Leverage des banques systémiques mondiales, 3e trimestre 2014

Les grandes banques des États-Unis respectent mieux les règles d’endettement que les banques européennes dont certaines sont en danger

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
atlas credits jeff berman (licence creative commons) https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Leverage des banques systémiques mondiales, 3e trimestre 2014

Publié le 22 novembre 2014
- A +

Par Jean-Pierre Chevallier.

atlas credits jeff berman (licence creative commons)

Les grandes banques systémiques mondiales faisant partie de la liste des 30 plus grandes banques mondiales présentant un risque systémique, les G-SIBs (Global Systemically Important Banks) précédemment connues en tant que SIFIs (Systemically Important Financial Institutions) du Basel Committee on Banking Supervision (BCBS) ont publié leurs résultats de ce dernier trimestre…

En ne retenant pas les banques asiatiques (japonaises et chinoises), ni Nordea (qui présente peu d’intérêt), ni Royal Bank of Scotland qui est en dehors de toute logique de banque, en comptabilisant correctement les capitaux propres à leur juste valeur de marché, cette liste de banques confirme que les grandes banques des États-Unis respectent mieux les règles prudentielles d’endettement (définies par la BRI et la directive européenne dite CRD IV qui donnent une image fidèle de la réalité) que les banques européennes dont certaines sont en grand danger.

chevallier1

Sommes en milliards de monnaie nationale.

chevallier2

En bleu, les big banks des États-Unis, en rouge les Gos banques françaises, en orange leurs consœurs helvètes, en vert clair les banques relevant de Bank Of England, en vert foncé les autres banques européennes.

chevallier3

Le leverage moyen de ces 22 banques est de 21,7 (correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 5,2 %) loin des exigences de ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage inférieur à 10 correspondant à un ratio Core Tier 1 supérieur à 10 %, sans pondérer les actifs.

Seules Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Bank of America respectent donc d’une façon acceptable les règles prudentielles d’endettement, du moins les règles dites du ratio Core Tier 1 tel qu’il a été défini dans les années 80 par la BRI.

Les banques européennes présentent des risques encore trop élevés, ce qui est dangereux en cas de retour de grandes turbulences, et toujours possible avec la crise provoquée par le maintien de l’euro et l’hypertrophie monétaire dans cette zone.

Tout est simple.

Cliquer ici pour voir le classement précédent pour fin 2012 des SIFIs.


Sur le web

Voir les commentaires (0)

Laisser un commentaire

Créer un compte

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Ukraine
2
Sauvegarder cet article

[embed]https://youtu.be/C6NKQFxMjDo[/embed]

Etats-Unis et Ukraine ont conclu un accord pour exploiter les ressources minérales de l'Ukraine. Derrière cet enjeu il y a la question de l'accès à des minéraux essentiels pour l'industrie mais aussi la volonté d'éviter l'hégémonie chinoise. ... Poursuivre la lecture

Clés de notre époque, les semi-conducteurs sont partout : portables, avions, armes, voitures, machines-outils etc. La « loi de Moore » impose de renouveler régulièrement ces produits ; très rapide, le progrès technique périme les usines en deux ans, ce qui impose d'investir près de dix milliards d'euros pour les remplacer ! Régulièrement relevé par l'industrie occidentale privée qui s'appuie sur les Etats-Unis, ce défi industriel et financier est convoité par la Chine de XI qui tente de contrer des sanctions occidentales qui se multiplient de... Poursuivre la lecture

Après un contentieux de sept ans avec Bruxelles, la Pologne prend les commandes du Conseil de l’UE sous de bons auspices

 La Pologne est aujourd’hui un pays phare de l’Europe. Trente-cinq ans après la chute du communisme, elle semble prendre sa revanche. Ni Berlin, ni Bruxelles, ni même Moscou ne lui font peur. Elle est parvenue à retrouver une voix libre et autonome. N’était son rôle majeur aux frontières du vieux continent depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sa bonne santé économique s’ajoute en effet à ses atouts aux... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles