Franscico d’Anconia sur l’argent (Ayn Rand)

Méfiez-vous comme de la peste de quiconque vous dit que l’argent est mauvais. Cette phrase est la clochette du lépreux qui avertit de l’approche d’un pillard

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Franscico d’Anconia sur l’argent (Ayn Rand)

Publié le 27 mars 2012
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Méfiez-vous comme de la peste de quiconque vous dit que l’argent est mauvais. Cette phrase est la clochette du lépreux qui avertit de l’approche d’un pillard. Aussi longtemps que les hommes vivront ensemble sur terre et auront besoin d’échanger entre eux, leur seul substitut, s’ils abandonnent l’argent, est le canon d’un fusil.

Par Ayn Rand (traduction de Georges Kaplan).

« Ainsi vous pensez que l’argent est la source de tous les maux ? » dit Francisco d’Aconia. « Vous êtes-vous déjà demandé quelle est la source de l’argent ? L’argent est un moyen d’échange qui ne peut exister à moins qu’il n’y ait des biens produits et des hommes capables de les produire. L’argent est la forme matérielle du principe selon lequel les hommes qui souhaitent passer des accords entre eux doivent le faire au travers de l’échange et donner valeur pour valeur. L’argent n’est pas l’outil des quémandeurs, qui réclament votre production par les larmes, ou des pillards, qui le prennent par la force. L’argent n’est rendu possible que par les hommes qui produisent. Est-ce cela que vous considérez comme le mal ?

« Quand vous acceptez de l’argent en paiement de vos efforts, vous ne le faites que parce que vous êtes convaincu que vous l’échangerez contre le produit de l’effort des autres. Ce ne sont pas les quémandeurs ou les pillards qui donnent sa valeur à l’argent. Un océan de larmes, ni tous les fusils du monde ne peuvent transformer les morceaux de papier dans votre portefeuille en pain qui vous permettra de survivre demain. Ces bouts de papier, qui auraient dû être de l’or, sont un gage d’honneur – votre droit sur l’énergie des hommes qui produisent. Votre portefeuille est votre profession de foi selon laquelle il existe, quelque part dans le monde autour de vous, des hommes qui ne feront pas défaut à ce principe moral qui est la racine même de l’argent. Est-ce cela que vous considérez comme le mal ?

« Avez-vous déjà cherché les racines de la production ? Jetez un œil à une génératrice électrique et osez affirmer qu’elle a été créée par l’effort musculaire de brutes écervelées. Essayez de faire pousser une graine de blé sans le savoir laissé par les hommes qui ont dû le découvrir la première fois. Essayez d’obtenir votre nourriture par le seul moyen de mouvements physiques – et vous apprendrez que l’esprit de l’homme est la racine de tous les biens produits et de toutes les richesses qui ont existé sur terre.

« Mais vous dites que l’argent est fait par les forts aux dépens des faibles ? De quelle force parlez-vous ? Ce n’est pas la force des fusils ou des muscles. La richesse est le produit de la capacité humaine de penser. L’argent serait-il créé par l’homme qui invente un moteur aux dépens de ceux qui ne l’ont pas inventé ? L’argent est-il créé par l’intelligent aux dépens du sot ? Par le capable au dépens de l’incapable ? Par l’ambitieux au dépens du paresseux ? L’argent est fait – avant qu’il puisse être pillé ou mendié – par l’effort de chaque honnête homme, chacun selon ses capacités. L’honnête homme est celui qui sait qu’il ne peut pas consommer plus qu’il n’a produit.

« Échanger au moyen de l’argent, c’est le code des hommes de bonne volonté. L’argent repose sur l’axiome selon lequel chaque homme est propriétaire de son esprit et de ses efforts. L’argent ne permet pas de déterminer la valeur de vos efforts, sauf au travers du choix volontaire de l’homme qui accepte d’échanger ses efforts en retour. L’argent vous permet d’obtenir de vos biens et votre labeur ce qu’ils valent aux yeux des hommes qui les achètent, mais pas plus. L’argent ne permet de transactions que celles qui sont réalisées pour le bénéfice mutuel et sur la base du libre jugement des contractants. L’argent exige de vous la reconnaissance du fait que les hommes doivent travailler dans leurs propres intérêts, pas pour leur préjudice, pour leur gain, pas pour leur perte – la reconnaissance qu’ils ne sont pas des bêtes de somme, nés pour porter le poids de votre misère – que vous devrez leur offrir des valeurs, et non des blessures – que le lien commun entre les hommes n’est pas l’échange de souffrances, mais l’échange de biens. L’argent exige que vous vendiez, non pas votre faiblesse à la stupidité des hommes, mais votre talent à leur raison ; il exige que vous achetiez, non pas le pire de ce qu’ils offrent, mais le meilleur de ce que votre argent peut trouver. Et lorsque les hommes vivent de l’échange – avec la raison et non la force comme arbitre ultime – c’est le meilleur produit qui gagne, la meilleure performance, puis l’homme au meilleur jugement, le plus capable – et la mesure de la productivité d’un homme est la mesure de sa récompense. C’est le code de l’existence dont l’outil et le symbole est l’argent. Est-ce cela que vous considérez le mal ?

« Mais l’argent n’est qu’un outil. Il vous emmènera où vous le souhaitez, mais il ne vous remplacera pas comme chauffeur. Il vous donnera les moyens de satisfaire vos désirs, mais il ne vous donnera pas de désirs. L’argent est le fléau des hommes qui tentent de renverser la loi de la causalité – les hommes qui cherchent à remplacer l’esprit en saisissant les produits de l’esprit.

« L’argent n’achètera pas le bonheur de l’homme qui n’a aucune idée de ce qu’il veut ; l’argent ne lui donnera pas un code de valeurs, s’il a éludé la question de ce qui doit être valorisé, et il ne lui donnera pas un but, s’il a éludé la question du choix de ce qui doit être cherché. L’argent n’achètera pas d’intelligence au sot, d’admiration au couard, ou de respect à l’incompétent. L’homme qui tente d’acheter le cerveau de ceux qui lui sont supérieurs pour le servir, avec de l’argent pour remplacer son jugement, finit par devenir la victime de ceux qui lui sont inférieurs. Les hommes d’intelligence l’abandonnent tandis que les tricheurs et les fraudeurs accourent à lui en troupeau, attirés par une loi qu’il n’a pas découverte : aucun homme ne peut être plus petit que son argent. Est-ce la raison pour laquelle l’appelez le mal ?

« Seul l’homme qui n’en a pas besoin, est digne d’hériter de la richesse – celui qui ferait sa propre fortune peu importe où il a commencé. Si un héritier est l’égal de son argent, il lui sert ; sinon, il le détruit. Mais vous le regardez et vous criez que l’argent l’a corrompu. Vraiment ? Ou a-t-il corrompu son argent ? N’enviez pas un héritier sans valeur ; sa richesse n’est pas la vôtre et vous n’auriez pas fait mieux avec. Ne pensez pas qu’elle aurait dû être distribuée entre vous ; chargeant le monde de cinquante parasites au lieu d’un ne ramènerait pas la vertu disparue qu’était la fortune. L’argent est une puissance vivante qui meurt sans ses racines. L’argent ne servira pas l’esprit qui ne peut l’égaler. Est-ce la raison pour laquelle vous dites que c’est mal ?

« L’argent est votre moyen de survie. Le verdict que vous prononcez sur la source de votre subsistance est le verdict que vous prononcez sur votre vie. Si la source est corrompue, vous avez damné votre propre existence. Avez-vous obtenu votre argent par la fraude ? En vous pliant aux vices ou la stupidité des hommes ? En satisfaisant les imbéciles dans l’espoir d’obtenir plus que ce que vos capacités ne méritent ? En abaissant vos standards ? En faisant un travail que vous honnissez pour des acheteurs que vous méprisez ? Si c’est le cas, votre argent ne vous apportera pas la valeur d’un instant ou d’un centime de joie. Alors, toutes les choses que vous achèterez ne seront pas pour vous une reconnaissance, mais un reproche ; pas un accomplissement, mais un souvenir honteux. Alors vous crierez que l’argent est mauvais. Mauvais, parce qu’il ne remplace pas votre amour propre ? Mauvais, parce qu’il ne vous laisse pas jouir de votre dépravation ? Est-ce cela la racine de votre haine de l’argent ?

« L’argent demeurera toujours un effet et refusera de vous remplacer en tant que cause. L’argent est le produit de la vertu, mais il ne vous donnera la vertu et ne rachètera pas vos vices. L’argent ne vous donnera pas ce qui n’a pas été mérité, que ce soit matériel ou spirituel. Est-ce là la racine de votre haine de l’argent ?

« Ou disiez-vous que c’est l’amour de l’argent qui est la racine de tous les maux ? Aimer une chose, c’est connaître et aimer sa nature. Aimer l’argent c’est savoir et aimer le fait que l’argent est la création de la meilleure puissance en vous, votre passe pour échanger vos efforts contre les efforts des meilleurs des hommes. C’est celui qui vendrait son âme pour une piécette qui proclame le plus fort sa haine de l’argent – et il a de bonnes raisons de le haïr. Ceux qui aiment l’argent sont prêts à travailler pour l’obtenir. Ils savent qu’ils sont capables de le mériter.

« Laissez-moi vous livrer une astuce pour évaluer le caractère des hommes : l’homme qui maudit l’argent l’a obtenu de manière déshonorable ; l’homme qui le respecte l’a gagné.

« Méfiez-vous comme de la peste de quiconque vous dit que l’argent est mauvais. Cette phrase est la clochette du lépreux qui avertit de l’approche d’un pillard. Aussi longtemps que les hommes vivront ensemble sur terre et auront besoin d’échanger entre eux, leur seul substitut, s’ils abandonnent l’argent, est le canon d’un fusil.

« Mais l’argent exige de vous les plus hautes vertus si vous voulez en faire ou le garder. Les hommes qui n’ont aucun courage, aucune fierté ou estime de soi, les hommes qui n’ont pas le sens moral de leur droit à leur argent et qui n’ont pas la volonté de le défendre comme s’ils défendaient leur vie, les hommes qui s’excusent d’être riches – ne demeureront pas riches longtemps. Ils sont l’appât naturel des hordes de pillards qui se cachent sous les roches depuis des siècles, mais qui accourent en rampant à l’odeur de l’homme qui demande à être pardonné par culpabilité de posséder des richesses. Ils se dépêcheront de débarrasser de sa culpabilité – et de sa vie, comme il le mérite.

« Alors vous verrez l’avènement du double standard – les hommes qui vivent par la force, mais qui comptent sur ceux qui vivent de l’échange pour donner de la valeur à leur argent volé – ces hommes qui sont auto-stoppeurs de la vertu. Dans une société morale, ils sont les criminels et les lois sont écrites pour vous protéger d’eux. Mais lorsqu’une société établit des criminels-de-droit et des pillards-en-loi – des hommes qui utilisent la force pour saisir la richesse de leurs victimes désarmées – alors l’argent devient le vengeur de son créateur. De tels pillards croient qu’il est sûr de voler des hommes sans défense dès lors qu’ils ont passé une loi pour les désarmer. Mais leur butin devient l’aimant des autres pillards, qui l’obtiennent d’eux de la même façon qu’ils l’ont obtenu. Alors la victoire ne revient aux plus aptes à la production, mais à ceux qui sont les plus impitoyables dans l’usage de la brutalité. Lorsque l’usage de la force est la norme, le meurtrier l’emporte sur le pickpocket. Alors cette société se désagrège dans un champ de ruines et de meurtres.

« Souhaiteriez-vous savoir si ce jour arrive ? Surveillez l’argent. L’argent est le baromètre de la vertu d’une société. Lorsque vous voyez que les échanges se font, non par consentement, mais sous la contrainte – lorsque vous voyez que pour produire, il vous faut obtenir la permission de gens qui ne produisent rien – lorsque vous voyez que l’argent coule vers ceux qui ne négocient pas des biens mais des faveurs – lorsque vous voyez que les hommes s’enrichissent plus par la corruption et l’influence que par le travail et que vos lois ne vous protègent pas contre eux, mais les protègent contre vous – lorsque vous voyez la corruption récompensée et l’honnêteté devenir une forme d’abnégation – vous saurez que votre société est condamnée. L’argent est un moyen si noble qu’il ne rivalise avec les armes et n’accepte aucun compromis avec la brutalité. Il ne permettra pas qu’un pays puisse survivre en tant que demi-propriété, demi-butin.

« Lorsque des destructeurs apparaissent parmi les hommes, ils commencent par détruire l’argent, puisque l’argent est la protection des hommes et la base d’une existence morale. Les destructeurs saisissent l’or et laissent à ses propriétaires une pile de papiers contrefaits. Ceci détruit toute norme objective et livre les hommes au pouvoir arbitraire d’un régulateur de valeurs arbitraire. L’or était une valeur objective, un équivalent de richesse produite. Le papier est une hypothèque sur une richesse qui n’existe pas, garantie par une arme pointée vers ceux qui sont supposés la produire. Le papier est un chèque tiré par les pillards légaux d’un compte qui n’est pas le leur : sur la vertu de leurs victimes. Surveillez le jour où cela adviendra, marqué « compte à découvert ».

« Lorsque vous faites du mal le moyen de la survie, ne vous attendez pas à ce que les hommes restent bons. Ne vous attendez pas à ce qu’ils restent moraux et perdent leurs vies dans le but de devenir la proie des immoraux. Ne vous attendez pas à ce qu’ils produisent alors que la production est punie et le pillage récompensé. Ne demandez pas « qui détruit le monde ? ». C’est vous.

« Vous vous tenez au milieu des plus grands accomplissements de la plus grande civilisation productive et vous vous demandez pourquoi tout s’écroule autour de vous alors que vous maudissez son essence même – l’argent. Vous considérez l’argent comme les sauvages l’ont fait avant vous et vous vous demandez pourquoi la jungle se resserre autour de vos villes. Tout au long de l’histoire des hommes, l’argent a toujours été saisi par des pillards aux noms divers mais dont les méthodes sont restées les mêmes : saisir la richesse par la force et garder les producteurs liés, humiliés, diffamés et privés d’honneur. Cette phrase au sujet du mal de l’argent que vous prononcez avec tant d’insouciance vertueuse, vient d’une époque ou la richesse était produite par le travail des esclaves – esclaves qui répétaient les mouvements déjà découverts par l’esprit de quelqu’un d’autre et laissés sans amélioration pendant des siècles. Aussi longtemps que la production était dominée par la force et que la richesse était obtenue par la conquête, il y avait peu à conquérir. Pourtant tout au long de ces siècles de stagnation et de famine, les hommes ont exalté les pillards, aristocrates d’épée, aristocrates de naissance, aristocrates de bureaux, et méprisé les producteurs, esclaves, marchands, commerçants et industriels.

« Pour la gloire de l’humanité, il y a eu, pour la première et seule fois de l’histoire, un pays d’argent – et je n’ai pas d’hommage plus élevé, plus révérencieux à rendre à l’Amérique puisque cela signifie : un pays de raison, de justice, de liberté, de production et d’accomplissement. Pour la première fois, l’esprit et l’argent de l’homme ont été libérés, et il n’y eut plus de fortunes par conquête, mais seulement des fortunes par le travail, et au lieu d’hommes d’épée et d’esclaves, est apparu le véritable créateur de richesses, le plus grand travailleur, les type le plus élevé d’être humain – le self-made man – l’industriel américain.

« Si vous me demandez de nommer la plus remarquable caractéristique des américains, je choisirais – parce qu’elle inclue toutes les autres – le fait qu’ils sont le peuple qui a inventé l’expression « faire de l’argent ». Aucune autre langue ou nation n’a jamais utilisé ces mots avant ; les hommes ont toujours considéré la richesse comme étant une quantité statique – à saisir, mendier, hériter, partager, piller ou obtenir en guise de faveur. Les américains furent les premiers à comprendre que la richesse doit être créée. Les mots « faire de l’argent » contiennent l’essence de la moralité humaine.

« Pourtant ce sont les mots pour lesquels les américains ont été dénoncés par les cultures pourries des continents de pillards. Maintenant le crédo des pillards vous a amené à considérer vos plus grands accomplissements comme une marque de honte, votre prospérité comme une culpabilité, vos plus grands hommes, les industriels, comme des canailles, et vos magnifiques usines comme le produit et la propriété du travail musculaire, le labeur des esclaves sous le fouet, comme les pyramides d’Égypte. La crapule qui minaude en disant qu’il ne voit pas de différence entre le pouvoir du dollar et le pouvoir du fouet devrait apprendre la différence sur sa propre peau – comme, je crois, il le fera.

« Jusqu’à ce que et à moins que vous ne découvriez que l’argent est la racine de tout bien, vous demanderez votre propre destruction. Quand l’argent cesse d’être l’outil avec lequel les hommes échangent entre eux, alors les hommes deviennent les outils des hommes. Le sang, les fouets, les fusils – ou les dollars. Faites votre choix – il n’y en a pas d’autre – votre temps est compté.

(Extrait d’Atlas Shrugged (La Grève) de Ayn Rand, traduction proposée par Georges Kaplan.)

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  • Je n’ai pas encore fini le livre mais pour le moment ce passage est de loin mon préféré.

  • ça fait froid dans le dos !

    comme dirait l’autre, on est foutu…

  • « une arme pointée vers ceux qui sont supposé la produire » => « une arme pointée vers ceux qui sont supposés la produire »
    « Pour la gloire de l’humanité, il y a eut » => « Pour la gloire de l’humanité, il y a eu »

    Contrepoints : corrigé, merci.

  • Des siècles durant, le débat sur la moralité a opposé ceux qui proclamaient que votre vie appartenait à Dieu à ceux qui proclamaient qu’elle appartenait à vos voisins… entre ceux qui prêchaient que le bien était le sacrifice pour l’amour de fantômes dans le Ciel et ceux qui prêchaient que le bien était le sacrifice de soi pour l’amour des incapables de la Terre, personne n’est venu vous dire que votre vie vous appartient et que le bien consiste à en jouir.

    À travers les siècles de terreurs et de catastrophes engendrées par ces codes moraux, les moralistes se sont plaints qu’ils avaient été enfreints et que ces horreurs étaient des punitions pour les avoir enfreints, que les hommes étaient trop faibles et trop égoïstes pour accepter de verser le sang que ceux-ci réclamaient.

    Ils ont maudit l’homme, ils ont maudit maudit l’existence, ils ont maudit cette Terre, mais ils n’ont jamais osé remettre leurs principes en question.

    Les victimes en furent considérées comme responsables et durent tenter d’y survivre, avec des horreurs comme récompense de leur martyre… tout en s’apitoyant sur la noblesse de leurs principes, et en déplorant que la nature humaine ne soit pas assez bonne pour les mettre en pratique. Et personne ne se leva pour poser la question : “Bon ? Selon quelle norme ? »

    John Galt – Ayn Rand

  • IL Y A UNE COQUILLE / CE NEST PAS FRANCISCO DACONIA
    SIC
    MAIS FRANCISCO D’ANCONIA
    Le N a été oublié !!

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