Alerte à la déflation

La déflation est loin de représenter le danger qu’on lui attribue, et contre lequel les hommes politiques cherchent encore et toujours à intervenir avec le soutien de journalistes incultes.

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Alerte à la déflation

Publié le 30 mars 2014
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Par Vladimir Vodarevski.

L’alerte est lancée, et tous les médias la relaient : l’hydre maléfique de la déflation menace ! Le dernier numéro du magazine Capital s’en fait l’écho, diffusant les raisonnements qui mènent à la conclusion d’une menace déflationniste. Ces raisonnements sont ultra-simplistes, et font penser qu’il ne s’agit que de théories mal comprises par un journaliste non spécialiste. Malheureusement, Capital ne fait que relayer la pensée dominante en économie. Ce qui montre à quel point cette théorie dominante repose sur des bases incertaines et ignore l’histoire économique, alors qu’elle prétend souvent reposer sur des bases empiriques ou, au moins, vérifier ses théories empiriquement.

Les dangers de la déflation sont décrits par deux phénomènes. D’abord, en période de baisse des prix, les consommateurs ne consomment plus. En effet, ils espèrent une baisse des prix ultérieure, et attendent, attendent, encore et encore. Ce qui fait entrer l’économie en récession. Ensuite, quand les prix baissent, les entreprises doivent serrer les marges, bloquer ou diminuer les salaires, voire licencier, ce qui diminue la demande et fait entrer l’économie en récession.

Que la baisse des prix fasse baisser la consommation est une affirmation des plus étranges. Dans ce cas, comment expliquer le succès du constructeur automobile Dacia ? Comment expliquer l’explosion des ventes de tablettes et de smartphones ? Comment expliquer le succès de l’opérateur mobile Free ? À travers l’histoire, les baisses de prix ont entraîné une hausse de la consommation, notamment depuis la révolution industrielle, hausse illustrée par tout ce que nous possédons aujourd’hui ; même, et c’est un grand progrès, chez les plus défavorisés. Par contre, l’augmentation trop importante des prix peut entraîner une accélération des achats, car les gens préfèrent stocker des biens plutôt que de garder de la monnaie, ce qui entraîne une spirale inflationniste, vers l’hyperinflation. Ce phénomène a souvent été observé.

On remarquera que la révolution industrielle, qui a permis les baisses de prix, n’a pas non plus entraîné de récession, bien au contraire. Pourtant, selon le raisonnement déflationniste, les baisses de prix entraînent la baisse des marges des entreprises, et donc des économies sur les coûts, et, in fine, une baisse de la demande.

liège 2 industrieLe phénomène observé est que les gains de productivité font baisser les prix. Un nouveau mode de production permet de vendre moins cher. Ce qui évidemment met en difficulté les entreprises les moins performantes. Mais cela n’a jamais empêché la croissance de l’emploi, car l’économie est en mouvement, et se restructure en permanence si elle n’est pas entravée. Sinon, comment expliquer la formidable croissance du niveau de vie et de l’emploi depuis la révolution industrielle, alors que la productivité a explosé, que l’automatisation, soi-disant destructrice d’emplois, s’est généralisée ? Et que les prix ont chuté ?

La concurrence, et aujourd’hui la distribution, font également baisser les prix, ce qui oblige les entreprises à évoluer. Soit en revoyant leur organisation pour baisser les prix, soit en développant des produits incontournables, comme Ferrero avec Nutella, soit en développant de nouveau canaux de distribution, comme Nestlé avec Nespresso. Les prix sont à la fois un argument de vente et un indicateur de la désirabilité d’un produit.

Cette dénonciation de la déflation comme un danger n’a donc aucun fondement. Elle repose sur une vision ultra-simpliste de l’économie, très loin des réalités. Mais elle sert de justification à des politiques de relances monétaires, alors que celles-ci ont toujours créé des crises. D’ailleurs, nous sommes en plein dans une crise créée par une relance par le crédit…


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  • Rassurons-nous : dans l’environnement ambiant, je dénonce autant que vous l’emprise néfaste de nos médias abscons sur l’opinion publique. Je n’adhère donc pas au spectre de la déflation, telle quelle.

    D’économiste à économiste, j’affirme que votre raisonnement est à la fois PARTIELLEMENT vrai et faux.
    Vos qq. exemples s’appuient sur des niches de produits, sans en constituer une loi économique certaine.
    L’histoire économique n’a guère présenté de conformations analogues à celle de l’ère d’un flop européen (celui de l’U.E. omniprésente) face à la montée et l’interdépendance sur des nouveaux entrants (BRICs & Co), à l’existence de traités OMC déstabilisateurs de nos âmes protectionnistes, plus l’accession de nos contrées à un haut niveau moyen de développement, le tout doublé d’idéologies ravageuses pour notre (ancienne) dynamique (EELV & gôches). Nous sommes donc acculés à une crise de mentalités retardataires et distordues, plus qu’à l’obéissance à une replication de lois parfois douteuses.
    Le cas japonais, ou celui d’une Grèce pernicieuse ou … ne se comparent pas à la moyenne d’Etats sainement gouvernés (l’Allemagne), cette dernière ayant appréhendé la situation actuelle depuis au moins trente années (cfr. le Fraunhofer Institute et ses 5.000 acteurs, comparés à nos tristes cas français durant la même période) !
    En chaque cas, il y a affaire à des erreurs d’économie politique (responsables = pouvoirs publics abscons) et à des croyances idéologiques totalement décalées p.r. aux réalités d’un « nouveau monde », donc affaire de « mentalités rétro ». Il y a diverses formes de déflation, les causes en sont variées.
    Aujourd’hui, nous ne sommes pas face à celles liées à une rupture engendrée par l’innovation ; ce serait plutôt elle qui nous manque, partout dans les sphères de gouvernance publique, y compris celles U.E. !

  • L’Expansion titre aussi en une sur le anger de la déflation « pire que l’inflation ».

  • Bonjour à tous.

    N’étant pas un connaisseur expérimenté en économie j’aurai une petite question concernant la déflation et la relance de la consommation. Imaginons qu’une récession se déclare. Dans une situation de marché libre les salaires baissent de 20%. En suivant la loi de l’offre et de la demande on obtiendrait au final une baisse des prix puisque l’offre deviendrait supérieur à la demande. Cependant si les consommateurs sont pessimistes ils ne relanceront pas leur consommation (surtout si la baisse des prix ne compensent pas la baisse des salaires). A ce moment là la relance de la consommation n’est t’elle pas utile pour relancer l’économie? Maintenant imaginons que les patrons,anticipants une baisse de la demande effective, ne réduisent également l’offre et licensiant en masse il n’y aura pas forcement de baisse des prix.

    J’ai certainement du dire des bêtises hilarantes mais il s’agit de vrais questions.

    • j’ai pas l’impressionq ue ce soit débile, car inflation comme déflation sont surtout importantes sur deux poinst :
      – les anticipations des acteurs qui font une fuite en avant
      – le décalage entre la manière dont la variation est distribué. Notamment il y a les épargnants en cash, les endetés a taux fixes, et les rentes salariales fixes(et les prix ronds) qui sont touchés…

      L’erreur je crois est de donner le même nom a diverses situation d’inflation ou de déflation.
      et aussi d’en analyser l’impact dans des sociét ou els salaires sont bloqués, libres, ou les prix bougent, …

      et puis il faut noter qui gagne.
      les emprunteurs, qui sont souvent les ménages actifs et les entreprises sont pénalisés en déflation.

      si une spirale dépressiove de mauvaise anticipation sur les salaires e lance, ou pire comme actuellement dans une société sclérolés sur le chomage, les anticipations peuvent avoir plus d’effet que a baisse des prix.
      les acheteurs peuvenr comme on l’observe exiger plus de baisse de prix que ce qu’ils perdent, et épargner.
      comme les entreprises n’arrivent plus a suivre (si elle suivent ca fait un progrès) l’par a l’étranger, ou chez des gens irrationelement crédible comme l’état.
      c’est la situation actuelle…

      si la déflation c’est une montée de productivité, ca va pas posede problème ni durer.
      si c’est une dépression nerveuse de tous les acteurs, c’est l’équivalent de l’inflation au zimbaboué, mais par peureux et les épargnants, et pas par les affamés et les endettés…

    • Bonjour,
      les salaires baissent de 20%. …

      Il manque deux éléments essentiels dans votre analyse :

      a) le facteur temps.
      b) les besoins plus ou moins essentiels.

      a) le facteur temps : les salaires ne baisseront pas d’un coup, les profils rares verraient leur salaire ne diminuer que très peu, voire pas. Les contrats lient employeur et employé. De même pour les prix. D’ailleurs de nombreux composants sont fabriqués à l’étranger, leur prix ne peut baisser d’autant.

      b) les besoins essentiels : il faut manger, se soigner : vous ne pouvez reporter de 6 mois.
      Le jeune, c’est possible 1 jour par semaine, pas pendant 6 mois.
      Si une TV peut attendre, une rage de dent n’attendra pas 6 mois.
      Un toit qui fuit ne peut attendre 6 mois

      Par ailleurs, un salaire n’est pas une aumône : il est la contrepartie d’un travail. Il ne se décrète pas comme cela.
      Pas de crainte donc.

  • inflation et déflation sont deux forces toujours en mouvement qu’on retrouve dans toute économie. Le prix est le résultat de ces deux mouvements.

    Cet article rappel le fondamental et c’est très bien ! Le capitalisme EST D’ABORD déflationiste puisqu’il permet l’augmentation de la productivité. Le pouvoir d’achat libéré peut alors se reporter vers d’autres biens et services et ainsi de suite.

  • Ce monsieur mélange tout : déflation et baisse des prix grace â la compétitivité et la productivité . En France actuellement , il y a une déflation qui détruit les entreprises et les emplois car productivité et compétitivité en baisse . Et on va à la catastrophe.

  • Je croyais que le problème fondamental de la déflation était celui des entreprises dont les investissements passés se révèlent impossibles à amortir dans les nouvelles conditions de prix. Ca n’a d’ailleurs pas beaucoup d’importance de savoir pour quelle raison exacte, hausse de la fiscalité, disparition du marché, perte de compétitivité, ces investissements sont plus difficiles à amortir, car l’entreprise devra réduire sa croissance, voire fermer. La baisse des prix n’est pas un problème en soi tant que les marges ne sont pas affectées, et en effet le comportement d’attente des consommateurs n’a qu’un effet marginal, en supposant qu’il existe.

  • Ce que ne comprennent pas les anti-déflationistes c’est que la déflation est en soit la rétractation et donc la liquidation par mécanisme de marché des mauvais crédit artificiels engendrés par les politiques de banques centrales. La baisse des prix qui en découle est autant bénéfique que celle issue des avancées technologiques.

    On pourra d’ailleurs tancer nos thuriféraires en leur faisant remarquer que les deux phénomènes sont clairement comparables. Car si d’après eux la baisse des prix dans un déflation reporte systématiquement l’achat (ce qui est déjà complètement tiré par les cheveux) alors il devrait en être de même pour l’évolution technologique. A savoir que si les choses allaient effectivement dans leur logique les gens n’achèteraient systématiquement pas des biens sachant que dans le futur, ils pourraient en obtenir une itération améliorée .

    Ce qu’il est important de souligner c’est que la déflation de crise puni logiquement les acteurs économiques ayant fait preuve de mauvaise gestion (peu de fonds propres , trop de crédit) et de mauvais placement. Tout en récompensant les vertueux (pouvoir d’achat et d’accès au crédit augmenté).

    Cette question revêt donc une dimension éminemment morale.

    • Je ne suis pas sûr que la déflation, fusse-t-elle de crise, punisse et récompense dans la pratique chacun selon ses mérites. En particulier à l’heure actuelle, de nombreux acteurs économiques ont géré très correctement et se sont fait trahir par un seul, l’état, qui a modifié les règles du jeu en cours de route. Du coup, ça n’est plus une affaire de vertu, mais de connivences adéquates…

  • C’est surtout qu’en déflation, les Etats surendettés ne verront pas leur dette dévaluée en suivant la déflation.

    • Je n’ai pas de formation économique, j’ai donc du mal à me faire une opinion sur la question : déflation néfaste ou pas. Cependant, comme les théories économiques sont souvent reprises (ou crées) par des politiques, l’argument que la déflation gène surtout les politiciens à cause de la dette me semble de nature à influencer ces alertes à la déflation.

      Il mes semble en effet que les experts considèrent que la dette sera difficilement remboursable sans inflation. Si c’est le vrai problême, appelons un chat un chat. Inutile de chercher les faux prétextes comme un écologiste moyen.

  • sans etre économiste ( loin de la… ) qu’est-ce qu’on observe dans l’histoire ?

    le 19ième siècle est le seul siècle de déflation alors qu’il correspond à une période de gestion assez libéral de l’économie et que globalement, le pouvoir d’achat du citoyen lambda s’accroit sensiblement de 1800 à 1900.

    les périodes d’inflation sont toujours suivit de période de déflation: contractation du directoire aprés l’inflation des assignats. grande dépression des années 30 aprés la période d’infaltion qui démarre en 1914. déflation japonaise des années 90 aprés plusieurs décenies d’augmentation de la valeur des actifs. ce qui montre un mouvement sinusoidal de l’économie…

    l’inflation semble donc porter en elle, les germes de la déflation : en 1930, c’est la peur de l’inflation ( présente depuis 20 ans ) qui fait prendre de mauvaises décisions aux autoritées monétaire américaine.

    aprés cela, si les gens veulent en savoir plus sur l’inflation, il y a une grande spécialiste à l’ UMP : rachida dati…

  • à l’heure actuelle, en france, il y a inflation sur la partie parasite de l’économie : impots, assurances obligatoire public et aussi privé ( le fait que l’assurance soit rendu obligatoire est une puissante raison pour en augmenter les prix années aprés années ) et déflation sur les biens tangible de l’économie privée :
    carburants, prix agricoles, autos, maisons, devis des artisants qui doivent revoir à la baisse pour conserver des clients, services soumis à la concurence…
    ce mouvement représente une captation financière aux bénéfices des classes soutenant le régime ( fonctionnaires, élus et salariés en CDI , retraités ) au détriment des autres ( salariés précaires, indépendants et leurs famille , jeunes cons qui n’ont pas encore foutu le camp à l’étranger )

  • Tout cela lié aux banques centrales et à leur monnaie « photocopieuse »…

  • Excellente réponse.
    +1000

  • Le nouveau power trip de la gauche c’est instaurer un revenu citoyen (sans éliminer les autres programmes) sous prétexte que la hausse de productivité fait baisser l’emploi.

  • Je croyais que la BCE finançait déjà indirectement les états ?

  • Vous êtes politicien avec de grands projets mégalomanes.
    Tellement mégalos que vous avez besoin de contrôler une grande partie des ressources du pays.

    Lever des impôts et planifier directement ?
    Vos prédécesseurs s’y sont cassé les dents, la supériorité du marché démontrée: Un désastre.

    Il faut procéder plus sournoisement: Réglementer l’activité privée vous donne aussi le pouvoir, mais sans avoir à l’assumer; lorsque vos lois causent des dysfonctionnements vous accusez le capitalisme de mal fonctionner et réglementez davantage: Plus vous légiférez, plus vous pouvez légiférer !

    Vous serez célèbre, écouté, surveillé, courtisé, vous vivrez à cent à l’heure, aucun luxe ne vous sera refusé !

    L’étatisme ne peut prospérer qu’en calomniant les capitalisme.

    « Socialism in general has a record of failure so blatant that only intellectuals could ignore or evade it ».
    Thomas Sowell

  • Avec les CRISES interminables et à répétition , une anxiété supplémentaire la DEFLATION mais voici du secours
    Appréciez donc cette charité qui , toujours bien ordonné commence par soi – meme
    L’ aide du Conseil général passe de 200 à 400 €
    Vous avez entre 16 et 25 ans , le Conseil général vous aide à financer votre permis de conduire ( sous conditions de ressources ) .
    Et si on supprimait les départements ? allons , allons on a assez de malheurs comme çà

  • Juste, à un detail prêt : celui qui attend une baisse supplémentaire d’un produit, ce n’est pas poir faire une affaire. Dans 99% des cas il n’a pas le budget et est endetté.et les impots n’arrangent rien.par contre, 1% se regalent et s’ enrichissent comme jamais. Ce sont ces 1 % qui dirigent les politiques . Pour preuve récente : la tronche de hollande qui annonce valls premier ministre.on voyait très bien que ce n’était pas sa décision….repassez la vidéo. Énervant pour ceux qui savent.

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