Paul Ryan, Représentant du Wisconsin et Président du comité pour le budget de la chambre des représentants, vient d’être choisi par Mitt Romney comme colistier.
Par Emmanuel Arthault.
Publié en collaboration avec l’Institut Coppet.Â
Certains voulaient le voir se présenter contre Barack Obama mais Paul Ryan avait décliné cette offre. Il n’en est pas moins resté objet de convoitises : Mitt Romney vient de le choisir comme colistier — c’est-à -dire comme Vice-Président en cas de victoire. Agé de 42 ans, élu à 28 ans, Ryan est rapidement devenu l’un des hommes forts du Grand Old Party. À mi-chemin entre le mouvement Tea Party et l’establishment washingtonien, il pourrait bien être la réponse aux atermoiements républicains, accusé de s’être séparé de sa base électorale et de sa doctrine anti-étatiste. Romney l’a ainsi présenté comme un « intellectuel du parti républicain » pour justifier son choix.
Jim Messina, porte-parole de campagne de Barack Obama, a immédiatement réagi : « Comme membre du Congrès, Ryan a approuvé les politiques économiques imprudentes de Bush qui ont conduit à faire exploser notre déficit et ont ruiné notre économie ». Entendez là les réductions fiscales accordées par l’ancien président en 2001 et 2003 afin de laisser les investisseurs investir. En effet, Ryan s’est taillé la réputation de « faucon du déficit », opposé aux dépenses et à l’interventionnisme de l’État fédéral. En 2011, celui-ci avait signé le projet « Path to Prosperity » (« la voie de la prospérité »), voté par la chambre des représentants mais refusé par le Sénat à majorité démocrate. Ce plan remettait notamment en cause le plan de santé d’Obama, afin d’assurer la viabilité à long terme de Medicare (l’assurance santé pour les plus de 65 ans) et de Medicaid (l’assurance maladie aux familles à faible revenu).
Alors que les rumeurs d’une candidature de Ryan à la primaire républicaine allaient bon train l’année dernière, Kenneth Weinstein, Président de l’Hudson Institute, rappelait les propos de Mitch Daniels, Gouverneur de l’Indiana :
[Ryan] a toutes les qualités que notre parti doit mettre en valeur lors de ces élections. Il peut expliquer – et veut expliquer – dans un anglais simple, pourquoi les politiques qui sont menées aujourd’hui sont un désastre pour la classe moyenne, et il a l’habileté nécessaire pour aller se confronter aux personnes qui disent des contre-vérités sur les propositions qu’il a formulées.
Mais Weinstein faisait aussi remarquer que Paul Ryan s’était jusque-là « peu préoccupé de politique étrangère ». En effet, « s’il a travaillé comme plume et analyste au sein d’Empower America, un think tank qui comptait parmi ses fondateurs la diplomate Jeane Kirkpatrick – la représentante permanente des États-Unis aux Nations-Unies sous Reagan, – il s’occupait avant tout d’analyse économique. »
Un an plus tard, Ryan a sans doute compris son point faible. Son premier discours s’est en effet tenu dans le port de Norfolk, en Virginie, devant le navire USS Wisconsin — l’État qu’il représente. Son message ? « Restaurer la grandeur de l’Amérique ».
—-
Un article du Bulletin d’Amérique, un projet de l’Institut Coppet.Â
Un bon Bushiste étatiste quoi.
Le seul candidat libéral, vu que ron paul est plus ou moins out, c’est Gary Johnson.
Oui, disons-le tout de go, un communiste.