Edward Snowden, héros moderne de Ayn Rand

Le dernier film d’Oliver Stone sur Edward Snowden est l’occasion de découvrir à quel point la romancière et théoricienne Ayn Rand a influencé le célèbre lanceur d’alerte.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Asylum for #Snowden By: Tony Webster - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Edward Snowden, héros moderne de Ayn Rand

Publié le 23 août 2017
- A +

Par Jeffrey Tucker.
Un article de la Foundation for Economic Education

Le cas d’Edward Snowden m’a toujours intrigué. Cet homme travaillait dans une énorme boîte qui prodiguait du pouvoir, du prestige et de l’argent en quantité. Il avait atteint la plus haute position professionnelle possible compte tenu de ses compétences. Tout son environnement de surveillance de masse lui montrait qu’il n’y avait pas d’échappatoire possible et exigeait de lui obéissance, dévouement et soumission. Son travail consistait à laisser son individualisme, son intégrité et sa personnalité au vestiaire pour devenir un rouage ultra-fiable dans la lourde mécanique de sa hiérarchie.

Tous ses collègues s’accommodaient de cette situation sans jamais la remettre en question. S’ils s’interrogeaient, c’était purement formel. Aucune porte de sortie n’existait. Snowden ne pouvait que s’adapter, profiter du pouvoir, encaisser l’argent et mourir un jour.

Pour je ne sais quelle raison, il décida de suivre un autre chemin. Seul, sans même consulter ses proches, il s’envola un beau matin en prenant le risque inconcevable de copier les fichiers les plus significatifs. Il les enregistra sur un disque minuscule qu’il cacha dans le Rubik’s cube qu’il portait souvent sur lui. Ayant préparé sa fuite, il sortit tranquillement de la NSA (National Security Agency), prit un vol pour Hong-Kong et y rencontra deux journalistes qu’il avait contactés par email crypté. Ce qu’il leur révéla secoua le monde entier.

Il vécut toute l’affaire dans la peur, mais ne montra jamais d’hésitation. Peu impressionné par le système qui l’entourait, il ne le considérait ni comme un maître ni comme un égal, mais comme une machine qu’il pouvait battre. Il savait que son projet était juste. Il le mit à exécution car, à l’inverse de toutes les probabilités admises, il pensait qu’il pouvait faire la différence. On peut dire sans exagérer qu’il a risqué sa vie au service de la liberté.

Pourquoi ?

Qu’est-ce qui pouvait bien l’avoir poussé à faire une chose pareille ? Il n’est pas impossible que nombre de ses collègues y aient songé car ils savaient qu’il était autant illégal qu’immoral de se livrer à une surveillance de masse aussi générale et indiscriminée. Mais Snowden, seul, est passé à l’acte. Il est proprement extraordinaire de penser qu’à notre époque un tel homme existe.

J’ai suivi l’affaire Snowden avec attention, et elle m’a toujours plongé dans la plus grande perplexité. Il est bien beau de dire qu’il a une forte personnalité, qu’il a agi par principe, qu’il a montré du courage. Mais où a-t-il été chercher tout cela ? Il n’est pas particulièrement religieux. Il semble avoir des penchants libéraux, mais ses convictions politiques sont peu idéologiques. Je me suis toujours demandé quelle inspiration morale avait pu pousser Snowden à commettre l’impensable au nom de la Vérité.

C’est pourquoi je suis profondément reconnaissant à Oliver Stone pour son nouveau film Snowden.

Ayn Rand était sa Muse

Dans les premières scènes, on voit Snowden passer un entretien pour son premier poste à la NSA. On l’interroge sur les livres qui l’ont influencé et il mentionne Joseph Campbell (dont le concept de voyage du héros en tant qu’influence de Snowden serait un excellent sujet à creuser). Puis, de façon très révélatrice, il évoque Ayn Rand. Son interlocuteur cite un extrait de La Grève (Atlas Shrugged) : « Un homme peut arrêter le moteur du monde. »

Snowden acquiesce et le film continue.

Nous y voilà ! Cette petite scène éclaire beaucoup de choses. Dans le roman d’Ayn Rand, l’ensemble de la population fait face à un appareil d’État gigantesque et totalitaire qui dépouille progressivement les producteurs de richesses, avec pour effet d’entraîner la société dans la spirale de la pauvreté. Chaque individu confronté à cette machine doit prendre une décision : la rejoindre, la défendre, l’ignorer ou la combattre d’une façon ou d’une autre. Ceux qui empruntent le chemin du courage sont assez avisés pour ne pas s’en remettre à l’appel des armes. Ils imaginent pire : ils se mettent en grève. Ils ne veulent plus que le régime profite de leurs services et refusent de participer à leur propre destruction. Ce faisant, ils rendent un immense service à la société car ils refusent que leurs talents contribuent davantage à l’oppression générale.

Là est l’explication. Edward Snowden a certainement gardé cette histoire fascinante dans un coin de sa tête. Les lecteurs pourront en témoigner, La Grève a le don de vous plonger dans un univers hautement dramatique où l’épopée tourne autour de graves décisions morales à prendre. Les gens sont jugés d’après leur volonté à faire triompher ce qui est juste, à se dresser en tant qu’individus contre des systèmes gigantesques qui d’habitude les font paraître impuissants. Le message d’Ayn Rand, c’est qu’un esprit humain, poussé à l’action par des principes moraux, peut effectivement changer le monde.

C’est précisément en cela que La Grève est un livre complètement différent de tous les autres au sein de la littérature d’après-guerre sur la défense de la liberté contre l’État. Ayn Rand plaçait le choix moral de l’individu au sommet de tout. Elle a créé un monde de fiction, un monde sensible et inoubliable, dans lequel toute l’histoire repose sur l’idée de faire ce qui est juste, quels que soient les risques personnels ou les pertes matérielles. (Rand est sottement critiquée au motif qu’elle aurait mis les acquisitions matérielles au premier rang de ses valeurs. La vérité, c’est qu’elle préférait le courage moral à la sécurité, au pouvoir et même à un revenu régulier.)

Pourquoi le film fait-il mention de l’épisode Ayn Rand ?

Oliver Stone a réalisé son film en étroite collaboration avec Edward Snowden, lequel apparaît en personne à la fin, et lequel a certainement validé tous les éléments biographiques le concernant, dont celui que j’ai relaté plus haut à propos d’Ayn Rand. Oliver Stone est un producteur connu pour ses idées gauchistes et son penchant pour les théories du complot. Pourquoi a-t-il voulu inclure ce détail biographique dans son film ? Une bonne part du contenu dramatique du film fait la chronique de l’éveil idéologique de Snowden, depuis son patriotisme aveugle jusqu’à ses doutes à l’égard du complexe militaro-industriel. Pour entrevoir la vérité, il lui fallait secouer progressivement son conservatisme et adopter un point de vue plus large.

Il est possible que Stone ait décidé d’incorporer ce petit épisode sur Rand afin d’illustrer le parti-pris conservateur de Snowden et montrer comment il a évolué ensuite face à l’évidence. Je n’en ai aucune preuve. Mais ce n’est pas complètement exclu, compte-tenu de ce qui est dit de Rand en général, à savoir qu’elle serait une sorte de déesse de la pensée de droite.

Le courage moral

La réalité de l’influence de Rand est cependant très différente. Une des façons de comprendre son livre consiste à l’aborder biographiquement. Étant née en Russie, elle se trouva destinée à vivre sous le despotisme communiste. Si elle avait accepté cette situation, elle aurait vécu puis serait morte dans la pauvreté et l’indifférence. Mais elle aspirait à une existence différente, elle voulait que sa vie compte. Aussi, elle organisa sa propre fuite de Russie, débarqua aux États-Unis et vécut brièvement à Chicago.

Elle déménagea à nouveau et démarra une carrière de scénariste à Hollywood, avant d’écrire ses propres pièces de théâtre et de passer au roman. Cette inconnue venue de Russie fit une très belle carrière personnelle et devint l’un des esprits les plus influents du XXe siècle – et elle obtint tout cela sans appartenir à l’université, ni bénéficier d’appuis dans les cercles du pouvoir.

Les plus beaux personnages de Rand suivent exactement la même voie : ils refusent de se laisser embrigader au motif que les dirigeants sont riches et puissants. Au cœur de son message, Ayn Rand nous rappelle sans relâche qu’une personne dotée d’une endurance intellectuelle et morale peut mettre en déroute jusqu’au plus puissant système d’oppression. Cela demande de la ruse, de l’audace et une concentration absolue sur ce que l’on considère comme juste.

Et c’est précisément ce que Snowden a fait. Il a suivi l’exemple de John Galt (NDLT : héros de La Grève). Plutôt que d’arrêter le moteur du monde, il chercha à couper le moteur de l’État qu’il aidait à construire. Pourquoi ? Parce que c’était la chose à faire, parce que c’était juste.

Si Oliver Stone a intégré le passage sur Ayn Rand pour montrer combien Snowden s’en écarte, je pense qu’il se trompe gravement. Pour moi, Ayn Rand fut au contraire la muse de Snowden de bout en bout. Et cela me rend extrêmement fier de la puissante influence qu’elle a eue dans ce monde. Bien qu’elle soit décédée en 1982, sa pensée est encore très vivace, quoique largement sous-estimée.

Si je vois juste, on peut dire que Rand participe encore aujourd’hui à rendre le monde plus libre.

Posons-nous une dernière question : Edward Snowden a-t-il fait le bon choix ? Aujourd’hui, il est l’une des personnes au monde dont l’opinion est la plus recherchée, il peut rassembler des foules en tout point du globe, il est un défenseur mondialement reconnu de la dignité humaine, du respect de la vie privée et de la liberté. Grâce aux technologies de l’information il est capable d’atteindre des milliards de personnes. Et il a encore devant lui une vie entière à consacrer à tout cela – grâce au choix qu’il a fait.

Ayn, vous avez encore frappé fort !

  • Ayn Rand, La Grève : Atlas Shrugged, Belles Lettres, septembre 2011, 1170 pages.
  • Snowden, biopic américain d’Oliver Stone, avec Joseph Gordon-Levitt, Shailene Woodley, Melissa Leo. Durée 2h15min. Sortie nationale : 1er novembre 2016.


Sur le web. Traduction de Nathalie MP pour Contrepoints.

Cet article a été publié une première fois en 2016.

Voir les commentaires (21)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (21)
    • OK, mais qu’est-ce que ça change à l’article et au message de « La Grève » ?

    • Quand on est libéral doit-on se passer des services offert par l’état avec l’argent des impôts qu’il nous soutire?
      Quand on est communiste doit-on se passer des biens et services produits par le secteur privé?

      Étonnamment jamais personne ne viendra poser la deuxième question car elle est absurde et la première l’est tout autant, donc pourquoi poser la première?

  • Edward Snowden est né l’année de la mort de Ayn Rand… et – à l’inverse de son inspiratrice – a quitté les USA pour la Russie ! Tout un symbole, non ?
    A noter que quand Snowden a décidé de franchir le pas concernant les pratiques de la NSA, celles-ci avaient été généralisées sous Obama, en filant spécifiquement les dirigeants des pays alliés des USA, plus encore que ceux des pays dits ou supposés ennemis, et, pour la première fois, en généralisant aussi les écoutes à l’intérieur même des USA. Peu d’observateurs ou de journalistes en ont fait un sujet dans les médias. Ce sera sans doute le cas lorsqu’on s’attellera à faire le bilan de la gouvernance d’Obama.

    • Mon reproche fait à snowden est bien celui là: il est parti en Chine faire ses révélations puis s’est réfugié en Russie. Or, la Russie et la Chine n’ont rien à envier aux usa en terme de big brother. Ils sont même pires. Pas très logique de dénoncer big brother aux usa tout en se réfugiant en Russie. Oh, il lui est arrivé de critiquer la Russie mais soyons sérieux il est clairement allié d’un régime qui pratique la surveillance massive. Pour moi, snowden est un traite. S’il était resté aux usa ou était parti dans un pays neutre style suisse ou Norvège, on pourrait le considérer comme un héros. Mais il est parti dans des pays ennemis aux usa qui ont des pratiques encore pire que les usa, il est clair qu’il a collaboré avec les services secrets russes. Il a donné des informations sensibles à des pays ennemis. La seule question est-il un idiot utile ( le gauchiste type) ou est-il juste un manipulateur hors pair ?
      Les libéraux font preuve d’une naïveté confondante en défendant Assange ou snowden.
      Assange a mis en danger la vie de centaines d’informateurs afghans de l’armée américaine en dévoilant leurs noms. Donner leurs noms n’apportaient absolument rien si ce n’est aider les talibans. Assange a récemment dévoiler les coordonnées d’un tas de citoyens ordinaires donateurs du parti démocrate. Je parle pas des milliardaires mais des gens normaux petits donateurs. A quoi cela sert ???
      Je trouve marrant les libéraux s’offusquant à juste titre des panama leaks ou swiss leaks où on dévoile le nom de gens n’ayant rien commis d’illégal et n’étant même pas des personnages publiques puis justifiant les actes d’assange. Assange est même pire: il a mis en danger la vie de personnes. Vouloir la toute transparence comme le veulent tous ces soi disants lanceurs d’alertes nous conduira vers le totalitarisme. Le droit au respect de la vie privée est non seulement l’interdiction fait à l’état de pratiquer la surveillance de masse mais aussi la lutte contre ces soi disant de lanceurs d’alerte qui sous couvert de morale détruisent la vie privée de citoyens respectueux des lois. Utiliser les lois pour payer moins d’impôts n’est pas illégal et ceux qui trouvent cela immoral sont en général des hypocrites car ils feraient la même chose s’ils étaient dans la même situation.

      • Rien à ajouter, vous résumez bien ma pensée.

        Je suis un enthousiaste de la première heure de WikiLeaks mais avec le temps, on s’aperçoit que les « affaires » exposées sont toujours contre les pays de l’Ouest. Un peu trop pour être neutre. En 10 ans, Assange, Snowden et les autres sont parvenus à présenter les pays de l’Ouest comme des monstres immoraux qui bafouent les lois individuelles, et à faire oublier qu’en Chine et en Russie les pressions, disparitions ou assassinats d’opposants non-violents sont la norme. Jusqu’à preuve du contraire il y a beaucoup de russes et de chinois qui émigrent chaque année à l’Ouest que le contraire. Snowden et Assange sont simplement du pain béni pour les journalistes crypto-communistes en mal de nouveaux héros. (Un peu comme Piketty et son Capital à deux sous.)

        Snowden serait l’égal de John Galt s’il était parvenu à arrêter quoique ce soit, ou simplement en arrêtant de travailler pour la NSA. John Galt ne s’est pas vendu à l’ennemi, et surtout il n’a rien fait d’illégal. Snowden à volé des informations qu’il savait secrètes. Avec quel résultat? Apprendre que la plus grande agence mondiale d’espionnage faisait… de l’espionnage. Big deal.

        Un indépendant qui ne monétise pas tout son labeur, ou encore le créateur du Bitcoin seraient à mes yeux bien mieux accueillis à Galt’s Gulch que Snowden…

        • Sauf qu à la différence de pays « Occidentaux’ la Russie et la Chine n’entendent pas imposer leur valeurs et le système de manière implicite ou implicite bref retour de bâton, quand à la neutralité c’est un pur homme de pays, on en parle de la neutralité durant la Guerre Froide? Si c’est révélations concernent les pays de l’Ouest c’ est bien pour une raison; c’ est ces même pays qui ont la prétention à définir au sein du système international ce qu’est la démocratie, les droits de l’homme etc… bref aucune leçon à recevoir. La Chine et la Russie n’ ont pas la prétention biblique et messianique des néoconservateurs américains.

          • La NSA est un service de renseignement, pas l’Armée du Salut monsieur Lazarius! Mais vous n’avez pas peur de vous ridiculiser!

  • Snowden , c’est un joyaux humain ….parce que des comme lui , il y en a peu , trop peu ;

  • La Grève est un roman fascinant. Certains passages sont hallucinants de clairvoyance. Ayn Rand a mis en scène des mécanismes politiques, économiques et sociaux qui sont d’une actualité frapante.

    Les héros de La Grève ont choisi d’agir sans violence. Ils se retirent du jeu car ce dernier est mené par des tricheurs (Ayn Rand les appelle les « pillards ») et que le jeu ne peut conduire qu’à la ruine de tous. En se retirant ils accélèrent la ruine, conçue comme un moyen de se débarrasser des dirigeants corrompus et de la machine administrative et policière qui les soutient.

    Snowden a emprunté une voie différente. Son action a été beaucoup plus frontale. Il aurait pu se contenter de quitter la NSA. Il a décidé d’attaquer avec un courage immense. Ses motivations restent mystérieuses pour moi.

    Il illustre de manière éclatante un principe essentiel d’Ayn Rand et du libéralisme: chacun a le choix de refuser de jouer à un jeu dont les règles sont contraires à ses convictions morales. Le prix à payer peut être très élevlé, mais cela reste un choix personnel. Celui qui s’excuse en disant « je n’ai pas le choix » exprime en réalité un choix personnel: se soumettre plutôt que lutter. L’exigence morale exprimée par Ayn Rand est infiniment plus difficile à vivre.

    • « Chacun a le choix »…. Mais Ayn Rand a choisi de fuir. D’autres ont payé le refus de soumission par 20 ans de goulag.

      • Est-ce que le prix payé change quelque chose à ce qu’on achète ? Si on me donne une Porsche elle roulera moins vite que si je la paye au prix fort ?
        Ceux qui « payent le prix » semblent plus glorieux, mais ils contribuent aussi à « nourrir » Léviathan. Rand le montre dans la grève, ce n’est pas ceux qui luttent contre le système mais dans le système qui arrivent à quelque chose, mais bien ceux qui partent, qui laissent enfin la nuée des profiteurs assumer leur choix.
        Si tous les productifs étaient parti ou s’étaient mis en grève, l’URSS n’aurait pas duré si longtemps.

    • Sauf que Snowden a postulé à la NSA, sachant très bien ce qu’elle fait, à moins qu’il ne soit complètement idiot. Quand on a des convictions on ne s’engage pas chez ceux qui font le contraire. Un service de renseignement se renseigne pour son pays!

  • Dans La Grève, les héros se retirent du jeu qui ne leur convient pas pour construire ailleurs une société selon leurs idéaux, faute d’avoir pu changer l’autre. La révolte de Snowden, toute justifiée qu’elle soit, reste purement destructrice. J’ai du mal à le voir comme un héros randien, à moins que la grève ne doive être considérée comme un but louable plutôt qu’un moyen constructif vers un objectif. A vrai dire, j’attends toujours les arguments qui me montreraient que ce n’est pas « a man without a purpose »…

  • Ce n’est pas un lanceur d’alerte mais un traître. Personne ne l’a obligé à s’engager à la NSA. C’est lui qui a postulé! Il a signé un engagement de confidentialité, jurant de garder le secret. Tout le monde sait ce que fait la NSA, comme tous les services de renseignement de la Terre! Ils se renseignent et donc écoutent tous ceux qui intéressent leur pays. La France fait de même comme les autres

    • TRAÎTRE ?
      Vision confortable: un bon soldat ferme sa G… même quand il remarque des excès.
      Comme un bon catholique se doit de fermer les yeux aux excès de certains membres du clergé?
      Comme un « bon Français » face à un gouvernement corrompu?
      Comme tout homme face à la dégradation de Valeurs Humaines ou de biens universels?

      Et les négociations, le secret des affaires, les secrets industriels , c’est légitime de les espionner et de se les conserver, pour conforter une hégémonie ? C’est la pourtant la raison d’être de la NSA.

      Traître à une cause aussi mégalo que liberticide, c’est une gloire.
      Ça procède d’une vision à long terme qui semble vous être impossible.
      Vous ne croyez pas qu’il est temps de nettoyer votre optique et d’ envisager de réfléchir jusqu’au bout de vos propre raisonnements ?

      Enfin qu’on ne nous raconte pas le drame des pauvres espions dévoilés qui ne savaient pas les risques qu’ils prenaient!

      • Mon cher Bago vous avez oublié que la NSA est une agence de renseignement, pas l’Armée du Salut. Donc elle se renseigne, c’est son devoir envers son pays!

        • @ Virgile,

          C’est un peu comme si un type s’engage dans la mafia et s’étonne par la suite qu’il a contribué à des cas de racket et autres assassinats.

        • Sauf que les convictions peuvent évoluer, changer. Justement en découvrant certains aspects de la réalité comme le fait que la NSA ne cherche pas seulement à protéger le pays par ex…
          Sinon rien ne pourrait changer: un collectiviste, un socialiste, un communiste ou un étatiste le resterait toute sa vie. Dans ce cas, il ne sert à rien d’informer, de communiquer, d’expliquer et même de débattre.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
3
Sauvegarder cet article

Pour écouter le passage de Mathilde Berger-Perrin dans le podcast de Contrepoints : cliquer ici.

De la toute fraîche publication de Ayn Rand, l'égoïsme comme héroïsme signé de Mathilde Berger-Perrin (1) dans une collection de vulgarisation exigeante pour grand public « éclairé », on ne peut d'entrée de jeu que se réjouir.

Jusqu'à présent, en France, Ayn Rand devenait de moins en moins inconnue, mais insuffisamment, bien qu'au pays le plus social-étatiste d'Occident les ventes de La Grève (plus de 20 000 exemplaires) se soient ré... Poursuivre la lecture

Par Tadd Wilson. Un article de la Foundation for Economic Education

En dépit de ce qui est enseigné dans la plupart des universités, les idées libérales essentiellement classiques de l'économie de marché libre et du gouvernement limité ont remporté le test de base de toute doctrine : est-elle la meilleure alternative ? La preuve en est évidente, qu'il s'agisse de l'effondrement de l'économie planifiée de l'ancienne Union soviétique, ou de la réduction du secteur public dans des pays aussi variés que l'Estonie, la Nouvelle-Zélande et la... Poursuivre la lecture

Une « maîtresse à penser des ultra-riches » dont les livres trônent sur « la table de chevet de la droite américaine » ou encore « la sainte patronne » du « gratin politico-économico-techno-médiatique » : telle serait Ayn Rand selon un article venimeux récemment paru dans Télérama (28 mai) et signé d'une certaine Caroline Veunac. Rand : un véritable cauchemar, donc, pour cet organe du progressisme sociétal et culturel, qui ne supporte visiblement pas que ses certitudes militantes soient contredites par une pensée aussi incorrecte. D'où son re... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles