Le point sur les plans sociaux en France

Une multitude de plans sociaux agite l’actualité française du moment, illustrant la constante désindustrialisation du pays.

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Le point sur les plans sociaux en France

Publié le 19 juin 2017
- A +

Par Eric Verhaeghe.

Une multitude de plans sociaux agite l’actualité française du moment, illustrant notamment la constante désindustrialisation du pays. Voici une synthèse des opérations en cours.

5 000 départs chez SFR

Patrick Drahi entreprend un plan de suppression d’emplois fondé sur des départs volontaires, à partir de juillet 2017, qui devrait concerner un tiers des effectifs de SFR. Le plan devrait durer trois ans.

Tati, bientôt racheté par GIFI ?

Avec 60 millions d’euros de pertes opérationnelles en 2016, l’enseigne TATI rachetée par le groupe ERAM au fondateur Ouaki, a été placée en redressement judiciaire en mai 2017.

7 offres de reprise ont été déposées, dont celle de GIFI, qui prévoit la reprise de 1 300 salariés et d’une centaine de magasins.

Le tribunal de commerce doit trancher ce lundi.

GM&S lâché par le gouvernement ?

L’équipementier automobile GM&S est toujours dans la panade. Une seule offre de reprise, qui prévoit le maintien de 110 salariés à La Souterraine, a été déposée.

Les organisations syndicales se plaignent d’un lâchage en règle par le gouvernement (et spécialement Bruno Le Maire), qui n’a pas obtenu une augmentation des commandes de Peugeot et de Renault à la hauteur des promesses.

Un sous-traitant de Whirlpool, à Amiens, en plein dégraissage

Dans l’hypothèse d’une fermeture de Whirlpool en 2018 à Amiens, son sous-traitant Prima France a négocié un plan de sauvegarde de l’emploi. 56 salariés seront licenciés dans des conditions identiques à celles de Whirlpool.

Où l’on reparle du volailler Doux

En Bretagne, le groupe d’élevage de volaille Doux aurait accumulé de nouvelles pertes phénoménales en 2016. Les organisations syndicales craignent le pire et ont sonné l’alarme.

450 salariés menacés à la Halle aux Chaussures

Les syndicats critiquent un plan de sauvegarde à la Halle aux Chaussures, qui prévoit près de 450 suppressions d’emplois. L’enseigne appartient au groupe Vivarte, qui ne cesse de supprimer des emplois depuis quelques années, après avoir revendu plusieurs marques, comme Kookaï.

80 emplois supprimés chez Primagaz

Cette filiale d’un groupe néerlandais d’énergie qui compte 750 salariés entend supprimer 82 emplois et fermer cinq centres en France.

Les syndicats sont vent debout contre ce projet.

60 emplois supprimés chez 3M en Bourgogne

À Longvic, 3M, fabricant de scotch, devrait fermer son site et ne conserver que 20 des 80 salariés. 30 postes seraient supprimés.

Les salariés sont en grève pour obtenir une indemnité supra-légale supérieure aux propositions de l’entreprise.

Nouveau plan social chez Philips

L’entreprise néerlandaise Philips annonce un plan social de 77 postes, qui s’ajoutent aux 230 suppressions négociées fin 2016 (avec la fermeture des usines de Lamotte-Beuvron et Miribel). Cette fois-ci, ce sont les activités de Recherche et Développement qui sont touchées.

Philips délocalise ses activités en Hongrie et en Chine.

La Matt en grève à Montcornet contre sa disparition

Dans l’Aisne, près des Ardennes, l’entreprise textile Matt, installée à Chaourse, est en grève complète. Les personnels craignent une fermeture du site.

200 suppressions d’emplois chez Tim dans le Nord

À Quaëdypre, près de Bergues, dans le Nord, l’entreprise TIM n’a pas trouvé de repreneur. 200 emplois sont menacés directement.

Bref, la désindustrialisation continue.

Source : Trésor
Source : Trésor


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  • J’aime beaucoup vos articles, mais là, ça n’illustre ou n’éclaire strictement rien et on s’interroge sur l’idée sous-jacente !?

    7333 emplois concernés, c’est 0.031% du total des emplois en France : peanuts.

    Perdre des emplois est parfaitement normal en principe, il s’en crée d’autres, une société se réorganise en permanence, le diable est dans les détails dont vous ne parlez pas.
    « L’industrialisation » n’est certainement pas une finalité non plus, nos économies basculent dans le tertiaire et les services depuis des décennies. Si les chaines de montages, les mines, les industries lourdes aux emplois pénible et très mal payés sont délocalisés j’ai envie de dire tant-mieux, pour autant que la création d’emplois soit dynamique.

     
    Et c’est justement là ou le bât blesse en France.


    Assassiné par une fiscalité et une législation délirante, la société civile ne créé quasi plus d’emplois. 1 travailleurs sur trois est maintenant salarié avec l’argent des impôts, cette proportion n’a cessé d’augmenter depuis 30 ans et c’est énorme, insoutenable.

    Évolution des emplois dans le secteur publiques et privés depuis 1970:
    http://www.eclaireco.org/files/common/Depenses_-_5.jpg

    • Le problème de la désindustrialisation, ce n’est pas la perte d’emplois. C’est la perte d’emplois qualifiés. C’est la fuite de la valeur ajoutée. Contrairement à ce que beaucoup croient, les emplois industriels en France sont de bons emplois. À l’inverse, une bonne partie des emplois créés dans les services sont des emplois peu qualifiés et peu payés.
      La Suisse, à ce titre, est un pays riche notamment (mais non exclusivement) parce que c’est un pays industriel.

      • @François Gerber
        Bonjour,
         » À l’inverse, une bonne partie des emplois créés dans les services sont des emplois peu qualifiés et peu payés. »
        Tout à fait, ces emplois sont ceux qui sont le plus proposés aux chômeurs sur les murs à annonces chez Pôle Emploi.

      • Contrairement à ce que beaucoup croient, les emplois industriels en France sont de bons emplois.

        Personne ne peut le dire globalement, certains sont de bons emplois, d’autre de mauvais.
        Et les dernières personnes à pouvoir régler le « problème de désindustrialisation » ou même décider ce qu’est un « bon » ou un « mauvais » emploi ce sont les politiques.


        Leur action depuis 30 ans à justement consisté à consciencieusement flinguer toutes les conditions favorables et tous ceux qui pouvaient créer de l’emploi (hormis corporations et alliés d’état qui paient leurs salariés avec les impôts).

        La Suisse, à ce titre

        La suisse est 4ème pour la liberté économique, les impôts et l’état sont moitié moins lourd, le statut de fonctionnaire a été supprimé en 2002, il n’y a pas de SMIC, pas de syndicats marxistes avec des pouvoirs politiques démesurés et le Code du travail fait quelques pages à comparer aux 2945 pages du code français.


        Les acteurs économiques (les gens) laissés libres ont pu prendre des risques, s’adapter et trouver des domaines qui étaient profitables. Ça n’a pas été sans mal ni sans crises graves, mais par exemple l’horlogerie sinistrée dans les années 80 a pu se réinventer grâce aux faibles contraintes fiscale et législative. C’est ça une société et un marché de l’emploi dynamique.


        La France, a contrario, « grâce » aux actions des politiques et corporations d’état est classée 70ème pour la liberté économique, en dessous du Rwanda, du Ghana, de la Roumanie et de la Bulgarie entre autre.

        Sur 148 pays la France est classée:
        -130ème place pour le poids global des réglementations
        -134ème pour les prélèvements obligatoires.
        -137ème pour les réglementations liées au fait d’entreprendre.
        -137ème pour la fiscalité défavorable à l’investissement privé,
        -135ème pour la dette publique,
        -144ème pour les règles trop strictes encadrant les licenciements.
        -117ème pour la flexibilité.
        -134ème pour le taux d’imposition en pourcentage des profits,
        -127ème pour les incitations fiscales à travailler
        -135ème pour les relations conflictuelles entre entrepreneurs et salariés


        Il n’y a pas de « problème » de désindustrialisation, c’est juste une des conséquences de la répression des libertés qui empêche la société civile française d’être dynamique et c’est très loin de ne toucher que l’industrie.

  • La Suisse c’est l’application au pouvoir du « libéral-souverainisme » qui marche :
    pas de staut de fonctionnaire, retraite en grande partie part capitalisation, assurances de santé privées, pas de collège unique donc filières techniques de pointe (avoir le bac est mal vu !) donc plein de techniciens-ingénieurs à haute valeur ajoutée plutôt que des ingénieurs généralistes ou des énarques qui ne produisent rien, tout ça associé à une fierté nationale et une forte identité. (L’UDC Suisse ferait passer notre FN version Philippot/Marine pour des Gauchistes!)

  • par capitalisation pardon.

  • Le FN Francais, ce sont des bisounours par rapport à notre UDC.

  • Olivier RPCh : C’est bien ce que je dis, malheureusement. Il manque en France un parti véritablement de droite, à la fois libérale économiquement sans être mondialiste, équivalent de votre l’UDC.

  • Les exemples cités par Eric Verhaeghe ne sont que la partie émergée de l’iceberg de la situation industrielle française actuellement en voie d’extension rapide.
    La France est un milieu toxique pour l’industrie en général. Notre pays, champion du monde des prélèvements étatiques, n’est pas un pays pour entreprendre.
    La politique de l’esbroufe du Hollandisme amplifié par Jupiter Ier, ne fera qu’accentuer la décadence française.

    • ……en voie d’extinction rapide….au lieu d’extension rapide !!

    • @Duglandin
      Bonsoir,
      « La France est un milieu toxique pour l’industrie en général. Notre pays, champion du monde des prélèvements étatiques, n’est pas un pays pour entreprendre. »
      Quand on a connaissance que 68% de ce qui sera produit ou vendu sera ponctionné goulûment par l’Etat goinfre, ça refroidit quelque peu, tant les locaux que les étrangers. Exception faite pour les copains du gouffre.

  • Les commentaires sont fermés.

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