Composition du gouvernement Valls II : à l’Ouest rien de nouveau
La composition du gouvernement Valls II ne présente que trois changements notables par rapport au gouvernement Valls I.
Un week-end houleux, un coup de tonnerre politique un lundi matin, une journée d’ébullition pour les « experts » et les journalistes, des déclarations fracassantes d’hommes et de femmes politiques refusant par avance et publiquement les postes que personne ne leur proposait, que de bruit pour trois nouveaux ministres ! Si certains doutaient encore que l’unique but de ce remaniement était de se séparer des grandes gueules (Arnaud Montebourg) et de leurs chevaliers servants (Benoît Hamon et Aurélie Filipetti), qu’ils se rassurent, le message est on ne peut plus clair.
Trois changements notables, donc :
- Emmanuel Macron entre au gouvernement comme ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique. Il remplace ainsi Arnaud Montebourg, et il est fort à parier qu’il s’accordera mieux que lui avec Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics. Il est estampillé « libéral » par la majorité des commentateurs – il aurait été l’artisan du pacte de responsabilité en tant que conseiller économique de François Hollande, et pousse le vice jusqu’à exercer le métier de banquier – ce qui promet de nombreuses accusations d’ultra-libéralisme et donc de nombreuses mises au point de votre journal préféré.
- Najat Vallaud-Belkacem remplace Benoît Hamon et devient ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Voilà qui donnera l’occasion à ceux qui lui trouvent « un petit côté maîtresse d’école » de vérifier leur théorie. Cette nomination préfigure d’interminables polémiques sur l’endoctrinement – pardon, l’apprentissage de l’égalité femmes/hommes – de nos chères têtes blondes. Elle sera « aidée » par Geneviève Fioraso, secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
- Fleur Pellerin fait son grand retour comme ministre de la Culture et de la Communication, remplaçant Aurélie Filippetti, partie comme chacun sait « afin de rester fidèle à ses valeurs ».
Pour le reste du gouvernement, rien de nouveau sous le soleil, comme l’atteste la liste complète du nouveau gouvernement ci-dessous :
Ministre des Affaires étrangères et du Développement international : Laurent Fabius
Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie : Ségolène Royal
Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Najat Vallaud-Belkacem
Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Christiane Taubira
Ministre des Finances et des Comptes publics : Michel Sapin
Ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian
Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes : Marisol Touraine
Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social : François Rebsamen
Ministre de l’Intérieur : Bernard Cazeneuve
Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire, de la Forêt et porte-parole du gouvernement : Stéphane Le Foll
Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique : Emmanuel Macron
Ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité : Sylvia Pinel
Ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l’État et de la Fonction publique : Marylise Lebranchu
Ministre de la Culture et de la Communication : Fleur Pellerin
Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports : Patrick Kanner
Ministre des Outre-Mer : George Pau-Langevin