Du sociologisme à la sociologie

La sociologie des années 60 et 70 — en France surtout — a souvent contribué à conférer à des chimères idéologiques l’autorité de la science.

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Du sociologisme à la sociologie

Publié le 11 octobre 2013
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Une critique du « sociologisme » par Raymond Boudon.

Préface de l’édition de poche de La logique du social de Raymond Boudon (juin 1983).

La sociologie des années 60 et 70 — en France surtout — a souvent contribué à conférer à des chimères idéologiques l’autorité de la science. Elle a propagé l’idée que les structures sociales ont un pouvoir de détermination assez fort sur l’individu pour que celui-ci puisse être considéré comme le simple jouet de ces structures.

Forts de ce principe, beaucoup de sociologues ont ressassé un certain nombre de propositions fausses, car contradictoires avec les données de l’observation ou de l’enquête. Mais ces propositions ont été largement acceptées parce qu’elles correspondaient à l’air du temps et que le conformisme est souvent, dans le domaine intellectuel, une stratégie payante, surtout lorsqu’il s’accompagne de préciosité dans l’expression.

Il n’est pas difficile de multiplier les exemples montrant le caractère inacceptable des lieux communs produits par une certaine sociologie. La publicité, nous a-t-on expliqué, a un pouvoir de manipulation tel qu’elle est capable de créer de toutes pièces des besoins artificiels. À qui profite-t-elle donc ? Au producteur capitaliste et partant au système capitaliste lui-même, dont elle se fait ainsi le complice et l’agent indispensable.

La difficulté c’est que la proposition principale de cette théorie est radicalement contredite par les données. Ainsi, Assar Lindbeck (L’Économie selon la nouvelle gauche) note qu’une proportion très importante des produits lancés sur le marché à grand renfort de publicité ne se vendent pas. Comment une observation de ce genre peut-elle être conciliée avec la vue selon laquelle le consommateur serait manipulable à merci ? Si tel était le cas, pourquoi faudrait-il d’ailleurs que le lancement d’un produit s’appuie sur des études de motivations ?

Les moyens de communication de masse, nous a-t-on annoncé, et la télévision en particulier renforceront la tendance au conformisme ; ils répandront la culture dominante. Or, comme le remarque Jean Cazeneuve (La Vie dans la société moderne), dans les pays où la télévision est implantée depuis le plus longtemps, on constate que « au lieu de se conformer aux valeurs respectées, on s’est mis au contraire à vouloir heurter le téléspectateur, à secouer ses préjugés ».

Les goûts et les couleurs nous a-t-on expliqué, sont le produit de l’appartenance de classe. La classe dominante a ses goûts, la classe dominée les siens. De sorte que les valeurs dans le domaine de l’esthétique sont le simple reflet, comme on aurait dit dans les années 50, des structures de classes. En choisissant mon mobilier, je peux avoir l’illusion d’obéir à des goûts qui me sont propres ; en fait, c’est la classe à laquelle j’appartiens qui s’exprime à travers mes « choix ». Mais comment expliquer alors le résultat d’enquête rapporté par Theodore Zeldin (Les Passions françaises), selon lequel la moitié des Anglais n’ont aucune illusion sur les qualités esthétiques de leur mobilier ?

Les criminels sont — cette proposition a pris valeur d’évidence — les produits de la société. Il est vrai que les statistiques démontrent que, en moyenne, certains crimes ou délits sont plus souvent commis par des personnes appartenant ou ayant appartenu dans leur enfance et leur jeunesse à tel ou tel type de milieu social. Mais les statistiques démontrent de manière tout aussi irrécusable que, parmi les personnes appartenant ou ayant appartenu à ce même milieu une écrasante majorité ne commet jamais ni crime, ni délit. (Maurice Cusson, Le Contrôle social du crime).

Je pourrais allonger cette liste presque à l’infini. Selon le sociologisme — cette perversion de la sociologie — l’individu étant le jouet des structures et des institutions, la seule question intéressante et pertinente est celle de savoir à qui profitent ces structures et ces institutions. Plus familièrement, qui tire les ficelles ? Par définition, la classe dominante, bien entendu. La popularité de ce schéma a été si grande dans les années 60 et 70 que beaucoup de livres ont porté ou auraient pu porter un titre de type : À qui profite… ? À qui profite l’École ? A qui profite la Justice ? À qui profite la Culture ? À qui profite la Langue ? Bref, le sociologisme utilise toujours de façon plus ou moins subtile, le schéma explicatif familier que Popper appelle la « théorie de la conspiration » (Misère de l’historicisme).

Non seulement le sociologisme n’est pas la sociologie, il en est même l’inverse. Avec le sociologisme, les réponses sont toujours connues d’avance. Il prend la forme d’une glose interminable sur des faits bien connus et qu’il sélectionne, non parce qu’ils sont énigmatiques, mais parce qu’ils éveillent des émotions et des passions collectives. Ce n’est pas la curiosité scientifique qui le guide, mais le souci idéologique de lisser certaines passions dans le sens du poil. Ainsi, dans l’analyse d’un tableau de mobilité sociale, il retiendra le fait qu’on a plus de chances de se retrouver dans la classe supérieure si on en vient (une « énigme » dont l’explication est si évidente qu’on n’a guère besoin de l’aide du sociologue pour la résoudre). Mais il négligera d’observer — alors que cette observation s’appuie sur les mêmes données — que, lorsqu’on vient de la classe supérieure, on a beaucoup de risques de ne pas y rester. C’est que le premier fait chatouiller les passions égalitaristes, mais non le second.

Lorsqu’on examine les grandes études sociologiques classiques, on constate au contraire que, lorsque des auteurs comme Weber, Sombart, Tocqueville ou Durkheim — et, Dieu merci, beaucoup d’auteurs contemporains — choisissent d’aborder un problème, c’est d’abord parce qu’ils se heurtent à des faits opaques, difficilement intelligibles. Une théorie populaire naguère encore et qui remonte à Comte, voulait que l’industrialisation et la modernisation entraînent une liquidation des religions transcendantes. Or, dans la plus moderne et la plus industrialisée des sociétés, les États-Unis, le protestantisme manifeste une extraordinaire vitalité. Pourquoi ? se demande Weber. L’industrialisation a engrangé dans toutes les sociétés « avancées » l’apparition d’importants mouvements socialistes, sauf aux États-Unis. Sombart a écrit un livre pour essayer de résoudre cette énigme. À l’époque où les physiocrates sont très écoutés à Versailles, l’agriculture française demeure stagnante. Pourquoi, se demande Tocqueville ? Pourquoi le suicide paraît-il augmenter lorsque les conditions économiques s’améliorent, se demande Durkheim ? Pourquoi, demande encore Tocqueville, les révolutions se déclenchent-elles souvent dans les phases de libéralisation politique, lorsque les sujets de mécontentement deviennent moins nombreux ? Pourquoi, se sont demandé des sociologues contemporains, telle innovation individuellement ou collectivement avantageuse est-elle rejetée ou met-elle tant de temps à se diffuser ? « Résistance au changement », « traditionalisme », « pesanteurs », « intériorisation des valeurs » ? Mais on ne peut démontrer l’existence de cette « résistance » qu’en s’appuyant sur l’observation d’une absence de changement dans les comportements. Comment la notion de « résistance au changement » pourrait-elle alors tenir lieu d’explication ? Les explications tautologiques — dont le sociologisme est friand — sont celles que la première règle de la méthode sociologique invite à rejeter catégoriquement.

La seconde consiste à exiger une attitude de respect à l’égard des acteurs individuels. Après tout, déclarer que le paysan qui repousse une innovation avantageuse pour lui, ou que la famille qui refuse de pousser un enfant vers des diplômes élevés sont victimes des mécanismes qu’ils ont intériorisés par l’effet de leur environnement social, n’est qu’une manière polie de traiter ces acteurs sociaux d’imbéciles. Ce mépris aurait quelque fondement s’il était impossible de trouver un autre type d’explication au comportement observé. Or, tel n’est pas le cas. C’est souvent par prudence que le paysan refuse une innovation que l’administration lui propose. Et il met du temps à l’accepter parce qu’elle est coûteuse pour lui et qu’il préfère en observer les effets chez son voisin avant de s’engager. L’éthique et la méthodologie se rejoignent donc pour conseiller au sociologue de considérer l’acteur social, ainsi que le recommandait Max Weber, comme rationnel. Bien entendu, cette rationalité n’est pas en règle générale de même nature que celle à laquelle obéit l’ingénieur qui construit un pont.

La troisième règle consiste à voir que les phénomènes sociaux sont des effets d’agrégation et que ces effets peuvent ne pas être recherchés par les acteurs. Les épargnants qui se présentent au guichet de leur banque pour retirer leurs dépôts parce qu’ils craignent une faillite de la banque ne souhaitent pas provoquer la faillite, bien qu’ils contribuent à la provoquer.

Dans ce petit livre (La logique du social), j’ai tenté de mettre en évidence, de façon aussi didactique que possible les règles de la méthode sociologique qu’on peut dégager, non de considérations a priori, mais de la lecture des auteurs dont les contributions éveillent le sentiment que des observations primitivement opaques pour l’esprit deviennent limpides à la lumière de leurs analyses.

Lorsqu’on se livre à cette enquête, on est amené à relever l’importance de la méthodologie individualiste en sociologie.

J’ai décidé de ne pas retoucher ce texte pour l’édition présente. Mais je souhaiterais préciser que j’ai l’impression aujourd’hui d’avoir, sur un point, poussé le bouchon un peu loin en annexant Durkheim à la perspective méthodologique que je défends ici. Je demeure persuadé que beaucoup des résultats obtenus par Durkheim ne peuvent devenir intelligibles que si on en fait des effets d’agrégation et que si on les analyse à partir d’une perspective individualiste. J’ai essayé de le montrer dans le cas du célèbre paradoxe selon lequel l’insatisfaction collective peut croître lorsque les raisons d’insatisfactions s’estompent. Mais j’aurais dû rappeler plus explicitement que Durkheim lui-même rejetait avec véhémence la perspective individualiste. Sur ce point comme sur d’autres, il reprenait les enseignements d’Auguste Comte, dont l’aversion à l’égard de l’individualisme sous toutes ses formes — méthodologique, moral et politique — était telle qu’elle l’avait conduit à condamner de la manière la plus radicale, non seulement la Révolution française, mais la théorie cellulaire en biologie.

Cette aversion pour l’individualisme, et cette confusion entre ses formes, est un des dogmes principaux du sociologisme.

Je me permettrai d’ajouter enfin que cette question des règles de la méthode sociologique que j’aborde de manière élémentaire dans ce petit livre n’est pas seulement fondamentale pour le sociologue. Elle est fondamentale pour tous ceux dont l’activité implique une réflexion sur les sociétés. Les chimères du sociologisme sont quelquefois prises au sérieux par les hommes politiques. Du moins, ceux-ci font-ils parfois mine de les prendre au sérieux. Et cela n’est pas sans conséquence. L’acharnement avec lequel le pouvoir, en France et ailleurs, s’obstine à contrôler les médias n’est sans doute pas sans relation avec la croyance en leur toute-puissance. À cette idée reçue on peut opposer une merveilleuse histoire hongroise : lorsque l’URSS lança son premier spoutnik et que la nouvelle fut annoncée à grand son de trompe sur les ondes, elle fut très largement perçue par le public hongrois comme la dernière trouvaille maladroite de la propagande officielle.

Que de fois ne voit-on pas qu’une politique est supposée entraîner tel ou tel type d’effets, alors qu’une analyse de type individualiste démontre qu’elle est susceptible d’engendrer plutôt des effets opposés ? N’est-il pas temps de comprendre qu’une politique égalitariste peut augmenter l’injustice, voire les inégalités, et que telle mesure visant à renforcer la démocratisation peut avoir pour conséquence et souvent eu dans la réalité l’effet de consolider des rentes de situation, quand elle ne contribue pas, comme Tocqueville le redoutait, à l’installation d’un despotisme « doux et tutélaire ».

Bien entendu, ces renversements, cette perversion des bonnes intentions n’ont rien d’universel, ni de nécessaire. C’est pour cette raison que l’analyse sociologique est une activité intellectuelle fondamentale. Elle apparaît dans toute son utilité lorsque la liaison entre deux phénomènes sociaux (par exemple une décision politique et ses conséquences) n’est pas immédiatement intelligible pour l’esprit. Et l’analyse consiste toujours à étudier l’effet du premier phénomène sur les comportements des acteurs et à déterminer dans la mesure du possible les effets d’agrégation engendrés par ces comportements.

Pour cela, il faut concevoir les acteurs sociaux comme autonomes. Durkheim lui-même, malgré son absence de tendresse pour l’individualisme, le reconnaissait. Une de ses thèses essentielles est que l’éducation a pour effet de permettre à l’autonomie de l’individu de s’épanouir. Pour les sociologistes, au contraire, le système d’éducation, comme d’ailleurs toutes les institutions sociales quelles qu’elles soient, visent exclusivement et réussissent merveilleusement à rendre l’acteur social hétéronome.

Lorsque de telle billevesée passent pour des vérités établies, le moment est venu d’un retour aux principes et d’une réflexion sur la méthode. Cette réflexion, qui est présentée ici de manière introductive, est poursuivie de manière plus systématique dans le Dictionnaire critique de la sociologie que François Bourricaud et moi-même avons publié en 1982, et dans La place du désordre, livre qui s’efforce d’analyser l’importance du changement social macroscopique. Auparavant, j’avais, dans l’Inégalité des chances et dans Effets pervers et ordre social, appliqué cette perspective à l’analyse de problèmes relevant de la sociologie de l’éducation, de la stratification sociale et de la mobilité sociale. Cette référence me permet d’avancer un dernier point important, c’est que l’application de la méthodologie individualiste conduit souvent à des problèmes techniques complexes. C’est aussi une des raisons pour lesquelles elle est en position de faiblesse par rapport au sociologisme.

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  • Que de sagesse.

    Pourquoi ne lit-on pas ça a l’école ?!

    • Parce que les « experts » qui tiennent le sommet de l’administration de l’éducation nationale sont précisément ceux qui en prennent plein la figure dans les textes de Raymond Boudon.

    • le but de l’Edna est de formater les élèves pour un faire de bon citoyens éco conscient, gay compatible et persuadé que l’état est l’alpha et l’oméga de la société. Imaginer un instant qu’on puisse instillé ne serait ce q’une parcelle de doute dans de jeune esprit c’est de la science fiction…

  • Ce texte vient de me réconcilier d’un coup avec une discipline intellectuelle que j’avais depuis des années rangée au rang des « sciences de gauche » (sciences qui se contentent d’édicter des « vérités » moralisatrices et qui doivent impérativement recevoir l’aval – ou la préface – d’un intellectuel de gauche pour avoir un droit de citée), dont font partie l’Histoire (version EdNat), la philosophie (version Peillon) ou la climatologie (version GIEC) et le journalisme…

    Merci d’avoir ainsi prouvé qu’on peut faire de la sociologie objective.

    • Faire de la sociologie une « science de gauche » est assez curieux quand tu sais que Tocqueville, précurseur de la sociologie, était libéral, Max Weber, considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie, était libéral, Pareto, l’un des plus importants sociologue du XIXe siècle, était libéral et quand Raymond Boudon, l’un des plus importants sociologue du XXe siècle, était libéral.

  • Le sociologisme c’est du pain bénis pour les gouvernants. Nos politiciens , toujours aux aguets pour augmenter leur pouvoir s’appuient sur ces pseudo loi « scientifiques » pour justifier leur interventions et l’augmentation du périmètre de l’état dans une multitude de domaines. Mais la sociologie n’est pas le seul domaine scientifique à avoir été récupéré et perverti par les politiques de tous bord, on le vois bien avec le GIEC. La science avec son aura d’infaillibilité de loigique et de rationalité est un merveilleux cheval de Troie pour pénétrer les esprits crédules.

  • Merci à contrepoints d’avoir trouvé ce texte !

    Le sociologisme a effectivement pratiquement complétement bouffé la sociologie…

  • « le conformisme est souvent, dans le domaine intellectuel, une stratégie payante, surtout lorsqu’il s’accompagne de préciosité dans l’expression »

    Tout est dit.

  • Le sociologisme fait la partie belle à la déresponsabilisation, comment engendrer des personnes matures si ont les défausses de toutes responsabilité comment adviendra la prise de conscience pour assumer ses choix. A contrario le délitement affectif qui gangrène notre société n’offre pas un point d’ancrage pour faciliter les repères est posé une ligne d’horizon visant a endosser cette responsabilisation dans les comportements individuels qui frise de plus en plus le laisser aller dans toutes les sphères au point de se laisser porter par un déterminisme ambiant au lieu de réagir et d’être des porteurs d’espérance

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