Les petites théories de Bernard Stiegler

Ah qu’il est drôle de voir ces grands penseurs dénoncer avec un courage impressionnant les méfaits de l’affreux et odieux turbo-néo-ultra-méga-maxi-libéralisme. Mais quand on voit les subventions qu’ils touchent, on comprend mieux.

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Les petites théories de Bernard Stiegler

Publié le 20 mars 2012
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Ah qu’il est drôle de voir ces grands penseurs dénoncer avec un courage impressionnant les méfaits de l’affreux et odieux turbo-néo-ultra-méga-maxi-libéralisme. Mais quand on voit les subventions qu’ils touchent, on comprend mieux.

Par l’auteur du site Libéralisme expliqué.

Un certain Bernard Stiegler, présenté comme « philosophe » et Président de l’« Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit » (oui ça existe vraiment) a pondu un article publié sur le NouvelObs.com et intitulé « Faut-il sortir du libéralisme ? ».

L’article se paie le luxe d’aligner de façon chaotique une série d’affirmations non documentées et non chiffrées dans une insupportable novlangue pseudo-intellectuelle où il s’empresse de déverser toute sa haine et son mépris pour les autres êtres humains dont il fustige « l’irresponsabilité, la dépendance et l’addiction » ainsi que la « toxicité mentale », rien que ça. Il accuse l’humanité entière d’être en situation d’ « incapacitation généralisée », trop stupide pour faire face à un complot  mondial tantôt de « la dogmatique néolibérale et libertarienne », tantôt de l’ « idéologie néoconservatrice », au choix. Voire carrément du « néoconservatisme « néolibéral », ou « ultralibéral » ».

Il est très important de paraitre intellectuel pour faire vibrer une petite horde de « penseurs » d’extrême gauche. On doit donc expliquer le monde par une série d’implications complètement tirées par les cheveux, en plus ça fait peur de voir une chose en impliquer une autre qui en implique une autre, qui en implique une autre, etc… Jugez plutôt :

« En l’occurrence, il s’agit dans notre cas de la catastrophe économique qui résulte précisément des réactions en chaînes induites par une situation d’insolvabilité généraliséeengendrée par le développement aveugle et illimité du consumérisme généralisé prescrit par la dogmatique néoconservatrice. »

La dialectique de Stiegler fait croire que le monde serait dominé par un tel complot qui nous imposerait par la force toute une série de choses. Ce monstre « prescrit », « impose », « détruit », « liquide », « soumet » à une logique, … sans qu’on sache vraiment de quelle façon il élimine d’autres choix, avec quelle armée. Stiegler veut faire croire que le libéralisme s’est imposé sans que nous n’ayons le choix, alors que personne n’est obligé de déposer son argent à la banque, personne n’est obligé de regarder des publicités, personne n’est obligé d’acheter des biens de consommation. Il se trouve que de nos jours, les gens supportent de moins en moins la famine et qu’ils ont trouvé un moyen facile, mais ô combien « consumériste » et « décapacitant », de se nourrir qui est d’aller dans un supermarché.

D’ailleurs Stiegler lui-même n’a jamais été empêché de dénoncer ce « dogme consumériste » comme il le souhaite et de penser différemment, c’est bien la preuve que rien ne nous est imposé. À moins que Stiegler soit effectivement supérieur au reste de l’humanité qui ne comprend rien et qu’il méprise tellement ! C’est seulement cette supériorité qui lui a permis d’échapper à l’addiction à laquelle le commun des mortels ne peut se soustraire. En dehors du fait qu’il publie dans un journal appartenant au groupe Lagardère, alors qu’il aurait pu le faire sur du papier recyclé qu’il aurait produit et diffusé lui-même, sans passer par un grand groupe financier néoconservateur consumériste toxique.

Dans le monde de Stiegler, «  la destruction de toutes les formes de puissances publiques a été engagée »,  selon lui, « la société consumériste, extrémisée par le néoconservatisme « néolibéral », ou « ultralibéral », a liquidé les puissances publiques ». Il va sans dire que notre champion se garde bien de nous présenter les courbes montrant une baisse généralisée des dépenses publiques dans les États de son pauvre petit monde tout triste. La réalité est que selon l’OCDE, les dépenses publiques totales de ses pays membres (qui sont les pays les plus soumis au consumérisme néoconservateur libertarien décapacitant et addictif) sont passées de 38,8% du PIB en 2000 à 43,3% en 2012.

Stiegler se plaint que « les institutions d’éducation étaient soumises à la même logique et se trouvaient dès lors dans l’impossibilité d’assumer leur mission première » sans dire que dans ces mêmes pays de l’OCDE, les dépenses publiques d’éducation ont augmenté partout (dans tous les pays sans exception) entre 1995 et 2007. En posant une base 100 en 2000, les dépenses publiques d’éducation dans l’OCDE étaient à 86 en 1995 et sont passées à 122 en 2007. Pourtant Stiegler nous explique que « les pouvoirs publics […] n’ont plus le droit d’accepter cette situation : leur lâche renoncement les discrédite ici plus gravement que jamais. »

Enfin, il y a « la généréalisation (sic) de l’incurie et de l’irresponsabilité dont chacun perçoit plus ou moins le caractère éminemment dangereux – et en particulier, les parents et les grands-parents ». Stiegler met à sa sauce le sentiment qui depuis la nuit des temps fait dire aux anciens que les plus jeunes n’ont plus de « savoir vivre » (le fameux « age d’or » où tout était si bien). Ah ! Les jeunes d’aujourd’hui, y a plus de saisons ma bonne dame. De notre temps, avec nos deux guerres mondiales, on avait plus de « savoir vivre ».

Heureusement, il y a une solution à tous ces drames :

« À cela, il y a évidemment une alternative, que je tente de théoriser et de contrétiser (sic) avec l’association Ars Industrialis. Ce que nous appelons l’économie de la contribution est une économie de la recapacitation et de la déprolétarisation généralisées – telles que les technologies numériques les rendent possible dans tous les domaines »

Bon, les technologies numériques, que ce soient les ordinateurs, les tablettes numériques, le web, les logiciels, ou que sais-je, ont été développées uniquement par des entreprises privées appartenant au complot consumériste décapacitant. En faire la base de son beau petit système qu’il souhaite imposer par la contrainte de l’État, c’est quand même légèrement gonflé ! Quoi ? Internet et la libéralisation de la connaissance qu’il apporte serait un élément d’émancipation des individus ? Problème…

Pour finir, notons que sa fabuleuse « Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit » est sous perfusions de subventions publiques : en surfant sur le web, on trouve la trace au moins de 10 000 € en 2009 de la Région Ile-de-France10 000  € en 2010 de la Région Ile-de-France et aussi 25 000€ en 2011 de la part de la Région Centre pour la création d’une « école de philosophie » à Épineuil-le-Fleuriel qui semble faire 8 cours de 3h par an et un séminaire à l’attention de 12 étudiants étrangers… On parle bien de 25 000  € ! Tout de suite, les appels à l’augmentation de la dépense publique de Mr Stiegler prennent un sens plus concret…

Sur le web

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  • Sa bio sur wiki
    « Entre 1978 et 1983, il passe cinq années en prison à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis au centre de détention de Muret, pour des attaques à main armée1. Pendant son séjour carcéral, il suit par correspondance des études de philosophie à l’université Toulouse II-Le Mirail. »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Stiegler

    • On s’en fout des conneries qu’il a faites il y a + de trente ans. Les conneries qu’il débite aujourd’hui sont bien plus graves.

      • Il faut saluer qu’un individu qui sort de prison et qui devient propulsé directeur de programme de recherche au Collège international de philosophie (fondée en 1983 à sa sortie de prison), est un fabuleux exemple de réinsertion carcéral.

  • Voila un bel exemple des « Grands Intellectuels » français :
    – Moi je sais mieux que le peuple ce qui est bon pour lui;
    – Le peuple est bête et ignorant, donc moi qui suis intelligent et cultivé je peux décider pour lui;

    Mais le peuple n’est pas bête, bien au contraire…

    Enfin ce type est à plaindre. En effet voila quelqu’un qui se dite intelligent et qui pourtant ne comprend pas du tout que le « modèle de société » qu’il propose repose uniquement sur le capital d’entreprises privées et la main d’œuvre à bas coût de pays dictatoriaux….

    • « Mais le peuple n’est pas bête, bien au contraire… »

      Je connais cette théorie.

      Elle est totalement fausse, un bon matraquage des élites reconnues et vous faites ce que vous voulez du peuple, guerre totale, razzia, cérémonie du sang ou socialisme les exemples sont innombrables.

    • Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. Georges Courteline

  • « Ce monstre « prescrit », « impose », « détruit », « liquide », « soumet » »

    Ce monstre existe, c’est l’état !

  • En fait encore l’un élevé au biberon du service public qui confirme que les imbéciles sont en pleine expansion car ils prennent le pouvoir. Jamais aucune époque n’aura autant que la nôtre aimé ces idées courtes et les slogans. Un jour, sans doute, le langage articulé disparaîtra. Parmi les idées courtes du moment, il y a bien sûr le « libéralisme », malheur absolu pour certains et cause de tout pour la plupart. Depuis quelques années, une obsession s’est emparée de la vie intellectuelle française : le néolibéralisme. A travers livres et débats, s’est imposée l’idée selon laquelle l’enjeu essentiel doit être de dénoncer “l’invasion des logiques néolibérales”. Dans ce mouvement unanime, on trouve, bien sûr, une dénonciation de l’individualisme. Le néolibéralisme instaurerait le triomphe de l’égoïsme, du repli sur soi. Il fabriquerait un néosujet, l’homo oeconomicus, qui n’aurait aucun sens de la communauté, du collectif. Quelle est en effet la hantise qui traverse ce dispositif idéologique ? Ce sont moins les inégalités que ce qui est désigné comme l’« atomisation de la société » et la pluralité. Par conséquent, la volonté de reconstruire le “lien social”, pourrait bien, sous couvert de s’en prendre au néolibéralisme, n’être qu’un effort réactionnaire pour annuler l’une des caractéristiques majeures des sociétés démocratiques : l’individualisation et la différenciation des modes de vie. Il importe aujourd’hui de tourner le dos à de telles incantations, mais en France c’est impossible et on va continuer à s’enfoncer. Dommage. Au lieu de critiquer le capitalisme et le pouvoir des entreprises, c’est l’étendue du pouvoir de l’Etat qu’il faut remettre en question. Comme on le voit, le marxisme ne s’est pas effondré avec le mur de Berlin, il a juste changé de forme.

    • « …En fait encore l’un élevé au biberon du service public qui confirme que les imbéciles sont en pleine expansion car ils prennent le pouvoir. … »

      Les imbéciles… Les salauds, tu veux dire ? A moins que ce ne soit un mélange des deux…

  • je sais pas avec qui il a couche mais sorti de prison en 83, et en 84 nomme directeur de recherche dans une universite et en 85 il a une mission du ministere de la recherche

  • Pas mal, en effet, le nouveau projet de société basé sur des technologies entièrement dévelopées par les méchants américains… Un peu comme les « Indignés » qui sont scotchés à la musique débitée sur leur smartphone, s’envoient des SMS et planifient des manifs sur Facebook… 🙂

  • Extrait de « Les vrais penseurs de notre temps » de Guy Sorman, au chapitre concernant Murray Rothbard :

    « Les intellectuels sont des idéologues payés par l’État. De tout temps, l’État a entretenu des courtisans dont la fonction est de le légitimer. Ces idéologues sont chargés d’expliquer qu’un crime individuel est condamnable, mais que, commis en masse par l’État, il est juste. »
    […]
    « D’où l’importance, pour l’État, d’enrôler les fabricants d’idéologies que sont les intellectuels. Pendant longtemps, ces idéologues furent les prêtres. À l’époque moderne, ils ont été remplacés par le discours d’apparence plus scientifique des économistes, savants et autres universitaires. Ce n’est pas un hasard si ces propagandistes sont tous plus ou moins employés par l’État, et si l’État contrôle plus ou moins directement tous les moyens d’expression et de communication. »
    […]
    Mais si l’on comprend que l’État veuille contrôler les intellectuels, pourquoi les intellectuels ont-ils besoin de l’État? « C’est qu’au fond de lui-même, estime Rothbard, tout intellectuel partage l’idéal platonicien du philosophe-roi. De plus, sur le marché de la consommation, les services fournis par les intellectuels ne sont pas tellement demandés ; l’État leur garantit un minimum de débouchés! »

    Celui là est particulièrement gratiné !

  • cet article a le défaut d’accorder bien trop d’importance à ce prout produit par un anus. la quantité de conneries online produite par les antilibéraux est sans limite et ne mérite pas tant d’honneur.

    • Cet article a le mérite immense de faire rire. Enfin, le sujet abordé. La lecture de certaines phrases pondues par « l’intellectuel » est un vrai régal

    • Cette déjection illisible aura été lue intégralement par tout au plus quelques centaines d’individus qui auront perdu leur temps tant l’imposture intellectuelle est grossière. Ce monsieur ne sait pas écrire, et il ne sait pas non plus raisonner.

      Je suis resté sur le cul devant tant d’indigence :
      – faits assenés sans preuve ni raisonnement,
      – cheminement intellectuel erratique et ‘coq à l’âne’,
      – style ampoulé et pédant.

  • Et ben, on a trouvé le roi des tocards.

  • Il y a vraiment des trucs étonnants quand même.

    Même si il est sorti de prison que début 83 et qu’il n’est nommé que fin « 1983, consultant au cabinet TEN, spécialisé dans les questions de développement technologique et urbain » le cv est hallucinant :
    1975 => 1975 : Bracages,
    1976 => 1983 : Prison,
    1983 = > 1984 : Consultant pour les questions de développement technologique et urbain,
    1984 => etc : Directeur du même truc.

  • « De plus, sur le marché de la consommation, les services fournis par les intellectuels ne sont pas tellement demandés »
    ——————————-

    C’est exactement ça le problème. En tant qu’offreur de service, les intellectuels ne valent pas un pet de lapin. S’ils ouvraient un fond de commerce non subventionné, ça n’aura pas plus de valeur qu’un sex-shop au pied de la basilique St Pierre de Rome.

    Le consommateur ne veut de leur camelote, alors qu’il est prêt à payer une fortune pour Lady Gaga ou Zidane.
    C’est pour ça qu’ils exècrent la loi de l’offre et de la demande, parce que leur offre n’est pas demandée.
    C’est pour ça qu’ils ont la haine de la société de consommation : parce qu’elle ne consomme pas la merde qu’ils produisent.

    En tant que producteur de biens intellectuels, ils sont à la ramasse et ne font que jalouser ceux qui ont réussi (par l’audience, l’influence ou la réussite matérielle).

  • Et oooh….

    Les pays qui s’en sortent le mieux niveau social, dette et bien être sont aussi les plus libéraux et les plus démocratique.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie
    http://www.heritage.org/index/ranking.aspx

    Crise du néo-collectivisme ultra-étatiste oui !

    • ————————————————-

      On a quoi comme problème actuellement ? Les voitures sont de moins en moins polluantes, l’agriculture produit mieux et plus, les produits sont de moins en moins cher et de meilleurs qualité tandis que les anciens pays pauvre producteurs (ex: chine) s’enrichissent par leurs travail et voient l’émergence d’une classe moyenne bientôt revendicatrice de liberté et de droits. Eux-même commencent à délocaliser pour le bonheur des autres pays pauvre.

      ————————————————-

      Est-ce du cynisme?

      Nous sommes en train de vivre une crise majeure, et vous me demandez quels problèmes nous avons? Nous vivons une crise économique, mais aussi morale, spirituelle, intellectuelle, familiale, affective, psychique…. Le médiateur de la république en 2010 a publié un rapport ou il parlait de la soufrfance psychique des français; il n’y a jamais eu autant de suicides dans la jeunesse, jamais autant de dégout, et au niveau planétaire pour tout ce qui concerne les institutions représentatives; 15% de la population chinoise est considérée comme étant dépressif. Il y a un malaise psychique et un mal-être c’est une certitude. Au japon, cette souffrance psychique, les ravages qu’elle engendre est absolument énorme: un million de gamins sont aujourd’hui considérés comme très problématiques, (qui sont déscolarisés, qui sont violents,… ).

      Cette crise est faite d’une énorme perte de confiance, pas seulement dans sa banque, dans Bernard Madoff, mais une perte de confiance en soi, une perte de confiance en les autres, une perte de confiance dans les groupes, on ne croit plus a la nation, en la citoyenneté, on ne croit plus en la capacité des groupes à se maintenir et à maintenir ce qui les relie.

      L’enjeux de notre crise est beaucoup plus profond que simplement économique. Il faut vraiment prendre conscience de cela si l’on veut s’en sortir. Une économie qui marche est nécessaire, ça, tout le monde est d’accord la dessus.
      Mais il faut faire un diagnostique et essayer de comprendre nos problèmes et les enjeux non seulement économiques, mais psychiques environnementaux etc… , proposer des voix pour les résoudre: c’est ce que des philosophes comme Stiegler essaient de faire. Et cela requiert de se pencher sur l’Homme, sur son histoire, et sur des choses qui vont au delà de l’économie.

      Aussi il faut essayer de ne pas confondre certaines choses…
      Stiegler, ni moi-même ici, ne défendons un système de taxation ou de prélèvement de l’Etat, ou un système à la Big Brother ou l’idée d’un Etat si régulateur fait telement peur.
      Il n’est absolument pas question de cela ici. Encore une fois il y a une grosse mesinterpretation.
      Dénoncer le capitalisme sauvage et le laissez-faire au marché…. ce n’est pas du tout militer pour plus de taxes ou plus de lois. D’ailleurs il est tout à fait possible de “laisser-faire” puis de taxer.
      Tenez par exemple, le gouvernement chinois, il “laisse-faire » les entreprises de son pays, (et on sait ce que cela donne: condition de travail atroces, dépression généralisée, pollutions extrêmes et destruction irréversible de l’environnement), puis il taxe ces entreprises et fait vivre sa petite oligarchie dans l’opulence.

      Non, non, non, militer contre le laisser-faire, c’est dire aux citoyenes et donc aux entreprises: CA SUFFIT, ON VA ARRETER DE FAIRE N’IMPORTE QUOI, maintenant quand on SAIT que quelque chose est MAUVAIS pour l’homme, même si cela peut etre une activité génératrice de profit, et bien on ARRETE! On va chercher des moyens différents de faire du profit, des moyens non-nuisibles. Le marché ne réfléchi pas comme nous le faisons. Le marché ne réfléchi pas.

      Voilà, militer contre le néolibéralisme ultraconservateur c’est ça et c’est tout!

      Pour prendre 1 exemple parmi 1 million (que je ne décline pas ca serait trop long).
      La télé:
      On SAIT aujourd’hui que la télé, quand on la consomme trop tot, il y a des preuves absolument irréfutables la dessus, ça modifie la structure synaptique des cerveaux, et ça crée des phénomènes extrêmement graves de perturbation psychique et mentales.
      Hors entre 7h et 8h30 il y a énormément de gosses devant la télé dont on ne s’occupe et qui sont en train d’être crétinisés.
      On SAIT que ce que proposent les annonceurs et chaines de télé est extrêmement MAUVAIS, mais on laisse-faire, car sacro-sainte liberté d’entreprendre, liberté de concurrence… C’est du SUICIDE !
      C’est un exemple parmi tant d’autres, mais je ne comprends pas comment on peut ne pas se rendre compte de cette évidence??? L’ultraliberalisme nous flingue!
      NON, la logique ultralibérale du marché ne va pas dans le sens de l’Homme. Oui il faut l’accompagner en la régulant. OUI il faut arrêter de penser par OPPOSITION et croire que l’alternative que nous avons consiste à choisir entre un modèle mao-stalino-lénino-marxiste ou un modèle ultra-néo-stupido-libéral.
      Cela fait plus de 20 ans que ces batailles idéologiques sont tombées n’existent plus, arrêtons de bloquer la dessus, avançons ensemble, en interlocuteurs de bonne foi qui se soucient de l’avenir du monde et qui rêvent d’un avenir pour l’humanité autre qu’un grand écran plasma dans chaque salon et un gros 4×4 dans chaque famille parce que tout simplement c’est IMPOSSIBLE d’un point de vue matériel.

  • L’auteur de cet article est un crétin. Il est l’illustration, dérisoire et pathétique, des maux que dénoncent Stiegler et son association.

    • Il est fou de savoir à quel point un seul défenseur de Stiegler a pu décrédibiliser intellectuellement tous ses détracteurs d’un soir, apparemment sur ce site pour aduler un système qui les a ma foi beaucoup trop gâtés (et d’ailleurs prêts à faire une recherche stupide sur Wikipedia pour s’attaquer au penseur).

      J’ai aussi ri devant la mise en avant de la sois-disante « différenciation des modes de vie » actuelle alors qu’il n’y a jamais eu autant de désindividuation, de formatage par la neuroscience et de renoncement ! Si vous estimez que la différenciation est avant tout sexuelle permettez-moi de m’en moquer !

      • Moi c’est vous qui me faite rire ! Il faudrait un jour sortir du terrorisme intellectuel et apprendre à argumenter plutôt que d’insulter les gens !
        Il est temps de grandir !

  • Comme le dit Vincent Melchior, Stiegler ne parle quasiement jamais de « complot » ; vous faites une interprétation à votre sauce de ses discours et ses opinions.
    Sur les technologies numeriques et le faite que cela vous paraissent contradictoire sur ce que pense Stiegler montre que vous n’avez pas lu ou voulu comprendre ce qu’il a dit et notamment sur le terme de pharmacologie qu’il a emprunté a d’autres penseurs.
    Apres on peut toujours dire que ce vocabulaire est pédant , inutile et ne sert qu’aux intellectuels : comme cela ca vous rassure et on se pose pas trop de questions.
    Une chose donc je suis certain, c’est que les discours de Mr Stiegler utilise beaucoup moins un argumentaire du « bouc emissariat » que le votre, et qu’il est beaucoup plus dans l’analyse critique et technique que dans le pathos ou la dénonciation par des sentiments comme vous le faite. Ca ne veut pas dire qu’il a forcément plus raison que vous mais il est certainement plus raisonnable.
    Vous ne savez que caricaturer son discours, vous faite du sophisme partout, comme si par exemple il ne mettait en valeur que les anciens au detriment des jeunes alors que si vous étiez objectif vous prendriez aussi des extraits où il dénonce la mise a l’écart des jeunes et qu’on ne les laisse pas assez parler. Que ce sont certains de ces jeunes eux-memes qui dénoncent le faite qu’on leur a enlever leur savoir-vivre et que ca n’est pas « décrété » par B. Stiegler.

    On pourrait renverser la plupart de votre argumentatif de cette manière mais je n’ai pas envie de perdre plus de temps ici, je finirais par un extrait de cet auteur (le seul où je l’ai vu parler de « complot »):

    « La combinaison de comportements aveugles et en quelque sorte télécommandés par la « logique du supplément » parvenu à son stade techno-industriel et de conduites délibérées mises en œuvre par des idéologues à travers des think tanks et autres dispositifs de production et de manipulation de circuits de transindividuation (co-individuation) est l’objet des plus grandes confusions et des pires naïvetés. La plus connue des naïvetés consiste à voir partout la mise en œuvre de complots. Mais la plus répandue des naïvetés consiste à dénier à tout propos que quiconque y soit pour quelque chose, et qu’il y ait derrière les phénomènes quelque volonté que ce soit. L’adversaire, sinon l’ennemi, devient ainsi invisible, c’est-à-dire invincible. Or ces naïvetés résultent de la confusion entre des processus qui sont d’origine systémique et des procédés qui sont systématiques.  »

    (je met cette citation pour ceux qui ont encore la faculté de critiquer des idées en sachant mettre de coté leurs préjugés sur l’auteur)

  • internet est issu de fond et recherche public darpa et npl

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