Le regard de René Le Honzec.
Bouddha Hollande s’est rendu en République Socialiste du Vietnam, des copains -pardon- des camarades, pour leur fourguer des Navions. République communiste, une des dernières, ce pays copie la Chine populaire en essayant de sauver la peau et les avantages d’une “élite” dirigeante en promouvant une économie de marché, si ce n’est libérale, laquelle affiche les résultats spectaculaires suivant la maxime de Deng Xiaoping : « Qu’importe que le chat soit blanc ou noir, s’il attrape les souris. »
Jusque-là , pourquoi pas. Mais j’aimerais aussi attirer l’attention sur le fait qu’il s’agit d’une dictature marxiste, avec camps de prisonniers (moins pire que les camps de la mort des prisonniers français, et plus tard des camps de rééducation qui ont suivi la défaite de la République du Vietnam en 1975), répression systématique des opposants (rares, vu les contraintes), contrôle et répression des religions (catholique, bouddhiste, Hoa Hao, Cao daï), et des minorités.
Serrer la main du général Tran Dai Quang (enfin, c’est le Président…) n’a posé aucun problème de conscience à notre socialiste, qui s’apprête à aller féliciter Hun Sen, autre grand démocrate au Cambodge. Les médias subventionnés n’ont pas jugé bon d’informer sur les conditions de l’exercice de la vie démocratique au Vietnam. Aucune déclaration sur les Droits de l’Homme avec Pépère.
Alors pourquoi ces déluges de critiques sur Poutine et la Fédération de Russie par ailleurs ?
Quand on se permet de faire la bise à toutes les dictatures, de l’Arabie Saoudite au Cambodge, de faire des guerres improbables comme au bon vieux temps de la colonisation, relookée en “Devoir d’Ingérence”, pourquoi concentre-t-on toutes les attaques et les lieux communs sur Poutine ? Réponse : parce que nos “dirigeants” n’ont aucun sens de l’État et de ses intérêts stratégiques à terme.
Bravo! Vous avez bien raison de l’écrire.