Notre choix ? Vraiment ?

Les « choix de société » ne sont que les choix des groupes d’intérêts

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Notre choix ? Vraiment ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 10 décembre 2010
- A +

Par David Descôteaux, depuis Montréal, Québec.

Drapeau Québec (CC, abdallahh)Où trouve-t-on les citrons les mieux pressés au Canada ? Au Québec.

Pour chaque $100 d’impôts que les autres Canadiens payent, les Québécois en allongent $114. C’est ce que conclue le fiscaliste Luc Godbout dans une étude qu’il vient de publier.

La raison : notre gouvernement (provincial et local) engraisse plus vite que celui des autres provinces. De 15% du PIB en 1961, les dépenses ont plus que doublé pour atteindre 34% du PIB en 2007. C’est 8% de plus que les autres provinces.

Et plus un gouvernement dépense, plus il doit taxer.

Mais il nous reste encore un peu de jus dans le corps. C’est pourquoi dans trois semaines la TVQ va monter de 1%. L’an prochain, un autre 1%. Ajoutez à cela la nouvelle contribution santé ($25 cette année, $100 l’an prochain, $200 l’année suivante), la taxe sur l’essence, l’avalanche de taxes du maire Tremblay à Montréal…

Bientôt il nous restera que les pépins, et on s’étouffera avec.

Même quand vous vous lancez en affaires, vous êtes les plus taxés. Le Québec décroche la palme du fardeau fiscal des entreprises avec un score de 131. Loin devant l’Ontario, en deuxième place avec 107, selon l’étude.

Mais nous avons plus de services…

Certains vont dire : « Oui, mais nous avons plus de services au Québec. Alors c’est correct de payer plus d’impôts. » Selon cette logique, « nous » avons fait ce « choix de société ».

Je devais être en vacance à Old Orchard quand « la société » a fait son choix. Parce que moi, je n’ai pas choisi de payer les folies des dirigeants de commissions scolaires. Ou de payer à coups de milliards une bureaucratie de l’éducation plus grosse que celle de la Californie. Ce sont les fonctionnaires et les syndicats qui ont choisi ça.

Je n’ai pas choisi d’engraisser les insatiables garderies à $7. Qui nous coûtaient $290 millions en 1997, et aujourd’hui près de $2,3 milliards, maintenant que tout ce beau monde est syndiqué mur à mur. C’est Pauline Marois et la CSN qui ont choisi ça.

Et dites-moi, est-ce votre choix de donner sept milliards de vos impôts chaque année aux entreprises en subventions ? Mon petit doigt me dit que non. Que c’est plutôt le choix de politiciens qui copinent avec les gens d’affaires.

On pourrait continuer longtemps comme ça.

Ces « choix de société », ce sont les choix des groupes d’intérêts – syndicats, grosses entreprises, agriculteurs, bureaucrates, etc. – qui, au fil des ans et avec l’aide de politiciens opportunistes, ont érigé des structures et des programmes pour leur profit, pas le vôtre.

Personnellement, je n’ai pas choisi d’avoir tous ces « services ». Ni qu’on me surtaxe pour faire vivre tous ces gens.

Mais comme c’est un « choix de société », ça doit être vous, non ?

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