Par Viv Forbes (*), d’Australie
Gagnez des credits carbone anti-réchauffement : tuez un dromadaire !
Les personnes qui ont eu l’idée géniale des Pink Bats et de la prime à la casse ont un nouveau plan : on peut désormais obtenir des crédits carbone en tirant sur des dromadaires, sans cruauté bien entendu.
Evidemment, il serait trop facile de tirer sur du bétail domestiqué. Il y a des milliers de bêtes sur les ports du nord du pays, qui ne peuvent plus aller nulle part. Et si les écolos parviennent à leurs fins et stoppent toute exportation d’animaux fermiers, on pourra encore plus y gagner en tuant à coup de pistolet des tas de moutons et de chèvres, toujours sans cruauté bien entendu.
Quid de la surpopulation de kangourous ? Ils brûlent du combustible et émettent du terrifiant dioxyde de carbone. Pourquoi devraient-ils être épargnés alors même que le futur de notre planète est en jeu ?
Il y a juste un petit problème : que va-t-on faire de toutes les carcasses ? Si on les laisse, elles vont rejeter tout le carbone pris dans leurs corps en deux semaines, et provoquer ainsi un débit massif de carbone.
Et qui va compter les dromadaires morts ? Pour éviter les fraudes de massacre anti-carbone, l’économie va observer un boom dans les emplois de régulateurs, inspecteurs, auditeurs et autres procureurs.
Et bien sûr, en les massacrant on devra veiller à ne pas brûler de diesel, de kérosène ou de poudre à canon. Il faudra donc chasser à cheval, armé d’arc et de flèches.
Et si tuer des dromadaires fait gagner des crédits carbone, pourquoi les abattoirs n’y ont-ils pas droit ?
D’abord ils sont venus pour les dromadaires, et je n’ai rien fait.
Ensuite ils sont venus pour le bétail, et je n’ai rien fait.
Puis ils sont venus pour moi.
Plus d’explications
Les dromadaires sauvages sont une ressource précieuse pour ceux qui ne sont pas aveuglés par le dogme du réchauffement climatique. Voici une note que nous avons faite il y a deux ans, lorsque cette proposition idiote a vu le jour : Concern on Carbon Costs of Camel Cull
Et voici un commentaire de Paddy McHugh, qui s’y connaît réellement en matière de dromadaires : The Came Cull… A Blind Man’s Solution
Qui peut penser que des tireurs à bord d’hélicoptères tueront tous les dromadaires proprement et sans douleur ? Et pourtant toute notre filière d’exportation d’animaux est menacée seulement à cause d’un petit nombre de méfaits. Voilà le résultat le plus probable qu’obtiendront les récolteurs de crédits carbone :
Et voilà le résultat avec des récolteurs de dromadaires vivants :
Vous pensez que c’est un canular ? Alors jetez un oeil à ça : Management of feral herbivores methodology.
Eh oui, nos bureaucrates ont pondu une proposition de 62 pages dans le but de distribuer des credits carbone à qui tuera des dromadaires sauvages. Ils notent que le fait de tuer des dromadaires âgés ne présente pas un grand intérêt, et demandent donc aux tueurs de déclarer l’âge de chaque animal tué pour que les experts gouvernementaux puissant calculer le volume de carbone économisé. Pour faciliter ce calcul, le gouvernement effectue des recherches sur l’espérance de vie du dromadaire sauvage.
Le document est truffé de complications, comme par exemple : les tueurs sont censés déduire des crédits carbone obtenus le volume de pollution engendré par la chasse des animaux.
En voici un extrait :
Il existe deux modes de calcul pour mesurer la consommation de carburant pour EVc,j,y, comme expliqué ci-dessous.
L’option 1 est à privilégier.
Option 1) Conserver les factures de toutes vos dépenses en carburant durant tout le processus de chasse.
Option 2) Noter la valeur exacte du niveau d’essence du véhicule avant et après le processus de chasse.
Au sujet de l’option 2, on calcule la consommation de carburant en multipliant la consommation moyenne du véhicule (en litres par km) par le nombre de kilomètres parcourus au titre du processus de chasse. Ensuite on divise par 1000 pour convertir en kiloLitres, comme dans l’équation suivante :
QVc,j,y = Somme(GDgv,c,j,y x LPKgv,j /1000)
Où :
GDgv,c,j,y = Distance au sol parcourue par le véhicule gv utilisant le carburant j au titre de l’activité de chasse c dans l’année y LPKgv,j = Litres du carburant j consommés par km par le véhicule gv”
Merci à Helen Dyer pour l’explication de cette équation.
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(*) Viv Forbes est président de l’association australienne The Carbon Sense Coalition qui milite pour rétablir l’équilibre dans le débat sur le carbone.
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La version originale imprimable de cet article de “Carbon Sense” avec toutes les photos est disponible en téléchargement.
Article repris depuis Watts Up With That? avec l’aimable autorisation de son auteur.
Traduction : Hélène Picq
non, c’est une blague ???
Il y a vraiment un plan australien pour subventionner le massacre d’animaux sauvages sous prétexte qu’ils … émettent du carbone ???
en pétant ?
en mangeant de l’herbe ?
Je n’arrive pas à y croire.
Et ça ne fait pas hurler les écolos locaux ?
« les cons ça ose tout » qu’il disait, mais alors là, le mur du çon est explosé.
A la base, ils se plaignaient qu’ils « ravageaient » leurs ressources d’eau potable.
Mais ça faisait gueuler les écolos de les tuer alors le gouvernement a utilisé le réchauffement climatique et voila que les écolos se mettent de leur côté. C’est beau tout de même? On peut même voir, en France, des écolos pro-nucléaires pour lutter contre le RC.
Le carbone que le chameau ne dégagera plus se dégagera directement de la décomposition des plantes qu’il n’aura pas mangée. Décidément, cette histoire de premier avril fait son chemin !
Une solution plus amont serait de répandre du désherbant sur la surface de la planète pour stopper toute émission de carbone. Cela présenterait en plus l’intérêt de supprimer dans la foulée toute la faune. D’une pierre deux coups en quelque sorte.
Je vois une solution alternative qui me conviendrait mieux : déclarer la chasse aux cons ouverte… et liquider immédiatement tout imbécile qui persisterait à évoquer la question de l’émission de carbone par les animaux.
On peut aussi lui proposer de se suicider pour sauver la planète.
Les écologistes, je ne sais pas, mais plus probablement les associations de défense des animaux ; en Australie, je ne sais pas non plus, mais en France, la Fondation Brigitte Bardot avait parlé du sort réservé aux dromadaire d’Australie en lien avec l’eau (cf. commentaire de Skit).
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Environnement/Actu/BB-en-croisade-pour-les-dromadaires-149679/
Il n’y a pas des entrepreneurs là pour abattre et vendre de la viande de dromadaires ? Encore une législation à la con qui les en empêche je suis sur !