Cap Kalafatis, de Patrick Besson

Le nouveau roman de Patrick Besson met en scène trois personnages dont la plage n’est que le décor sublime.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Cap Kalafatis, de Patrick Besson

Publié le 25 février 2017
- A +

Par Francis Richard.

Nicolas a l’impression d’être non dans un ménage à trois mais dans une équipe sportive, handball ou escrime.

Nicolas, 23 ans, rencontre José, 54 ans, et Barbara, 23 ans, à Cap Kalafatis, au sud-est de l’île de Mykonos, à Pâques 1991, c’est-à-dire il y a quelque vingt-cinq ans. José, en le quittant, lui a dit: Tu écriras des livres où tu raconteras ce que je te disais.

Ce qui est important dans le roman de Patrick Besson, ce sont effectivement ce que ces trois personnes se disent et disent de l’existence. Car tout le reste n’est que décor, sublime : une plage de sable fin quasi déserte, la mer et le ciel qui, le soir, se retrouvent en tête-à-tête.

Nicolas, étudiant en sciences politiques, est venu à Cap Kalafatis en vélomoteur. Il a eu l’œil naturellement attiré par une belle fille de son âge, Barbara, qui est allongée sur le sable, qui vient de se mettre sur le dos et de lui révéler ses seins nus.

Propos de séduction

Nicolas a l’habitude de plaire car il est beau, pas aussi beau que Barbara mais presque. Il cherche donc à lui plaire et ils sont en train d’échanger des propos de séduction, à fleurets mouchetés, lorsque survient José, avec lequel Barbara est en couple.

Les choses ne tournent pas mal, au contraire. José vient de faire de la planche à voile. Il est d’humeur joviale et invite Nicolas à déjeuner avec eux. Mais, auparavant, José et Barbara lui racontent sans pudeur dans quelles circonstances ils ont fait connaissance quatre ans plus tôt.

Nicolas, à deux reprises, cherche à s’éclipser, mais son vélomoteur ne démarre pas et force lui est de rester avec eux, qui ne laissent pas de le surprendre par leur attitude envers lui et par le bonheur qu’ils connaissent ensemble depuis quatre ans, en dépit de la différence d’âge.

Nicolas se sent manipulé, comme disent les filles, par ce couple qui s’est échappé pour du neuf et du pur: il devient une fille entre Barbara et José. Peu à peu ses yeux se dessillent: il apprend le rôle qu’ils attendent de lui et accepte ce qu’ils lui demandent, sans être jamais sûr du jeu qu’ils jouent.

Ce qui est sûr, c’est que José veut réussir au moins une dernière chose dans sa vie, le bonheur de Barbara :

Les filles comme toi sont la lumière du monde. Sans vous, la terre serait une prison. Il faut vous protéger de tous les gens qui ont une bonne raison de vous détruire : vos vieilles mères, nos vieilles épouses, les hommes qui ne vous ont pas et ceux qui ne vous ont plus.

Sur le web

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Baptiste Gauthey s'est entretenu avec Jean-Louis Thiériot, avocat, essayiste, historien et député.

 

Baptste Gauthey : Bonjour Monsieur le Député, vous avez déposé le 10 mai 2023 une proposition de loi visant à protéger l’intégrité des œuvres des réécritures idéologiques. Qu’est-ce qui vous a poussé à déposer cette proposition de loi ?

Jean-Louis Thiériot : C’est le mouvement, qui s’est accéléré dans le monde anglo-saxon, de réécriture d’un certain nombre d’œuvres pour éviter de choquer telle ou telle minorité. Cela ... Poursuivre la lecture

Le livre de Justine Augier débute sur le constat de notre relatif engourdissement.

Tandis que nous devisons sur les valeurs que nous estimons universelles, les droits de l’Homme, les libertés, nous restons comme aveugles au sort de ceux qui perdent les leurs, comme en Syrie, où des personnes courageuses subissent des horreurs, sont enlevées, torturées, sont victimes d’un pouvoir autoritaire et violent.

Par incapacité à nous projeter, parce que prisonniers de l’immédiateté, nous omettons de réagir comme nous le devrions, peinant ... Poursuivre la lecture

Qui mieux que Stefan Zweig a pu témoigner de sa profonde désillusion face à la montée des totalitarismes et la rapide déliquescence du Monde d’hier ?

Par l’intermédiaire de ce récit, il met en exergue – à travers la sagesse et le courage de Cicéron - les formes de résistance aux dictatures, et par extension aux régimes totalitaires, qui tentent d’asservir l’Homme au service de leurs desseins.

 

L’opposition morale aux totalitarismes

On connaît le Stefan Zweig auteur de romans, nouvelles, ou encore pièces de théâtre (... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles