Par Gabrielle Dubois.
Théophile Gautier proclamait que la lecture est la clé de tout, et que la chose la plus merveilleuse, c’est qu’un enfant puisse apprendre à parler et à lire aussi laissait-il la bibliothèque à disposition de ses enfants et les poussait-il à y fouiller souvent. Ses deux filles lurent tôt et énormément.
La lecture, un bienfait pour le cerveau
Il est admis que le cerveau a besoin d’être stimulé à tout âge pour développer la curiosité et l’esprit critique, pour ralentir, à un âge plus avancé, l’évolution de certaines maladies telle Alzheimer. Le cerveau a besoin d’un entraînement de sportif pour se maintenir actif et vigoureux.
La lecture, enfin un sport indolore qui se pratique dans la bonne humeur : un livre n’a pas besoin d’être rébarbatif pour faire réfléchir.
La lecture, un sport qui ne coûte rien : la bibliothèque municipale est là et celles de vos familles et amis aussi.
Et quel plaisir, le soir, douillettement installé sous la couette, de lire à ses enfants Les contes de Charles Perrault, par exemple.
Zen, la lecture !
Deuxième chose que l’on sait déjà : les écrans sont source de stress. Mais que faire à la place alors ? Prendre des calmants ?
Non, lire ! Lire détend, lire diminue l’anxiété.
C’est tout ?
Eh, oui, c’est aussi facile que cela ! Alors à sept ans, on se met tout seul à lire Les malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur. On s’amuse des aventures de ces enfants du 19ème siècle et l’on commence à comparer son enfance à la leur : quelle chance que les fessées ne soient plus à l’ordre du jour ! Début de réflexion sur soi et sur les autres…
La lecture : tremplin pour une belle carrière
Plus on lit, plus on enregistre de connaissances, plus on est armé pour faire face à la vie : on ne peut pas se retrouver sans rien du jour au lendemain, quand la richesse est notre cerveau.
La lecture accroît le vocabulaire, permet d’exprimer sa pensée et donne confiance en soi.
Difficile de mener à bien ce grand projet ?
Allons, à huit ans, lisons Les lettres de mon moulin, d’Alphonse Daudet, et demandons-nous, tout comme La chèvre de M. Seguin par exemple, s’il n’y aurait pas une alternative entre la protection restrictive de la maison parentale et une totale liberté. Et voici le début d’une nouvelle activité du cerveau : l’analyse.
La lecture : source de mémoire
Voilà, nous avons dix ans, lançons-nous dans la lecture de La petite Fadette de George Sand.
Déjà ?
Et pourquoi pas ? avec peut-être un début de lecture en commun avec papa ou maman, comme ils lisaient pour nous avant nos six ans. Puis après quelques pages, quand la mémoire de notre fabuleux cerveau, entraîné, a enregistré la situation, les personnages, l’action, on termine seul et très fier ; très fier d’avoir créé soi tout seul, avec son livre, de nouvelles connections dans son cerveau : de nouvelles synapses !
Et que va faire cette super mémoire à court terme ? Nous mettre de bonne humeur : un cerveau bien alimenté est un cerveau heureux.
Twitter ou lecteur ?
Emails, Facebook, Twitter, Skype, Messenger et j’en passe, en dix minutes nous sommes capables de répondre à trente-six personnes différentes, venues de trente-six univers différents : copains, famille, boulot… sur trente-six supports de communication différents. Mais se rend-on bien compte du stress, de l’hyperactivité, du manque de concentration que cela génère ?
Avez-vous cherché la définition de twit sur votre dictionnaire ? Il y en a deux : l’une est le verbe pépier, l’autre est… crétin ! Ne croyez-vous pas que les cerveaux de vos enfants ne soient pas capables d’exprimer plus que quelques cui-cuis ? Qu’ils n’aient pas plus de capacité qu’une cervelle de moineau ou qu’une tête de linotte ? Prenez-vous donc vos enfants pour des crétins ?
Bien sûr que non ! À onze ans, avec Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, l’attention de leur cerveau est concentrée sur l’aventure, et leur plaisir est d’oublier, pour un temps, le monde autour d’eux. C’est l’effet positif de la lecture sur la capacité de concentration bien nécessaire à l’école ou au travail.
Alors : lecteur ou twitter ? Les deux : nous sommes au 21ème siècle, tout de même !
La lecture : une ouverture au monde
Et nous voici au collège. Nous avons, l’air de rien, pris goût à la lecture. À nous les Histoires fantastiques, de Théophile Gautier, Le lion de Joseph Kessel, Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, Graziella d’Alphonse de Lamartine ou Le journal d’Anne Franck.
Allez, un petit dernier pour nos grands lycéens qui auraient oublié de lire pendant les vacances : les Cocasseries d’auteurs, recueil d’anecdotes drôlissimes arrivées aux écrivains et poètes célèbres du 19ème siècle. Ces histoires vraies et rocambolesques les feront rire et sourire et changer leur regard sur ces bons vivants. Nombre de jeunes, qui se méconnaissaient en tant que lecteurs, ont trouvé dans ces Cocasseries d’auteurs ce qui manquait à leur cœur et le chemin qui mène à la littérature, voie merveilleuse qui illumine la vie du lecteur.
À vous, jeunes lecteurs, les belles rédactions bien construites et pleine d’imagination, les dictées sans trop de fautes et les futurs emails compréhensibles au travail !
Voici ma petite liste, non exhaustive, loin de là ! N’hésitez pas à proposer les belles lectures qui sont restées dans votre mémoire et dans votre cœur.
Les contes de Charles Perrault
Les malheurs de Sophie, la comtesse de Ségur
Les lettres de mon moulin, Alphonse Daudet
La petite Fadette, La mare au diable, de George Sand
Vingt mille lieues sous les mers, Le tour du monde en 80 jours, Jules Verne
Trois histoires fantastiques, Le capitaine Fracasse, Théophile Gautier
Le lion, Joseph Kessel
Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas
Graziella, Alphonse de Lamartine
Le journal d’Anne Franck
Bonjour
Ma liste ;).
Le club des cinq
Bob morane l’ombre jaune
J Verne l’ile mysterieuse
Tintin au tibet Herge
La rubrique a brac M Gotlib
M Pagnol la gloire de mon père
H Mallot Sans famille
Les contes des mille et une nuit
Le capitaine fracasse T Gauthier
Arsene lupin M Leblanc
Bonjour,
Le Capitaine Fracasse de Théophile GAUTIER, est mon livre préféré. Lu à dix ans, il m’a marqué à vie. Il n’y a que mon très vénéré Théophile pour écrire de la prose en poésie.
“de la prose en poésie” : c’est tout à fait cela (lu à 45 ans).
Bravo pour cet article, enthousiasmant, vivifiant, réjouissant !
Une vraie apologie de la lecture et de tout ce qu’elle peut apporter de bon.
Voilà qui me donne très envie… de lire.
Bonjour,
Plongez-vous dans les Cocasseries d’auteurs, c’est drôlatique, jouissif et les anecdotes de Dumas, Gautier, Sand, Musset, Hugo et autres vous permettront de briller en société !