Clint & Kyle Eastwood: au service du Jazz

Deuxième étape de notre parcours jazz avec Contrepoints été, la famille Eastwood!

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Clint Eastwood piano

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Clint & Kyle Eastwood: au service du Jazz

Publié le 24 juillet 2011
- A +

Deuxième étape de notre parcours jazz avec Contrepoints été, la famille Eastwood!

Mercredi 20 juillet, le monde du jazz est en pleine ébullition ! Les amateurs se renseignent et consultent les plus grand spécialistes de la jazzosphères, les professionnels pèsent le pour et le contre, les fans se déchirent entre passion et raison… Ce soir tous sont confrontés à un formidable dilemme ! Clint Eastwood projette à nouveau son film « Bird », sublime hommage au saxophoniste Charlie Parker, dans les meilleurs salles de cinéma tandis que Kyle Eastwood joue au Duc des Lombards, le plus fameux club de jazz parisien… Parce qu’il serait cruel de vous laisser choisir, nous vous proposons un double portrait jazz et cinéma consacré à ce formidable duo père & fils.

Première partie: Clint Eastwood, un Jazz fan à Hollywood !

Clinton Elias Eastwood Junior, n’aura pas été un gosse de San Francisco comme les autres. En effet lorsqu’on pèse plus de 5kg à la naissance et que son illustre ancêtre n’est autre que l’un des tout premiers colons britanniques, l’avenir peut être entrevue avec une certaine euphorie. Les débuts eux ne l’auront pourtant pas été. Les déménagements incessants, la mort par noyade frôlée à 14 ans et l’avortement contraint de sa petite amie, son seul « véritable amour », marquent l’adolescence du jeune homme qui passe la plupart de son temps seul. Très tôt Clinton Sr., toujours en quête de travail, déclare à son fils: « dans la vie, on n’a rien pour rien ». Le psaume paternel ne sera pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! Clint fait ses premières armes comme caddy sur un terrain de golf, en distribuant le Oakland Tribune, en tondant les pelouses ou encore en emballant les courses dans une épicerie locale.

Lentement mais sûrement, Clinton junior développe sa passion pour le cinéma avec pugnacité et courage. Après de nombreux petits rôles hollywoodiens, le jeune acteur signe en 1964 avec un total inconnue, le réalisateur italien Sergio Leone. Surprise ! À sa sortie « Pour une poignée de dollars » remporte un immense succès. Très vite s’ensuivent « Et pour quelques dollars de plus » puis « Le Bon, la Brute et le Truand. » En seulement quelques années, le noms d’Eastwood crève le box-office !

Les succès se suivent et ne se ressemblent pas avec « L’inspecteur Harry » en 1971 et « L’évadé d’Alcatraz » en 1979. Clint passe rapidement de l’autre côté de la caméra et réalise entre autre chef d’oeuvre: « Créance de sang » , « Mystic River » , « Sur la route de Madison » , « Gran Torino » , « Million Dollar Baby » et l’exceptionnel « Invictus » avec Morgan Freeman dans le rôle de Nelson Mandela. Salué pour son jeu exceptionnel et polyvalent tant que pour son esthétisme et sa classe, il réussi l’exploit de réconcilier culture populaire et grand cinéma. Les sommets sont atteints, mais pour Clint Eastwood cela est encore trop peu…

Ce que les aficionados ignorent parfois, c’est que le monstre du 7e art est surtout un passionné de jazz ! De là à dire qu’il aurait pu être musicien de jazz, il n’y a qu’un pas que l’intéressé franchit en 1995 en fondant son propre label puis en publiant l’album Eastwood after Hours – Live at Carnegie Hall. Cet amour immodéré, transmis par sa mère, qu’entretient Clint durant toute sa carrière hollywoodienne, aura offert au jazz ses plus belles heures cinématographiques avec notamment un film sorti en 1988, « Bird. »

Le réalisateur dresse un somptueux portrait du jazzman. La tâche n’était pourtant pas aisée ! Charlie Parker, magistralement interprété par Forest Whitaker (Prix d’interprétation masculine Festival de Cannes 1988), est un artiste aux multiples facettes que Clint s’efforce avec brio de toutes retranscrire. Tiraillé par la vie, la drogue et le mépris, The Bird, surnom donné au saxophoniste, est un écorché vif. Mort à 34 ans alors que les médecins lui donnaient trente ans de plus à vivre, cet oiseau blessé aura vécu tant bien que mal entre génie et malédiction. Les très nombreuses scènes de musiques crèvent l’écran tant la qualité sonore est irréprochable (Oscar de la qualité sonore 1988) ! Pour cette offrande faite au jazz, Clint Eastwood aura raflé l’Oscar du meilleur film étranger ainsi que le Golden Globes du meilleur réalisateur en 1988. Amplement mérité pour l’un des plus grands représentants du cinéma et, on peut désormais l’affirmer sans rougir, du Jazz.

Arrangement photographique Charlène Pestana.

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • J’ai loupé ça. Bird est vraiment bien. J’ai été étonné que des gens trouvent ce film pas assez sombre alors que j’ai trouvé que la souffrance de Parker était très bien retranscrite. Il a eu aussi le courage de le faire, personne à Hollywood ne voulait filmer ce projet.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
3
Sauvegarder cet article

Poser la question c'est y répondre. Les liens entre le western et la Bible n'ont rien de mystérieux. Nouveau Peuple Élu, les Américains ont aimé représenter la conquête de l'Ouest comme la réalisation d'une nouvelle Terre Promise.

Mais certains westerns vont parfois très loin dans le symbolisme religieux. Partons donc à la recherche du western biblique.

 

Traversée du désert et paradis perdu

Dans Meek’s Cutoff de Kelly Reichardt (2010), un jeune garçon lit le récit de la Genèse : Adam et Ève sont chassés du paradis, ... Poursuivre la lecture

Richard Jewell
0
Sauvegarder cet article

Par Peter Suderman. Un article de Reason

https://www.youtube.com/watch?v=gSMxBLlA8qY

Je ne suis pas tout à fait sûr que Richard Jewell soit un grand film —c’est peut-être le cas— mais ce dont je suis certain, c’est que c’est un document culturel fascinant. Car, en plus de raconter une étonnante histoire vraie, il s'agit d'un long-métrage de réflexion expérimentale sur la question : à quoi ressemblerait Hollywood s’il était résolument conservateur assumé, au lieu d'être de gauche  ?

Réalisé par Clint Eastwood sur un scénar... Poursuivre la lecture

Par Aurélien Chartier.

Nous vivons une époque étrange. Dans un passé très proche, un film défendant la présomption d’innocence contre les pratiques douteuses du FBI et des médias ne ferait guère polémique. Éventuellement, certains cercles conservateurs pourraient critiquer l’image négative du FBI dans le film bien que le scénario ne fasse que très peu d’écarts avec la réalité.

Mais nous sommes en 2020 et les institutions en question devenues les hérauts de la lutte contre Donald Trump, elles se retrouvent de facto intouchables p... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles