Démocratie espagnole: le pouvoir au peuple?

Récit de quelques péripéties pour la première grande élection de P-Lib, le tout jeune parti libertarien espagnol

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Démocratie espagnole: le pouvoir au peuple?

Publié le 11 décembre 2011
- A +

Récit de quelques péripéties pour la première grande élection de P-Lib, le tout jeune parti libertarien espagnol.

Par Antonio Ortega Catena

En 2009, un parti officiel libertarien a été fondé en Espagne, le Parti de la liberté individuelle (Partido de la Libertad individual, ou P-Lib). Ce parti est le premier groupe politique libertarien dans l’histoire espagnole. Le parti a reçu un beau soutien général de la communauté libérale espagnole (Jesús Huerta de Soto, Juan Ramón Rallo, Llamas Manuel, Jorge Valin et l’Institut libertarien Juan de Mariana) et est devenu le troisième parti le plus suivi par les militants sur les réseaux sociaux.

Le 20 Novembre 2011 ont eu lieu des élections générales en Espagne. Depuis l’existence de la démocratie en Espagne, tout parti politique était le bienvenu aux élections, sans considération particulière pour leur idéologie, leur taille ou leur situation financière. Mais cette fois, quelque chose a changé, le parlement national espagnol a adopté une nouvelle règle dans la loi électorale espagnole générale (LOREG), qui stipule que tout parti politique qui n’est pas actuellement représenté au parlement doit recueillir un appui de 0,1% de la population de chaque province. Cette exigence a rendu la situation plus difficile pour les petits partis politiques, comme c’est le cas par exemple à Madrid, où cela impose de collecter près de 5000 signatures de soutien dans des délais cours de 20 jours. De plus, les signatures ne devaient pas faire doublons, i.e. être spécifiques à chaque partie. Cette nouvelle donne est une mesure anti-démocratique qui limite finalement la liberté politique du peuple espagnol. Un État démocratique ne dispose pas du droit d’interdire la participation d’aucun parti politique. C’est ce que je pensais jusqu’à présent.

Néanmoins, P-Lib a réussi à recueillir les signatures de nombreux espagnols, et ont ainsi délivré plus de 5.500 soutiens au Conseil électoral de la circonscription Madrilène. Sans produire la moindre preuve, ce même Conseil électoral a affirmé que près de 1000 signatures étaient invalides et a donné au parti 48 heures de plus pour recueillir 94 signatures supplémentaires considérées nécessaires pour satisfaire aux normes minimales du conseil. Le lendemain, P-Lib recueillait 578 soutiens (beaucoup plus que ce qu’ils avaient été invité à produire). Néanmoins, ils ont été informés que la décision précédente était une erreur et que les signatures nécessaires pour la création du parti ne pouvaient pas être produites. P-Lib est le seul parti à qui l’on a refusé un si grand nombre de signatures. La question toute simple qui se pose est: Pourquoi? Pourquoi le Parti de la liberté individuelle fait-il l’objet de discrimination politique en Espagne?

Le P-Lib a saisi la justice espagnole et quelques semaines plus tard, le juge a statué en faveur de P-Lib. Heureusement, le parti a remporté sa première bataille et le 20 Novembre, le peuple espagnol était en mesure de voter librement pour qui il voulait.

Bien que l’histoire se termine bien, cette expérience m’a appris une chose: le peuple espagnol ne doit pas rester à attendre que les choses se passent. Nous devons nous battre pour nos libertés chaque jour, chaque mois que l’année compte.

—-
Sur le web

Article publié avec l’aimable autorisation de Students for Liberty
Traduction : JATW pour Contrepoints.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Un article de Benjamin Gomar

Ce dimanche 10 décembre 2023 à 11 heures (heure locale) Javier Milei a été officiellement investi président de la République d’Argentine. Le pays est en ébullition. Mais faisons un petit retour en arrière.

Lors de la soirée du 19 novembre dans la capitale argentine Buenos Aires, Sergio Massa, second candidat en lice pour l’élection présidentielle, annonce de façon anticipée sa démission du gouvernement et laisse entendre sa défaite : « ... les résultats ne sont pas ceux que l’on attendait… » dit-il lors... Poursuivre la lecture

Le libertarien Javier Milei a été élu président de l'Argentine le 19 novembre, avec 55,7 % des voix. Mais les choses ne seront pas faciles pour Milei.

Le 24 novembre, quelques jours après l'élection, j'ai rencontré Nicolás Emma, responsable de la section de Buenos Aires du parti de Javier Milei, au siège du parti dans la capitale argentine. Plusieurs autres organisateurs du parti étaient également présents, notamment Gustavo Federico et Facundo Ozan Carranza. Au cours des conversations avec ces personnes et d'autres personnalités du pa... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Un article de Llewellyn H. Rockwell Jr.

Aujourd’hui, les guerres font rage en Ukraine et au Moyen-Orient. Quelle attitude les libertariens devraient-ils adopter face à ces guerres ? Est-il conforme aux principes libertariens de soutenir le camp qui, selon vous, a les meilleurs arguments ? Pouvez-vous inciter ce camp à tout mettre en œuvre pour remporter la victoire ?

Murray Rothbard, le plus grand de tous les théoriciens libertariens, ne le pensait pas. Et cela est vrai, même si vous avez correctement évalué le conflit. Regardon... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles