La CNP saura-t-elle résister au choc des dettes souveraines ?

Un article très documenté de La Tribune révèle un certain nombre de points qui mettent en lumière les fragilités financières de la compagnie d’assurance vie CNP.

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La CNP saura-t-elle résister au choc des dettes souveraines ?

Publié le 25 juillet 2012
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Un article très documenté de La Tribune révèle un certain nombre de points qui mettent en lumière les fragilités financières de la compagnie d’assurance vie CNP.

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

D’un côté, la direction (sortante) de la CNP se félicite qu’alors que l’assemblée générale mixte des actionnaires de la CNP avait entériné le versement d’un dividende unitaire de 0,77 € au titre de l’exercice 2011, «86,2% des droits à dividende ont été exercés en faveur du paiement en actions». Faisant mine de se réjouir de cet intérêt, de la part notamment des actionnaires de référence (la Caisse des Dépôts et Consignations, Sopassure et l’État), CNP Assurances précise que l’opération se traduit par la création de 49 348 883 actions nouvelles, soit une augmentation du capital de 8,31 %.

D’un autre côté, un excellent article très documenté de La Tribune évoque un certain nombre de points, pas forcément en contradiction avec le fait que la CNP se réjouisse d’une augmentation de capital, qui éclairent l’avenir de la CNP d’une couleur pas très gaie. En résumé :

  • Les réserves de participation bénéficiaire sont à plat.
  • La désignation du nouveau directeur général est reportée et Le Figaro a même annoncé hier qu’elle est relancée avec nouvel appel à candidatures.
  • Une très forte exposition aux dettes souveraines.
  • Une notation Standard & Poor’s abaissée à A+.
  • Des fonds propres « limites », voire même jugés « insuffisants » par l’ancien président de la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts, l’actionnaire de référence de la CNP et qui expliquent justement l’augmentation de capital par imputation de dividendes.
  • Une concentration sur des marchés en déclin. L’assurance vie est en berne en France et en Italie pour les raisons qu’on connait et la progression du marché brésilien n’est pas suffisante pour contrecarrer.
  • Des perspectives d’avenir que nous estimerons pour le moins manquant totalement d’imagination et de perspectives. Dire en 2012 que l’on envisage de s’orienter vers la prévoyance et l’emprunteur est, à coup sûr, avoir un train de retard. Il s’agit du virage qu’il fallait prendre en 2008/2010, plus en 2012. Toutes les compagnies se sont déjà positionnées sur ce marché et la CNP ne sera que la x-ième roue du carrosse. Dire que l’on va se positionner sur les contrats en unités de compte ne peut que figurer d’un optimisme qui ne concernera pas le marché avant plusieurs années et donc n’explique pas comment contrer le déclin actuel et éviter la mise en danger sérieuse de la compagnie.

Après Dexia, Groupama, Crédit Immobilier de France, nous vous recommandons de garder un œil sur CNP, une zone de forte turbulence approche…

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