Éthique et fiscalité

Recension de l’ouvrage dirigé par le professeur Jean-Yves Naudet, passionnant et instructif

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Éthique et fiscalité

Publié le 27 septembre 2011
- A +

Éthique et fiscalité est le titre de l’ouvrage dirigé par le professeur Jean-Yves Naudet et qui regroupe les interventions et les débats du XVIIème colloque d’éthique économique qui s’est tenu à Aix-en-Provence les 24 et 25 juin 2010 (Presses Universitaires d’Aix-Marseille, PUAM, 2011). Passionnant et Instructif.

Une recension de Bogdan Calinescu
Article publié en collaboration avec l’ALEPS (*)

Tous les ans, le Centre de Recherches Économiques et des Affaires de l’Université d’Aix-Marseille nous régale avec les actes du Colloque qu’il organise. Des juristes, des philosophes, des économistes et des politiques débattent de l’impôt et de la fiscalité. Un thème d’une grande actualité sauf que, dans les médias ou dans les milieux politiques, il n’est même pas discuté. La fiscalité ne peut être que juste et la hausse des impôts inévitable, surtout en période de crise. L’ouvrage rappelle dès le début que l’impôt n’est pas un « acquis » de l’État. Il est imposé (comme son nom l’indique) par des politiques et « géré » par l’administration fiscale. On nous dit que l’impôt est utile pour assurer la redistribution mais on ne nous dit pas l’État se sert au passage… On nous dit que la progressivité de l’impôt est juste mais on ne nous dit pas qu’elle fait fuir les entrepreneurs… On ne nous dit pas non plus pourquoi des États qui prélèvent beaucoup moins s’en sortent très bien…

Mais qu’est-ce qu’un impôt juste ? À partir de quel taux doit-on taxer ceux qui gagnent beaucoup ? Et qui décide ? Est-il normal de confisquer la moitié des revenus – voire plus – à des gens qui les ont gagnés grâce à leur travail et leur ingéniosité ? On parle aussi de « justice sociale ». Le mot « justice » implique le fait qu’il y aurait eu une injustice… Or, en quoi celui qui gagne correctement sa vie aurait commis une injustice ? Il faut rappeler que la Cour de Karlsruhe avait considéré qu’un impôt supérieur à 50 % était une atteinte au principe fondamental qui est le droit de propriété. Mais à partir de quel taux, l’impôt est confiscatoire et rogne sur les droits de propriété ? Difficile de le dire, par contre, il est sûrement plus facile de vérifier l’efficacité de l’impôt. On peut enquêter sur la qualité de nos services publics, sur les taux de pauvreté et les chiffres qui donnent les sorties de la pauvreté. De même, on peut très bien montrer que les politiques publiques donnent de mauvais résultats comme la « lutte contre le chômage des jeunes » ou l’éducation… L’impact de l’impôt est mesurable, Arthur Laffer a même montré qu’une hausse trop importante des impôts fait baisser les rentrées fiscales. Trop d’impôt tue l’impôt ! Pire encore, c’est ce que Pascal Salin appelle « l’arbitraire fiscal » mis en place par les décideurs. On change de politique fiscale comme de chemise, les contribuables ne s’y retrouvent pas.

L’impôt et la fiscalité sont en fait les raisons d’être des politiques et des administrations. Ils en ont besoin pour se justifier. Une chose est sûre, c’est que ces décideurs n’ont toujours pas compris que la seule solution pour dynamiser l’économie c’est la baisse des impôts. Ils devraient tous lire les Actes de ce colloque…

—-
Article repris du site de l’ALEPS, Libres.org, avec l’aimable autorisation de Jacques Garello.

(*) L’ALEPS, présidée par le Professeur Jacques Garello, est l’Association pour la Liberté Économique et le Progrès social, fondée il y a quarante ans sous l’autorité de Jacques Rueff, dans la tradition intellectuelle française de Jean Baptiste Say et Frédéric Bastiat.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Benoit Faivre-Dupaigre.

 

Inflation, conflits, changement climatique… Pour toutes ces raisons, l’insécurité alimentaire en Afrique refait l’actualité : début janvier 2023, l’ONU alertait notamment sur la hausse de l’insécurité alimentaire « grave » au Sahel.

Depuis trente ans, c’est la pauvreté, plus que le déficit de production, qui est mise en exergue comme cause profonde de l’insécurité alimentaire. Mais avec une population africaine qui pourrait presque doubler d’ici 2050, la question de l’offre et donc de la... Poursuivre la lecture

Par Murray N. Rothbard.

 

Dans ce chapitre de L'homme, l'économie et l'État, Murray Rothbard explique comment les employés de l'État consomment les ressources productives tandis que les impôts et les dépenses publiques faussent l'économie.

 

Depuis des années, les auteurs spécialisés dans les finances publiques sont à la recherche de "l'impôt neutre", c'est-à-dire du système d'imposition qui permettrait de maintenir intact le marché libre.

L'objet de cette recherche est tout à fait chimérique.

... Poursuivre la lecture
Pauvreté SDF mendicité (Crédits : Luis Felipe Salas, licence CC-BY-NC-ND 2.0)
4
Sauvegarder cet article

« N’eo ket a-walc’h dañsal ; Ret eo paeañ ar soner. » [1. Ce n’est pas le tout de danser, il faut payer le musicien. Proverbe breton.]

La Puissance Pauvre est le titre d’un livre de Georges Sokoloff, sous-titré « Une histoire de la Russie de 1815 à nos jours », paru en 1996 chez Fayard.

Il mettait en évidence que l’Union soviétique, qu’il concentrait avec raison sur la Russie, était devenue une puissance nucléaire, spatiale, avec de beaux organismes de recherche… mais que l’arbre cachait la forêt, autrement dit que cet empire n’... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles