Par Guy Sorman
Maurice Lévy, Président de la première agence française de publicité véritablement mondialisée, espérait, il y a un an, fusionner avec Omnicom. L’ensemble aurait représenté la plus importante agence au monde et Maurice Lévy en aurait été le premier Président. La fusion a échoué « pour des raisons culturelles », commente Maurice Levy, sans s’appesantir. Ses partenaires américains, plus diserts, auraient jugé le Français trop autoritaire.
Publicis vient de reprendre l’entreprise en acquérant Sapient, agence leader américain sur le web. La stratégie de Maurice Lévy est de constituer un ensemble où les recettes publicitaires sur le web représenteraient la moitié des recettes totales, le solde se répartissant entre les médias classiques, presse, cinéma, télévision, affichage… Maurice Lévy fut certainement un pionnier en envisageant il y a quinze ans que les annonceurs préféreraient toujours plus le web aux médias classiques, parce qu’ainsi ils ciblent mieux leur clientèle et mesurent en « clics » la portée de leurs annonces.
Mais Maurice Lévy s’inquiète aujourd’hui non plus de la concurrence entre le web et les médias classiques puisque, jusque-là, Publicis restait pour les annonceurs un point de passage obligé. Désormais, la bataille commerciale s’est déplacée entre les moteurs de recherche, Google en tête ou Alibaba en Chine d’un côté, contre les agences de publicité. À quoi bon, se demandent les annonceurs en quête de clients au profil précis, transiter par les agences si l’on peut s’adresser directement à Google ? De fait la part de marché des agences et leurs profits baissent à mesure que les recettes publicitaires de Google augmentent.
Ce que craint Maurice Lévy est la disparition de son métier, détruit par quelques moteurs de recherche, devenus des monopoles de fait incontournables pour qui la vie privée et les désirs de chacun d’entre nous, ne recèlent plus aucun mystère.
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Sur le web.
Je ne crois pas que le maintien artificiel de l’activité des agences de pub résolve en quoi que ce soit les nouveaux problèmes apparus avec l’intrusion des moteurs de recherche dans la vie privée et dans la manipulation des désirs. Ces nouveaux problèmes sont la preuve qu’il y a la place pour des innovations qui rendent le modèle des moteurs de recherche obsolète tout en étant plus satisfaisantes pour le plus grand nombre. Alors, M. Lévy, inventez-les plutôt que de vous lamenter sur la fin d’un monde !
Du meme avis, on va pas pleurer pour un intermédiaire
Qui de surcroît, révait d’être un acteur incontournable…
Cet article traduit une méconnaissance remarquable du fonctionnement de l’industrie de la pub/communication, et enquille les phrases qui n’ont aucun sens.
“Mais Maurice Lévy s’inquiète aujourd’hui non plus de la concurrence entre le web et les médias classiques puisque, jusque-là, Publicis restait pour les annonceurs un point de passage obligé.”
Je ne sais pas ce que l’auteur a essayé d’écrire ici, mais ce qui est certain, c’est que Publicis n’a jamais été nulle part un “point de passage obligé”.
“À quoi bon, se demandent les annonceurs en quête de clients au profil précis, transiter par les agences si l’on peut s’adresser directement à Google ?”
Personne ne se pose cette question. Les agences de publicité et l’achat média sont séparés depuis belle lurette. Les annonceurs font appel aux agences pour la création.
La part de marché des agences baisse dans quoi ?
Etc. etc. Je ne parle même pas de la conclusion, dans le genre niaiserie, ça se place là.
En bref, encore un torchon de Guy Sorman qui devrait quand même arrêter de se foutre du monde avec ses articles sans queue ni tête.
+1
C’est vrai ? Grâce à Google on va bientôt pouvoir regarder les films sans interruptions publicitaires ?