L’arme fatale du libéralisme

Le rêve des soviétologues était de vaincre l’URSS par la force de la pensée. Certains, parmi les plus grands, étaient libéraux et français. Nous ferions bien de nous en inspirer.

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L’arme fatale du libéralisme

Publié le 9 avril 2013
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J’ai affronté leur idéologie. Mais en marchant contre eux, c’était ma propre tête que je portais sous le bras.
— Alexandre Soljenitsyne.

Interdit aux mauviettes

Ils étaient les Forces Spéciales de la recherche anti-totalitaire. Ils se donnaient pour mission de comprendre le communisme, et ils voulaient le comprendre pour le détruire. Ils se glissaient dans les canalisations idéologiques les plus infectes, rampaient dans la boue léniniste au risque d’y périr étouffés, arrachaient un à un les barbelés théoriques en se faisant canarder par l’ennemi. Ils risquaient leurs nerfs, leurs réputations, parfois leurs vies. Car déclarer la guerre intellectuelle à une URSS au faîte de sa gloire, c’était attirer l’intérêt vengeur du PCF et du KGB, et il ne faisait pas bon avoir ces officines-là sur le dos. Ils avaient décidé de ne pas avoir peur, ou le plus tard possible. Ils écrivaient comme on appuie sur la gâchette, conféraient comme on requiert la peine maximale. Ils étaient libéraux, fréquentables et élégants pour la plupart, mais guerriers. On les appelait : les soviétologues. Leurs noms brillent au firmament du courage intellectuel, et particulièrement français. Il se pourrait que nous ayons de nouveau besoin d’eux à l’avenir – voire même tout de suite. Apprenons à les admirer – et à essayer leurs armes. Face au socialisme, si le libéralisme est un sabre, la soviétologie est une tronçonneuse.

L’ombre du pire

Qu’est-ce que la soviétologie ? L’étude raisonnée du système soviétique. Étudier le communisme, c’est étudier le Mal qui est au cœur du socialisme. Comme Lénine résume à lui seul toutes les figures possibles du pouvoir communiste, et que son disciple Staline porte ce pouvoir à son point de perfection, il est raisonnable de considérer que l’URSS de 1917 à 1945 est un champ d’exploration idéal : il contient, en acte ou en puissance, l’ensemble des folies qui marqueront la seconde moitié du XXème siècle. Mao, Castro, la Corée du Nord, les Khmers Rouges sont préparés à distance par les thèses et les expérimentations d’Oulianov et Djougatchvili. On peut s’intéresser à Brejnev ou à Mao, mais leurs biographies ne nous apprendront rien de fondamental qui ne soit le développement logique de la perspective Lénine-Staline. Le système suicidaire inventé par Pol Pot diffère du soviétisme, mais il ne s’en éloigne jamais.

Qu’est-ce qu’étudier cette période pour comprendre le communisme et, au-delà, le socialisme ? C’est étudier un massacre. Le communisme a fait cent millions de morts. Qu’on nous permette de proposer une échelle de comparaison : cent millions égale dix-sept Shoah. La soviétologie observe à la loupe le plus grand charnier de tous les temps. Ce n’est pas de gaité de cœur. Mais il se trouve que, dès les premières heures de pouvoir communiste, en octobre 1917, le chaos s’installe, et avec lui la violence et la peur. La sauvagerie est inséparable de la naissance du collectivisme et de son parcours sur la surface de la Terre. Une sauvagerie qui n’a rien de naturel, qui semble comme mécanisée, fille des tranchées de 14-18 et de l’hypnose idéologique. Enfantée par la civilisation, elle se prétend moderniste. Pourtant, elle égorge à la chaîne, en transe, telle un prêtre maya un jour de sacrifices humains. Les bolchéviques blêmes et bavards à peine installés sur le trône, l’arbitraire prend ses aises et les cadavres s’entassent, les camps apparaissent, les wagons à bestiaux y mènent. Le soviétologue est un croque-mort. Il peut aimer la bonne chère, avoir de l’humour, cependant, il y a une ombre sur son front. Il écoute les victimes, il scrute leurs innombrables récits, car elles seules disent la vérité, elles seules connaissent le visage de la Bête.

Le bourbier de bois

La confrontation avec une violence aux dimensions planétaires est la première difficulté de la soviétologie. Le mensonge qui dissimule les fosses communes est la deuxième.

Car toute l’idéologie est un mensonge. Une erreur, si vous préférez, ou une crise de démence, peu importe : in fine, à peu près tout en elle est faux. Pour avoir bourlingué dans la langue de bois communiste pendant des décennies, nous croyons pouvoir affirmer qu’une phrase marxiste-léniniste sur cent environ peut être considérée comme ayant un rapport – même vague, même incertain – avec la réalité. Les quatre-vingt-dix-neuf autres sont pure invention intello, bavardage pseudo-scientifique et anti-littéraire – il n’y a pire logorrhée que l’idéologie : le style en est définitivement absent –, fable glaciale singeant Hegel, heroic fantasy prétendument prolétarienne. La langue de bois n’aurait jamais dû envahir le monde. Elle est la moins lisible de toutes les écritures. Le cerveau lui résiste comme le bétail à la boucherie. Hélas, pour notre malheur, un empire entier la parla et la proclama 24/365, soixante-dix ans durant. Cet empire occupait, au milieu des années 70, un cinquième des terres immergées. Jusqu’à Washington, on le redoutait, on en faisait des insomnies ; la crise des missiles de Cuba plaça l’humanité en apnée pendant des jours entiers. On peine à imaginer aujourd’hui le poids qu’a fait peser sur le siècle dernier la présence d’un espace soviétique, puis communiste chinois. Puisque la démocratie et le marché avaient été inventés précédemment, l’irruption du totalitarisme collectiviste, et sa montée en puissance au fil des années – au point de se lancer dans un spectaculaire duel avec les États-Unis – furent la grande affaire du siècle dernier. Jamais la liberté n’avait eu à affronter un adversaire aussi robotique, déterminé, brutal et coriace.

Or, cet Alien politique était également séducteur, désinformateur, flatteur, grand-maître de la dissimulation : le monde rouge influença sciemment et sournoisement les intellectuels des cinq continents. On leur promettait de diriger le destin des foules, ils signèrent tout de suite. Ils se mirent alors, à leur tour, à parler cette non-langue, par mode, par lâcheté, pour complaire à leurs modèles révolutionnaires. Ainsi se propagea-t-elle jusqu’à nous. Les Russes acceptèrent la langue de bois parce qu’ils avaient un canon sur la tempe, et l’on peut les comprendre. Il faut en revanche déplorer que les démocraties l’aient adoptée de leur plein gré, via leurs universitaires, leurs sociologues, leurs économistes, leurs philosophes et leurs artistes révoltés en tous genres. Si tant de journalistes et de professeurs contemporains s’expriment dans un idéolecte comparable à celui d’un bolchévique, c’est la conséquence d’une très ancienne volonté soviétique. L’URSS a disparu, mais pas son empire intello.

Le labyrinthe de bois

Seulement, il y a un problème. Troisième difficulté. La langue de bois est indispensable. Elle l’est au communisme, car elle constitue le corps de l’idéologie, l’hostie dogmatique. Et elle l’est au soviétologue, car, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, la langue de bois est la pensée du communisme dans la langue du communisme, exactement comme le Coran est la pensée d’Allah dans la langue d’Allah. En d’autres termes : une étude attentive, raisonnée, documentée, comparée, de la langue de bois permet d’entrer dans le cerveau du collectivisme, de visiter ses lobes et ses synapses, de disséquer ses circuits et de poser ses neurones sous le microscope. Aux yeux du soviétologue, lire la Pravda est la chose la plus utile qui soit, et les efforts que l’on fait pour espionner Brejnev ne vaudront jamais ceux pour quadriller Lénine.

La soviétologie estime que la langue de bois est la clé, parce que cette langue est systémique, tout comme l’empire soviétique, et qu’elle nous permet de voir clair dans les intentions, les fantasmes, les rêves et les secrets de l’idéologie. La langue de bois n’est pas une opacité, mais une transparence. Elle n’a aucun rapport avec la réalité, mais elle parle comme personne de l’irréalité collectiviste. Elle rend cohérente cette irréalité et, par-là, en dévoile les innombrables échafaudages cachés. La langue de bois n’est pas la forme de la Babel communiste : elle est la tour elle-même. Elle est l’idéologie, elle est la propagande, et elle est la terreur. Le soviétologue passe sa vie en sa compagnie.

Liberté contre système

La soviétologie voit un système, un seul, toujours le même, quand elle regarde le soviétisme et ses dérivés. Armé des thèses et des intuitions de Soljenitsyne (l’Archipel du Goulag reste, en 2013, indépassable en termes de vérité sur le communisme), d’Orwell (qui a fait voir par le roman ce que la philosophie était incapable de saisir), d’Arendt (dont les constructions cauchemardesques constitueront pour longtemps encore un indispensable arsenal conceptuel), de Zamiatine (précurseur russe d’Orwell), de Chalamov (l’autre grand écrivain des camps après Soljenitsyne), d’Aron (berceau de la meilleure pensée française de droite dans l’après-guerre) et de myriades de témoignages et de documents sous le manteau, le soviétologue cherche à esquisser le schéma le plus explicatif et le plus prédictif possible du communisme réel. Puisque ce Mal, le collectivisme, est une immense machinerie, conçue comme telle et fonctionnant comme telle, en découvrir le plan permettra de la démonter. La soviétologie est une science qui entend détruire son objet, mais en conservant son sang-froid. En joueuse d’échecs. Elle veut être la forme d’intelligence qui anéantira la forme l’intelligence nihiliste.

Et ça marche. Les soviétologues seront les premiers chercheurs et universitaires à pouvoir dire : « Nous savons comment pense l’ennemi, nous savons ce qu’il veut, comment il compte l’obtenir, et comment le contrer ». Ce pour deux raisons. Ils sont les premiers à livrer de l’histoire soviétique une interprétation qui rende justice à l’effroyable complexité de la réalité communiste. Et ils sont les premiers à rendre l’URSS prévisible. Si, comme le pensent les soviétologues, la systèmie est telle que le Politburo, plus haut organe de commandement de l’empire, fonctionne exactement comme une cellule de base du Parti, suivant les mêmes règles, avec le même langage et les mêmes rites, alors, il devient possible de voir quelle direction prend le système soviétique avant même qu’il en prenne conscience. Il a sa logique propre, et les soviétologues la connaissent mieux que lui, car ils savent ce qu’il est ET ce qu’est la vérité, tandis qu’il ne connaît que sa propre nature : il s’intoxique. Victime d’anosognosie, il ne sait pas de quoi il est atteint. Il ignore quel virus idéologique pullule en lui, tandis que ce même virus est soigneusement scanné et disséqué par les microscopes électroniques de la soviétologie.

Deux implacables font honneur au libéralisme

Les heures de gloire de la soviétologue sont la seconde moitié des années 70, quand l’URSS mène la danse. Car, à ce moment précis, il y a vraiment le feu. Plus rien ne permet de prétendre que les USA sortiront vainqueurs du bras de fer contre Brejnev. Considérez ce dernier, bureaucrate débile et alcoolique, comme un des empereurs les plus puissants de tous les temps. En termes territoriaux, il n’a rien à envier à Alexandre, ni à César. Il est présent en Afrique, en Europe de l’Est, en Asie, en Amérique du Sud, à Cuba, allié idéologique à la menaçante Chine, et heureux propriétaire d’un tentaculaire réseau de partis communistes locaux, dont le PCF est un fleuron. Les soviétologues tirent la sonnette d’alarme : ils voient venir le point de rupture, où les territoires communistes deviendront majoritaires sur la planète ; si cela arrivait, la bataille serait peut-être irrémédiablement perdue. Orwell avait peut-être raison. Donc, tout le monde sur le pont, les soviétologues partent au casse-pipes. En France, deux hommes font honneur à la fonction, et méritent une place à part dans la mémoire libérale : Jean-François Revel et Alain Besançon.

Revel est un blindé tactique, Besançon est un sniper. Leurs œuvres sont des festins pour l’intellect. Ils écrivent un français parfait, sont culturellement armés comme aucun intello de gauche, discrètement connectés aux réseaux de dissidents de l’Est, qu’ils aident. Ils déchiffrent la toxicité du communisme à tours de bras, prennent les risques nécessaires. Quiconque provoque le KGB, même hors de l’empire, sait que le prix à payer peut être infiniment élevé, car il n’est pas un lieu au monde où les agents de l’empire n’aient accès. Les deux auteurs sont insultés, surveillés, menacés par les communistes venus du froid, mais tiennent bon. Revel abat un travail herculéen en librairie et dans la presse, empilant les best-sellers antisoviétiques, mettant en garde à chaque page ses lecteurs contre la broyeuse idéologique. Il est admiré par tous ceux qui l’ont lu ou connu. Comment les Démocraties Finissent et La Connaissance Inutile sont des chocs : Revel est efficace, il cogne avec grand style et le plus fort possible, la France l’écoute. La droite intellectuelle et politique doit une fière chandelle à ce Cassius Clay du libéralisme. De son côté, Besançon, libéral lui aussi, perce à jour la nature profonde, essentielle, du communisme, qu’il développe puissamment dans Les Origines Intellectuelles du Léninisme, devenu depuis ouvrage de référence pour l’université mondiale.

Les offensives de Revel et les missions d’infiltration de Besançon participèrent réellement à la lutte contre le soviétisme. Ils firent la guerre à l’URSS, mais indépendamment de l’État, sans supérieurs ni ordres. Ils ne se contentaient pas de disserter sur Hayek – nous ne visons personne. Ils partaient à l’assaut du Mordor, chevaleresques. Qu’on nous permette de résumer la splendeur de la soviétologie en une vidéo de Jean-François Revel. Il vient de prouver que Georges Marchais est un ex-travailleur volontaire pour l’industrie de guerre en Allemagne nazie. Proposer à Marchais d’être jugé par une commission d’enquête composée d’anciens Résistants constitue une gifle de première grandeur.

Et nous ?

Il se trouve que la France de 2013 se socialise à vitesse grand H, et que nous voguons à fière allure vers un chaos étatique de première ampleur ; il n’est pas absurde de penser que ce chaos pourrait mener à un affaissement fatal de la démocratie. Il y a donc, comme au bon vieux temps de Darth Brejnev, le feu à la baraque. L’adversaire n’est pas le même, il est plus économique que militaire, il nous enterre vivants à coup de taxes françaises, de lois européennes et de crédits chinois plutôt qu’avec des missiles intercontinentaux, mais il est bien là, il marche sur nous, il s’appelle : la misère et l’extinction de nos libertés. Qatar, Chine, Russie : des dictatures nous regardent tomber, nous prêtent de l’argent, et songent à nous conquérir progressivement. L’État s’abandonne à eux. Le libéralisme français n’a plus le temps de comparer les deux mille sortes différentes de libertarianismes. Il doit impérativement entrer en ordre de bataille.

Il peut s’inspirer de la soviétologie, imiter sa démarche. Considérer que le socialisme contemporain est systémique, car il l’est. Considérer que ce n’est pas la faute des socialistes, qui sont atteints de somnambulisme, mais de l’idéologie qui les a endormis. Considérer que la compréhension de ce système est la clé de sa destruction. Considérer qu’expliquer ce système est la chose la plus importante au monde, et la plus sûre des dénonciations. Aussi me permettrai-je, avec toute l’humilité possible, de donner trois conseils aux néophytes, si d’aventure ils sont encerclés par une meute d’âmes de gauche.

1. Ne partez jamais du principe qu’ils sont idiots. L’idéologie peut les rendre très niais, mais elle n’est pas niaise. Elle pense pour eux, elle sait où elle va et comment y aller, à travers eux. Elle n’a pas besoin de leur intelligence, mais de leur aveuglement. Ne croyez pas qu’ils se servent d’elle pour avoir l’air intelligent : elle se sert d’eux pour avoir l’air bête.

2. Apprenez à penser comme eux. Tant que vous ne saurez pas exactement comment ils pensent, vous ne les arrêterez pas. Et vous ne pouvez le savoir que si vous faites l’effort de penser comme eux. Mon truc pour y parvenir : partez du principe qu’ils sont sincères. Non parce qu’ils pensent ce qu’ils disent, mais parce qu’à force de le dire, c’est devenu leur identité. Alain Besançon : « Il n’importe pas pour l’idéologie d’être crue, mais d’être parlée ». L’hypnose n’a pas besoin de l’intime conviction pour contrôler le patient. Un soviétologue s’interdit de penser que le socialiste a inventé le socialisme : il sait que c’est tout l’inverse. Le socialiste est victime de l’idéologie, quand bien même il en tire des bénéfices. Et ce n’est pas Jérôme Cahuzac qui nous contredira. Dans l’étude du socialisme hard, l’empathie est reine. Il n’est pas hasardeux que la plupart des meilleurs soviétologues soient d’anciens communistes ou d’anciens socialistes : ils connaissent intimement les dégâts que fait l’idéologie dans le cerveau. Le socialisme est cette vitre qu’il faut briser de l’intérieur. Entrez dans la langue de bois et trouvez la systémie, elle vous mènera jusqu’au réacteur central. Restez prudents – il fait sombre, là-dedans, les marches sont glissantes.

3. Pour vaincre le crescendo socialiste, lisez sur le communisme. La soviétologie est l’arme fatale de l’antisocialisme : qui sait renverser le plus peut renverser le moins. Or, l’État français fonce tête baissée du moins vers le plus, et sous Hollande encore plus vite que sous Sarkozy (ce qui n’est pas rien). Le temps est venu de tourner contre l’État socialiste les canons soviétologiques. Et de les utiliser. Et il n’y a pas que la France, comme cible, vous savez. Nous sommes innombrables en Europe, à trouver que Bruxelles prend soudain des airs exagérément autoritaires. Face à cette systémie-là aussi, la soviétologie peut s’avérer d’un secours incomparable.

Les nouveaux venus en ces terres si inhospitalières trouveront ci-dessous une bibliographie la plus large possible et une vidéo Dailymotion d’anthologie – de quoi rire pour oublier. Bon voyage.

Les Origines Intellectuelles du Léninisme (Alain Besançon)
Une percée décisive aux tréfonds de l’âme totalitaire, et un portrait métaphysique de l’idéologie. Le mot « chef-d’œuvre » n’est pas de trop, pour cet essai dense, sombre, intense et méticuleusement implacable.

Comment les Démocraties Finissent (Jean-François Revel)
Et si la civilisation occidentale telle que nous la connaissons n’était qu’une brève parenthèse historique, coincée entre la barbarie passée et la sauvagerie future ? Une mise en garde qui fit l’effet d’un tremblement de terre à sa sortie. Le raisonnement reste hautement valide, et le style est ébouriffant.

Le Système Totalitaire (Hannah Arendt)
Arendt écrit par moments de manière un peu trop étrange, mais on ne saurait se passer de sa pensée. Elle est le brise-glace de la réflexion sur le totalitarisme. N’hésitez pas à attraper une migraine : c’est le métier qui rentre.

1984 (George Orwell)
Pour les Principes de la Novlangue, en appendice du roman, car c’est un diamant en soi. Et pour le roman lui-même, bien sûr.

La Langue de Bois (Françoise Thom)
Le seul ouvrage d’esprit scientifique sur le sujet, et le meilleur.

L’Archipel du Goulag (Alexandre Soljenitsyne)
Pour un libéral, se faire offrir les trois tomes d’un coup, pour Noël ou le jour de son anniversaire, devrait être un signe de savoir-vivre.

Le Livre Noir du Communisme (Stéphane Courtois, Nicolas Werth et contributeurs)
La génération des soviétologues français majeurs s’éloigne doucement, Courtois et Werth assurent la relève : leurs livres, écrits ensemble ou séparément, sont de haut niveau. Leur Livre Noir est le document-clé pour se plonger dans les abimes du communisme. Il manque parfois de profondeur, mais faire tenir tant de drames dans un si petit espace est un exploit.

Mao (Jun chang et Jon Hallyday)
Un tsunami de mensonges et de crimes, en mille pages au grand galop. À couper le souffle.

Staline – À la Cour du Tsar rouge (Simon Sebag Montefiore)
Un modèle de description de la folie communiste, abordée par le versant intime, quotidien, du leader totalitaire le plus intéressant. Le lecteur a le sentiment de vivre au Kremlin, en collocation avec Staline, et finit par avoir peur de lui. Envoûtant. Du même auteur, Le Jeune Staline dévoile le passé criminel du maître de l’empire.

La Révolution Russe (Richard Pipes)
880 grandes pages écrites petit. Colossal et très lisible, par un libéral. N’existe hélas qu’en un seul exemplaire sur Amazon. Toutefois disponible en anglais.

Revolutionary dreams : Utiopian Vision and Experimental Life in the Russian Revolution (Richard Stites)
Concerts de sirènes d’usines, nudisme révolutionnaires, chronométrage de la vie individuelle et autres déliriums : une anthologie des expériences les plus aberrantes tentées par les bolchéviques au pouvoir. Les lecteurs de Philippe Muray adoreront.

Un DVD : S-21 – La Machine de Mort Khmer Rouge
Le grand classique du documentaire sur le communisme. Un moment d’humanité, parfois même de poésie, malgré l’horreur du sujet. Disponible sur Amazon.

Pour se détendre après toutes ces émotions, un reportage de haut vol et hilarant. Je ne vous dis rien : quand vous l’aurez vu, vous ne l’oublierez plus. Cet Ovni est un miracle. Vous noterez que le député libéral est le personnage le plus digne du groupe.

1. http://www.dailymotion.com/video/x1nrxn_striptease-coree-du-nord-partie-1_travel

2. http://www.dailymotion.com/video/x1u2qz_coree-du-nord-partie-2_travel

3. http://www.dailymotion.com/video/x1ur1z_coree-du-nord-partie-3_travel#.UWHTE2gdN34

Et puisqu’il faut lire du communisme pour penser comme lui et le comprendre, les plus explorateurs d’entre vous, les aventuriers, pourront attaquer l’Everest par cette piste-ci, célèbre dans l’histoire du bolchévisme, et abordant un sujet qui vous intéresse toutes et tous depuis déjà longtemps. Un must, vous dis-je. Bienvenue dans l’anti-monde.

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  • Post-scriptum.

    On peut être fondé à se demander s’il faut classer Jean-François Revel chez les soviétologues. Mais ses liens avec le milieu des soviétologues, la justesse de sa vision du socialisme et du communisme, le caractère systémique de cette vision, et sa mobilisation permanente contre l’URSS, nous y autorisent.

  • J’ajouterais aussi les livres de Hélène Carrère d’Encausse à propos de la Russie, de Lénine et de l’URSS,qui donnent une perspective historique très intéressante à propos de ce sujet.

    • Carrère d’Encausse n’est pas à proprement parler une anticommuniste. Plutôt une historienne de l’URSS très médiatisée, et qui a ses entrées au Kremlin.

  • De votre liste, J’ai lu l’Archipel, le Livre Noir ( Suivi de « du passé faisons table rase ») et 1984. Vous pourriez ajouter « Le Meilleur des Mondes ».

    Effectivement, quand on a lu ces livres, on comprend la mécanique.

    Je prévois le durcissement policier envers les opposants. On en a les débuts dans les interpellations et amendes de personnes dont le seul crime est de porter un T-shirt de la Manif pour tous au Jardin du Luxembourg ( articles dans le Figaro). Un autre a été prié d’enrouler son drapeau français alors qu’il se dirigeait vers sa voiture.

    Comme jadis, si le peuple ne suit pas, on emploi la force, l’intimidation, l’amende. C’est la même mécanique.

    Vous avez raison de souligner qu’ils y croient. Beaucoup de gens s’imaginent qu’ils n’y croient pas et qu’ils se rendront à la raison. C’est une erreur. Ils y croient et ils nous feront y croire, quitte à ce que ça soit à coup de marteau.

  • J’ajoute pour ceux de droite qui trouvent Valls est bien qu’ils se trompent complètement. Ce type est dangereux et il n’hésite pas à donner des ordres contre les opposants politiques. Les racailles peuvent dormir tranquilles

  • Comment peut-on oublier Ayn Rand dans cette liste?

    • Si vous avez des idées de livres d’elle à conseiller, n’hésitez pas à le faire ici. J’en serais incapable : je n’aime pas Ayn Rand.

      • Pour Ayn Rand il y à bien un livre d’elle qui se concentre sur la critique de la première URSS et non l’apologie du capitalisme et la théorisation de l’objectivisme: we are the living. Je comprends bien ce qui peux vous gênez dans la démarche générale d’Ayn Rand, mais je trouve quand même dommage de ne pas proposer l’oeuvre d’un auteur libéral qui a eu le bon goût d’être russe et d’avoir vécu les premiers moments de L’URSS.

        Excellent article, une motivation pour entamer une nouvelle période de lecture intensive. Et bravo pour le style, cela devient un des réels points forts de contrepoint pour détourner mes proches des médias traditionnels.

  • Impressionnant billet, merci ! Oui, le monde était terrorisé par l’empire soviétique au fait de sa puissance vers 1980. Pour s’opposer, il suffisait d’être déterminé à ne pas avoir peur, jusqu’à l’épatant effondrement de 1989. La France socialiste actuelle n’est qu’un balbutiement de l’histoire qui ne durera plus très longtemps. Les signes précurseurs de sa fin sont déjà visibles : à nous tous de pousser pour en accélérer la chute.

  • Bonjour,
    J’aimerais savoir pourquoi 20 ans voire plus après sa disparition, vous vous acharnez encore sur l’URSS ?

    • Parce que le communisme n’est pas du tout mort. Et que le communisme toujours vivant est pensé sur le mode léninien, soviétique. J’au eu hier une longue discussion avec un très jeune communiste français qui m’a avoué son respect pour Staline, Mao, Andropov, etc. La soviétologie reste donc une approche valide.

      Et il y a une autre raison : la recherche soviétologue n’a pas fini son travail d’élucidation. Il reste des choses à comprendre et d’autres à expliquer.

    • Il faut être très naïf pour croire que la disparition d’une idéologie entraîne la disparition de tous ceux qui l’ont défendue et en ont profité pendant des générations.

    • En parlant de fécond, j’empatis

    • Parce que le communisme doit être combattu partout et toujours, avec énergie et détermination.

  • Je suis très heureux de lire ce genre de phrases sur contrepoints : « Considérer que ce n’est pas la faute des socialistes, qui sont atteints de somnambulisme, mais de l’idéologie qui les a endormis. » et surtout « partez du principe qu’ils sont sincères. Non parce qu’ils pensent ce qu’ils disent, mais parce qu’à force de le dire, c’est devenu leur identité. »

    Bon courage avec ces affirmations. Pour la majorité des habitués ici, les socialistes, ne sont pas « sauvables », ils peuvent au mieux être chassés par quelques sentences expéditives. Passer du temps à comprendre leur parcours intellectuel, démonter pour eux les mécanismes pervers qui les ont mené à déployer une rhétorique circulaire sans s’en rendre compte, pour les désamorcer patiemment, en s’abstenant de rajouter l’injure à l’obstacle qu’est la peur de perdre son identité …. vous parlez d’une hérésie.

    Et le combat idéologique s’est déplacé vers la destruction de l’Etat en tant qu’institution intrinsèquement oppressive. S’il n’y plus d’Etat, plus besoin de s’escrimer avec les « idéologues » qui voudraient le manipuler dans telle ou telle direction.

    • FabriceM : « Et le combat idéologique s’est déplacé vers la destruction de l’Etat en tant qu’institution intrinsèquement oppressive.  »
      —————————————-
      Dixit le mec qui reproche aux libéraux de ne pas « chercher à comprendre le parcours intellectuel » de leurs interlocuteurs.
      Mais bon, c’est du FabriceM tout craché quoi, de la c.nnerie et de l’hypocrisie en barre, comme dab.

    • « Passer du temps à comprendre leur parcours intellectuel, démonter pour eux les mécanismes pervers qui les ont mené à déployer une rhétorique circulaire sans s’en rendre compte, pour les désamorcer patiemment, en s’abstenant de rajouter l’injure à l’obstacle qu’est la peur de perdre son identité …. vous parlez d’une hérésie. »

      Oui, je sais bien qu’il y a des libéraux pour qui lire Hayek et Rand suffit à tout savoir sur tout, pour toujours. Ceux-là sont ceux qui idéologisent le libéralisme, en lui demandant son avis sur la psychologie, le jardinage, la cuisine, l’aérobic et l’astrophysique.

      Je ne m’aventurerai pas à livrer ici une définition du libéralisme. Vous êtes – pour la plupart d’entre vous – bien trop fin connaisseurs des différences entre écoles, et pour la plupart fervents défenseurs de vos clochers : nous n’en sortirions jamais. Il y a autant de libéralismes qu’il y a de libéraux, et c’est tout à l’honneur de la liberté.

      Mais je voudrais simplement tenter une réponse à cette question : qu’est-ce qu’être un libéral « raisonnable » ? Et proposer cette réponse : un libéral « raisonnable » est un individu dont le libéralisme n’excède pas les limites du Droit, de la philosophie et de la politique. Autrement dit : il n’y a pas de littérature libérale, pas plus que de peinture libérale, de mathématiques libérales, ni de sports plus ou moins libéraux que d’autres.

      Le matérialisme dialectique des marxistes-léninistes a réussi à imposer à notre temps l’idée que tout est politique, y compris même les planètes, les insectes et les rêves. Or, le libéralisme est, entre autres, une résistance à la complétude et à l’exhaustivité de l’idéologie. Il existe une manière écologiste de consommer (le bio, l’équitable, le boycott de telle ou telle marque), mais il n’en existe pas de libérale. Un esprit libéral pourra toujours affirmer « Je préfère acheter Apple que Microsoft, parce qu’en tant que libéral, [insère toi-même ici l’argument bidon de ton choix] », cela ne fera pas d’Apple une conséquence de Tocqueville ou d’Hayek. Certaines entreprises sont nées dans des pays plutôt libéraux, et certaines sont dirigées par des actionnaires ou des managers plutôt libéraux, et il s’en trouve même où l’on applique certaines idées libérales pour gagner de l’argent, mais aucune n’est une décalque stricte et systémique d’un dogme libéral – à ma connaissance.

      Bref, ceux qui pensent que les communistes ne sont pas « sauvables » :
      1. ne croient pas suffisamment en la liberté humaine et en la puissance de la vérité,
      2. ne croient pas suffisamment en la profondeur et en la complexité de l’âme,
      3. font du libéralisme le reflet inversé du marxisme (et le marxisme ne demande pas mieux),
      4. n’ont pas l’esprit combattant (un vrai guerrier veut en savoir toujours plus sur ses adversaires, et objectivement, sans condescendance).
      Qu’ils continuent à se demander si l’hyper-minarchisme de gauche modérée est supérieur ou inférieur épistémologiquement au post-libertarianisme apolitique extrémiste.

      • « Bref, ceux qui pensent que les communistes ne sont pas « sauvables » :
        1. ne croient pas suffisamment en la liberté humaine et en la puissance de la vérité,
        2. ne croient pas suffisamment en la profondeur et en la complexité de l’âme,
        3. font du libéralisme le reflet inversé du marxisme (et le marxisme ne demande pas mieux),
        4. n’ont pas l’esprit combattant (un vrai guerrier veut en savoir toujours plus sur ses adversaires, et objectivement, sans condescendance). »

        En fait je vous lis, et j’apprécie beaucoup les éclairages sur l’histoire que vous pouvez faire, de même que la synthèse dressée ici des armes contre le communisme. Et je tombe sur votre remarque qui dresse exactement le comportement que j’adopte moi même : il FAUT connaître son ennemi. Le lire, sans le juger, intégrer pleinement sa façon de concevoir ses idées et comment il espère les mettre en place.
        J’avais cette démarche vis à vis du front national il y a 20 ans alors que toute la presse nous disait qu’il puait le fascisme et qu’il fallait le fuir comme la peste. Je répliquais autour de moi : « On te dis de penser quelque chose, et toi tu le fais ? Tu ne veux pas penser par toi même ? »
        Et c’est là l’essentiel pour faire face à n’importe quelle idéologie déclinée en mouvement politique ou non.

        Merci pour vos articles et conseils de lecture.

        • « il FAUT connaître son ennemi »

          Oui. Ce n’est pas négociable. Et ceux qui pensent que c’est dispensable perdront la bataille – ou nous la feront perdre.

          • « Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril » Sun-Tse.
            Connaître son ennemi, c’est le minimum syndical quand on veut combattre. le problème, par contre, c’est que ça impliquera de lire probablement les textes sacrés du monstre communiste, et que c’est une perspective qui, pour ma part, m’enchante peu.
            Mais, bon, notre sort en dépend alors…

  • Merci pour cet excellent article, que je vais diffuser.
    Moi même, toujours à l’affût de comprendre les choses, modestement, j’ai essayé la méthode que vous analysez et je confirme qu’elle est très bonne. J’ai rencontré des communistes lucides qui m’ont montré leurs méthodes. J’ai lu et relu beaucoup de livres, d’articles, d’analyses d’auteurs que vous citez et bien d’autres. Celui de JF Revel : « la grande parade » » à plusieurs reprises, il est édifiant. Pour l’avoir fait connaître, certains de mes amis n’en revenaient pas ! J’ai lu aussi le livre de V Boukowki : « l’europe, une nouvelle URSS »(http://www.stephane.info/show.php?code=plan_europe&lg=fr) Que de mensonges de la part de nos politiciens français et européens. Résumé par cette citation : « Si le nazisme est le fascisme, le communisme est le fascisme plus le mensonge » et Soljenitsyne disait « qu’il plus facile d’asservir un peuple par la pornographie que par les miradors » Son petit livre « Comment réaménager notre Russie » est aussi éloquent. Au dos, il est écrit : « L’horloge du communisme a sonné tous ces coups. Mais l’édifice de béton ne s’est pas encore écroulé. Et il ne faudrait pas qu’au lieu dans sortir libérés, nous périssions écrasés sous ses décombres ». Pour moi, la solution que doit adopter la France réside dans cette phrase de JFrançois Revel : « La France n’avancera pas tant qu’elle n’aura crevé l’abcès de son passé communiste ».
    En effet, il faut que les français termine leur révolution de 1789 en détruisant celle de 1793 ! Jacob Talmon a étudié ces deux démocraties issues de lumières. Celle populaire ou totalitaire chère à Rousseau et celle libérale chère à Lafayette et d’autres. Un des rédacteurs de la DDH et libéral. Le choix est ici. Pour s’en convaincre, quoi de mieux que de lire les livres de Reynald Sécher sur le génocide vendéen. Les deux lois de 1793 de son exécution n’ont toujours pas été abolies. Modèle qu’étudia et mis en oeuvre Lénine en Russie. Slogan des révolutionnaires de 1793 : il faut tuer ces brigands, Slogan de ceux de 1917 : il faut tuer ces bandits….Quelle similitude !!! Si la France veut elle le peut. Le problème c’est l’information. La sous information. Ou plutôt la désinformation inventée par les soviétiques. En on en revient à la phrase ci-dessus de JF Revel. Là aussi modestement, je fais circuler de l’information. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
    Si les Français pouvaient également lire le livre d’Hannah Arendt : La Grève, édité en 1957 et traduit en français seulement en 2011, il pourraient facilement comprendre. Mais pour comprendre il faut s’élever. Et le collectivisme coule dans le sang de la majorité.
    L’espoir : Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit. Sinon le réveil sera celui de la gueule de bois…en plus dur.
    Merci encore !

    • Petite coquille lire Ayn Rand et non Hannah Arent pour le livre la Grève, avec mes excuses.

    • encore un qui voit des genocides partout. qui a lu reynald sécher apres avoir manger reinal et rauquelor. oui, nous avons la preuve du genocide vendéen dans l’appel de barrère a  » detruire la vendée « , vite, votons une loi memorielle !!
      les appels a la destruction, et aux meurtres, aux cours des guerres, sont legions: guillaume d’allemagne au corp expeditionnaire allant mater les boxers en chine:  » soyez des huns pour les chinois  » : 30000 morts dans la repression des troubles qui avaient fait quelques milliers de victimes. y a t’il eu un genocide des chinois par les allemands ?
      surement pas !

      • @jimimimack
        Ne vous en déplaise, je ne parle pas de guerre, si nombreuses et toujours du ressort des états, comme la famine et les spoliations en tous genres, et que l’on nous apprend à l’école en revenant sans cesse sur l’ancien temps en nous parlant de guerres et de guerres, pour nous habituer, comme dirait Bastiat, « La guerre est la santé de l’état », titre du livre de Randhoph Bourne. Il faut bien que chaque cerveau y soit préparé.
        Mais ici je vous parle d’une république et d’une organisation méthodique, lire les comptes rendus militaires, organisation préparée, votée et signée par le comité de salut public. CQFD. et  » vous appelez ça comment, une guerre, non Monsieur, chacun à le droit de son opinion, mais personne ne peux modifier les faits !!!!

  • Pour le soviétologue Revel, sa force aura été, je pense, de montrer les similitudes entre nazisme et communisme. Des cousins germains, disait-il.
    Ces citations illustrent bien ce fait :
    De J. Goebbles « Le but n’est pas de convaincre les gens de nos idées, mais de changer le vocabulaire pour que l’on ne puisse exprimer que nos idées »
    Dans le livre de H. Rausching « Hitler m’a dit » : « Je n’ai pas été le vainqueur du marxisme, mais son réalisateur » et Hilter a appliqué 8 des 10 propositions du manifeste du parti communiste, à la lettre.

    Toujours bon à dire dans des discussions…pour faire rire (jaune) les communistes.

  • J’ai oublié de joindre à ma liste cette formidable émission.

  • Waouh! M.Avot, non seulement c’est toujours un plaisir de vous lire, mais en plus c’est de plus en plus plaisant. Vous écrivez vraiment certains des articles les plus puissants de Contrepoints. Vous avez écrit un livre ?

    Sinon, pour la bibliothèque, François Furet, le passé d’une illusion, ça le fait ?

    • Tout le fait, du moment que cela permet de comprendre le communisme. « Le Passé d’une Illusion » a donné lieu à un vaste débat, tout comme l’extraordinaire « La Guerre Civile Européenne », d’Ernst Nolte. Le livre de Furet n’est pas mon préféré sur le sujet, mais il est passionnant.

      • Effectivement, il me semble que le passé d’une illusion et F.Furet avaient été critiqués par Stephane Courtois, sur le fait que c’était un livre « surfant » sur la vague de d’apostasie communiste des intellectuels qui prenaient leurs distance avec le Kremlin.

  • L’extermination active ou passive … ca reste inhumain !

  • «L’URSS a disparu, mais pas son empire intello.»

    Et le problème est que sur le plan culturel, ils ont quasi gagné…

    • on est bien d’accord. On verra jamais un artiste français ou européen se réclamer du câpitâalisme américain anglo-saxon, de la société de consommation et de l’UMP. Que ce soit d’un point de vue culturel ou intellectuel d’ailleurs, un bon paquet de chercheurs au CNRS et la majeure partie des journalistes penchent de manière tout à fait décompléxée à gauche voire même très à gauche.
      Le Marxisme, c’est l’Opium des intellectuels.

      • Le CNRS c’est le PC, du kif

        • Le CNRS : plusieurs milliards dépensés en pure perte, à économiser là, maintenant, tout de suite ! Les opportunités de réduction des dépenses publiques, sans aucun effort, sont immenses : recherche, logement, culture, subventions aux ONG, administrations inutiles… C’est l’avantage avec les Etats obèses : on ne manque jamais de graisse à liposucer le moment venu.

  • Comme quoi on peut s’étonner que parfois en prêchant le pire, on n’obtient parfois le meilleurs et vice et versa.

  • Le texte est acceptable sauf la photo de solemachin qui n’était en fait qu’un kapo – il faudrait ajouter en tant qu’historienne qui a ses entrées aux archives : Anne Applebaum

    • j’ai oublié aussi Courtois et sa bande

    • « solemachin qui n’était en fait qu’un capo »

      Expliquez-nous ce que vous entendez par là, s’il vous plaît.

      • Sole l’avoue lui-même, il renseignait les gardiens sur la vie du camp et il en retirait quelques avantages et peut-être même de survivre, ce qu’on ne peut lui reprocher.
        L’Archipel ne m’a rien appris que je ne connaissais déjà. Avant on ne parlait pas de goulag mais de camps de travaux forcés, des mines de sel etc.

  • Le bal du Kremlin – Malaparte (génial)

  • « On peut être fondé à se demander s’il faut classer Jean-François Revel chez les soviétologues. »
    Je connais votre admiration pour JF Revel, que je partage au plus au point, et cette question vaut d’être soulevée, en effet.
    La puissance de feu anti-communiste de Revel tient, selon moi, à sa puissance intellectuelle de philosophe, et du plus haut niveau. Qui a lu et relu ses premiers succès de librairie (étonnant pour un philosophe, non?) que sont « Pourquoi des philosophes (1957) et sa suite « La Caballe des dévots » (1962) comprendra facilement que sa méthodologie était rodée par la fréquentation des plus grands penseurs de l’histoire et j’ai souvent savouré avec délectation ses charges contre Sartre, ce « salaud » que je déteste (mais lui Revel l’estimait je pense, et le connaissait sur le bout des doigts – je n’en ai jamais eu la force), Foucauld ou Levi-Strauus, figures du prêt-à-penser tordu de l’époque que vous évoquez (rassurez-vous, ces noms ne sont pas pour moi à inclure dans cette liste des grands penseurs).
    Je pense, par ailleurs, qu’une petite mention reviendrait à F. Furet pour son « Passé d’une illusion » (1995), car c’est un travail d’historien reconnu, qui a déclenché un tollé lors de sa sortie (Furet devait être le préfacier du « Livre noir du communisme », sa disparition nous a privé de ce qui aurait probablement était un morceau d’anthologie).
    Merci pour votre bel article. Je pense y revenir.

  • (cité par Charentais libéral)
    JFrançois Revel : « La France n’avancera pas tant qu’elle n’aura crevé l’abcès de son passé communiste ».
    Le problème est bien que ce passé est un héritage qui subsiste au coeur du gaullisme au moins autant que du communisme (socialisme itou). Je ne sais pas si « Le Style du général » de Revel (un de ses trois livres que je n’ai pas lu) règle définitivement son compte à l’idole de toute la génération de la guerre, mais son rôle pour la pénétration et surtout l’installation du communisme en France est incommensurable. Le communisme est à De Gaulle ce que l’idéologie d’extrême droite est à Mitterrand: un vase communicant qui fait jaillir l’électorat favorable.
    N’oublions pas que cette géniale invention de l’ENA dont les rejetons nous étranglent aujourd’hui est non pas due à Debré, comme on le croit souvent, mais à … Maurice Thorez (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_nationale_d'administration_(France)).
    Quant au rôle des syndicats de la NMPP, n’en parlons pas, c’était le pacte avec le diable signé par De Gaulle avec le sang des Français.

    « Conclusion apéritive »: Rien ne me semble mieux illustrer l’esprit de finesse de Revel que « Un festin en parole » où, sous prétexte d’histoire la gastronomie, il déploie son art du « festin en paroles » et nous gratifie de cette tirade qui en dit long sur la présence du communisme sur nos tables: « Normalisation! ce mot redoutable, qui servit jadis à désigner la mise au pas des pays de l’Est récalcitrants par feu l’URSS, définit maintenant la mise au pas – on n’ose plus dire la culture – des fruits et légumes par le débit moderne » (p. 304)

    • Ravi de trouver ici un fan de Revel ! Il est tellement utile, Revel. Tout y est : la philosophie de haut niveau, le pamphlet, l’humour, le bon sens, la combativité, le style, le courage. C’est un repas complet pour l’esprit libéral, boissons incluses.

    • @Hermodore
      Je souscris à vos propos sur De Gaulle et sa faiblesse vis à vis du communisme, pour ne pas dire son utilisation, pour lui-même et sa carrière ! Ce qui m’a rendu critique sur le personnage ! A cet effet, j’ai apprécié le livre de Revel : L’absolustimse inéficace » une critique de la cinquième république. Mais pour comprendre cette période, Vichy et le CNR, il me semble que le livre de Jean Mazé « Le système de 1943 à 1951 » est incontournable. Il apporte une compréhension des mécanismes mis en oeuvre « autoritaires pour ne pas dire plus « totalitaires. Voir comment certains se sont approprié les imprimeries….et surtout comment le partage du pouvoir s’est effectué entre trois partenaires, Sfio, démocrates chrétiens et PC !
      Cdlt,

  • Dixit Pascal Avot:
    « Bref, ceux qui pensent que les communistes ne sont pas « sauvables » :
    1. ne croient pas suffisamment en la liberté humaine et en la puissance de la vérité,
    2. ne croient pas suffisamment en la profondeur et en la complexité de l’âme,
    3. font du libéralisme le reflet inversé du marxisme (et le marxisme ne demande pas mieux),
    4. n’ont pas l’esprit combattant (un vrai guerrier veut en savoir toujours plus sur ses adversaires, et objectivement, sans condescendance). »
    +1
    Je ne sais si les mêmes causes produisent les mêmes effets (en fait je ne crois ni aux cause ni aux effets, clin d’oeil a celui que je vais citer), masi visiblement votre fréquentation de Revel vous a ammené aux mêmes conclusions que moi!
    « Derrière une pareille volonté il y a le courage, la fierté, le désir d’un grand ennemi » Nietzsche: Humain II – Avant-propos

  • C’est Djougachvili au lieu de Djougatchvili)

  • L’un des articles des plus brillants qu’il m’ait été donné de lire. La force de l’argumentaire, la clarté du propos, la qualité des sources, l’énergie du style, tout est excellent. Une vision lucide qui pourtant nous remplit d’optimisme. Avec en plus l’élégance de participer à la discussion autour des commentaires, bravo !

    • Je m’associe à vos louanges.

      J’ ajoute qu’à mes yeux, Soljénitsyne est un des grands hommes du XXème siècle

      • Idem pour moi, même je les répètes pour ma part. Mais après tout, c’est tellement rare d’être satisfait à ce point, on aurait tort de tarir d’éloge.
        Et puis, après tout, autant en profiter tant qu’on est pas censuré.
        Un autre !

  • Excellent article!

    • Moi aussi je dois avouer que j’étais complaisant avec « le socialisme » quand j’avais 20 ans! C’est pour cela que cet article qui aborde (entre autres) un mécanisme insidieux me touche assez. Aujourd’hui le pouvoir de corruption de cette idéologie d’apparence tellement civile et si « normale(!) » m’intrigue d’autant plus.
      A ce titre aussi le livre de Rand – Atlas Schrugged / la Grêve mérite d’être mentionné, même s’il est en effet « difficile d’accès ». La « Source Vive » est nettement plus distrayant et percutant à mon avis, mais l’adaptation cinématographique récente (partielle) de « Atlas » est une réinterprétation efficace (malgré les critiques désastreuses)… tournée un peu à la manière d’une série de Twin Peaks (ce qui conforte l’image « diabolique ») .

  • Communisme ou Libéralisme au fonds s’est la même chose

  • C’est facile comme attaque ! Bien sur il faut savoir réfléchir deux minutes, je dis simplement ça car le but est le même au fonds, assurer l’intérêt général, permettre l’harmonie au sein de la société. Après chacun utilise la méthode qu’il veut pour y arriver !

  • « Lorsque, après le coup d’État d’octobre 1917*, Trotski déclara que le gouvernement provisoire avait été « envoyé au dépôt d’ordures » (ce que les Français traduisirent avec bonheur par « était tombé dans les poubelles de l’histoire »);
    Lorsque, en 1956, Khroutchev cria à des journalistes occidentaux : « Nous vous enterrerons tous ! », le régime affichait son inébranlable confiance en lui-même, jointe à ses persistantes et indubitables dispositions d’éboueur et d’entrepreneur des pompes funèbres.
    Tout comme son héritier Mao avec ses Cent Fleurs, cultivées sans doute en vue de couronnes mortuaires, ainsi qu’on devait le découvrir.
    Mais, ce dont ces héros ne se doutaient pas, c’est que leurs propos allaient s’appliquer à eux-mêmes, au communisme et non au capitalisme. Ils commencèrent par enterrer une foule de communistes, bourrant leurs cimetières de leurs propres populations.
    Aujourd’hui, leur système à son tour tombe dans leurs chères « poubelles de l’histoire ».
    Jean-François REVEL
    (*) Notons bien le terme « coup d’état » et non révolution bolchévique !

  • J’aime bien cette petite citation de Bernard Shaw :

    « Si l’on est pas communiste à vingt ans, on n’a pas de coeur, si on l’est toujours à quarante, on n’a pas de tête »…

  • @Pascal Avot,
    Avez-vous lu le livre de Jean Mazé  » Le système » de 1943 à 12951, car il est éclairant sur l’évolution de la France à avenir, à partir du Conseil national de la résistance « CNR », phagocyté par les communistes ?

  • Le livre de Rand sur URSS a été traduit en français éditions rive droite, « nous les vivants ». Pas facile à trouver mais brillant par la description du quotidien, du système, de la logique interne.

    Un autre document immense « j ai choisi la liberté » de kravtchenko.

  • @Pascal Avot,
    Plus je relis c’est article, plus je suis séduit ! Tout y est excellent (comme je l’ai déjà écrit plus haut). Vous dites « …Le libéralisme français n’a plus le temps de comparer les deux mille sortes différentes de libertarianismes. Il doit impérativement entrer en ordre de bataille. » Oui ! cent fois oui. Mais qui le met en ordre de bataille ? A l’appel de quels généraux devons-nous répondre ? quels maquis faut-il rejoindre ? Les voix des intellectuels, des universitaires, des journalistes, des décideurs économiques sont essentielles, mais où sont celles qui l’incarnent politiquement ? Comment servir un idéal républicain si puissant philosophiquement et si modeste dans les faits ?

    • Si chacun devient un sniper, ce sera déjà pas mal. Pour le moment. Mais cela suppose de ne pas passer son temps à se demander qui, dans le camp, libéral, a davantage raison que son voisin.

  • Et que pensez vous d’Atlas Shrugged comme classique anti-communiste ?

    • Je n’aime pas du tout la métaphysique de Rand, que je trouve glaciale, métallique. Je sens là-dedans (peut-être à tort, admettons, car je ne l’ai pas assez lue) un soupçon de nihilisme, de désespérance. Aucun de mes auteurs préférés ne ferme de manière aussi autoritaire la porte à la foi, à l’existence d’une âme excédant la raison, et au don de soi.

  • Oups, pardon « cet » article, il faut que je me désintoxique du « copier-coller », désolé.

  • Ce texte, je le relis en boucle depuis quelques jours. Trop bon.

  • « Sorti du communisme est une chose, sortir des conséquences du communisme est une toute autre chose ».

    J.F. Revel, Le regain démocratique. Vision au combien prophétique.

    Malgré un titre peu engageant, ce livre, comme tout ce que j’ai lu de Revel, est passionnant puisque écrit (avec une belle plume en plus et de la conviction) en plein effondrement de l’hydre soviétique. La première moitié du livre est consacrée à l’URSS, la deuxième au tiers-monde.

    Je ne me souviens plus qui l’avait expliqué, mais l’URSS (toutes les sociétés dites communistes) n’était pas une société mais une a-société, un monde où les relations entre les hommes ne sont pas celles d’une société « normale » (respect du Droit, confiance, échange libre) mais dictées par l’idéologie et surtout par la mafia communiste au pouvoir.

    Il ne faut jamais oublier que le fondement pratique du communisme, c’est la guerre civile. On a dit qu’entre 1917 et 1921, Lénine avait pratiqué le « communisme de guerre » qui aurait une parenthèse dans l’instauration du communisme parce que dictée par les circonstances. Sauf que ce « communisme de guerre » est le fonctionnement normal du communisme. Pour que la réalité colle à l’idéologie, il faut détruire la première. Le communisme est un nihilisme.

    Sinon, comme lecture, les actes des colloques dirigés par Courtois sont intéressants : j’ai lu celui sur les logiques totalitaires en Europe. Il y a justement un article de Courtois qui plairait à Mr Avot sur Lénine inventeur du totalitarisme, dans lequel il rappelle que le parti bolchevik n’était pas un parti ouvrier mais un parti composé de petits-bourgeois haineux, de déclassés et surtout de voyous.

    • « l’URSS (toutes les sociétés dites communistes) n’était pas une société mais une a-société »

      On trouve cette idée dans pas mal de textes de Besançon : la société communiste n’est pas une société, son économie n’est pas une économie, et sa politique n’est pas une politique.

      « Sauf que ce « communisme de guerre » est le fonctionnement normal du communisme. »

      Un des deux fonctionnements, plus exactement, l’autre étant la NEP. D’où la Chine contemporaine.

      « le parti bolchevik n’était pas un parti ouvrier mais un parti composé de petits-bourgeois »

      Ô combien ! Dans le premier cercle des dirigeants sous Lénine, le seul d’origine prolétaire était… Staline. On suppose que c’est une des raisons pour lesquelles il élimina avec tant de facilité tous ses concurrents : ils venaient de passer des années à le prendre de haut…

    • Excellent commentaire sauf que…
      « Il y a justement un article de Courtois qui plairait à Mr Avot sur Lénine inventeur du totalitarisme, »
      C’est Robespierre, l’inventeur.
      Vous pouvez copier/coller votre commentaire sur le coup d’état de 92 et sa suite (Besançon est dans le vrai et surtout dans les faits).

  • Le communisme est bel et bien mort, du moins cette tête. Combattre le communisme c’est lutter contre un zombie qui vous empêchera de voir la nouvelle tête. D’ailleurs on ne lutte pas contre un esprit mais contre un corps – Morte la bête, mort le venin. Les Francs-maçons l’ont bien compris, ils combattaient le corps du christianisme et ils ont failli réussir. L’erreur qui entraîne les réactions en chaîne est de vouloir « remplacer ». C’est ce qui est arrivé à Robespierre qui voulait être roi, qui voulait être Messie, qui voulait être tout et qui était surtout un fou. Si vous visez la mort du venin il vous faudra le moment venu vous en prendre au corps c’est-à-dire à l’Ednat.
    Les manifestations du peuple parisien pendant la terreur se comptent sur les doigts d’une main et c’est très inquiétant. Murmures pendant l’exécution d’une fillette, rideaux baissés des commerçants des rues Honoré puis Antoine au passage quotidien de la charrette, et, curieusement, révolte des catholiques de la section du Panthéon qui voulaient assister en 1793 à la messe de minuit. Enfin, pour ce faire plaisir, la révolte du vrai peuple contre la commune et Robespierre.

  • Toujours pour se détendre, dans un esprit différent du reportage de Strip Tease, celui de Diego Bunuel en Corée du Nord vaut également le détour. Je ne vous mets que le lien vers le 3ème morceau. Il est indispensable de le regarder jusqu’à la toute dernière seconde, je n’en dis pas plus 😉

    http://www.dailymotion.com/video/x9qs7j_les-nouveaux-explorateurs-coree-du_travel#.UWbI0Tfcf14

    Vive la liberté !

  • Le socialisme pseudo-démocratique n’est pas de même nature que le socialisme réel ; et il est le produit d’erreurs intellectuelles — nominalisme, empirisme, acceptation de l’état dans son principe, dont de nombreux « défenseurs du libéralisme » sont eux-mêmes infectés.
    On ne démolira pas le socialisme actuel si on se limite à des analyses historiquement datées, d’un phénomène qui n’existe plus sous la même forme, et si on ne connaît pas les auteurs contemporains qui l’ont analysé tel qu’il est aujourd’hui ; non pas Hayek, mauvais philosophe politique, mais Ludwig von Mises, Ayn Rand, Murray Rothbard, et Hans-Hermann Hoppe.

    • « nominalisme, empirisme, acceptation de l’état dans son principe, dont de nombreux « défenseurs du libéralisme » sont eux-mêmes infectés. »

      quel ton dogmatique, et sans le moindre argument!

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