intelligents ou compétents… et sont bien souvent des sous-doués en français cachant leurs lacunes en pratiquant le globish. Dans ma boîte on a vendu une voiture et effectivement impossible de faire la déclaration sur le site de l’ANTS, non pas par incompétence (j’ai été key user dans une vie antérieure) mais bien parce que le site bloque à un moment donné. Vous avez obtenu les cartes facilement non pas parce que vous êtes un sûr-doué, mais juste parce que TOUTES les demandes ne bloquent pas. Mais si ça vous rassure de le croire…

  • surdoué. Ah ce correcteur automatique… bah il a bon dos, comme le bug informatique lol

  • Je ne pense pas que les fautifs sont ceux qui maitrisent pas l’informatique ou les langues mais du système scolaire.
    On devrait se poser des questions quand on sait que par exemple les Suédois sont totalement bilingue.
    Mon fils travail en Suède et étant bilingue français anglais il n’a aucun mal à se faire comprendre.
    Essayer en France de vous faire comprendre en parlant anglais bon courage et il faut savoir qu’un certain nombre d’hommes politiques ne savent pas parler anglais,donc désolé je ne suis pas méprisant mais seulement en colère envers le système scolaire français.

    • @ clés
      Le quidam français moyen n’est pas doué en langue étrangère, d’habitude: mes enfants, éduqués normalement, pouvaient pratiquer la conversation en 4 langues à 18 ans, après l’école! Mon fils avait aussi de bonnes notions d’Espagnol en plus! L’informatique, n’en parlons pas: ils m’ont quasi tout appris après mon initiation laborieuse!

      Et je n’habite pas en Suède mais à côté de vos frontières que près de 100 000 Français traversent tous les jours pour venir travailler ici!

      Comprenez-vous que nous prenions le « modèle » avec un sérieux grain de sel?

  • « Essayez en France de vous faire comprendre en parlant anglais » En France, on parle le français, on se fait comprendre en français. Ne faites pas le jeu des entreprises qui imposent le globish à leurs salariés pour se la jouer. En parallèle c’est le niveau de français qui chute, et les capacités intellectuelles, de raisonnement, le libre arbitre. On fait moderne avec le globish. Mais le 1er partenaire économique de la France, c’est l’Allemagne. C’est sûr, c’est moins glamour, ça fait moins bling-bling et jet-set… mais je peux vous assurer que mes clients sont fidélisés uniquement parce qu’ils sont heureux d’avoir une interlocutrice qui parle leur langue et pas l’anglais de tout le monde.

    • RaphSud,
      Je suis né dans un environnement où l’on parlait la langue que vous évoquez, et je l’ai vu disparaître en 50 ans sous les insidieux coups de boutoir du centralisme jacobin.
      J’ai appris le français à l’école, ce qui m’a permis de traduire chaque document administratif à ma grand mère jusqu’à son décès à 97 ans.
      Dans le Tyrol du Sud, on appelle l’éradication d’une culture par un état : »Verelsässerung » (Alsacianistion, pour génocide culturel), sujet étudié à l’université de Bolzano comme mauvais exemple absolu.
      Alors quand je vois la langue française peu à peu grignotée par le verlan, le ouesch, l’anglais et même le pidgin, une part revancharde de mon esprit se dit  » a chacun son tour « …
      Quelle: Montesquieu, Lettres persanes, 1721

      Eine Lüge reist einmal um die Erde, während sich die Wahrheit die Schuhe anzieht.
      Charles Haddon Spurgeon (1834 – 1892), englischer Theologe, Baptistenprediger

      « Die Entfremdung von der Heimat geht immer durch die Sprache am schnellsten und leichtesten, wenn auch am leisesten vor sich. » *

      * La langue est le moyen le plus facile et rapide pour couper une population de sa culture, et de la manière la plus silencieuse qui soit…

      • Excusez moi, mon copié-collé a entraîné involontairement ce qui suit : a oublier…
        « Quelle: Montesquieu, Lettres persanes, 1721

        Eine Lüge reist einmal um die Erde, während sich die Wahrheit die Schuhe anzieht.
        Charles Haddon Spurgeon (1834 – 1892), englischer Theologe, Baptistenprediger « 

      • @ Leipreachan

        « La langue est le moyen le plus facile et rapide pour couper une population de sa culture, et de la manière la plus silencieuse qui soit… » O.K. Mais plusieurs langues peuvent être l’ouverture à d’autres cultures, ce qui n’est pas moins réjouissant si on est ouvert ou curieux d’autres et d’autrui!

        • Mon propos concerne la manière politique d’assimiler un territoire en y interdisant la langue vernaculaire, pour le couper de ses racines.
          Dans mon enfance, parler en Alsacien avec mes copains était interdit à l’école et déconseillé à la maison par les instituteurs ‘importés’, même si je me souviens d’un prof d’histoire-géo qui, entre les cours, s’adressait à nous en ‘dialecte local’…

          Quand à l’ouverture aux cultures, vous prêchez un converti.
          Je parle 6 langues et presque autant de dialectes, dont le Vénitien, le Galicien, le Suisse allemand, le Platt du nord de l’ Allemagne, tout ça parce que j’ai travaillé ou vécu avec des gens de ces contrées, merci à tous ces amis qui ont croisé ma vie.
          Comment ai-je fait, moi qui n’ai que le certif…

  • On a un pays avec une histoire, une belle langue nettement plus riche que l’anglais. Mais on ne sait plus la parler et c’est de pire en pire, on transforme même notre langue : « éditer » devient synonyme de modifier, alors que c’est un synonyme de imprimer. Globish. « General » est en train de disparaître au profit de « global » ça fait américain du fait de « globalisation » sais que ce n’est pas la même signification. Globish. Le pompons en entreprise : « merci de votre support », sauf qu’en français un support est un objet, pas du tout une aide ou une intervention contrairement à ce que veut dire cette phrase. Ne parlons pas de la mocheté de « boots » alors que notre « bottines » exprime l’élégance et le raffinement français. Mais ce mot disparaît également. Le français est autrement plus précis que l’anglais. Or, lorsqu’on ne peut plus exprimer de nuances, lorsqu’on ne peut plus s’exprimer avec des mots, avec quoi s’exprime-t-on ? Bon allez, je me tais, affreuse réac que je suis, comme je l’entends régulièrement alors que je ne fais que défendre la richesse de notre histoire. Pourquoi l’anglais (que je parle !) fait-il moderne et branché ?

    • L’idéal est d’être bilingue globish-français. Le globish pour communiquer à l’international, le (bon) français pour disposer d’un socle culturel qui vous donne quelque chose à communiquer quand vous sortez de la salle de réunion et que vous allez prendre un verre avec vos interlocuteurs. Quelqu’un qui maîtrise parfaitement sa propre langue, quand bien même vous ne sauriez parler avec lui qu’en globish, est toujours quelqu’un d’intéressant.

    • @ RaphSud
      Non, une fois de plus: Français = supérieur n’est un axiome qu’en France ou pour quelques francolâtres!
      C’est un héritage venu directement du Roi-Soleil qui voulait déjà en jeter plein la vue aux étrangers en terminant dans une France (déjà) ruinée!

      Je ne vous reproche pas d’être fière de votre pays et de votre langue ou de votre héritage, bien sûr (quoique!…), non, ce qui est inique (et injustifié) est de penser Fançais = Supérieur: c’est mortifère! Mais comme on vous l’a appris, depuis toute petite …

    • C’est une erreur de dire que le français est plus riche que l’anglais. Dû à ses racines à la fois saxones et latines, l’anglais a plus de mots que le français. L’anglais littéraire, qui n’a rien à voir avec le globish, fort pauvre, est peu compris par ceux qui pensent parler l’anglais. Si la littérature française l’emporte en richesse sur l’anglaise, en revanche le nombre de penseurs s’exprimant en anglais, notamment aux XVIIème et XIX ème siècles est immense et comprend des gens comme Hobbes, Locke, Adam Smith, John Stuart Mill, Lord Acton, Ricardo et tant d’autres.

  • En revanche je vous rejoins sur les lacunes du système scolaire français, en anglais effectivement et en français (lol). Et en maths. Pas assez d’heures d’enseignement, classes généralistes alors qu’avec des classes de niveau on ferait progresser tout le monde en apportant à chacun selon ses besoins au lieu du système actuel qui freine les bons sans faire progresser ceux qui ont besoin de plus de temps.

    • Des choses peuvent sans doute changer mais pour ma part, j’ai fais de la 6eme à la 3eme (il y a très longtemps) dans un lycée expérimental ou, il y avait ce système de classes de niveau. Je n’en ai franchement pas gardé un souvenir impérissable. On n’enseignait pas aux prof. à être pédagogues et, on ne pense pas suffisamment à l’émulation que les « bons » peuvent avoir sur les « moins bons »

      • Vous avez raison, en plus du fait que les profs qui enseignaient l’Allemand à mes enfants les assommaient à coup de génitiv et de dativ, alors qu’ils étaient incapables de décrire en allemand les champignons ou les plantes qui poussent dans mon jardin…

  • Le problème est que l’anglais que je parle très mal pour ma part hélas est parlé partout dans le monde contrairement au français,
    Que sans l’anglais mon fils n’aurait pas pu travailler à l’international.
    Que toutes les publications scientifiques sont en anglais .
    Alors parler anglais n’est pas un phénomène de mode mais essentiel
    Pour toutes transactions commerciales avec l’étranger il faut parler anglais
    Il est vrai que le français a beaucoup plus de nuances mais j’ai poussé mes enfants à devenir bilingue et à avoir une maîtrise parfaite de l’informatique et l’un et l’autre avaient du travail avant même la sortie de leurs études
    Il ne faut pas oublier que l’on vit dans un monde globalisé et que l’on ne peut pas l’ignorer
    J’ai eu la chance pour ma part d’être arriver à faire une carrière sans une maîtrise total de l’anglais mais je ne crois pas que ce sera possible dans l’avenir
    Oui le Français est une belle langue et il faut la défendre
    Mais il faut être pragmatique comme tous les pays qui réussissent .

    • Non, l’anglais n’est pas parlé partout dans le monde ! Quand je suis allé me balader au Viêt Nam. Un coup de Méthode Assimil et les dicos Phàp-Viêt et Viêt-Phàp (Phàp = français) et j’ai pu me débrouiller tout seul parcaque les seules langues étrangères pratiquées étaient le chinois et le thaï !

      • @ Le Rouméliote
        On peut concevoir que les Viets aient un certain a priori contre les U.S.A. ou le U.K. … et quelques ressentiments contre la France et les Français!

  • Je suis d’accord avec vous clés, je parle de la France en France. Bien sûr qu’il faut parler anglais, j’y pousse mes enfants, nous allons à Londres cet été pour une pratique in situ. Je ne reproche pas cela au contraire, l’anglais est effectivement indispensable et l’informatique aussi, c’est exact. En revanche parler globish en France comme cela se pratique et est en train de détruire notre langue, l’utilisation de l’anglais en contresens, c’est tout cela que je combats. Vous-même parlez de « monde globalisé », ce qui ne veut rien dire, sans compter que cela fait bien longtemps que le marché est internationalisé, mais ce globish est né depuis peu.

  • ahd289 c’est intéressant d’avoir votre expérience et malheureusement je pense que vous avez raison sur le manque de pédagogie de nombreux prof. Mais ils sont nombreux à avoir la vocation et il faudrait peut-être revoir cette idée sans y voir de mauvaises message. L’émulation par contre, tout dépend de la mentalité de ceux qui ont du mal, car au contraire, les bons peuvent être la cible de moqueries voire pire.

    • @Raphsud
      Bonsoir,
      « L’émulation par contre, tout dépend de la mentalité de ceux qui ont du mal, car au contraire, les bons peuvent être la cible de moqueries voire pire. »
      Les bons n’arrivent plus à être des « élèves moteurs ». Pourquoi se fatigueraient-ils alors qu’ils savent que sans grands efforts ils passeront dans la classe supérieure ? Vu qu’ils sont quand même intelligents, ils s’adaptent et baissent leur niveau, ou leur niveau baisse faute d’efforts, pour ne pas être trop éloignés des cancres ou des cas qu’il ne faut pas stigmatiser pour ne pas les traumatiser.
      Quant à leur vocation, elle est réelle, mais le système est fait pour cadrer cette vocation. Comment peuvent-ils la garder, quand un prof exclut un élève, puis que le chef d’établissement le renvoie dans la classe d’où il a été exclu ?

  • Puisque nous sommes sur un site libéral, je vais la jouer ‘Que choisir’ :

    Je constate qu’ Amazon, comme la plupart des sites commerciaux d’importance, ne ‘bug’ quasiment jamais, même pour traiter des problèmes qui fâchent ( en tous cas mon expérience).
    Et pourtant, malgré le fait que j’ai la médaille des ‘1000 premiers commentaires’ je leur laisse moins de pognon qu’à l’état qui se prend les pieds dans le tapis les bras chargés avec mes sous…

  • Toujours de l’extrémisme avec ce tas d’imbéciles qui sont dans les Ministères. Il faut passer au numérique ! il faut tout faire immédiatement quel qu’en soit le prix et pire quelle qu’en soit la technique.
    Comme la voiture il faut tout passer à l’électrique, 6 mois plus tard c’est l’hydrogène, etc… Quand les con auront des ailes il fera nuit en plein jour tellement ils sont nombreux dans ce triste pays.
    Bon voilà le foot, on va amuser les bobos et faire passer quelques autres gros morceaux histoire de remercier ceux qui ont financé la campagne.

  • Oú ai-je dis que Français = Supérieur ? Je rappelle aux Français qu’ils vivent dans un pays dont ils peuvent être fiers, ce qui n’enlève rien aux autres, mais leur dis surtout qu’ils n’ont pas à s’aplatir devant les autres et encore moins à accepter l’américanisation de notre société (qui ne fait que nous tirer vers le bas, il n’y a qu’à voir les programmes télés débilitants qui nous viennent de là-bas.

  • Je crois qu’il y’a une incompréhension alors je précise : oui à l’apprentissage de l’anglais, c’est une évidence. Non au remplacement du français en France par l’anglais comme c’est en train de se faire. L’anglais et d’autres langues effectivement, car quand on apprend une langue on apprend aussi la culture du pays et c’est enrichissant.

  • MichelO merci vous résumez ce que je veux dire ! En France on parle le bon français autant que faire se peut, c’est tout de même la base dans la vie de tous les jours, on éjecte les « éditer », les « boots », les titres de films non traduits, les nouveaux sports non traduits et j’en passe. La chaîne de magasins Jenyfer arrête d’afficher en anglais, idem les pubs parfums et autres. En parallèle, bien évidemment qu’on apprend l’anglais. Il faut toutefois garder en tête que le 1er employeur de France c’est l’artisan, la TPE, pour qui la mondialisation n’est vraiment pas une réalité quotidienne. Ce que je dénonce surtout c’est 1/ ceux qui militent le plus au quotidien pour le globish sont ceux qui ne parlent pas correctement le français (pourtant apprendre le français c’est apprendre des règles exactement comme l’anglais, donc aucune raison d’être meilleur en anglais qu’en français, de toutes façons, ces gens-là ne parlent pas l’anglais mais le globish. 2/ le remplacement sournois de notre langue par l’anglais, qui participe au démantèlement culturel de la France.

    • @Raphsud
      Bonsoir,
      « ceux qui militent le plus au quotidien pour le globish sont ceux qui ne parlent pas correctement le français »
      Ceci semble se confirmer mais pas seulement avec la langue française. Pour en avoir discuter avec un prof de français, le niveau de facilité pour l’apprentissage d’une langue étrangère est lié au niveau de maîtrise de la langue maternelle. Sans aller jusqu’à dire qu’en sixième on doive déjà savoir écrire comme Victor Hugo.
      Les ados ou préados, parlent avec des termes anglais. Ils utilisent « What ? », « W.T.F ! », « Je suis au bout de ma life ! », etc, mais sont incapbles de les utiliser correctement dans une phrase en anglais. Il est vrai qu’il est difficile d’apprendre une langue étrangère quand on possède le vocabulaire d’un enfant de 5 ans.

  • On a même inventé les matchs (on devrait dire matches…) de « poules » pour pouvoir utiliser le terme anglais sans que ce soit trop flagrant. Mais quand on s’intéresse aux mots, ça veut dire quoi matchs de poules ??? On a remplacé espèces par cash, l’expression « part en vrille » par « part en live » ce qui ne veut rien dire, maquillage par make up, on a des teaser, des pitch, du spoil… toutes notions qui avaient un mot français… et évidemment, le pompon c’est dans l’informatique. Alors autant je comprends que mail et marketing qui n’existaient pas sont bien mieux que mél ou mercatique, autant remplacer des mots français existants et couramment utilisés par des mots anglais, voire dénaturer des mots français (éditer ou support) me font bondir et prendre conscience qu’il y a une volonté de faire disparaître, doucement mais pas trop, notre pays.

  • Leipreachan c’est pas bien d’avoir une part revancharde ! je blague lol (vous voyez tous que je ne suis pas sectaire re-lol). J’ai grandi dans une banlieue qui commençait à partir en vrille et est effectivement de nos jours un territoire perdu. Ma mère m’a fait faire allemand 1ere langue en 6è pour faire ma scolarité dans les meilleures classes, elle avait bien raison et je l’en remercie encore. J’ai adoré cette langue « carrée », structurée, sans difficulté au niveau de l’accent. Et du coup, le contraste avec l’anglais est flagrant. Je parle l’anglais mais je me perds dans les temps et surtout je déteste cet accent hautain, snob. L’allemand est simple, contrairement à ce que croient ceux qui ne le parle pas, je n’ai aucun problème à comprendre mes interlocuteurs même au téléphone.

    • LOL, même dans les territoires ‘vacillants’, vos parents déjà ont compris l’intérêt des classes multilingues…

  • MichelO « quelqu’un qui maîtrise parfaitement sa propre langue » c’est justement là que le bât blesse pour la majorité des adeptes du globish. On peut ne pas bien maîtriser le français, c’est comme ça chacun son parcours. Mais on ne fait pas suer les autres avec le globish en faisant croire aux autres que ce sont eux qui ont un problème d’ouverture ou de modernité, encore plus quand ces autres parlent l’anglais mieux que les mauvais-en-français-adeptes-du-globish-pour-cacher-leurs-lacunes. Vous suivez toujours lol ?

  • Je suis désolé mais je ne suis pas la seule personé à utiliser l expression monde globalisé que cette expression vous déplaise c’est possible mais de là à dire qu’elle ne signifie rien !
    Et utiliser l’expression lol n’est-ce pas la preuve d’une contamination par l anglicisme.

  • Lol n’est pas un anglicisme mais de l’anglais, une expression qui n’existait pas, mdr est apparu que j’utilise également. Comme je l’ai dit, je ne rejette pas l’arrivée de mots ou expressions en anglais, toutes les langues ont ce brassage. Je rejette le remplacement de mots français existants par des mots anglais, phénomène qui entraine l’appauvrissement de la langue par la disparition des synonymes. Exemple : Vous avez du cash ? Vous payez en cash ? Là où on devrait dire Vous avez du liquide ? Vous payez en espèces ? Que penser de l’expression « je le lui ai dit cash »… Ce n’est pas parce que tout le monde dit tri sélectif que cette expression n’est pas nulle, puisque redondante. Vous pouvez définir monde globalisé ?

  • On utilise le terme de globalisation en économie.Je sais qu’il y a une polémique qui consiste à dire que c’est un anglicisme et d’autres qui pensent que c’est simplement un néologisme aussi bien français qu’anglais.
    Cette globalisation a été permise en partie grâce à internet et accélère le libre échange en permettant aux entreprises de se libérer des contraintes nationales. Du moins c’est ainsi que je le vois et certains Je suis sûr pourront l’appréhender autrement.

  • On est d’accord, globalisation est à l’économie ce que le match de poule est au foot, une manière douce et détournée de nous faire passer à l’anglais. Car on peut tout à fait parler d’économie mondiale, de mondialisation, ce qui était le cas depuis les origines, les années 80, jusqu’à l’accélération récente du changement de langue. On se targue d’une « expertise » (encore une stupidité) par l’utilisation d’un mot qui fait pro et qui est, du coup, adopté par une partie de la population.

  • On vous répondra qu’il y a une différence entre mondialisation et globalisation.L un concernerait en gros la culture et l’autre l’économie. Il est certain que l’on aime bien faire des néologismes. On vous répondra aussi que les langues doivent évoluer avec la société.

  • Il est faut pas oublier que le milieu familial a énormément d’importance.Pour ma part mes enfants ont eu la chance d’aller en école privée et cela leurs a permis de faire de bonnes études.
    Il est vrai que pour ceux qui vont dans certaines écoles publiques cela est beaucoup plus difficile
    La méthode d’apprentissage de là lecture est aussi en grande partie fautive.La méthode dite globale a énormément fait de dégâts

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