Jugé vétuste et potentiellement manipulable, le fixing n’a évolué qu’à la marge depuis sa création le 12 septembre 1919 : il est effectué deux fois par jour au lieu d’une depuis 1968 et via une réunion téléphonique et non plus physique depuis 2004. C’est encore un nombre limité de banques (Barclays, HSBC, Scotiabank et Société Générale) qui se concertent pour fixer un prix de référence au métal précieux.
C’est pourquoi beaucoup pensent que le fixing, qui sert de référence à de nombreuses transactions (entre 2 et 4 millions d’onces seraient échangées chaque jour sur cette base), est susceptible d’être manipulé. Un exemple de manipulation a été mis au jour avec l’amende de £26 millions infligée en mai à Barclays. Un employé de l’établissement avait agi illégalement en tentant d’influencer la fixation du prix de l’or au-dessous d’un certain seuil afin d’éviter d’avoir à payer un client.
Alors que plusieurs scandales bancaires ont éclaté ces dernières années, les acteurs du marché semblent cette fois vouloir prendre les choses en mains. Le fixing de l’argent, établi selon la même méthode mais une fois par jour, doit ainsi disparaître dans sa forme actuelle mi-août et être remplacé par un système électronique basé sur des enchères et pouvant être audité. La démarche lancée par le Conseil mondial de l’or devrait aboutir à des résultats similaires pour le fixing de l’or.
Tant que les USA devront défendre la toute puissance de leur dollar avant tout, aucune réforme de la fixation du prix de l’or (car c’est ce qui est en vigueur actuellement: une “Fixation” de prix, pas un prix de marché) ne verra le jour. Cette réunion n’aboutira sur rien, la montagne va accoucher d’une souris.
Tout le monde dans le milieux sait que l’or est au moins si pas plus manipulé que les changes ou le Libor. Mais si on permet à l’or d’atteindre son vrai prix, alors les devises, le $ en premier, auront beaucoup de souci à se faire.
Les vendeur de Napoléon, et ceux qui poussent à en acheter sont-ils des escrocs ?