« The Island » sur M6 : les candidats découvrent l’économie pratique [Replay]

« The Island » reprend ce soir sur M6 : découvrez l’émission où candidats et téléspectateurs constatent que la croissance n’arrive pas toute seule.

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Robinson Crusoe by laurent(CC BY-NC-ND 2.0)

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« The Island » sur M6 : les candidats découvrent l’économie pratique [Replay]

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 10 avril 2017
- A +

Par Guillaume Nicoulaud.

Vous avez peut-être déjà suivi un ou plusieurs épisodes de The Island sur M6. Si ce n’est pas le cas, on peut décrire cette émission comme une sorte de Koh-Lanta sans Denis Brogniart, ses jeux, ses sacs de riz et ses réserves d’eau potable. The Island, à quelques détails près1, c’est l’état de nature : une quinzaine d’homo sapiens qui se retrouvent parachutés sur une île perdue au milieu du pacifique et qui doivent se débrouiller pour y tenir 28 jours.

The Island, l’économie concrète

Concrètement, cela signifie que les candidats de The Island se retrouvent dans une sorte de stade ultime de la décroissance, un retour aux origines de notre espèce : pour boire, il faut trouver de l’eau (en général dans une mare d’eau plus ou moins boueuse) ; pour manger, il faut chasser, pêcher ou cueillir (pas le temps de passer à la phase agricole) ; pour dormir au sec, lutter contre le froid ou faire cuire des aliments, il faut faire du feu et se construire un abri.

Bref, c’est la nature, la vraie ; une nature qui n’a rien à voir avec les potagers de la place de la République2 ; une nature avec moustiques, orages et plantes qui piquent dans laquelle Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse ne tiendraient sans doute pas plus de vingt-quatre heures.

The Island, le communisme réel ?

Ce que ce retour aux sources a de fascinant, entre autres choses3, c’est qu’il nous permet d’observer comment un groupe d’homo sapiens s’organise pour survivre.

Très naturellement, dès lors que nous avons affaire à de petites communautés, le mode d’organisation est clairement communiste. C’est-à-dire, pour simplifier, que tout le monde s’assoit en rond, décide collectivement de qui fait quoi (« de chacun selon ses facultés… » ) et que le fruit de ce travail collectif est ensuite partagé entre tous (« à chacun selon ses besoins… »4).

À vrai dire, j’idéalise un peu. En général, l’assemblée générale autour du feu n’a pas vraiment lieu : ce sont quelques membres de la communauté qui se mettent spontanément au travail et qui, lassés de voir les inévitables passagers clandestins se faire dorer sur la plage, finissent par les rappeler à l’ordre.

Sur The Island, il semble que ça fonctionne assez bien ; la pression sociale du groupe joue son rôle et les touristes finissent par contribuer à l’effort collectif5.

C’est une illustration parfaite du problème fondamental de toute société humaine : la coordination de l’effort de production de richesses et la répartition d’icelles. En l’espèce, s’agissant d’un groupe d’une quinzaine d’individus6, chacun agit nécessairement au vu et au su de tout le monde ce qui fait qu’une stratégie de passager clandestin est presque impossible à mettre en œuvre sans s’attirer les foudres de la communauté7. Bref, les candidats de The Island créent spontanément des sociétés communistes qui, à quelques frictions près, sont en général tout à fait fonctionnelles.

Les choix collectifs

Un des aspects essentiels qui rend cette coordination possible, c’est que le projet collectif sur lequel les candidats doivent se mettre d’accord est extrêmement simple. Il n’est pas question de voter des dizaines de milliers de lois ou de bâtir un système fiscalo-redistributif à la française : il faut trouver de l’eau et à manger, faire du feu et construire un abri. C’est simple, basique, chaque membre de la communauté est à même de comprendre l’ensemble des tenants et des aboutissants de l’affaire et de mesurer en quoi, précisément, il a tout intérêt à collaborer avec le groupe.

C’est, je crois, très riche en enseignements pour le fonctionnement d’une démocratie ou, plutôt, d’une république constitutionnelle8. L’adhésion à un projet commun tient essentiellement au fait qu’il est compréhensible de tous et que, dès lors, chaque citoyen est en mesure d’en mesurer les effets, à commencer par ceux qui sont directement concernés.

Dans un pays comme la France où, vous me l’accorderez, ni les juristes les plus chevronnés ni la représentation nationale ne peuvent se targuer de connaître les lois — toutes les lois — qui sont supposées régler notre vie commune, il n’est pas tout à fait étonnant que la politique rencontre une certaine défiance.

Quoi qu’il en soit, le projet des candidats de The Island est simple et peut, finalement, se résumer en peu de mots : il faut produire des richesses. C’est-à-dire que la fin du travail, sur l’île en question, n’est pas du tout à l’ordre du jour : tous ont parfaitement conscience que plus ils travaillent, chacun individuellement et tous collectivement, meilleures seront leurs conditions de vie. Ça ne fait pas l’ombre d’un doute : des notions telles qu’une insuffisance de la demande agrégée qui provoquerait du chômage, dans ce monde simple, n’ont pas le moindre sens.

La poule et l’œuf

C’est-à-dire que nos candidats en reviennent à une conception extrêmement simple de l’économie : une conception dans laquelle ce n’est pas la croissance — présumée exogène — qui crée du travail mais, au contraire, le travail qui crée des richesses ce qui fait que c’est en travaillant plus, ou en améliorant la productivité du travail, qu’on crée de la croissance. C’est simple, basique et concret. Ça fonctionne comme dans votre couple : si vous êtes deux à travailler, vous créez plus de richesses et donc, vous pouvez consommer davantage.

Je ne résiste pas, à ce propos, à partager ce petit graphique réalisé à l’aide des données du Conference Board. Vous y trouverez, pour 21 pays d’Europe de l’ouest9, le pourcentage de la population employée — c’est-à-dire le nombre de personnes qui, en 2015, ont eu une activité rémunérée rapporté au total de la population — comparé au Produit Intérieur Brut par habitant, en milliers de dollars au taux du marché.

http://ordrespontane.blogspot.fr/2016/04/the-island-le-communisme-les-choix.html
http://ordrespontane.blogspot.fr/2016/04/the-island-le-communisme-les-choix.html

Alternativement, vous pouvez aussi allumer quelques cierges en espérant que la croissance revienne d’elle-même. On ne sait jamais, sur un malentendu…

Sur le web

  1. En réalité, outre qu’ils peuvent se faire rapatrier à tout moment, ils disposent d’un équipement certes minimal mais qui aurait fait pâlir Ötzi de jalousie. Bref.
  2. Ceux des #NuitDebout qui, pour ce faire, ont délogé quelques-unes des dalles posées en 2013 (pour 24 millions d’euros).
  3. Il y a des tas de choses intéressantes en fait. Par exemple, d’un point de vue purement biologique, ce sont souvent les plus sportifs, les plus gros consommateurs d’énergie, qui souffrent le plus (lors d’une saison c’était notamment le cas de Julien, le banquier à la carrure de rugbyman et d’Alain, le cadre informatique).
  4. Louis Blanc, Organisation du travail (1839).
  5. C’est, d’ailleurs, une des grandes différences avec Kho-Lanta où, pour tout un tas de raisons, la stratégie du passager clandestin s’avère souvent payante.
  6. C’est ma petite marotte : je suis convaincu qu’une société communiste ne peut fonctionner qu’en deçà du nombre de Dunbar (voir L’intérêt général et le nombre de Dunbar) ; au-delà, aucune coordination n’est possible sans marché.
  7. Voir, par exemple, Simon Gächter et Ernst Fehr, Cooperation and Punishment in Public Goods Experiments (HT, Michel Goya)
  8. Si cette subtilité vous échappe, relisez Aristote : la democratia est une dégénérescence de la république constitutionnelle.
  9. Autriche (AT), Belgique (BE), Chypre (CY), Danemark (DK), Finlande (FI), France (FR), Allemagne (DE), Grèce (GR), Islande (IS), Irlande (IE), Italie (IT), Luxembourg (LU), Malte (MT), Pays-Bas (NL), Norvège (NO), Portugal (PT), Espagne (ES), Suède (SE), Suisse (CH), Turquie (TR, oui, je sais, mais ce n’est pas le sujet) et Royaume Uni (GB).
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  • Bravo pour cette analyse et vos observations
    Effectivement en periode de survie pas d etats d âme …pas de touriste.
    Mieux l humanité prend tout son sens, l homme est une reussite collective pas individuel
    Les compétences des l un servent a tous et font progresser le groupe
    Chacun amenant les siennes, il y a demultiplication. ..
    Mais pour moi la comparaison dout s arreter là. ..
    Nous ne sommes pas en mode  » survie » pas encore..
    Nous sommes en mode « opulence »

    Imaginons a l inverse que chacun travaille et a son optimum, notre PNB passerait de 2000 MDS a 4000..
    Mais que ferions nous de tout ça. .
    Nous sommes déjà dans l opulence et même chez les travailleurs il y a des touristes. Tout le monde connait une ou plusieurs personnes qui ne justifie pas sa paye, soit payé a ne rien foutre, ou trop payé par rapport a sa  » production »..
    Fournir les chiffres de croissance comparée a la main d œuvre employé ne nous aide pas beaucoup
    Dans votre article vous semblez stigmatiser les  » touristes ».. Les chomeurs donc..
    Que dire des autres inactifs, malade, retraité
    Rentiers même, le fait de posseder un capital, reçu par héritage ou construit par le bon usage des lois , defisc et autres effets de leviers, donne t il le droit de recevoir une grosse partie de la richesse sans rien faire.?..
    Sur cette ile, il y a t il la notion de propriété?, genre  » les bananiers sont a moi!!! »
    Du loi du plus malin, du qui utilise le mieux les lois on passe direct a la loi du plus fort du plus endurant…
    Mais la problematique appartient déjà au  » passe »…
    Avec la robolution la question n est plus vraiment de faire travailler la collectivité ou tout le collectif la composant…
    Que faire de ce temps libre quand la richesse s autoproduit…
    Et a qui elle appartient..
    A tous..?
    Au rentier.. ?
    On se la partage de façon égale, au mérite?
    Pour meubler ce temps libre.. On lobotomise le peuple ou on l eleve?
    En clair imagineons cette ile ou l on met 15 personnes mais dans une mega opulence
    Pas de soucis pour manger boire dormir se soigner
    Ajoutons, une dose de luxe mais pas pour tous.. ( une suite royale,…)
    Qui va l avoir? Sur quel criteres? ..
    Et comment chacun occupe ses journées?
    J aurais hate de voir une emission tv réalité comme celle là. …

    • Notre PIB resterait à 2000, voire diminuerait. Mais la part « dépenses de l’Etat », 1150, passerait à 300, et le reste profiterait à chacun. Quant aux robots, ils les se shootent à l’huile de noix de coco, ils marchent aux panneaux solaires et ils ne s’usent pas ?

      • L homme en tant que element ou rouage de l outil de creation a un avenir plus que limité dans le temps…pas plus que celui du cheval..
        Tres répandu en 1900..son usage n est plus que ludique ou sportif
        Au demeurant..N importe quel chef d entreprise fait davantage confiance a une machine qu a un humain.

        • Mais pour traiter l’inattendu, là où il a besoin de bon sens, de créativité, d’inventivité, je fais plus confiance à un chef d’entreprise qu’à une machine !

    • « J aurais hate de voir une emission tv réalité comme celle là. … »

      Cette émission existe déjà : la retransmission des débats parlementaires. Et c’est extrêmement répugnant à regarder.

    • Il ne considère pas comme touristes les chômeurs, mais les parasites de la société. Si tout le monde travaille, plus de richesses sont produites et il n’y a plus de pauvreté. Vous oubliez que 10 millions de gens en France sont pauvres!

  • Dans « De l’inégalité des sociétés » Jared Diamond suppose qu’ à l’origine de la vie en société (au delà du clan). Les « organisateurs » se sont insérés dans les systèmes économiques en devenir sous prétexte de gérer les pénuries, les surplus, répartir les terres et les biens. .
    Pour lui, il semble évident que la richesse serait bientôt captée par ces gestionnaires et ces planificateurs , au détriment des « producteurs », des exploitants et des « fabricants ».
    En effet, ne pouvant subsister car ne fabricant et n’exploitant rien, les gestionnaires, n’avaient qu’une seule ressource : prélever une part de la richesse qu’ils « organisaient »…

    Cette mème équation se retrouve dans la société actuelle : les politiques et les administratifs ne produisent rien sinon des textes et des lois qui leurs permettent d’assurer leur revenu et leur subsistance au détriment de ceux qui créent, fabriquent et innovent…
    Donc rien de bien nouveau , seules les méthodes qui changent ..

    Une société restreinte n’a pas encore eu le temps de « fabriquer » des politiques et des fonctionnaires, ce qui apparait dans « The Island »….et c’est ce qui lui permet de s’enrichir.

    Diminuer le nombre de fonctionnaires et de politiques semble être une possibilité de rendre de la richesse à l’ensemble ..

    • Vous avez raison dans les grandes lignes. Mais il est facile de theoriser sur des modeles reduits, ou micro societes.Ceci dit votre idée peut s averer simplificatrice, réductrice dans de plus grosses organisations.
      Car il faut quand même des fonctionnaires pour ramasser nos poubelles, nettoyer les égouts, enseigner, soigner….et même si ils ne creent pas de richesses ils contribuent fortement a la sauvegarder, la perpetuer…

      Au final, a titre perso, je me fie peu au propos qui stigmatisent une categorie de la population ( les touristes par exemples) en se basant sur une pseudo analyse scientifiques preleve sur un echantillon issue de la tv réalité.
      Pour autant je pense qu il y a gabegie dans la gestion publique mais nous ne pouvons nous passer de politique et fonctionnaires. A nous de trouver la bonne  » regulation »

      • « Car il faut quand même des fonctionnaires pour ramasser nos poubelles, nettoyer les égouts, enseigner, soigner….et même si ils ne creent pas de richesses ils contribuent fortement a la sauvegarder, la perpetuer… »

        Ce sont des services rendus et donc créateurs de richesse; cela étant, en France, seul un sur les quatre que vous citez est composé essentiellement de fonctionnaires. Qu’entendez-vous par création de richesse, ou même tout simplement par valeur (dans son acception économique), et par fonctionnaire ? Les éboueurs, les égoutiers et les médecins ne sont pas des fonctionnaires.

        • +1
          Utiliser des fonctionnaires pour ça est le meilleur moyen de dépenser le triple de ce que ça vaut.

          • Tout comme je répond a theo 31
            C est vrai c est cher
            Je reve d un monde mature ou chacun pourrait se prendre en main .
            Mais vous savez que cette organisation s appele Anarchie ou autogestion. .
            Aujourd hui anarchie est synonyme de Chaos
            Et le chaos coytera encore plus cher que les fonctionnaires

            • Ce monde s’appelle responsabilité, liberté, et subsidiarité. Ca n’est pas la direction de l’anarchie ou de l’autogestion, mais la direction de la Suisse.

      • « si ils ne creent pas de richesses ils contribuent fortement a la sauvegarder »

        Non. Quand un fonctionnaire me vole la moitié (plutôt 75 % actuellement) de mes revenus, il détruit ma consommation future pour favoriser la sienne alors qu’il ne rend quasiment aucun service à personne. Et comme je vais pas me laisser faire, je ferai tout pour qu’il m’en prenne le moins possible, en bossant moins ou en faisant du black ou en me mettant SDF avec le RSA. Au final tout le monde perd et s’appauvrit.

        • Tout comme les enfants qui font des conneries c est aux parents qu il faut s en prendre qui les laissent faire et les eduquent mal.
          Quand l usager rale c est aux politiques qui les chapeautent qu il faut s en prendre.
          Moi je vous affirme que proner une société sans fonctionnaire c est proner une société autogéré. .cela s appele l anarchie…une utopie…
          Rien que dans un immeuble de 4 logements c est le chaos pour balayer les escaliers et sortir les poubelles
          Ce chaos fait la fortune des syndics…

          • Une société sans fonctionnaires serait une anarchie… oops !
            Pourquoi le ramssage des poubelles ne pourrait-il pas être confiée à une société privée ? Cette société déciderait elle même suivant les coûts s’il serait préférable de trier, brûler, stocker suivant les coûts du terrain (stockage), du coût de l’énergie (brûlage) ou des matières premières (recyclage)… société privée état bien sûr assurée pour faire face aux externalités négatives qu’elle engendrerait.

            Mettons de côté le régalien qui pourrait être sujet à polémique, je vous mets au défi de citer un seul « service public » qui ne pourrait pas être délégué à une entreprise privée (en propre ou en concession) avec mise en concurrence. Même la collecte des impôts pourrait l’être…

      • « nous ne pouvons nous passer de politique et fonctionnaires »
        C’est votre credo. C’est tout. Maintenant démontrez nous pourquoi il faut absolument que le métier d’éboueur soit fonctionnarisé. J’attends de pied ferme, un de mes meilleurs amis est éboueur dans une société tout à fait privée.

        • vous délirez…la charge des ordures, est du ressort des collectivités locales…vous l a payée dans vos impôts fonciers…que certaines collectivités déléguent, pour certaines d’entre elles la tache à des boites du privés arrive et de plus en plus souvent (tout comme la disparition des concierges au profit des société de nettoyage) n’enleve pas le fait que la tache d’organisation de la vie sociale et de coordination, ne peut être assumé sur la base de l’autogestion.
          Je voulais simplement dire que les hommes ne sont pas siffisament mures pour arriver à s’autogérer, trop de comportement individualiste, égoiste oblige encore à créer une régulation
          Tout comme pour un immeuble (avec notre ex concierge) il faut encore un syndic pour le gérer

          • Si les hommes ne sont pas suffisamment mûrs pour s’autogérer, comment peut-on croire qu’ils le seraient suffisamment pour gérer les autres ? Comment se fait-il que les charges de copropriété aient explosé depuis que que les règles syndicales ont été complexifiées et multipliées, et que le service soit néanmoins le même qu’avant ?

            • Malheureusement rien n est fait pour elever l individu a ce niveau de responsabilisation , dans le meilleurs des cas on en fait un citoyen conditionné avant tout pour obéir et devenir un opérateur. Souvent assisté peu responsabilisé il se doit de douter de lui même et donc s en remettre a d autres.
              La notion du syndic est interessante, chaque immeuble pourrait s autogerer…mais comme en politique on delegue a un professionnel. .et par le jeux de l incompétence de l inconséquence de la corruption parfois les derives que vous mentionnez apparaissent

              • Responsabiliser les gens : il suffit de leur parler de coût.
                C’est sûr que si vous rétrocédez une partie des travaux communaux mais que vous ne baissez pas les impôts ça sent l’arnaque.
                Dans un logement que j’ai occupé en Australie le propriétaire m’a fixé le loyer à $1500 mais seulement à $1450 si je sortais en rotation avec les autres locataires les poubelles une fois par semaine et que je donnais un coup de balai dans les escaliers… le calcul est vite fait vu que ça ne me prenait pas 1/4 d’heure par mois.

          • « Tout comme pour un immeuble (avec notre ex concierge) il faut encore un syndic pour le gérer… »

            La gestion d’un immeuble par un syndic mandaté par les copropriétaires est l’exemple même d’autogestion.

            • Je ne saurais dire mieux !

              @Philippe GACHET-MAUROZ : il peut exister un juste milieu, une sorte d’équilibre, entre la totale délégation à la collectivité locale (avec les surcoûts que l’on peut voir autour de soi) et la gestion individuelle (chacun s’autogère). Et typiquement, comme le souligne José, c’est le cas d’un syndic mandaté par des copropriétaires pour la gestion d’un immeuble. Les copropriétaires se mettent d’accord sur les termes de la gestion, les limites, etc… et délègue contre une somme d’argent la gestion de l’immeuble à un syndic. Le syndic répond à un besoin qui existe (et qui en France est sûrement accentué avec les tonnes de loirs entourant l’immobilier, mais c’est un autre débat).

            • Vous m expliquerez ou voyez l autogestion…c est une gestion déléguée et rémunéré …controle par le president de la copro..l auto gestion peut apparaître une fois par an lors de l AG …avec les derives connus en matieres de procuration pour etre représenté. .
              Rarement le taux de 50 % de presence physique est atteint
              Et encore plus rarement l idée que l on pourrait faire  » soi même  » apparaît, on prefere payer un concierge ou un prestataire plutot que de laver la cage d escalier..
              En realite payer piur faire faire je n appelle pas ça de l autogestion. ..

              • « En realite payer pour faire faire je n appelle pas ça de l autogestion. .. »

                Ca s’appelle un contrat, contrairement à une ponction étatique qui vous est imposée.

                • Vous avez raison, du fait du contrat, la notion d’autogestion disparait…en ce qui concerne la politique, je serais tenté de penser, que le programme présenté à l’élection, baptisé « profession de foi »…pourrait s’assimiler à un contrat…si bien qu’en cas de non respect des clauses, le président devrait pouvoir être « démis »..pire en cas de tromperie manifeste il devrait être condamné et poursuivi sur ses biens propres, voir emprisonné…
                  je ne comprends toujours pas pourquoi, la responsabilité politique est si peu engagée, les promesses étant si peu tenu, les électeurs continu de voter pour les mêmes incompétents.
                  La ponction étatique est acceptés par nous mêmes, en cautionnant un système que nous contribuons à reproduire…

              • Justement c’est un choix entre les deux, le 100% collectivité locale où je délègue tout et, surtout , je n’ai pas de moyen de contrôle et encore moins de moyen de casser le « contrat » établi avec la collectivité.
                Alors q’un syndic de copro provient d’un choix des copropriétaires qui n’ont peut-être ni le temps, ni l’envie, ni les compétences pour gérer l’immeuble. Et la différence principale avec la collectivité est que dans ce cadre là, c’est un contrat qui régit le lien entre copropriétaire et syndic, si le syndic ne correspond plus aux besoins, le contrat peut-être rompu (avec tous les délais, etc… qui vont avec).

                Et vous-même vous mettez ceci en avant, avec « on prefere payer un concierge ou un prestataire plutôt que laver la cages d escalier… », je me répète mais : c’est un choix, je préfère payer quelqu’un que de le faire moi-même (pour X ou Y raison qui sont propres à chacun).

                Sinon pour vous quelle serait la solution pour correspondre à la définition d’autogestion que vous suggérez ?

      • On n’est pas obligé d’engager des fonctionnaires pour ces taches que des sociétés privées accomplissent mieux et pour moins cher!

  • cela s appele l anarchie…une utopie

    Cette utopie existe en Suisse. Ce pays est-il devenu un enfer depuis la suppression du statut du fonctionnaire à la demande des électeurs ?

  • Bien observé mais je glisserai tout de même une remarque de poids : l’exercice est biaisé car les candidats se savent « régulés » par une entité externe agissante et supervisante, assurant le régalien . Je ne suis pas certaine que cette petite société s’en tirerait de manière aussi équilibrée en total isolement . Mais cela ne change pas les remarques de l’auteur quant à l’aspect économique .

  • Si j’ai bien compris le graphique, en Turquie, il y’a seulement 30% de la population qui a une activité rémunérée contre 80% au Luxembourg.

    Un écart aussi important entre les pays me parait assez surprenant.

    • Les sociétés archaïques sont agraires, peu de gens sont employés dans l’industrie et les services. La Turquie est en phase de développement, donc les paysans sont la grande majorité!

  • Pinaise je l’avais pas fait celle-la (je suis décu) je suis le lourdot (pour ma femme) qui ne peut rien regarder sans analyser tout le temps sous un axe ou un autre… et cette émission je ne l’avais pas vu sous cet angle (libéral/communiste), et c’est vrai que c’est super interessant.
    D’ailleurs en vous lisant, je me demande ce qu’auraient fait de vrais libéraux rassemblés sur cette ile ? Chacun aurait été chercher sa propre nourriture, chacun aurait allumer son propre feu, chacun aurait creer son propre habitat…. car le communisme, comme il est pratiqué ici, si demain un orage tombe sur leur logement, ils n’ont plus rien, plus personne n’a rien… par contre si chacun a son propre habitat, si un orage tombe sur un logement, nait la solidarité, et quelqu’un va l’accueillir… idem pour le feu ou autres, on peut imaginer qu’au lieu d’avoir un seul feu, chacun pourrait avoir le sien, et que le commerce pourrait commencer, quelqu’un qui sait faire un feu, va aider l’autre en compensation, l’autre va l’aider a faire sa maison et après faut donner de la valeur sur cette aide… et la monnaie nait…
    Je ne regarderais plsu cette émission de la meme façon du coup.

    • Genial vos interrogations, pour le coup ce forum devient intéressant
      J imagine que le mot collectif est plus adapté que communiste

      Un comportement libéral ou les competences se monnaye ou se troc
      Tres intéressant

  • Bonjour, quelle surprise de découvrir cette discussion, doublement passionnante puisque j’ai participé à The Island saison 1, et que l’aspect économique et sociétal de la chose m’interroge particulièrement.
    Des binômes se sont constitués par affinités, tout à fait naturellement. La distribution des rôles s’est effectuée d’elle même : les chasseurs, les pêcheurs, les porteurs d’eau, les responsables du feu, les chefs cuistot … Le fil conducteur identifiable est certainement la forme physique. On peut donc dire que les plus forts physiquement ont permis au groupe de survivre en partageant leurs richesses de producteurs avec les « responsables » des tâches de soutien ( porteurs d’eau, responsables du feu ). Un des membres participait très peu à l’effort collectif … mais il ne mangeait pas ! Il aurait mangé, je pense que la collectivité ne l’aurait pas toléré aussi facilement. Le touriste est immédiatement identifié et analysé dans son caractère pathogène pour le groupe, puis soit conservé, soit rejeté. Mais il ne faisait pas consensus, certains le trouvaient drôle ( disons alors que dans ce cas le « bouffon du roi  » méritait pitance ) et d’autres disaient qu’il fallait le pousser à sortir de l’aventure car il n’avait pas sa place.
    La gouvernance était donc intuitive, bien que certains aient émis le souhait de promulguer 2 ou 3 lois. Cela m’a beaucoup plu de vivre ainsi. La liberté est exceptionnelle. Dans la « vie réelle  » je souffre maintenant beaucoup plus de la dictature administrative. Les lois réduisent le jeu de fonctionnement nécessaire à l’épanouissement de chacun, donc les libertés. Je crois aussi qu’un groupe en survie développe un INSTINCT, que je comparerais à la VISION que doit avoir le chef d’entreprise. La encore je crois que l’omniprésence de l’administration atrophie cet aspect animal et fondamental de l’homme qui, lorsqu’il est guidé en permanence et remis sur  » le droit chemin  » si il s’écarte, perd son envie et son potentiel à participer à l’amélioration de la vie en communauté.
    Je pourrais parler longtemps de cette expérience, mais je n’ai ni le savoir dont tout le monde fait preuve ici, ni la faculté d’analyse. En tout cas merci pour cette discussion, je suis très heureux qu’une émission de TV réalité puisse être la base d’une réflexion sérieuse ! Une première !!!

    • Merci de nous avoir fair partager votre ressenti votre experience.
      Je voulais savoir si vous vous voyrz encore entre candidat, vos liens

      • Avec plaisir ! Oui nous nous voyons régulièrement. Nous nous appelons nous même  » la famille « . Les liens sont très forts parce que l’expérience met vraiment en avant le collectif à l’état pur, contrairement à la majorité des autres émissions qui sont des jeux ( gains financiers, éliminations, stratégie ).
        Comme le dit Guillaume dans son analyse, nous sommes une communauté qui fonctionne bien car, c’est il n’y a pas 50 projets compliqués, mais un seul, qui est  » manger ( et boire ) « . On est là à la base de la pyramide de Maslow. Tant que les besoins primaires ne sont pas assouvis, on ne pense à rien d’autre et on coopère très facilement pour cet objectif. J’aurais bien aimé vivre la suite, dans la mesure où on aurait réussi à rendre la nourriture abondante … donc à grimper dans la pyramide des besoins 🙂

        • oui celà rejoins mon premier commentaire…
          en phase d’abondance, comment se comporte les personnes, et surtout sur un mega confort mais attribuable à un seul, comment celà se gére, d’autant qu’il y a un esprit d’équipe
          A titre perso, je deteste les kho lanta, qui surligne les défauts de nos sociétés, esprit malsain de compétition plutôt que d’émulation, stratégie visant à faire des éliminations, jeux sans rapport avec la survie
          Dans ces jeux il n’y aucun exemple à suivre

          • Le partage de votre expérience dans cette émission est plaisant à lire M. Vernet.

            Pour ce qui est de l’évoultion de l’organisation de la société au fur et et à mesure que les besoins primaires sont de mieux en mieux satisfait, elle aurait suivit celle de la civilisation humaine avec l’apparition progressive de capital, d’entrepreneur et de salariés. Dans son chapitre sur le salariat, où il expose le rôle de ces trois acteurs dans le processus de production de service, Bastiat explique bien en quoi le socialisme prône le retour à cette organisation primitive telle que pratiquée dans The Island alors que nos sociétés ont grandement perfectionné le processus, et cela malgré l’existence permanente de spoliateurs (le touriste dans le cas The Island).

            Pour teaser un peu sur le contenu de l’écrit de Bastiat, ce qui je l’espère vous invitera à le lire, en voici le début :

            « Les hommes aspirent avec ardeur à la fixité. Il se rencontre bien dans le monde quelques individualités inquiètes, aventureuses, pour lesquelles l’aléatoire est une sorte de besoin. On peut affirmer néanmoins que les hommes pris en masse aiment à être tranquilles sur leur avenir, à savoir sur quoi compter, à pouvoir disposer d’avance tous leurs arrangements. Pour comprendre combien ils tiennent la fixité pour précieuse, il suffit de voir avec quel empressement ils se jettent sur les fonctions publiques. Qu’on ne dise pas que cela tient à l’honneur qu’elles confèrent. Certes, il y a des places dont le travail n’a rien de très-relevé. Il consiste, par exemple, à surveiller, fouiller, vexer les citoyens. Elles n’en sont pas moins recherchées. Pourquoi ? Parce qu’elles constituent une position sûre. Qui n’a entendu le père de famille dire de son fils : « Je sollicite pour lui une aspirance au surnumérariat de telle administration. Sans doute il est fâcheux qu’on exige de lui une éducation qui m’a coûté fort cher. Sans doute encore, avec cette éducation, il eût pu embrasser une carrière plus brillante. Fonctionnaire, il ne s’enrichira pas, mais il est certain de vivre. Il aura toujours du pain. Dans quatre ou cinq ans, il commencera à toucher 800 fr. de traitement ; puis il s’élèvera par degrés jusqu’à 3 ou 4,000 fr. Après trente années de service, il aura droit à sa retraite. Son existence est donc assurée : c’est à lui de savoir la tenir dans une obscure modération, etc. »

            La fixité a donc pour les hommes un attrait tout-puissant.

            Et cependant, en considérant la nature de l’homme et de ses travaux, il semble que la fixité soit incompatible avec elle.

            Quiconque se placera, par la pensée, au point de départ des sociétés humaines aura peine à comprendre comment une multitude d’hommes peuvent arriver à retirer du milieu social une quantité déterminée, assurée, constante de moyens d’existence. C’est encore là un de ces phénomènes qui ne nous frappent pas assez, précisément parce que nous les avons toujours sous les yeux. Voilà des fonctionnaires qui touchent des appointements fixes, des propriétaires qui savent d’avance leurs revenus, des rentiers qui peuvent calculer exactement leurs rentes, des ouvriers qui gagnent tous les jours le même salaire. — Si l’on fait abstraction de la monnaie, qui n’intervient là que pour faciliter les appréciations et les échanges, on apercevra que ce qui est fixe, c’est la quantité de moyens d’existence, c’est la valeur des satisfactions reçues par ces diverses catégories de travailleurs. Or, je dis que cette fixité, qui peu à peu s’étend à tous les hommes, à tous les ordres de travaux, est un miracle de la civilisation, un effet prodigieux de cette société si sottement décriée de nos jours.

            Car reportons-nous à un état social primitif ; supposons que nous disions à un peuple chasseur, ou pêcheur, ou pasteur, ou guerrier, ou agriculteur : « À mesure que vous ferez des progrès, vous saurez de plus en plus d’avance quelle somme de jouissance vous sera assurée pour chaque année. » Ces braves gens ne pourraient nous croire. Ils nous répondraient : « Cela dépendra toujours de quelque chose qui échappe au calcul, — l’inconstance des saisons, etc. » C’est qu’ils ne pourraient se faire une idée des efforts ingénieux au moyen desquels les hommes sont parvenus à établir une sorte d’assurance entre tous les lieux et tous les temps.»

            • bien sur …on touche là le fonds du problème…
              Le but, de toute organisation politique (et religieuse souvent) et de garantir à l’homme cette fixité
              Autant la nature est source d’aléas de surprises, autant l’homme veut « acheter » quitte à en perdre sa liberté, l’espoir, l’assurance, qu’il pourra vaincre toute forme d’incertitude.
              On sacrifiait des humains pour garantir une bonne météo.
              On se sacrifie dans sa propre existence pour s’assurer une « pseudo vie éternelle »..
              Quelque part la « liberté » fait peur…s’aliéner est rassurant

            • Merci ! Eh bien disons que j’ai au moins autant de plaisir à vous lire ! Je ne lis plus assez pour débattre, je deviens creux 🙂 Oui bien sûr vous m’avez donné envie de connaître ce Bastiat. Je ne savais rien sur cette course à la fixité. Mais ne dépend elle pas des types de populations ? Par exemple j’ai beaucoup de clients forains. Non seulement ils voyagent en permanence ( aucune fixité au sens propre ) mais ils ont souvent un comportement imprévisible, justement parce qu’ils ne se soucient pas du lendemain, ils ne calculent pas, ils ne gèrent pas. Et leur proposer de savoir de quoi demain sera fait ne semble pas les intéresser … Enfin bref, je ne sais pas si je suis hors sujet. En tout cas j’ai imprimé tous les commentaires passionnants de cette page ! ( j’aime bien le  » Quelque part la « liberté » fait peur…s’aliéner est rassurant  » de Philippe Gachet-Mauroz ci-dessous ) !

          • Mais Koh Lanta représente peut être mieux la « vraie » vie alors ? Finalement le stade de l’homo sapiens APRES the island 🙂

            • vous posez la question de la « vraie vie »..alors qu’elle est elle?…pour moi, elle ne peut être que « primaire »..
              vous en avez eu un aperçu dans « the island »
              « manger, se reproduire, dormir », et comme nous sommes , individuellement, un des animaux,, les plus fragiles, pour survivre, nous devons nous entendre, ce qui a fait au final de nous, le plus grand prédateur de notre temps
              Le reste, belle maison, belle voiture, consumérisme à outrance n’est que de l’enrobage en sucre, et ne fait que masquer notre profonde nature.
              C’est la survie qui compte, le reste c’est du pipeau…
              Vous êtes vous senti réellement en danger, dans « the island »…si non, ce n’était qu’un jeu..
              si oui…alors là vos comportements ont un énorme intérêt…car ce n’est pas la simple application des normes sociétales qui président vos choix, mais l’instinct de survie, notre vrai nature…
              Je pense que nos sociétés ne tiennent qu’à un fil, demandez aux Syriens qui du jours au lendemain, élite de leur société, se retrouvent a arpenter les routes d’Europe pour s’abriter, souvenons nous du nazisme, au beaucoup ont tout perdu du jour au lendemain, ou le pain était compté en gramme sur des balances, acquis avec des tickets de rationnement, j’entends encore les gens se plaindre des rutabagas …alors qu’aujourd’hui le rutabaga est un produit « bobo »…
              Je suis d’autant plus inquiet pour notre survie, que la plupart des gens que je connais, sont incapables de me dire, comment pousse une tomate ou une pomme de terre, et encore moins capable de tuer une poule, pire la plumer, pour manger…

              • Effectivement on se sent plus libre et  » mieux vivre  » quand le seul souci n’est que de trouver à manger et à boire. Tout le reste n’est que loisir, dont beaucoup beaucoup de TEMPS pour parler, raconter des histoires, rêver … Quant au danger sur l’île, je pense que cela dépend des personnes. Les plus  » télé réalité  » avaient toujours dans un coin de la tête le téléphone satellite qui permettait d’appeler la production au moindre souci. Personnellement, j’étais vraiment dans la peau du naufragé loin de tout secours. On aurait pu se tuer 10 fois par jour, notamment en tombant d’une falaise ( ce qui est d’ailleurs arrivé dans l’émission anglaise il y a quelques jours, un jeune est tombé de 9 mètres dans des rochers tranchants comme des rasoirs ( je le sais on avait les mêmes sur notre île et j’ai vu les images, il a eu beaucoup de chance ) ). Nous dormions à 100 mètres d’un étang rempli de crocodiles américains, sans aucune protection si ce n’est une petite colline ( sans doute suffisante comme protection naturelle, mais rien n’était bien certain de ce côté là ) … Et cela m’a énormément plu car je suis de ceux qui pensent que nous vivons dans un monde aseptisé où notamment le tout-sécurité entrave gravement les libertés et grippe ce petit jeu de fonctionnement nécessaire à la vie et à la liberté tout court.

                • dans ce contexte ou la mort n’est jamais bien loin, et à la différence d’un kho lanta, ou le médecin rapplique à tout bout de champ, je pense que l’on touche à la « vraie vie » puisque la mort pourrait en être la contrepartie.
                  Du coup il est probable que le vernis sociétal se craquelle à la vitesse grand v pour laisser place à plus de sincérité
                  Le débat sur la sécurité sociale, espèce d’assurance tout risque, nous plonge dans ce monde aseptisé, au bord de l’explosion personne n’ose y toucher, et au final tout le monde mettra au pot pour le sauver.
                  La mort quand elle est montrée, cf les attentats, mobilise tout nos moyens, tout les sacrifices
                  quand elle est cachée, cf la dérive des sdf, mobilise peu de moyen, et pourtant elle 5 ou 10 fois plus meurtrière
                  Jamais l’humanité n’auta été aussi nombreuse, 7 mds d’habitants, et jamais les hommes ne s’accrochent autant à la vie
                  Pour se sentir vivre, bien au chaud dans son canapé, il a fallu des hommes comme vous, risquant leur vie dans une émission de tv, .
                  Et demain il faudra quoi?
                  Enfin nous éloignons du débat d’origine, transposer, un groupe de 15 hommes en mode survie, pour démontrer que l’oisiveté n’a pas sa place.
                  Alors que moi, je voulais juste savoir, comment pouvait se comporter un groupe identique de 15 personnes, mais en mode opulence…

                  • @Philippe Gachet-Mauroz
                    Bonjour,
                    Un groupe identique de 15 personnes en mode opulence, il y a déjà eu des émissions : la première en France était « Loft Story ». Maintenant, il y a « les Ch’tis » et les « Marseillais ». Vous devriez avoir votre réponse. Eux pour le coup, leur opulence ne leur coûte rien : tout leur tombe du ciel. Ce qui n’est pas le cas en France : il y a foison de « richesses » (bien que ce soit relatif) et on peut y trouver presque tout ce qui est produit et vendu sur Terre, mais il faut des moyens pour acquérir quelque chose, avoir suffisament d’argent. L’argent n’est pas gratuit, ne pousse pas sur les arbres et il faut le gagner.

              • Exact! Des archéologues ont voulu reconstituer l’existence des gaulois et certains ont refusé de tuer une poule pour se nourrir!

  • Ben la télé réalité n’a que le nom comme réalité. Les candidats sont sélectionnés, le lieu aussi et l’enjeu n’est pas de vivre comme dans la vraie vie mais de vivre un défi. Que peut-on en retirer de sérieux (genre c’est du communisme) si ce n’est de découvrir les petites manies des uns et des autres.

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