Par Mary Miller Flowers.
Un article de l’Open Society Fondations

À travers les Amériques, les politiques répressives en matière de drogue font des petits dealers et des consommateurs des cibles faciles, tout en agissant peu contre les trafiquants à grande échelle et le crime organisé. Parallèlement, les lois anti-drogue ont eu très peu d’effet sur la production, le trafic et la consommation de drogues illicites.
Au lieu de cela, la guerre contre le trafic de drogue a des conséquences dévastatrices sur les personnes et les communautés, en particulier celles en marge de la société, incluant les pauvres, les prostituées et les minorités ethnoculturelles. En Amérique latine, certaines des conséquences les plus perverses ont été subies par les femmes, dont certaines sont prises dans un cycle de pauvreté et d’addiction les incitant à s’engager dans le commerce et le transport de drogues. Il est rare de voir des femmes emprisonnées pour des trafics à grande échelle. Pourtant, leur implication limitée dans ce trafic comporte un risque très élevé ; si elles sont arrêtées et reconnues coupables, leurs condamnations seront disproportionnées pour des crimes non violents. De telles sanctions les détruisent tout comme les familles qu’elles ont tant de peine à soutenir.
Un récent photo-reportage publié par le Bureau de Washington sur l’Amérique latine (WOLA) illustre parfaitement cette cruelle réalité. Dans la prison Buen Pastor au Costa Rica, où les photos ont été prises, plus de 90% des femmes incarcérées ont trois enfants ou plus à charge. L’explosion du nombre de femmes emprisonnées pour des infractions liées à la drogue a aggravé la surpopulation carcérale et enfoncé davantage ces femmes dans la pauvreté. Une fois libérées, sans compétences et opportunités nécessaires pour assurer le quotidien, elles luttent pour trouver un emploi et de ce fait, certaines reprennent leur ancienne activité de trafic à petite échelle , happées ainsi dans le cercle vicieux de l’emprisonnement et de la pauvreté.
Le projet du WOLA a pour but de réformer les politiques anti-drogue afin de proposer des alternatives à l’emprisonnement et de modifier les peines pratiquées pour les infractions non violentes liées à la drogue, en particulier pour les femmes. Le projet WOLA est un des nombreux efforts soutenus par l’Open Society visant à promouvoir les droits humains et une approche de santé publique dans le contrôle de la drogue, et réformer les politiques de justice encourageant l’incarcération de masse et ayant un impact disproportionné sur les pauvres (par exemple, voir notre récent rapport, l’impact des politiques antidrogue sur les femmes).
Dans la perspective de la session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur les politiques antidrogue en 2016, les bénéficiaires jouent un rôle essentiel à travers les États-Unis et en Amérique latine dans la documentation de l’impact dévastateur des politiques prohibitionnistes et en plaidant pour une approche sur le contrôle des drogues nouvelle, efficace et axée sur les droits, en particulier ceux des femmes.
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Traduction Contrepoints de “Portraits from Prison Tell Stories of Women in the Drug War“
Tout à fait, les immigrés clandestins sont plutôts riches et bien éduqués. C’est vrai que la recherche de ses origines peut prendre des chemins de traverse.
Désolé je crois que j’ai fait une erreur. Vous parlez de drogue sur cet article. N’hésitez pas à me dire si vous exigez réparation. Le sens des valeurs se perd de plus en plus de nos jours. C’est à se demander si la justice et l’honnêteté ne sont pas devenuent des valeurs à géométrie variable de nos jours. Tout comme le sens de l’honneur d’ailleurs. On en est même à se demander ce qui est réel.
Bien à vous
comme l’explique très bien von Hayek la drogue tout comme la prostitution sont des jugements moraux il ne devraient en aucun cas être illégaux