Robots armés autonomes : l’art de la guerre en mutation

Les futures confrontations impliquant  le soldat non augmenté, le soldat augmenté et la machine appellent dès aujourd’hui à repenser l’art de la guerre.

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Robots armés autonomes : l’art de la guerre en mutation

Publié le 17 août 2017
- A +

Par Thierry Berthier.

La question de  l’intelligence artificielle « militaire » et des systèmes d’armes autonomes occupera  à très court terme une place centrale dans l’élaboration de nouvelles doctrines militaires.

Après la dissuasion nucléaire, l’art de la guerre s’apprête à connaître la plus grande mutation de l’histoire avec la robotisation du champ de bataille et l’émergence d’armements autonomes. Comme pour toute transition disruptive, les interrogations, les craintes et les prophéties plus ou moins rationnelles accompagnent le mouvement.

Le risque des armes autonomes

À ce titre, le très réputé Future of Life Institute d’Oxford publiait en 2015 une lettre ouverte signée par plusieurs milliers de scientifiques souhaitant alerter l’opinion publique sur les risques liés au développement d’armes autonomes.

Dans le second paragraphe de cette désormais célèbre mise en garde, on pouvait lire la phrase prémonitoire : « If any major military power pushes ahead with AI weapon development, a global arms race is virtually inevitable, and the endpoint of this technological trajectory is obvious: autonomous weapons will become the Kalashnikovs of tomorrow ». Deux ans plus tard, le groupe Kalashnikov vient confirmer cette prévision en présentant sa gamme de robots autonomes armés.

Des robots armés autonomes sous le feu

Depuis le 10 juillet, l’entreprise russe Kalashnikov communique sur son programme de développement de modules armés autonomes s’appuyant sur des réseaux de neurones pour la détection, l’identification et le traitement automatique des cibles.

Sofiya Ivanova, l’actuelle Directrice de la communication de Kalashnikov, annonce que son groupe s’engage dans la production de drones de combat autonomes dotés de capacités d’apprentissage  par réseaux de neurones, capables de reconnaître les cibles et de prendre des décisions autonomes dont celle de l’engagement.

Les prototypes présentés sont dotés d’une mitrailleuse PK montée sur une tourelle elle-même dirigée par une intelligence artificielle construite sur des réseaux de neurones.

Fleuron des industries de défense russes, la société Kalashnikov a parfaitement pris en compte les enjeux commerciaux et stratégiques liés aux évolutions de la doctrine militaire nationale. Elle s’engage désormais pleinement dans le développement de robots armés autonomes après avoir souffert des sanctions économiques américaines votées à la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie.

La résilience de Kalashnikov

Le groupe Kalashnikov a su faire preuve de résilience en réorientant ses activités vers les marchés asiatiques et africains durant la crise. Son fondateur Mikhail Kalashnikov a reçu le titre honorifique le plus prestigieux  de « héros de la Russie » en 2009.

On notera que le groupe Kalashnikov n’apparaît pas comme un précurseur dans le développement d’armes autonomes puisque des robots semi-autonomes ont déjà été développés par les industries de défense russes pour cartographier un territoire, localiser une cible et agir dans le cadre de missions de recherche et de sauvetage.

Depuis 2015, la gamme de robots combattants russes Platform-M a été testée et est opérationnelle au sein d’unités de combat robotisées. Elle sert notamment dans les opérations de déminage et de surveillance de sites sensibles en Syrie.

Ces robots fonctionnent principalement sous un mode « télé-opéré »  dans lequel un opérateur humain garde la main sur la décision et l’ordre de tir. Pour autant, l’évolution de ces machines vers une plus forte autonomie dans la décision de tir ne fait plus aucun doute aujourd’hui.

L’autonomie au combat

Il faut alors s’interroger sur l’apport réel de l’autonomie au combat et les situations opérationnelles dans lesquelles cette autonomie est en mesure de prendre l’avantage sur un adversaire « biologique ».

Les exemples de contextes bien adaptés à l’emploi de robots armés autonomes ne manquent pas.

Le combat urbain de haute intensité en contexte saturé en est un. Toujours très coûteux en vies humaines, ce type de confrontation nécessite des prises de décision extrêmement rapides et une forte agilité dans l’acquisition de cibles dynamiques multiples.

L’être humain en combat rapproché

Durant une phase de combat rapproché urbain impliquant de nombreux acteurs à courte distance, l’opérateur humain peut atteindre ses limites et ne plus être en mesure de réagir suffisamment rapidement aux informations qu’il reçoit.

Il doit analyser la situation, effectuer des choix tactiques et décider en quelques secondes quelles sont les cibles prioritaires à traiter et les cibles secondaires tout en se protégeant.

La saturation informationnelle et la vitesse de réaction humaine constituent deux limites cognitives et physiologiques qui peuvent engager et conditionner la survie du combattant. Un système autonome est quant à lui en mesure  d’intervenir selon des échelles temporelles qui dépassent les limites biologiques humaines.

L’engagement en zone urbaine

La coopération entre robots armés autonomes et leur collaboration dans l’exécution d’une mission commune vont permettre de dépasser ces limites et devraient apporter des réponses pertinentes aux problématiques spécifiques d’engagement en zone urbaine.

Un second exemple de contexte bien adapté à l’emploi de robots armés autonomes concerne les missions de surveillances automatisées d’un territoire, de garde d’une base militaire ou d’infrastructures critiques.

Des unités de robots armés Platform-M et Uran ont ainsi été déployées en  Russie en 2016  afin  d’assurer une garde périmétrique autonome autour de sites de missiles nucléaires intercontinentaux. Les robots armés sentinelles SGRA1 développés par Samsung qui ont été installés le long de la frontière séparant les deux Corées, ont engendré de fortes économies en personnel et ont amélioré la fiabilité et la qualité des gardes.

Les Russes ne sont pas les seuls à développer des systèmes armés autonomes. L’agence américaine DARPA a lancé plusieurs grands programmes de recherche et de développement d’unités de combats robotisés autonomes dédiés à la guérilla urbaine. De tels systèmes économisent le sang, la fatigue, le stress, et la solde du combattant… À l’heure où les budgets militaires connaissent partout de fortes hausses (sauf en France), les différentes économies induites par les systèmes autonomes motivent l’accélération de leur développement.

L’art de la guerre en mutation

L’armée russe souhaite robotiser plus du tiers de ses armements à l’horizon 2025. La mutation de certains équipements a commencé avec, notamment, le développement de chars de combat « dronisés » à équipage déporté (T14 Armata).

Le combat du futur, selon la nouvelle doctrine russe énoncée en 2015, doit « exclure l’homme de la zone d’immédiate confrontation ». Cette exclusion totale n’est rendue possible que par le développement de systèmes robotisés télé-opérés et de systèmes armés autonomes.

Elle modifie l’ensemble des mécanismes tactiques et oblige les armées à une révision complète de leurs règles d’engagement et de leurs pratiques au combat.

Lors d’un conflit asymétrique

Imaginons une première situation correspondant à un conflit « asymétrique » opposant l’armée régulière d’une nation technologique à un groupe armé irrégulier, constitué de rebelles, d’insurgés, ou de terroristes et disposant de moyens limités. Supposons que ce groupe d’insurgés contrôle une zone géographique incluant une ville et une population civile.

L’armée régulière souhaite limiter ses pertes dans la reprise des zones urbaines. Elle va logiquement choisir d’engager ses unités de combat robotisées autonomes et télé-opérées dans la phase d’assaut initiale.

Le niveau d’imbrication du groupe rebelle armé dans la population civile et son aptitude à la guérilla urbaine seront des critères déterminants dans le choix des robots à déployer. Dans tous les cas, ce sont les capacités des systèmes en détection et identification des cibles qui feront la différence et qui permettront de mener une action rapide avec le moins de perte civile possible.

Limiter les dommages collatéraux

Le robot autonome devra être en mesure de distinguer « clairement » le personnel combattant du personnel civil non combattant, le terroriste de l’otage servant de bouclier humain.

Les techniques embarquées de reconnaissance de contextes, de formes, d’objets dans une image, de son ou de rayonnement devront atteindre un niveau de fiabilité au moins égal à celui du combattant humain.

Sans cela, les dégâts collatéraux risquent d’être si importants qu’ils annuleront le bénéfice de l’emploi des robots et l’armée régulière devra s’en expliquer… Du côté des rebelles, on peut parier qu’ils auront également  la capacité de recycler, de pirater, de détourner des robots civils récupérés sur le terrain ou achetés sur le marché noir pour les convertir en robots armés télé-opérés et/ou autonomes.

Les grenades de l’EI

L’État Islamique a su le faire à son niveau en équipant de simples drones civils commerciaux d’un dispositif de lance grenade particulièrement efficace. D’une façon générale, les derniers conflits ont montré qu’une technologie commercialisée pouvait vite diffuser vers des groupes armés pour être convertie en technologie militaire à moindre coût.

Les soldats de notre armée régulière auront donc toutes les chances de se retrouver dans une seconde phase du combat devant un robot autonome « lowCost » bricolé par les ingénieurs du groupe rebelle et tout aussi agressif.

Les opérations de hacking de bas niveau et de détournement des systèmes devront également être prises en compte. Cela dit, l’asymétrie des moyens et de la puissance de feu  déployée par l’armée régulière fera la différence et lui donnera l’avantage en secteur urbain comme en terrain découvert.

Lors d’un conflit symétrique

La seconde situation à explorer est celle d’un conflit « symétrique » opposant deux armées régulières de niveaux technologiques équivalents, disposant d’unités de combat robotisées autonomes et télé-opérées.

On peut supposer que, selon le principe d’exclusion de l’homme de la zone d’immédiate confrontation,  les deux armées choisiront d’engager en première instance leurs unités robotisées. Elles n’auront pas d’autre choix compte tenu du niveau de létalité des unités de robots.

L’homme sera donc absent de cette première zone de combat laissant la place à une lutte hyper véloce entre des unités robotisées. Les questions de supériorité technologique et de supériorité d’effectifs seront centrales dans l’évolution de ce combat initial.

La question de la résilience des unités robotisées

Vingt robots  armés  sophistiqués, disposant d’une intelligence artificielle de haut niveau peuvent-ils venir à bout de 80 robots de combat plus rudimentaires mais qui savent se réorganiser rapidement en fonction de leurs pertes ? La résilience des unités robotisées et leur capacité à occuper et à dominer l’ensemble des milieux en même temps (l’ubiquité opérationnelle) permettront de remporter la première phase de la bataille.

Mais des jeux à somme nulle sont également envisageables. On peut imaginer dans le contexte de niveaux technologiques et d’effectifs quasiment équivalents, une destruction mutuelle d’un grand nombre d’unités robotisées de part et d’autre sans qu’apparaisse un réel vainqueur. La poursuite de la confrontation s’effectuerait alors « à l’ancienne » en impliquant des combattants humains avec  les pertes associées.

Enfin, à plus long terme et certainement de manière très utopique, on peut imaginer une économie totale de vies humaines dans un conflit du futur où la première armée remportant le combat robotisé serait tacitement considérée par ses adversaires comme celle qui remporte la guerre.

La technologie aurait ainsi rendu inutile et irrationnel l’engagement de combattants humains voués à une défaite certaine. La guerre hybride aurait ainsi dépassé le prix du sang dans un rapport de force relevant purement du niveau d’intelligence artificielle déployé par les belligérants…

En attendant, la course à l’autonomie est bien lancée entre les grands pays producteurs d’intelligence artificielle. Les débats éthiques, à géométrie variable selon les cultures, les idéologies et les convictions religieuses vont accompagner le déploiement de systèmes d’armes robotisés plus ou moins autonomes sur l’ensemble des théâtres de conflit.

Les futures confrontations impliquant  le soldat non augmenté, le soldat augmenté et la machine appellent dès aujourd’hui à repenser l’art de la guerre.

Liens :

http://interestingengineering.com/russian-kalashnikov-develops-fully-automated-killer-robots/

https://newsline.com/kalashnikov-develops-fully-automated-neural-network-based-combat-module/

https://news.vice.com/story/russian-weapons-maker-kalashnikov-developing-killer-ai-robots

https://www.rt.com/news/395375-kalashnikov-automated-neural-network-gun/

https://edgylabs.com/2017/07/07/war-robots-automated-kalashnikov-neural-network-gun/

Une version abrégée de cet article a été publié sur The Conversation.

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  • Vous oubliez Tsahal, au premier plan dans ce domaine.
    Pour revenir en France, comment l’armée va-t-elle se moderniser dans ce contexte d’austérité imposée par le nouveau pouvoir ?

    • @dov kravi
      Bonjour,
      L’austérité imposée ne l’est que pour certains ministères, dont celui de l’Armée.
      Dans ce contexte, notre Armée ne peut se moderniser, à moins de trouver des cailloux à tête/’s chercheuses.
      Il y a comme un relan de pré-’39/’45 : de mauvaises décisions politiques sur le plan Défense Nationale qui ont conduit à la débâcle.

    • Simplissime : la France va se doter d’un porte-avion à pédales.
      On y mettra les bagnards, 10000 à 20000, bien tassés.
      Voilà ce que permettent les coupes de « Moi je ».

  • Article intéressant. Néanmoins, vous ne parlez pas du coût de ces engins. On peut estimer qu’il sera très élevé et que, seules les nations très riches (aka les USA et beaucoup moins les russes) auront les moyens de disposer d’un nombre suffisant de ces engins.
    Autre problème: quid de l’énergie? Un robot autonome doit pouvoir bouger assez longtemps pour être efficace. Seules des batteries (lourdes) peuvent le mouvoir. Autonomie longue = poids prohibitf limitant la vivacité de la réaction.
    Bref, Imho, on n’est pas si près de livre de longues batailles avec des robots « intelligents ».
    Je crois plus à des améliorations des engins existants, du moins dans les prochaines dizaines d’années. J’espère que les faits ne me donneront pas tort.

    • @Gerald555
      Bonjour,
      Les russes ont augmenté le budget pour l’Armée : il a été multiplié par deux. En France nous l’avons sabré. De plus on aime pas quand c’est trop cher, tels le système Félin et les soldes.
      En France toujours, nous aurons des robots, après les autres évidemment, qui fonctionneront grâce à de l’énergie verte, des batteries chargées par des moulins à vent et des panneaux photovoltaïques. Robots propres qui ne produiront pas de CO2. Une fois détruits, ces robots vert écolo ne pollueront pas.
      Dans un scénario rigolo de guéguerre, les robots russes tourneraient grâce à une micro centrale nucléaire, et les nôtres avec les piles du lapin.

    • Minis tanks avec carburant gazole. Pouah pour les écolos :mrgreen:

      • @MichelC
        AH ! Mais bien sûr ! Le FAMAS a un corps en plastique il fallait s’en débarraser, le mettre au rebut !

  • L’argumentaire de cet article est basé sur la confusion qui règne autour du concept d’intelligence artificielle.
    Pour faire simple: aucun de nous ne verra de son vivant de machine autonome qui ira faire la guerre en occupant exactement le rôle d’un fantassin actuel. Par contre, une machine qui tire automatiquement sur tout ce qui pourrait être un ennemi et qui se trouve dans son champ de tir, ça existe depuis des années. Mais de telles machines ne sont pas du tout intelligentes.

  • Les objectifs d’un marchand d’armes sont de convaincre des riches clients d’acheter des armes très chères. Ca ne veut pas dire qu’ils soient les mieux placés pour deviner comment gagner les guerres de demain. En tout cas, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les USA toujours réticents à engager des hommes sur le terrain n’ont pas connu de grands succès grâce à cette doctrine…

    • @MichelO
      +1
      Bonjour,
      Un marchand d’armes ne fait que vendre du matériel. Il explique comment celui-ci fonctionne. Ce qu’il « faut » en faire revient à ceux qui l’achètent, ce matériel. Les chantiers navals qui ont construit le « Charles de Gaulle », « Le Terrible » ou les « Mistral » n’ont pas expliquer comment faire et gagner une guerre avec. Dassault non plus avec les « Rafales ».

  • Article très intéressant. Pour ma part, la première étape d’un adversaire moins en avance, sera d’empêcher toute transmission d’informations entre les unités (brouillage radio, etc..).
    Puis tenter de détruire l’électronique ou y interférer par l’émission d’impulsions électromagnétiques.
    Sans compter des lasers pour aveugler les optiques….
    Bref, même les armes et munitions changeront!
    Soyons « sans craintes » sur l’imagination dans ce domaine (il suffit de se rappeler les bonds technologiques pendant la WW2).

    • Puis tenter de détruire l’électronique ou y interférer par l’émission d’impulsions électromagnétiques.

      Cela existe déjà au niveau des avions. Mesure suivie de contre-mesure.

    • @El Marco
      Bonjour,
      « Puis tenter de détruire l’électronique ou y interférer par l’émission d’impulsions électromagnétiques.
      Sans compter des lasers pour aveugler les optiques…. »
      Rien d’aussi compliqué : attiré l’ennemi robotisé dans un lieu où il sera désavantagé comme un désert. Le sable est un ennemi naturel de l’électronique. Un Canadair rempli de sable et hop ! plus de robots !

      « Soyons « sans craintes » sur l’imagination dans ce domaine (il suffit de se rappeler les bonds technologiques pendant la WW2). »
      Les bonds technologiques ont été réalisés par ceux qui visaient la Victoire : les U.S.A, le Reich, l’U.R.S.S. et l’Empire Nippon. La France, elle, visait à ne pas revivre ’14/’18, malgré un voisin belliqueux qui se reformait une armée sans en avoir le droit.

      • « Un Canadair rempli de sable et hop ! plus de robots ! »
        Il ne faudrait pas que le canadair soit détruit avant d’avoir pu livrer son sable, sans compter qu’un canadair ne peut pas transporter beaucoup de sable : c’est bien plus lourd que l’eau.

        d’une manière générale, si on arrive à gruger l’ia une fois avec le sable, il faut vite trouver une autre stratégie la fois suivante : on ne l’y prendrait plus.

    • Les lasers en tant qu’arme militaire émergent, par exemple.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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