Bourse : comment parier sur la baisse des marchés ?

Les principaux marchés connaissent régulièrement des phases de baisse plus ou moins marquée. Comment parier sur la baisse des marchés boursiers ?

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omg credits Lili Vieira de Carvalholicence (CC BY-ND 2.0)),

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Bourse : comment parier sur la baisse des marchés ?

Publié le 21 mai 2015
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Les marchés boursiers montent tendanciellement mais baissent aussi parfois. Certains épargnants, au moment de placer leur argent, peuvent ainsi choisir de parier sur ces baisses pour gagner de l’argent (ou ne pas en perdre). Comment faire pour parier sur la baisse des marchés ?

  • En cash. C’est la seule classe d’actifs qui vous assure de retrouver votre capital. Aucun rendement n’est à attendre mais cette solution n’est pas à négliger ponctuellement et pour une part raisonnable de votre capital.
  • Les ETF « bear » comme le BX4. En principe, c’est l’idéal puisque la corrélation est parfaitement inverse. Vous « couvrez » votre portefeuille. Mais attention, du fait de la capitalisation, la performance de l’ETF bear diverge de celle attendue. Cette divergence varie en fonction de la durée de détention et de la volatilité du sous-jacent. Si vous acheter un ETF bear sur les emprunts d’État, ce risque est plus limité. Ce n’est pas une mauvaise idée mais le rebond des taux longs est déjà significatif. Attention à à l’éventuelle exposition aux devises. Si vous souhaitez rester sur le marché des actions, il vous reste plusieurs possibilités qui vous protégeront dans une certaine mesure et qui vous permettront de participer à la hausse si elle se poursuivait, ce qui est notre scenario :
  • Les secteurs défensifs. Traditionnellement, l’énergie, les utilities, les télécoms, la santé, ou l’agroalimentaire ont joué ce rôle car leurs activités sont assez indépendantes du cycle économique, d’une remontée des taux d’intérêt. Attention tout de même, les secteurs à dividendes élevés pourraient souffrir en cas de remontée durable des taux à long terme.
  • Vous ne savez quel secteur sélectionner ? Pas de souci, achetez directement un seul ETF qui sélectionnera pour vous les titres les moins volatils. Il s’agit du « facteur de risque low vol ». Par exemple, SPDR EURO STOXX LOW VOL UCIT. Attention tout de même, il n’est pas impossible que, lors d’un choc de marché, des titres historiquement peu volatils décrochent. La faible volatilité de l’ETF ne serait alors qu’une fable. Cette catégorie d’ETF ne joue son rôle que sur moyen et long terme. Leur composition est révisée tous les trimestres.
  • Un autre facteur de risque permet de résister en cas de baisse des marchés : « quality ». Il s’agit, selon des critères qui varient d’un producteur à l’autre d’acheter au sein d’un ETF des titres de qualité. En général, les critères s’appuient sur des éléments de bilan et de compte de résultat. Par exemple, l’ETF iShares MSCI USA Quality Factor s’appuie sur la marge, la croissance bénéficiaire et l’endettement.
  • Un moyen efficace de limiter les pertes en cas de baisse de marché, tout en conservant du potentiel en cas de hausse est d’acheter un ETF Buy-Write. La stratégie vise à acheter une action tout en vendant dans le même temps un call (option d’achat). La vente du call permet d’encaisser une prime, ou en d’autres termes, d’acheter l’action avec une décote. Cela permet de surperformer la seule détention du titre en cas de baisse, de stagnation ou de légère hausse du marché.

Cette approche d’investissement reste évidemment un vrai choix de gestion active, les épargnants pourront aussi tout simplement acheter le marché dans sa globalité via un ETF World, et laisser vivre ainsi leur portefeuille sur le long terme, sans pari sur la baisse de la bourse !

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  • « Buy Write » : non au contraire, la stratégie n’a d’intérêt que si la prime est élevée, ce qui suppose une forte volatilité.

  • Débancarisez surtout une partie de vos actifs … « bail in » ready… « krach obligataire » ready… go

  • A propos de baisse des marchés, les dernières déclarations des hauts fonctionnaires de la BCE sont révélatrices de ce qui semble être un début de panique. Il y a d’abord l’apparente cacophonie, les uns contredisant partiellement les autres à quelques jours d’intervalle. Il y a ensuite un délit d’initié caractérisé, les déclarations publiées qui ont affolé les marchés ces derniers jours suivant de quelques heures une rencontre très privée de l’un des dirigeant de la BCE avec quelques investisseurs majeurs des marchés, triés sur le volet. L’investisseur lambda a quelques raisons de s’interroger sur l’opportunité douteuse de ce genre de rencontre. Il y a enfin cette coïncidence (aucun rapport, ni de près ni de loin, avec un miracle) qui consiste à pousser les marchés vers le haut alors que le défaut grec apparaît de plus en plus probable et surtout proche. S’agirait-il, préventivement, de limiter la casse ? On ne se le demande même plus…

    Quoi qu’il en soit, on n’oublie pas que les interventions des BC n’ont jamais eu pour objet de dynamiser l’économie productive, pas plus au Japon qu’en Europe ou aux USA, mais uniquement de sauver les Obèses impécunieux d’une hausse des taux catastrophique et d’un assèchement des marchés d’obligations publiques qui les mettrait à genoux. Par exemple, la BCE clame qu’elle recherche l’inflation. Dans le même temps, son action sur les taux est strictement déflationniste. Cherchez l’erreur ! La réalité de l’économie mondiale, alors que la dépression menace, est loin des histoires à dormir debout qu’on nous raconte, par exemple avec « l’alignement des planètes » en Europe.

    L’actualité brûlante des marchés est leur divergence spectaculaire avec les autres évolutions économiques. Sans surprise, le phénomène ayant été démontré depuis longtemps, les politiques discrétionnaires socialo-keynésiennes, caractérisées par des injections monétaires partout à travers le monde, sont strictement dépressives, sauf pour la bulle des Etats obèses. Quand bien même l’économie mondiale n’entrerait pas en récession, les marchés obligataires, et accessoirement les marchés d’actions, ne pourront rester en lévitation très longtemps sans rejoindre bientôt des niveaux de valorisation raisonnables. Tôt ou tard, les processus de découverte des prix reprendront leur prédominance, quelles que soient les vaines manipulations des BC. Les analystes inventeront ensuite une excuse bidon (le défaut grec est un bon candidat). Le storytelling, c’est leur gagne-pain. Pourtant, la spécificité de ce temps de marché particulier, c’est que les marchés finiront par chuter sans autre raison qu’une perte de confiance générale, parfait miroir des excès insensés qui les ont fait monter en ligne droite.

  • Techniquement, une personne qui ne ferait que vendre à découvert, sans jamais rien acheter, a plus de chances de gagner beaucoup d’argent que les autres.

    La raison est simple : la masse des spéculateurs en tout genre est de loin plus encline à acheter qu’à vendre. C’est ce qui fait monter les marchés en ligne droite à des prix déraisonnables. Le socialo-keynésianisme est acheté en masse aujourd’hui.

    La panique suivant l’euphorie du public avide (mais aussi des banques et autres), notre vendeur à découvert empoche une mise fabuleuse en peu de temps alors que tout le monde est fauché (exemple : 1929). C’est un phénomène antédiluvien et qui se répétera encore et encore.

    • Trop fort ! Ne me dites pas que vous l’avez mise en œuvre ces derniers mois…

      • Je n’ai pas dit qu’il fallait shorter à tout va. J’ai dit que dans la balance les shorts sont nettement plus intéressants.

        SI le public était davantage prudent et vendait à découvert plus souvent par méfiance, nous n’aurions pas ces explosions suivies de krach monumentaux et certains traders professionnels devraient se reconvertir.

      • Par exemple :

        Sur le pétrole, un bull en aurait ch** depuis 2011, càd. pendant 4 ans avec de petits profits.

        En revanche, dernièrement, un vendeur à découvert aurait doublé son capital en 6 mois.

        Y’a pas photo…

    • Sauf que le timing c’est important.

      • Si vous gérez bien le timing (c’est tout un art), vous serez riche comme crésus en quelque mois là où de patients investisseurs auront soufferts des années le martyr aux travers de multiples réactions et rebondissements (s’ils n’ont pas lâché avant..).

        Si malgré tout, quelques uns gagnent un peu d’argent, il faut être conscient que celui-ci n’est que « prêter » et que le remboursement avec intérêt sera exigé par le marché à un moment ou un autre. Une erreur est très vite arrivée.

  • Puisque le plus important n’a pas été dit dans cet article je m’y colle : DI-VER-SI-FIEZ

    • Bonjour et merci de votre remarque.

      La diversification est un sujet qui a ete sciemment omis de l article. Il nécessiterait un article a part entière. Pour faire court la diversification se désagrège lors des chutes de marchés c est a dire lorsque l on en a besoin.

  • rien que le titre me laisse rêveur…si investir sans risques était possible nous serions tous riches , tout cela n’a aucun intérêt et est extrêmement dangereux pour les profanes .
    sinon pas la peine de s’embêter , autant jouer a la roulette , le cadre est beau ,l’accueil est chaleureux ça change de la bourse sur internet 😉

    • Qui prétend qu’investir sans risque serait possible ? L’auteur parle clairement de résistance, sous-entendu de limiter ses pertes et non de les annuler. En gardant un minimum de prudence, les ETF sont de bons outils qui permettent l’accès du plus grand nombre à des stratégies diversifiées et originales.

      Ceci dit, il arrive que certaines stratégies destinées à réduire le risque ont plutôt tendance à l’augmenter. Les produits dérivés en général ajoutent au risque élémentaire des sous-jacents « purs » le risque lié aux intermédiaires commercialisant ces produits. Quand ils ne répondent plus au téléphone, la perte est de 100%, même si le sous-jacent a encore de la valeur.

    • En bourse, chaque mouvement, que ce soit les plus courts durant quelques minutes au plus longs durant des années, n’ont qu’un seul et unique objectif : vous faire perdre de l’argent.

    • « si investir sans risques était possible nous serions tous riches »

      C’est précisément parce que les gens pensent de cette façon qu’ils ignorent que c’est possible. Par « sans risque » je considère ici une perte max. de -10% sur 15 ans, ce qui largement acceptable même pour un profil ultra prudent. Au passage, n’importe laquelle des monnaies fiat fait bien pire.

  • Très bon commentaire Cavaignac. Quand les taux baissent on ne fait pas de l’inflation c’est ce que l’académie a démontré depuis longtemps, les banquiers centraux sont les mêmes qui font de la croissance et de la baisse du chômage avec des dettes de consommation (destruction de capital) en croyant que la consommation crée la croissance. On en voit d’ailleurs les effets depuis l’agitation du « général napoléon-sarkozy » sur le pont d’Arcole/Washington en novembre 2008. Mais comment oublier dans ces moments tragiques la métaphore des charrues de Frédéric Bastiat ? J’aime bien l’emploi du mot lévitation, on a vraiment a faire à des magiciens, hum, disons plutôt illusionnistes. J’ai bien aimé aussi l’expression « alignement des planètes » que l’on lit un peu partout en ce moment, mais qui donc disait que les prévisions en matière financière rendraient crédibles les prédictions en matière climatique?
    Warren Buffet a dit : « Quand on est dans un trou, la pire chose à faire est de continuer de creuser. »

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