Pour la Saint-Valentin, quelques conseils de séduction

Sur les sites de rencontre, l’idée c’est de savoir ce que l’on vient échanger, ce que l’on vend et ce que l’on achète…

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Pour la Saint-Valentin, quelques conseils de séduction

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 février 2019
- A +

Par Philippe, psychothérapeute.

En ce jour de Saint-Valentin, Contrepoints vous propose, à vous messieurs, quelques conseils de séduction de bon aloi à partir du cas de monsieur le Comte.

Il en a des gros malheurs monsieur le Comte. Voici un mois qu’il travaille d’arrache-pied pour lever une gonzesse et hop, la voici qui se défile en prononçant la phrase qui tue : je préfère qu’on reste amis. Il en est tellement abattu qu’il m’appelle un vendredi soir pour m’en parler. Et comme il n’est pas loin de chez moi et que j’organise une petite soirée, je lui dis de passer à la maison. À défaut de régler tous les problèmes, l’alcool noiera sa peine.

J’ai suivi ses progrès comme un turfiste dans les tribunes du champ de courses. J’avais misé sur monsieur le Comte, un bon canasson bien entraîné, et je pensais gagner. Et puis là, l’erreur, le pauvre s’est laisser entraîner dans des discussions trop intimes, de la psychologisation de bistrot. La gonzesse lui a parlé de ses relations désastreuses avec son papa et il s’est senti obligé de lui parler de ses relations avec sa maman. De dragouille soft avec partie de jambes en l’air à la clé, la situation s’est muée en séances de psy de groupe.

De partenaire sexuel potentiel, monsieur le Comte est devenu le bon pote asexué, la version masculine de la bonne copine moche à qui une nana jolie raconterait tous ses déboires amoureux. La situation s’est complètement désérotisée, désexualisée, ce n’était plus une femme et un homme mais deux compagnons d’infortune qui se parlaient. Monsieur le Comte en voulant être trop gentil venait d’entrer dans le triangle des Bermudes amoureux : la terrible friend zone.

La friend zone, ou zone d’amitié, est un terme décrivant une relation dans laquelle l’un des partenaires veut devenir sexuellement intime tandis que l’autre préfère rester ami. Cette zone est considérée comme étant l’écueil à éviter notamment pour un homme. Une fois qu’une relation est entrée dans cette friend zone, il est généralement difficile d’en sortir. L’homme n’est plus envisagé par la femme comme un mâle potentiel mais comme un simple ami, une oreille attentive. Pour ne pas entrer dans cette friend zone, monsieur le Comte aurait du éviter les erreurs de base.

Sans doute que les sites de séduction qui traitent de tous ces sujets, en donnant des explications et des conseils restent un peu trop laconiques et peuvent choquer les types les plus sensibles qui n’ont aucune envie de se transformer en goujats maltraitants. Parce que finalement, l’idée n’est pas de passer de trop doux à trop dur mais d’être juste ferme et de marquer des limites infranchissables auxquelles on se tiendra.

L’idée c’est de savoir ce que l’on vient échanger, ce que l’on vend et ce que l’on achète ; en se souvenant que lorsque l’offre ne correspond plus à ce que l’on recherchait, il faut tenter de reprendre le contrôle de la relation ; et si cela se révèle impossible, la terminer. Alors reprenons un par un les points développés par l’excellent article traitant de la friend zone dans Artdeseduire.

Ainsi, il n’aurait pas du se montrer trop disponible, apparaissant comme un pauvre needy, tel que les sites de séduction appellent ces gentils garçons qui se montrent trop en attente. Dans une relation commerciale, le needy serait le client tellement captif que vous êtes sûr de lui fourguer n’importe quoi à n’importe quel prix : le pigeon parfait !

Needy en anglais signifie collant, désespéré et en manque. Quelqu’un est needy quand il est collant et en manque d’attention et d’affection. L’origine du comportement needy est soit le manque de confiance en soi, soit l’obsession amoureuse non assouvie (ou one-itis).

Un comportement needy du partenaire peut devenirassez rapidement un vrai cauchemar à vivre au quotidien. Toute personne équilibrée a naturellement tendance à éviter les partenaires needy. Le needy apparaît immédiatement sans mystère et donne à la femme l’image du pauvre type totalement esseulé dont la vie est totalement vide et vaine.

C’est extrêmement dur de ne pas se montrer needy quand on a craqué pour quelqu’un et qu’on est un type sensible. C’est justement là qu’il faut rameuter la testostérone pour se souvenir que l’on est un mâle : mâle sensible mais mâle d’abord.

Monsieur le Comte a accepté son mauvais comportement d’emblée en l’autorisant à le malmener. C’est ainsi qu’elle annulait des rendez-vous avant de les confirmer. Et notre brave needy, trop heureux de la voir, fonçait dans le panneau en frétillant et en remuant la queue comme un chien fidèle là où il aurait dû gentiment mais fermement lui dire qu’il n’était pas son larbin.

Parce que comme j’ai eu l’occasion de lui dire, de Comte à laquais ou majordome, la dégringolade est rapide ! On reste tout aussi stylé et bien éduqué, mais on finit par devenir le larbin plutôt que le maître. Il y a deux manières de conduire une Mercedes, soit en en étant le propriétaire, soit en conduisant le propriétaire assis à l’arrière, et cela change tout.

Il lui a laissé le temps de s’épancher sur sa vie d’avant, l’ex, les parents, etc. Et là, ce n’était pas possible. Quand une relation s’amorce, on parle de l’avenir, on rigole et on flirte, on ne se confie pas lourdement comme dans le cabinet d’un psy. Monsieur le Comte aurait dû mettre le holà fermement, quitte à se moquer gentiment d’elle pour recadrer la relation et prendre le contrôle. Les confidences, c’est plus sympa sur l’oreiller quand on fume sa clope après avoir tiré sa crampe. C’est là que l’intimité doit naître.

Monsieur le Comte a trop tôt manifesté son intérêt pour elle et ses charmes. A priori, s’il déjeune et dine avec elle, c’est qu’il est intéressé et point trop n’en faut. Ou alors, il aurait fallu qu’il passe directement à une seconde étape en décidant de l’embrasser ou en lui proposant de tirer un coup. Là, c’était direct et sexualisé et il n’y avait pas d’équivoque.

La position de l’amoureux transi n’est jamais la bonne parce que l’on se dévalorise. Or comme nous l’apprend la sociobiologie, un mâle qui fait la cour ne fait rien d’autre que de vendre son patrimoine génétique. Le mâle doit astucieusement jouer le beau et non être le spectateur de la beauté de la demoiselle. L’amour courtois c’est joli dans les romans mais ce ne sont que des romans. Le type trop romantique devient vite un casse-couilles grotesque et pesant.

Et pourtant monsieur le Comte est un jeune homme brillant qui s’est aperçu de toutes les erreurs qu’il commettait mais il n’a pas pu s’en empêcher. Parce que monsieur le Comte a mis tous ses œufs dans le même panier. Plutôt que de se souvenir qu’à Paris, c’était lui l’homme célibataire et bien né qui pourrait mener les débats et choisir qui il voulait, il s’est comporté comme un mort de faim persuadé qu’en dehors d’elle, il n’y aurait point de salut.

Il a souffert de one-itis, cette curieuse maladie psychique qui vous fait vous dire que la vie ne repasse jamais deux fois le même plat et que c’est la seule et l’unique. Ainsi si la demoiselle ne répondait pas dans la minute à un SMS, il n’en dormait pas de la nuit. C’est mignon mais finalement très immature.

Les manuels de séduction, parce que c’est du bon sens, recommandent à ce moment là de faire machine arrière et de pratiquer le FO (freeze out) qui consiste à ne pas répondre à la demoiselle ou alors de manière très laconique pour montrer qu’on a une vie tellement remplie qu’on n’a pas le temps de ramer comme un fou pour une gonzesse. À ce moment là, c’est elle qui va faire des efforts parce que justement monsieur le Comte aurait repris le contrôle !

Mais non, camé jusqu’aux yeux, malade de one-itis, monsieur le Comte a vu les choses, les a comprises mais sa passion l’a entraîné jusqu’à l’inéluctable. Un jour il a reçu un mail dans lequel la demoiselle serait ravie qu’il vienne lui faire des travaux chez elle et lui donne quelques leçons de conduite, mais qu’elle n’envisageait rien d’autre qu’une amitié.

Bref, il a vu les choses, n’a pas voulu reprendre le contrôle de peur de tout perdre et au total, il a tout perdu en connaissant la suprême humiliation d’être traité comme un gros laquais que la demoiselle dévalorisait inconsciemment suffisamment pour imaginer qu’il lui rendrait service sans attendre d’autre réciprocité que de pouvoir la contempler !

On peut comprendre que monsieur le Comte ait eu les nerfs, qu’il ait été partagé entre l’envie de coller des baffes à la demoiselle et celle de s’engager dans la légion sous un faux nom pour tout oublier.

Si je parle aussi librement de ce qui lui est arrivé, c’est que j’aurais pu connaitre les mêmes mésaventures à l’époque où j’étais un brave garçon sensible bourré d’empathie. Vous savez, le genre de brave mec qui ne sait pas dire non parce que son éducation et son inclination l’incitent à toujours résoudre tous les problèmes et à comprendre tout le monde.

Et puis un jour, j’ai appris à faire la différence entre gentillesse et faiblesse. J’ai appris à me constituer une sorte de donjon qui serait imprenable, une sorte de tour massive qui abriterait les codes sources de mon système d’exploitation et qui serait à l’abri de toutes attaques extérieures. Et aussi à intégrer dans ma manière de voir, une sorte de système intégré, un genre de compteur assez simple qui prévient immédiatement quand on passe du mode gentillesse au mode faiblesse, du mode « altruiste » au mode « je me fais avoir et j’en redemande parce que je suis con ».

Cette prise de conscience, je la dois à un type que j’ai reçu la première année que j’exerçais. Je crois que je n’ai jamais reçu un patient plus abject que lui sachant que ma clientèle est sympa à 99,99 %. Mais je suis content que la Providence ait placé ce sale type sur ma route. Sinon, je serais encore comme monsieur le Comte : trop bon, trop con.

Un jour si vous êtes sage, je vous parlerai de ce rendez-vous houleux avec ce sale type.

Article initialement publié en février 2016.


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  • A mourir de rire et en même temps désespérément vrai !j’attend l’histoire du sale type avec impatience !

  • Et bien je pense que tout le monde a été sage. On attend la suite avec impatience!

  • Intéressant comme billet, merci!

  • Faites ceci, mais faites pas cela. Mais faites un peu cela, mais faites pas trop ceci. Un homme ça aime ceci et pas cela. Une femme ça aime cela et ceci. Un homme ça fait ceci et pas cela. Une femme ça fait cela et ceci.

    Et bla bla bla, et BLA BLA BLA

    Quelle triste époque…
    Vivement que tout ce cirque prenne fin, vivement l’avènement d’une nouvelle ère, où les relations entre les hommes et les femmes seront plus franches, moins hypocrites.

    À mes yeux le phénomène de la « Friend Zone » provient surtout de deux choses :

    1 – Notre époque refuse toujours de comprendre que « la femme est un homme comme les autres », que la femme a les mêmes besoins sexuelles que l’homme mais pas la même liberté de les assouvir, puisqu’elle a, davantage que l’homme, l’obligation d’être préalablement « Amoureuse » avant de coucher.

    2 – Notre époque a une définition puritaine/sexophobe de ce qu’est la « fidélité ».

    Voici la définition actuelle de ce qu’est la « fidélité » = coucher avec la même personne toute sa vie.

    Voici selon moi ce que sera dans le futur la définition de la « fidélité » = être disponible pour une personne quand elle traverse des moments difficiles (exemples : maladie, dépression, problèmes financiers, deuil, etc) Autrement dit : ne pas seulement être là quand tout va bien.

    Ainsi donc, dans le futur, le fait pour un homme ou une femme d’avoir plusieurs partenaires sexuels ne sera plus considéré comme étant incompatible avec le fait d’être fidèle.

    Selon moi le phénomène de la « Friend Zone » tendra à disparaitre quand la société cessera de mépriser le fait qu’une femme couche avec plusieurs hommes et couche sans être « Amoureuse ».

    Dans une telle société, si une femme veut coucher avec un homme, elle le lui dira franchement, et si elle n’a aucune intention de coucher avec lui, elle le lui dira tout aussi franchement. Ça évitera de donner audit homme de faux espoirs qui le conduisent ensuite, je cite l’article, à avoir « envie de coller des baffes à la demoiselle. »

    Mais libre à vous de croire qu’il existe d’autres solutions pour en finir avec le phénomène de la « Friend Zone ».

    • La guerre civile permanente du socialisme passe aussi par celle entre les sexes.

      • Certes, le socialisme entraine une guerre entre les sexes, mais le fait est que le socialisme n’est (selon moi) que le prolongement de la religion.

        ( Les libéraux répètent d’ailleurs constamment que le communisme est une religion. Cependant peu de libéraux parviennent à la conclusion qui s’impose : les régimes communistes n’ont jamais vraiment été athées. )

        Selon moi un libéral qui s’oppose au socialisme sans critiquer la religion est un libéral qui livre une critique incomplète du socialisme.

        (Rappel: critiquer la religion ne signifie pas obligatoirement vouloir, tel un bolchévique, supprimer la liberté religieuse. C’est bien évidemment antilibéral de vouloir supprimer cette liberté.)

        Là où je veux en venir, c’est que la guerre des sexes qu’il y a dans notre société actuelle continuera tant qu’existera le socialisme, mais ÉGALEMENT tant qu’existera la religion, les doubles standards entre les hommes et les femmes qu’elle promeut, et les faux espoirs qu’elle donne.

    • Une femme pourra coucher avec autant d’hommes qu’elle le veut, et ne plus être traitée de pute?
      C’est déjà le cas.
      Le slut shaming est plutôt un truc féminin… car, si les hommes sont en concurrence pour les femmes, les femmes aussi sont en concurrence pour les hommes.
      Une femme ne se gênera pas pour avertir un homme qu’une femme n’est pas « regardante », sur ses partenaires sexuelles.
      Et, entre hommes, on ne se gênera pas d’être morts de rire en apprenant qu’on a couché avec la même fille.

      Avec les filles dites faciles, on a le même problème qu’avec les mecs dits gentils. On les aime bien pour un côté dont on a besoin chez eux, mais, pas le reste.

      Par exemple, on aime l’oreille disponible du mec gentil, mais pas qu’il n’ait aucune colonne vertébrale.
      Pour la fille facile sexuellement, on l’aime bien pour ça. Mais, pour le long terme.
      Par exemple, je couche avec cette fille, mais elle a un copain. Je regarde son attitude quand on s’apprête à coucher ensemble, et elle ne me demande pas de mettre un préservatif. (J’en mets un quand-même, hein).
      Mais, elle est en couple.

      Si je choisis une fille aussi peu regardante pour le long terme, je peux me retrouver « coucou », ou, sous le terme plus connu, cocu.
      J’élève la progéniture d’un autre, j’investis temps, argent, énergie, risques de travail/santé, et patrimoine pour élever l’enfant de quelqu’un d’autre.

      EN TANT qu’HOMME? JE SUIS TENU PAR LA LOI de continuer à élever un enfant non naturel, car, il est considéré légitime si j’ai signé le livret de famille, ou, si la femme qui donne naissance est mon épouse. L’enfant est considéré mien.
      Pareil si j’ai vécu avec la mère, je peux être responsable financièrement de ses enfants, car la loi considère que j’ai agi en tant que père.

      Donc, pour un homme, une fille facile, pour le sexe, oui, mais pour le long terme…
      c’est un mauvais choix stratégique… à moins d’être échangiste, et de ne pas être dérangé par le fait que ma femme puisse etre inséminée par d’autres.

      • @Connor : À aucun moment dans tout votre long message vous ne vous rendez compte qu’il n’y a pas que les « filles faciles » qui peuvent vous tromper. Vous tombez bêtement dans le piège du puritanisme en croyant qu’une « fille bien » est incapable de vous tromper.

        L’exemple de l’actrice Kristen Steward me vient à l’esprit bien que je maitrise assez mal ce sujet. (N’hésitez pas à proposer d’autres exemples plus pertinents.) Kristen était une « fille bien », du moins elle était assez respectable pour se voir confier le rôle d’une héroïne qui puisse inspirer la jeunesse. Or, que s’est-il passé ? Cette « fille bien » a trompé Robert Pattinson.

        Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui prouve que c’est faire le jeu du puritanisme que de considérer que seules les « filles faciles » peuvent tromper leur conjoint ou petit ami.

    • Heu chacun fait ce qu’il veut avec son cul monsieur ! Votre psychologie à deux balles ne vaut pas grand chose ou vous avez raté plusieurs trains concernant les femmes.
      La société est tellement libérée que tout le monde court après le cul en étant tout autant frustré. OUI les femmes couchent sans être amoureuses, les couples pratiquent l’échangisme pour mettre du piment dans leur vie (ou la pourrir, c’est selon), certains considèrent le sexe comme quelque chose de précieux d’autre une consommation comme une autre (c’est valable aussi bien pour les hommes que pour les femmes) etc….C’est comme chez les animaux, vous passez du bonobos (toutes les relations sociales passent par la sexualité) au loup (animal fidèle à sa compagne jusqu’à la mort).

      • « Heu chacun fait ce qu’il veut avec son cul monsieur ! »

        @libellule : À quel moment ai-je prétendu le contraire ?

        « La société est tellement libérée que tout le monde court après le cul en étant tout autant frustré. »

        @libellule : C’est faux, d’une part la société n’est pas libérée, elle est puritaine/sexophobe/hypocrite, d’autre part si les gens sont frustrés c’est parce que cette société puritaine leur donne de faux espoirs.

        Malgré les apparences le sexe est toujours un sujet tabou dans notre société. Le sexe est considéré comme quelque chose de très positif « À CONDITION » d’être amoureux, d’être discret, etc…

        La femme, davantage que l’homme, est éduquée dans l’idée que coucher sans préalablement être « amoureuse » est une chose anormale dont elle doit avoir extrêmement honte.

        Et la grosse supercherie c’est que si une femme ne choisit pas le type d’individu (tel sexe, telle classe sociale, telle ethnie, telle religion, tel physique, etc) que son entourage et l’ensemble de la société l’incite à choisir, la société se permet d’en déduire que cette femme n’est pas capable d’être « amoureuse ».

        On résume : pour qu’une femme ait la permission de coucher il faut qu’elle soit « amoureuse », or n’est considérée comme « amoureuse » que celle qui se soumet au choix que son entourage et l’ensemble de la société fait à sa place. Voilà dans quelle prétendue « société libérée » nous vivons.

  • Nous étions dans le concret et cette alternance langage précieux et ordurier illustrait bien le propos.
    Je me souviens d’une jeune femme mariée qui avait pris un amant prétextant que son mari ne s’imposait pas assez. Elle aurait aimé sentir comme la dureté du sexe pénétrant en elle
    Les relations individuelles sont toujours plus ou moins érotisées. Cela ne veut pas dire passage à l’acte.
    On aimerait savoir la suite avec ce contre transfert massif

  • je préfère les gens « trop bons, trop cons » aux égoïstes !

  • « L’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches » Lf Céline

  • Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis

    • « la société n’est pas libérée, elle est puritaine/sexophobe/hypocrite, d’autre part si les gens sont frustrés c’est parce que cette société puritaine leur donne de faux espoirs’.
      Vous décrivez la sexualité dans les pays musulman là ou quoi ?

      • en réponse à commando

        • @libellule : Le fait qu’il existe des sociétés pires que notre société occidentale ne rend pas cette dernière parfaite pour autant. Vous avez raison de dire que les pays musulmans sont globalement beaucoup plus sexophobes que les pays occidentaux. Cependant vous avez tort de croire que le sexe n’est plus un sujet tabou dans notre société occidentale. Au risque de me répéter : en Occident le sexe est considéré comme quelque chose de très positif « À CONDITION » d’être « amoureux. »

  • « L’amour courtois c’est joli dans les romans mais ce ne sont que des romans. »

    Ce ne sont cependant pas ces romans qui l’ont inventé, l’amour courtois continue heureusement d’exister dans la réalité:

    L’homme vient proposer un projet de vie à la femme, un projet qui prend en compte ses désirs et ses valeurs, un projet qui la respecte pour qui elle était, qui elle est, et surtout, qui elle sera… 
    La courtoisie n’est ensuite qu’une manière élégante de mettre en place ce beau projet, dont le couronnement sera exprimé au travers de la sexualité… 

    Ce n’est pas joli que dans les romans, c’est aussi joli à vivre… 

    @ commando

    « puisqu’elle a, davantage que l’homme, l’obligation d’être préalablement « Amoureuse » avant de coucher. »

    Parce que justement une femme n’est pas un homme. Au cas où vous l’ignoriez, un homme qui couche, ne fait physiquement que se délester de quelques spermatozoïdes.
    Une femme qui couche, subit la première fois une expérience traumatisante dans laquelle elle est physiquement blessée, une blessure qui changera définitivement son corps.

    De plus, à chaque rapport, la femme accueille dans son corps un corps étranger, c’est bien plus intrusif que ce que vit un homme.

    Enfin, si le rapport n’est pas protégé, la femme peut tomber enceinte, ce qui va faire subir pendant 9 mois à son corps toutes sortes de modifications, peut avoir toutes sortes de complications (dont la mort en reste une), et une fois la naissance, la femme est liée pour toute la vie à cette nouvelle personne.

    Voilà pourquoi une femme a besoin de plus d’affectif qu’un homme pour une relation sexuelle, car cette relation aura une impact bien plus forte sur sa vie que sur celle de l’homme.

    « Ainsi donc, dans le futur, le fait pour un homme ou une femme d’avoir plusieurs partenaires sexuels ne sera plus considéré comme étant incompatible avec le fait d’être fidèle. »

    Autrement dit, pour être « fidèle », changeons le sens du mot…

    Manque de pot, cela ne marchera jamais, parce que le concept actuel de fidélité répond à un besoin de la nature humaine. Ce besoin est que lorsqu’un homme et une femme sont satisfaits de leur relation, ils n’ont aucun intérêt à aller voir ailleurs. La fidélité ne fait donc que formuler la satisfaction d’une relation homme-femme, ce en quoi d’ailleurs, elle y contribue… 

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