Selon certaines sources, entre 80.000 et 100.000 personnes sont descendues dans les rues d’Athènes dimanche, lors du 12e jour de manifestations contre les plans d’austérité gouvernementaux, dictés par l’UE et le FMI.
Les foules sont résolues à poursuivre leur mouvement jusqu’à obtenir une réponse du gouvernement ; mais en raison d’un second plan de sauvetage en préparation avec de prévisibles mesures d’austérité encore plus dures, les marges de manœuvre du gouvernement sont limitées.
Kathimerini rapporte qu’un groupe de manifestants a bloqué la semaine dernière 60 parlementaires grecs et étrangers dans un restaurant. Les députés ont dû être escortés hors du restaurant par la police au moyen d’un bateau. Tandis que certains agitateurs grecs ont été vus brandissant des banderoles représentant le drapeau européen avec une croix gammée incrustée entre les douze étoiles.
Et la Grèce n’est pas seule dans cette situation. Les derniers mois ont été le théâtre de manifestations de rue dans différents pays à travers l’Europe. L’austérité est généralement une mesure impopulaire, surtout quand elle est imposée d’en haut par des technocrates que les gens n’ont pas élus. Et plus encore lorsqu’il est probable que les politiques – à savoir les plans de sauvetage – ne marchent même pas.
Le 15 mai, le « Movimiento 15 M », ce mouvement également nommé « Démocratie Réelle Maintenant », a vu quelques 25.000 personnes manifester dans 50 villes à travers l’Espagne. Avec un chômage des jeunes qui a atteint 40% et une économie non concurrentielle piégée dans la zone euro, il y a peu de chance de voir une amélioration prochainement – quand bien même l’Espagne tente de redresser les choses. La prochaine grande démonstration de force est prévue pour le 19 juin.
Les gens du Portugal et d’Irlande ne sont guère plus heureux.
Jusqu’à présent, les dirigeants européens ont parié sur le fait que ces manifestations étaient gérables. Mais alors que l’eurozone devra faire face à un été de mécontentements, long et chaud, la question qui brûle toutes les lèvres est de savoir si les gens pourront supporter la situation encore longtemps. Et que se passera-t-il lorsque la goutte d’eau aura fait déborder le vase ?
—-
Sur le web
L’été va être chaud bouillant.
Ne rendons pas responsables non plus l’Europe des déviances budgétaires des grecs et leur irresponsabilité. Les plans d’austérité exigés par l’UE et le FMI en échange des fond de sauvetage sont très laxistes. Certe il aurait été mieux que ni l’UE ni le FMI n’intervienne, mais ces ajustements étaient tout de même nécessaires.
La Grèce est dans une situation insoutenable, certe en partie à cause du laxisme monétaire de la BCE mais les grands responsables sont les politiques, les syndicats et les grecs eux-mêmes qui tout simplement ont trop têté les mamelles étatiques.
+ 1000.
Les Grecs étaient bien d’accord pour magouiller et tricher à mort pour profiter un maximum du système. Ils ne sont pas allés voter un flingue sur la tempe.
Le plan de sauvetage a déplacé le problème sur la population. Ces manifestations sont tout à fait légitimes quand c’est l’Etat et les sociétés dont il est actionnaire qui auraient du s’écrouler.
De toute façon, la chute de l’Europe sera pour 2012. La Belgique a rejoint les pays ayant des problèmes budgétaires et la France ne va pas tarder à être de la partie.
Après, les promesses, les désillusions. Après les désillusions, les changements de régime.
Et ça repart.