Pourquoi les Japonais trouvent que les Occidentaux sentent mauvais

Et si c’était encore une histoire de génétique ?

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Bad smell by Aqua Mechanical(CC BY 2.0)

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Pourquoi les Japonais trouvent que les Occidentaux sentent mauvais

Publié le 5 juin 2017
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Par Jacques Henry.

Quand je séjourne à Tokyo pour voir mes petits-enfants je ne m’arrête pas de fumer – à l’extérieur seulement – alors qu’il est interdit de fumer à l’intérieur de la maison. Ma petite-fille a fait remarquer à son père que je ne sentais pas bon, elle n’a pas osé lui dire que je sentais carrément mauvais. J’ai mis cette remarque sur le compte de l’odeur de tabac dont je suis imprégné et puis j’ai oublié les remarques de ma petite-fille.

Il y a quelques jours je suis tombé par hasard sur un article paru sur le site UNZ Review (unz.com) et intitulé Pourquoi les Japonais pensent que les Occidentaux sentent mauvais (sic) et je me suis souvenu des remarques de ma petite-fille qui est pourtant métis et non pas une « pure » Japonaise.

Elle a tout simplement et très probablement récupéré de sa mère le SNP rs17822931 situé sur le gène ABCC11 responsable de l’humidité relative du cérumen (en anglais earwax). J’avais déjà évoqué la dangerosité de se récurer le fond de l’oreille (voir le lien) mais le gène ABCC11 situé sur le chromosome 16 n’est pas seulement responsable de la consistance des excrétions auriculaires et également de la production du sébum, cette substance graisseuse qui est responsable en grande partie avec également la sueur de l’odeur corporelle, en termes scientifiques l’osmidrose axillaire. La protéine codée par le gène ABCC11 est un transporteur de diverses substances chimiques à l’extérieur des cellules et est donc actif, entre autres, au niveau des glandes sudoripares apocrines.

Le SNPs présent chez les Coréens et les Japonais ainsi qu’en Chine fait que les sécrétions des glandes sudoripares apocrines sont pratiquement inodores car elles ne produisent plus d’acides méthyl-hexenoïque et hydroxy-méthyl-hexanoïque responsables en grande partie de l’odeur corporelle en raison d’un défaut de fonctionnement de ce transporteur. Le SNP dont il est fait mention est récessif, en d’autres termes il faut être porteur des deux allèles pour bénéficier d’une odeur corporelle neutre ou inexistante.

Il faudra attendre la puberté de ma petite-fille pour vérifier si elle est homozygote pour le gène ABCC11 modifié ou si elle a récupéré le gène ancestral non muté de son père qui est dominant. Son odeur corporelle sera alors similaire à celle des Occidentaux …

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  • il y a des africains qui disent que les blancs sentent la mort ; je me demande encore à ce jour ce qu’ils voulaient dire par là ;

    • Moi, je connaissais l’expression « sentir le roumi » qui s’adresse aux européens par les habitants du maghreb. Mais comme je suis « demi asiatique » comme la petite fille de l’article, cela ne me touche plus trop.

  • Cool, plus besoin de me laver…
    Déjà que je bénéficiais d’un « système de thermo-régulation (corporel) hyper performant », je bénéficie en plus de gènes non mutés, correctement sélectionnés il y a des dizaines de milliers d’années et correctement dupliqués depuis. L’aboutissement d’une sélection ultra-rigoureuse par mère nature pour obtenir le surhomme que je suis.
    En plus je vais pouvoir me permettre d’économiser l’eau.
    La grande classe, merci.?

  • ça n’explique pas pourquoi les japonais pensent que les occidentaux ne sentent pas bon, ça explique pourquoi les occidentaux ( les détenteurs des allèles..) sentent…

  • Article intéressant.

    Effectivement, certains groupes d’asiatiques produisent moins de sueurs et leur cérumen est plus sec que celui des Occidentaux et des Africains.

    Toutefois, avant de cesser de fumer je ne me rendais pas compte à quel point cette odeur est très forte même de loin. Dans la rue j’arrive à repérer un fumeur (sans cigarette) à plus de trois mètres.

    Le corps humain est composé de 100’000 milliards de bactéries (500 espèces, trois entérotype, ou « groupe fécal » possible) contre 10 fois moins de cellules, ce sont elles qui donnent des « odeurs » à la transpiration, au sébum, sans compter la nourriture qui donne une odeur à notre haleine. Et par-dessus tout ça, on se lave et s’asperge (ou pas) de produit odorant.

    C’est un sujet très complexe, mais il est certain que chaque humain émet des millions de molécules et que chaque groupe/culture a des spécificités.

  • À bon , le nez sert donc a quelque chose..a quand un article sur le goût ,la peau blanche est elle appétissante pour un blanc ou repoussante…..en toute cas , un peau bronzée….. Bref le nez serait il raciste ,faut rendre obligatoire un parfum commun ?

  • A quelque chose malheur est bon, c’est grâce à ça que les français sont devenus une référence mondial dans le domaine de la parfumerie.

  • Ce que l’on mange contribue aussi à notre odeur. De l’ail, du curry… cela ressort par nos pores. Il parait que manger de la viande fait sentir plus fort qu’un régime végétarien.

  • Les commentaires sont fermés.

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