« Le Raid américain » de Charles-Henri Favrod

Une belle rétrospective richement illustrée sur la conquête de l’ouest américain.

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« Le Raid américain » de Charles-Henri Favrod

Publié le 24 décembre 2014
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Par Francis Richard.

raidLes insurgés d’Amérique du Nord ont déclaré leur indépendance le 4 juillet 1776, après une guerre menée contre la mère-patrie, qui décidait du sort de ses citoyens du Nouveau Monde sans les consulter, qui, surtout, leur infligeait taxes et impôts toujours plus lourds et tentait « de leur imposer des monopoles pour certains produits comme le thé au détriment des négociants américains ».

Depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXème, les États-Unis se sont constitués progressivement, particulièrement en conquérant les territoires situés à l’ouest des treize colonies britanniques originelles, ce que la Grande-Bretagne leur avait toujours interdit d’entreprendre quand elle les tenait en son pouvoir.

Charles-Henri Favrod appelle cette prodigieuse aventure Le Raid américain et lui consacre un livre illustré de photographies qu’il a réunies dans les années 1960, livre qui pourrait être une excellente idée de cadeau pour ceux que fascine l’épopée américaine et qui aiment les documents photographiques révélateurs.

Comme le dit Édith Bianchi dans sa préface, l’auteur ne prétend pas à l’exhaustivité avec cette rétrospective (le document le plus ancien est un daguerréotype de 1844, le plus récent une photo de 1918) : « Le choix de ces images résulte de l’intérêt pour des photos singulières, leur capacité à évoquer des moments d’histoire, des espaces vides de toute présence humaine, des situations quotidiennes qui constituent en quelque sorte des preuves à l’appui. »

Ces images, en grand nombre, sont bien en effet des preuves à l’appui des textes de Charles-Henri Favrod, où il est bien entendu question :

  • de la Constitution américaine : « Texte qui a fait ses preuves, puisqu’il a survécu à une guerre civile et à deux conflits mondiaux pour devenir la doyenne des Constitutions du monde. »;
  • de l’esclavage : « L’esclave était le produit de la société qui le maintenait sous le joug. »;
  • de la Guerre de Sécession : « la première des guerres modernes » et « la dernière des guerres traditionnelles » ;
  • de la religion protestante, dominante sous la forme de ses multiples sectes, telles que le puritanisme : « Le puritanisme enseignait que le travail et l’initiative d’un individu sont bénis du Ciel. » ;
  • des amish : « Non conformistes et rigoureusement pacifiques, les amish ne reconnaissent ni le pouvoir judiciaire ni celui de la police et refusent le service militaire. » ;
  • de l’extraordinaire expansion urbaine et industrielle américaine de l’après-guerre civile grâce aux innovations, à l’« union de la science et de la machine », à l’organisation méthodique du travail et à l’immigration ;
  • de la poussée vers l’Ouest, de la lutte contre les Indiens et de la ruée vers l’or ;
  • des conducteurs de troupeaux : « C’était un dur, un épique travail car il fallait rester des jours et des nuits en selle. » ;
  • des chemins de fer : « En enrichissant la prairie, le train assurait la prospérité de toute la nation. » ;
  • du pétrole qui, « à partir de 1859, commence à remplacer l’huile de baleine dans les usines et les foyers domestiques ».

Charles-Henri Favrod termine ainsi sa belle rétrospective, servie par une précieuse et riche iconographie :

« En 1918, c’est la victoire ! Le raid américain de l’Eastern et du Western s’achève. Le canal de Panama relie l’Atlantique et le Pacifique. Et peut donc commencer le raid universel, toute la planète et même la Lune incluse. »…

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