Par Charles Sannat.
De nombreux experts de l’or que nous suivons parlent souvent de « réhypothécation », à savoir des lingots qui sont attribués à plusieurs propriétaires, ce qui signifie qu’un même lingot peut être comptabilisé plusieurs fois sur le bilan de différentes banques centrales.
Les banques se prêtent de l’or
Aujourd’hui, nous avons la preuve qu’il s’agit d’une pratique courante, sachant que la banque du Mexique vient de le reconnaître.
Jusqu’à présent, cette pratique reste entourée d’une très grande opacité. Ces « prêts » d’or ne concernent d’ailleurs pas que les banques centrales.
Tous les détenteurs d’or institutionnels peuvent se « prêter » de l’or de gré à gré et gagner ainsi un taux d’intérêt.
De cette manière là, l’or que l’on possède rapporte, contrairement à ce que l’on dit.
De l’or en hypothèque
Le gros problème c’est comme avec les subprimes : au bout d’un moment, plus personne ne sait qui a quoi et où l’or se trouve !
Conclusion pratique pour chacun de vous ? Si vous achetez de l’or, prenez-en possession physiquement ! Ayez-le avec vous.
Si la Banque centrale du Mexique a de l’or hypothéqué (environ un quart de ses réserves), elle n’est certainement pas la seule (on peut même dire, sans trop prendre de risques, que c’est le cas de toutes les banques centrales qui ont de l’or à Londres ou à la FED de New York). Reste à savoir quelle est l’ampleur de cette pratique, impossible à évaluer. Il suffirait que les banques centrales fournissent les numéros de leurs lingots pour clarifier les choses. Ce que vient de faire la Banque centrale du Mexique, d’après cet article de Guillermo Barba.
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Fournir les numéros des lingots est insuffisant tant qu’il n’y a pas une base de données unique qui référence ces numéros et les propriétaires. On tant que les achats/ventes ne sont pas “notarisés”.
Quant à la détention personnelle, le risque est quand même considérable…
pour ceux qui ont de l’or papier , bonjour la chute…..