Vente à découvert : le short selling a une utilité sociale

La vente à découvert, procédé permettant de parier sur la baisse d’actions au potentiel desquelles on ne croit pas, suscite l’indignation des politiques. À raison ?

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Vente à découvert : le short selling a une utilité sociale

Publié le 4 août 2014
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Par Antoine Lévy[*].
Un article de Génération Libre.

Bourse marchés financiers actions (Crédits jam_90s, licence Creative Commons)Parmi les nombreux méfaits dont la vindicte publique accuse les marchés financiers, la palme de la pire réputation revient vraisemblablement au concept de la vente à découvert (ou short-selling, l’anglais étant sans doute jugé plus apte à décrire les turpitudes des traders et autres hedge funds apatrides). N’est-il pas l’emblème de « la finance devenue folle », celle des spéculateurs qui gagnent à tous les coups, qui s’enrichissent même pendant les krachs ?

La pratique de la vente à découvert désigne, dans le langage de la finance, le fait de parier sur la baisse du cours d’un titre, en l’empruntant à un courtier ou broker pour le vendre à son cours actuel, avant de le racheter quelques jours plus tard, pour le restituer au courtier, gagnant au passage la différence de prix si le cours du titre a baissé entretemps. L’objectif d’une telle opération est simple : si un opérateur en Bourse estime que le prix d’un titre est surévalué au regard de sa valeur fondamentale (ou de son estimation du consensus qui finira par prévaloir sur le marché), il pariera sur la baisse du cours en le vendant à découvert – exactement de la même manière qu’un optimiste achète un instrument jugé sous-évalué pour empocher la hausse du prix.

La vente à découvert, en théorie comme en pratique, institue sur les marchés une symétrie équitable et utile entre les optimistes et les pessimistes, permettant à chacun de parier très précisément sur son véritable objectif de cours, même s’il ne détient pas le titre concerné. Elle facilite donc la correction des bulles spéculatives, et réduit la volatilité des prix, comme l’ont montré les travaux de Joseph Chen, Harrison Hong, et Jeremy Stein1, en autorisant chacun à utiliser l’information qu’il détient (et le travail de recherche qu’il effectue), pour valoriser précisément une action ou une obligation, même lorsque cela implique un cours plus faible que celui qui prévaut sur le marché. Si la vente à découvert est impossible, trop coûteuse, ou interdite, les pessimistes se retirent du marché, et seuls prévalent les optimistes : cela conduit naturellement à une surévaluation du prix qui, tôt ou tard, sera corrigée d’autant plus violemment qu’elle est exagérée.

Un exemple des vertus du shortselling : Gotham City vs Gowex

Un cas pratique exemplaire vient d’illustrer le rôle de modération et d’efficacité joué par ce mécanisme sur les marchés. La société Gowex (ou Let’s Gowex), une jeune entreprise madrilène qui fournit des systèmes de connexion wifi aux municipalités du monde entier, était l’une des étoiles montantes du marché boursier espagnol. Son succès inattendu avait mené son cours de bourse d’environ 2€ par action en septembre 2012 à plus de 25€ par action (!) en avril 2014. Une véritable success story, mais aussi un emblème politique et social du renouveau technologique d’un pays durement frappé par la crise en zone euro.

Et pourtant. Le 6 juillet, Jenaro García Martín, le président et fondateur de Gowex, annonce que les comptes de l’entreprise ne reflétaient pas la réalité de ses affaires depuis plusieurs années ; il demande pardon aux actionnaires, aux salariés et au public espagnol, juste avant que Gowex ne dépose le bilan, le lundi 7 juillet.

À l’origine de cette faillite retentissante, un fonds de short-selling. Il se présente comme le pourfendeur des malversations à grande échelle menées par des entreprises comme Gowex, qui falsifient leurs comptes pour flouer leurs actionnaires et lever rapidement des fortunes pour leurs fondateurs. Son nom, choisi à dessein, pour une institution qui se targue d’être le justicier masqué des fraudes financières? Gotham City Research. Le Batman de Wall Street.

Le 1er juillet, après 8 mois de recherches attentives, Gotham City publiait un rapport de 93 pages, annonçant le plus sérieusement du monde son objectif de cours sur l’action Gowex : 0,00€/action. En quelques phrases, l’essentiel était dit : « Plus de 90% des recettes de Gowex n’existent pas » ; ou « Gowex a annoncé à certains investisseurs que la ville de New York City leur payait 7,5 millions d’euros. Gowex nous a annoncé 2 millions d’euros. Le véritable chiffre est inférieur à 200 000€, selon la ville de New York » ; ou encore « Gowex est une entreprise rare. Le PDG de Gowex Jenaro Garcia et ses admirateurs voudraient vous faire croire qu’elle est rare, de la manière dont Google, Microsoft et Facebook sont rares. Les recherches de Gotham City ont prouvé qu’elle était tout aussi rare, mais pour de plus mauvaises raisons ». Et Gotham City d’égrener la liste des incohérences et falsifications qui l’ont mené à ces conclusions : clients imaginaires, flux de revenus circulaires, dépenses somptuaires, différences étranges entre rapports espagnol et anglophone, frais d’audit des comptes près de 20 fois inférieurs à la moyenne du secteur…

Les marchés incorporent rapidement les informations nouvelles dans le prix des titres, surtout quand elles révèlent des fraudes aussi spectaculaires que celles identifiées par Gotham. Au lendemain de la publication du rapport, le cours de Bourse s’était effondré, passant de 20 à 7€ par action, avant que la cotation ne soit suspendue. Les autorités, en bons chevaliers blancs face au Dark Knight, n’allaient pas abandonner la belle, jeune et innocente entreprise madrilène à des spéculateurs américains aux mains sales, et le régulateur du marché alternatif espagnol, le Mercado Alternativo Bursatil, s’empressa d’avertir ses homologues de la Securities Exchange Commission (l’équivalent nord-américain de l’Autorité des Marchés Financiers) du comportement immoral des bandits de la finance de Gotham City. Mais l’admission de sa culpabilité par Jenaro Garcia a prouvé que Gowex était bien, comme l’en accusait Gotham, une gigantesque manipulation destinée à escroquer les investisseurs pour le profit de ses dirigeants.

L’opération fut sans doute très profitable pour Gotham City, qui avait selon toute vraisemblance vendu à découvert l’action Gowex avant de révéler les résultats de ses recherches. Et c’est tant mieux. Sans la possibilité de vendre à découvert, et donc de profiter des résultats d’une enquête qui démontrait brillamment la faible valeur des actions de l’entreprise, jamais la firme n’aurait eu les ressources nécessaires pour mener à bien le minutieux travail d’investigation qui lui a permis d’identifier la fraude. En révélant cette manipulation, que n’avaient pas même suspecté les régulateurs locaux si soucieux de contraindre les ventes à découvert et si prompts à s’en prendre à Gotham, le fonds a rendu un service socialement utile aux investisseurs qui n’ont pas été emportés encore plus loin dans la bulle, comme aux salariés des autres entreprises du secteur auxquels nuisait la concurrence déloyale de Gowex, financée par ses malversations boursières.

L’affaire Gowex est un symbole du triple rôle joué par les ventes à découvert. Elles permettent aux investisseurs d’aller contre le sens du vent, même au cœur d’une bulle spéculative haussière, et de corriger des prix surévalués. Elles récompensent la découverte de nouvelles informations, encourageant la recherche et améliorant ainsi la transparence des marchés. Enfin, elles mettent en évidence la capacité du marché à identifier les erreurs fondamentales de valorisation, plus rapidement et plus efficacement que les régulateurs toujours soucieux de stabilité des prix.

Des politiques publiques inadaptées

On comprend facilement pourquoi les détenteurs d’actions (ou les dirigeants d’entreprises comme Jenaro Garcia) n’ont que peu d’affection pour les vendeurs à découvert, qui ne partagent pas leur optimisme et le font savoir. « The nature of bad news infects the teller », notait Shakespeare2 : nul n’apprécie de voir ses erreurs exposées au grand jour, encore moins par ceux qui en tirent profit. Mais pourquoi les femmes et les hommes politiques, ainsi que la plupart des commentateurs, se montrent-ils si réticents envers un mécanisme qui permet de mieux révéler toute l’information disponible sur le marché, et qui encourage tous les participants, même les trouble-fête comme Gotham, à faire valoir leur opinion en « votant avec leur argent » ? Comme s’il valait mieux avoir tort avec Gowex, que raison avec Gotham.

L’actuel ministre français de l’Économie, Arnaud Montebourg, va jusqu’à faire du shortselling « un symbole de l’économie de casino qu’il faut faire tomber »…3 Quant à Jean-Luc Mélenchon, il propose tout bonnement de l’interdire… Il faut donc supposer qu’à leurs yeux, il n’existe qu’une seule possibilité pour le prix des titres : monter… Les gouvernements européens se montrent d’autant plus sensibles au shortselling qu’ils peuvent parfois en être les victimes : à travers l’agence de supervision ESMA (European Securities Market Authority), ils se sont ainsi réservé la possibilité d’interdire de façon arbitraire et discrétionnaire les ventes à découvert de titres de dette souveraine – refusant d’en accepter la dévalorisation aux yeux du marché en temps de crise. Ou comment casser le thermomètre quand la fièvre monte…

Il est certes moralement plus confortable de condamner le hedge fund qui gagne de l’argent sur la banqueroute des autres, que de critiquer celui qui profite de la bulle en flouant les petits investisseurs qui achètent une action surévaluée. Mais l’affaire Gowex ne fait que démontrer combien le premier joue un rôle au moins aussi crucial que le second dans la révélation des prix justes. Elle prouve l’importance de la vente à découvert dans son rôle de protection des petits investisseurs contre les bulles et les excès. Dans le monde économique, les échecs produisent au moins autant d’information utile que les succès. Les ventes à découvert sont une méthode d’identification efficace des erreurs du marché, et il faut, sans jugement de valeur, se féliciter que des acteurs de marché puissent mener à bien une mission sans doute déplaisante, mais indispensable. Le shortselling, c’est une manière de dire que le roi est nu.

Plutôt que d’interdire le shortselling, il faudrait donc encourager un shortselling populaire. Le procédé est en effet aujourd’hui l’apanage d’une élite d’investisseurs institutionnels (banques, gestionnaires de fonds…), et ne reflète pas pleinement l’ensemble de l’information disponible chez tous les particuliers qui n’y ont pas accès. Si chacun doit pouvoir parier à la hausse sur le succès d’une entreprise ou d’un secteur en laquelle il croit, l’inverse est également vrai ; et il importe de s’assurer que tous, pas seulement les hedge funds et les investisseurs institutionnels, puissent « shorter » par des mécanismes simples et transparents les valeurs de leur choix, pour que les prix de marché révèlent véritablement toute la diversité des opinions.

Ainsi, une partie des actions éligibles au Service de Règlement Différé (SRD) de la Bourse de Paris sont « long only » : cela signifie qu’il est impossible, pour ces actions dont les volumes d’échange quotidiens sont jugés insuffisants, de les vendre à découvert. Élargir la vente à découvert à tous les titres de la place de Paris permettrait une expression plus complète de l’opinion de l’ensemble du marché.

Pire encore, le produit d’achat de titres le plus populaire et le plus favorisé par la fiscalité, le Plan d’Epargne en Actions (PEA), ne permet pas de « shorter » des actions, car il interdit l’accès au Service de Règlement Différé (SRD). Au nom d’un paternalisme déplacé, qui autorise les positions baissières (et les rendements associés) aux investisseurs institutionnels, mais les refuse aux particuliers, la fiscalité française encourage donc en réalité à prendre des risques à la hausse, mais interdit aux particuliers de se couvrir à la baisse lorsqu’ils sont pessimistes sur le cours d’une action ! Autoriser l’accès au SRD par le PEA, en permettant à tous de prendre de façon symétrique et au même coût des positions à la baisse ou à la hausse, constituerait un pas important dans la démocratisation de la vente à découvert, et, avec elle, dans la construction d’une relation plus familière des Français aux marchés financiers. Le prix ne joue pleinement son rôle de signal que lorsqu’il donne la parole à tous, sans distinction, pessimistes ou optimistes, et que le marché permet ainsi l’expression démocratique des opinions.

Vous trouvez les pratiques de votre opérateur téléphonique insupportables ? Vous remarquez des produits avariés dans une chaîne de supermarchés ? Vous ne croyez pas à l’avenir d’un fabricant automobile soutenu à bout de bras par l’État ? Shortez-les !


Sur le web.

[*] Antoine Lévy est étudiant à l’école Normale Supérieure de Paris et à HEC Paris.

  1. “Breadth of ownership and stock returns”, 2002.
  2. Antoine et Cléopâtre, acte I, scène 2.
  3. Des idées et des rêves, 76e proposition : « Interdire tout ou partie des ventes à découvert » en lesquelles l’actuel ministre de l’économie voyait alors « un symbole de l’économie de casino qu’il faut faire tomber »
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  • Il n’y a pas de différence entre emprunter de l’argent qu’on n’a pas pour pouvoir acheter des titres de propriété, immobilière par exemple, dans l’espoir de déboucler sa position avec profit et de rembourser et l’opération symétrique d’emprunter des titres de propriété, mobilière par exemple, pour pouvoir se procurer de l’argent dans l’espoir de déboucler sa position avec profit et de rendre les titres. C’est au coup par coup que ces opérations sont morales ou non, socialement utiles ou non. Les deux opérations devraient être naturelles du moment qu’on en escompte un profit. Montebourg et consorts en sont marris parce que la vente à découvert est un acte de conviction déflationniste, où la valeur de la monnaie augmente par rapport à celle des biens concrets, alors que leur intérêt est de ponctionner par l’inflation les ressources des citoyens et d’entretenir le wishful thinking qui empêchera ces oies de crier.
    Donc certes, le cas Gowex montre que la vente à découvert sert les justiciers du capitalisme de copinage, mais il ne faut pas oublier qu’elle servirait aussi contre les politiciens hypocrites et spoliateurs tenants de l’inflation, et que ce serait là sa première utilité sociale, sauf que leur propagande marchera à plein pour ramener le cas Gowex à une exception qui confirme la règle.

    • J’aime bien la comparaison avec la spéculation immobilière . Quelle qu’elle soit, on ne peut pas dire que la spéculation soit morale. Cependant, il semble qu’elle soit universelle, qu’il s’agisse de spéculer sur l’immobilier, sur le beau temps quand on part en balade, sur les retournements de l’électorat et de la situation économique quand on est politicien, ou sur le bras de fer entre la justice et un état quand un hedge fond rachète des emprunts pourris.

      De sorte que ceux qui mettent ça sur le plan de la morale sont des hypochrites.

      En revanche, quand une banque spécule sur les marchés avec les dépots des petits épargnants, il ne s’agit plus d’atteinte à la morale, mais d’abus de confiance car le petit épargnant n’est pas rémunéré pour le risque qu’on lui fait courrir. Mais dans ce cas la, on absoud les banquiers …

      • La spéculation est tout à fait morale et socialement utile. Morale parce que c’est un échange volontaire entre deux individus et socialement utile parce qu’elle permet une meilleure allocation dans le temps et l’espace des biens, une meilleure distribution de ceux-ci, encourage la recherche d’informations et permet de mieux répartir les risques et ainsi encourager une production plus importante.

        À moins que gagner de l’argent soit immoral.

        Les épargnants sont rémunérés pour les opérations des banquiers, c’est écrit dans leur contrat (ils sont exemptés de certains frais).

        • La spéculation consiste à tenter de tirer avantage de l’évolution future qu’on prévoit. C’est normal, et ça n’a rien d’immoral. Vouloir y renoncer voudrait dire qu’il faut se laisser ballotter au gré des événements comme un animal ou une plante. Et ma foi, si on n’a pas confiance dans les spéculations d’un banquier, rien n’oblige à confier son argent à celui-là plutôt qu’un autre, ou plutôt que soi-même.

  • L’article que je ne suis venu à lire qu’à reculons, et qui s’est révélé très intéressant.
    Sa principal qualité est qu’il est rendu concret par l’histoire « Gotham City vs Gowex »
    merci

  • Des libéraux à normale ? Great !

  • Excellent article tant sur le fonds que la forme, vraiment impressionné par la réflexion de fond développée par un étudiant qui va bien au delà d’une simple technique de bourse pour embrasser une véritable philosophie de vie
    Well done buddy !!

  • Vente quelque chose que l on ne possède pas est une escroquerie. La vad inonde le marché de titres et contribue à la baisse artificielle du cours. Dans le cas gowex les vadeurs ont vendu des titres au prix forts, c est pire que les mensonges du patron de gowex qui lui a fait un peu plus qu un clic de souris.
    Les vendeurs à découverts escrocs sont à punir sévèrement. Quelqu un qui vend une voiture qui n est pas la sienne est un voleur. Pour les titres c est pareil. Ou alors il faudrait que le prêteur du titre touche une indemnité négociée, et que le prêteur ne puisse pas lui même vendre son titre tant qu il ne lui a pas été rendu par le short seller.

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