L’Afrique pour locomotive ?

Alors que les économies européennes et américaines se contentent de montrer de légers frémissements positifs, l’Afrique confirme son rythme de croissance élevé avec un taux moyen de 5% pour l’année 2013 selon le Fonds monétaire international (FMI).

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L’Afrique pour locomotive ?

Publié le 28 octobre 2013
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Par François de Senneville.

pouce_Afrique_0Les prévisions concernant les performances du Continent à court et moyen terme sont aussi très encourageantes, notamment pour 2014 : d’après les experts de la Banque mondiale, cette croissance pourrait même augmenter de 20% l’année prochaine pour atteindre 6%.

Ce rythme soutenu du développement africain est particulièrement impressionnant lorsqu’on tient compte du fait qu’il est de moins en moins dû aux matières premières dont les cours sont en baisse.

C’est bel et bien l’effet d’un marché intérieur qui prend de l’ampleur avec une demande de plus en plus forte. De fait, les entreprises mondiales s’organisent pour augmenter leur présence sur le continent pour répondre aux besoins de ces nouveaux marchés. La masse des investissements étrangers continue donc à augmenter, consolidant ainsi cette spirale positive de développement.

L’analyse de ces performances débouche sur un autre constat intéressant : l’Afrique du Sud a perdu un peu de son rôle moteur sur le continent. Cependant, à l’exception donc de cet État mais aussi de la République Centre Africaine et du Swaziland, la croissance africaine devrait rester assez robuste. Un tiers des pays du continent affichent ainsi une croissance de 6%, ou plus pour 2013.

Ces bons résultats et ces perspectives encourageantes ne doivent cependant pas faire oublier que les retombées de cette croissance africaine ne permettent pas encore de réduire la pauvreté sur le continent. Les économies occidentales devront donc se pencher activement sur ce phénomène avec une attention particulière s’ils veulent enrayer les flux migratoires et les tragédies auxquelles ils nous ont habitués.

Nos démocraties savent bien également que cette pauvreté est également le principal terreau des radicaux islamiques qui s’étendent maintenant sur une ceinture « verte » de la Mauritanie à la Somalie. Les événements récents au Kenya sont venus le démontrer de nouveau.

Cette course entre le développement économique et le terrorisme islamique est donc bien d’actualité et les solutions pour sortir de cette situation de crise ne peuvent résider que dans un développement économique mais également une retombée équitable de ce développement sur les populations africaines.

Pour éviter l’exode, celles-ci devront trouver chez elles les possibilités de formation et d’embauche qu’elles recherchent aujourd’hui à l’étranger.

Dans ce contexte, la constitution de zones franches économiques au sein desquelles les entreprises internationales trouveraient de bonnes conditions de développement pourrait être la réponse au problème…

En effet, compte tenu, notamment, du niveau de la fiscalité des pays africains, ces entreprises préfèrent aujourd’hui limiter leur présence sur le continent et loger l’essentiel des équipes dédiées, à l’accompagnement de leurs projets africains, dans des États comme l’Ile Maurice qui offrent, entre autre, un environnement légal plus sécurisé et une fiscalité plus attractive. N’en démontre également le business modèle chinois qui consiste souvent à importer une main d’œuvre chinoise plutôt que de former et d’embaucher une main d’œuvre locale. Ce type de pratique devra donc être repensé pour offrir au continent les conditions du développement durable que souhaitent ses différents États.

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