Esclandre à Stockholm : quand Hayek recevait son prix Nobel il y a 48 ans

Friedrich Hayek et Gunnar Myrdal ont reçu leur prix Nobel d’économie en 1974, il y a tout juste 48 ans. Chez eux, tout s’opposait : leurs personnalités et leurs convictions.

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Esclandre à Stockholm : quand Hayek recevait son prix Nobel il y a 48 ans

Publié le 9 septembre 2022
- A +

Par Jean-Philippe Bidault.
Extrait de Si l’argent m’était conté…, 2012.

nobel-prizeÀ Stockholm, la nuit est descendue depuis plusieurs heures. Le personnel s’affaire encore dans la salle bleue de l’Hôtel de ville alors qu’arrivent les premiers invités.

Un homme à l’allure juvénile — on lui donne moins de trente ans — les accueille. Grand, droit, en habit, l’ordre du Séraphin en écharpe, et à la boutonnière celui de l’Étoile polaire, il s’apprête à serrer mille trois cents mains. Il se livre à l’exercice pour la deuxième fois. Un an plus tôt, sans entraînement, il lui avait fallu près d’une heure et demie. Cette fois, le chambellan lui a demandé d’essayer de tenir en une heure. Une poignée toutes les trois secondes. Pas facile, surtout avec ces femmes qui, se croyant à Londres, pensent bien faire en esquissant une révérence à leur façon. Mais Charles Gustave, sportif passionné, veut relever le défi.

Malgré le rythme soutenu, le jeune roi de Suède a un mot pour chacun. Avec certains, il s’attarde un peu plus. Soudain, au moment de passer devant sa Majesté, le ton monte, en anglais, entre deux femmes. Leurs maris ont beau essayer de les calmer, rien n’y fait. Perçant le brouhaha du Stadshus1, des mots éclatent tels des pétards malvenus : me first, shame on you, fascist, socialist, Pinochet… Puis, de guerre lasse, une femme dit à l’autre : Go on, have another opportunity.

Le chef du protocole a vu l’incident. Il fera le nécessaire pour que la presse n’en parle pas (aujourd’hui encore, l’affaire reste inconnue hors du cercle de ceux qui l’ont observée). D’un simple geste, inaperçu mais efficace, le maître de la cérémonie interpelle l’un des deux cents étudiants en gants blancs qui aident au service. Après un bref conciliabule, le garçon se précipite dans la salle bleue où sont dressées les tables du dîner. En moins d’une minute, quatre étiquettes changent de place devant les couverts.

Nous sommes le 10 décembre 1974, en pleine cérémonie de remise des prix Nobel. En sciences économiques, il est décerné conjointement à deux personnalités : Gunnar Myrdal et Friedrich Hayek2. Les deux femmes septuagénaires, l’une et l’autre encore belles, par qui le scandale est arrivé, sont leurs épouses. Alva Reimer Myrdal aura bien l’occasion de serrer une main royale. Huit ans plus tard, à Oslo, elle recevra d’Olav de Norvège sa propre distinction, le prix Nobel de la paix.

Jamais on n’a su pourquoi Helene Hayek3avait haussé le ton. Il se dit que cette épouse dominatrice voulait être la première à saluer le roi pour symboliser, aux yeux du monde, la supériorité des thèses de son mari sur celles de Myrdal. Car cette année-là, sur le plan théorique tout opposait les deux lauréats.

 

* *

Le banquet

Les couples Hayek et Myrdal étaient antisymétriques. Chez les Hayek, Friedrich était aussi conciliant que sa femme était agressive. Chez les Myrdal, Alva, diplomate de profession, l’était aussi dans sa vie privée tandis que son mari Gunnar méprisait volontiers qui ne pensait pas comme lui.

Le banquet qui suivit est resté célèbre. Mécontent de partager son prix avec un homme dont il déplorait la philosophie économique, Myrdal, bien qu’il fût chez lui, n’y prit pas la parole. Hayek, quant à lui, s’amusa à cultiver le paradoxe. Il déclara que, s’il n’avait tenu qu’à lui, jamais le prix Nobel d’économie n’aurait été créé, tant l’économie lui paraissait empirique et mal mériter le nom de science. « Mais le comité du Nobel a brillamment calmé mon inquiétude, plaisanta-t-il, en désignant à mon côté un homme tout aussi peu conventionnel que moi. »

À défaut d’être présente cette année-là en la personne des lauréats, la France était à l’honneur par ses vins. On servit d’abord un saumon fumé à chaud, sauce hollandaise, suivi d’un cuissot de chevreuil rôti, sauce genièvre et salade. Sorbet à l’orange en dessert. Krug Cuvée privée et Château Landereau 1970. Cognac Renault Carte Noire Extra. Liqueur Bénédictine.
Au moment de quitter l’Hôtel de ville, une main invisible plaça à nouveau côte à côte les Hayek et les Myrdal, sous le contrôle vigilant du professeur Erik Lundberg4. Plus tôt dans la journée, il avait eu la délicate responsabilité de prononcer d’un même élan l’éloge des deux récipiendaires. Aucun ne l’en blâma et Lundberg estima s’être bien tiré de l’exercice. Profitant de la bonne humeur revenue au cours du dîner, le professeur aurait proposé, dit-on, à ses deux collègues un tour dans les tavernes du vieux Stockholm, cependant que sa femme raccompagnerait leurs épouses.

 

* *

Échanges de points de vue

hayek_nobelOn ne peut que supposer ce que Friedrich Hayek et Gunnar Myrdal se dirent cette nuit-là. Ni l’un ni l’autre n’y fit jamais allusion. Comme si un pacte les liait. Leurs interventions ultérieures5 et les commentaires de leurs épigones nous ont permis de reconstituer ce que dut être leur conversation.

— Malgré ma sympathie pour l’unification économique européenne, j’ai de sérieux doutes sur la possibilité d’y parvenir en libérant la circulation de l’argent, lança Hayek, déjà informé des décisions du Sommet de Paris.

— Un objectif très lointain en effet, acquiesça Lundberg pour amorcer la conversation.

— Ne nous y trompons pas : au-delà de l’eau tiède de leur communiqué officiel, c’est vers une monnaie commune que vont s’orienter les Neuf et ceux qui les rejoindront ensuite. Avec, c’est sûr, un jour une autorité supra-nationale pour la contrôler. Demain l’Europe risque d’être un vaste État providence. Et après-demain, assurément, une terre de servitude6.

— Pour ce qui est de la servitude, vos amis chiliens en imposent7, rétorqua Myrdal.

— Arrêtez, je vous prie, de caricaturer ma pensée, poursuivit Hayek. Moi qui ai dû renoncer à ma patrie devant l’hitlérisme, je n’ai pas de leçon de démocratie à recevoir, surtout venant d’un Suédois. On peut parler de la neutralité suédoise si vous insistez…

— Messieurs, messieurs, un peu de hauteur ! risqua Lundberg.

— Il est peu probable que les pays de la Communauté se mettent un jour d’accord sur la politique économique à mener. Mais, à supposer qu’ils y parviennent, rien ne dit qu’ils seront plus efficaces ensemble que séparément, enchaîna Hayek.

— Mais ils n’ont pas le choix. Les États ne sont pas responsables de la fin de ces marchés libres mythiques auxquels vous tenez tant, hasarda le Suédois.

— Non seulement une monnaie européenne unique ne serait pas mieux gérée que les monnaies nationales, mais à bien des égards elle serait même pire, insista l’ancien de l’École de Vienne. L’idéologie constructiviste de vos amis socialistes créera, c’est certain, une banque centrale européenne pour gérer son édifice. Et ce sera le début de la fin. Au lieu du socialisme, vous gagnerez le fascisme !

— Il faut bien un arbitre pour que nul ne puisse indûment exploiter les autres par sa position de pouvoir dans le marché. Cet arbitre, c’est l’État, ou la Banque centrale, se défendit Myrdal.

— Vous ne comprenez donc pas que les prix sont la meilleure représentation de l’information disponible sur les vrais coûts de production et la situation de la demande ! Seule une monnaie fluide, libre en somme, permet aux prix d’exprimer leur vérité. Si l’État s’en mêle, ou pire une Banque centrale, ils cessent de jouer ce rôle, décréta l’Autrichien. Laissez donc les monnaies nationales en concurrence. Peut-être une monnaie commune serait-elle utile en Europe, pour des raisons pratiques, mais une monnaie unique, assurément pas !

— Impossible de revenir à cette monnaie primitive que vous décrivez là ! À force d’éducation et d’information, les gens sont devenus plus rationnels, rappela Myrdal.

— Je n’ai rien contre l’amélioration du niveau culturel des peuples. Bien au contraire, cela me semble devoir être l’une des rares missions de l’État. Mais attention à ne pas faire jouer à l’argent un rôle qui dépasse sa fonction naturelle, mit en garde Hayek. L’argent doit rester un moyen et non devenir une marchandise. Il ne fait que permettre de classer la valeur des choses. Subjectivement. Rien de plus.

— Votre libéralisme vous aveugle. L’argent-roi, sans contrôle, c’est l’appauvrissement garanti.

— Et l’injection de monnaie dans le circuit économique à tout va ? Avec vos recettes keynésiennes surannées, vous perturbez la perception des prix qu’ont les acteurs. Continuez de confondre contrôle budgétaire et politique monétaire, vous obtiendrez l’effet inverse de celui que vous recherchez : inflation, dépression et chômage.

— N’insultez pas Keynes, je vous prie. D’ailleurs, il ne vous tenait pas en grande estime…

— Au moins, moi je l’ai rencontré !

— Allons, Messieurs, vous vous égarez à nouveau. Je ne retrouve plus ce soir ceux que la Banque de Suède a désignés cette année pour « leur travail de pionniers dans la théorie de la monnaie et les fluctuations économiques et pour leur analyse pénétrante de l’interdépendance des phénomènes économiques, sociaux et institutionnels », se sentit obligé de préciser le professeur Lundberg.

— Je ne comprends décidément pas pourquoi vous avez créé ce faux prix Nobel pour ces faux chercheurs que sont les économistes, répéta Hayek, comme il l’avait, avec moins de violence, déjà dit pendant le banquet.

— Quand je vois qu’on le donne à des gens comme vous, je dois dire que je regrette d’avoir soutenu sa création ! conclut Myrdal, à nouveau de fort méchante humeur.

Malgré les efforts de Lundberg, la tension ne retomba pas entre les deux hommes. Entre l’élève de von Mises8, pour qui l’argent n’était qu’un mal nécessaire, et l’émule de Keynes qui voyait dans la monnaie le grain dont se nourrit l’économie réelle, aucun accord n’était possible.

 

* *

mises-hayekL’école de Vienne

La capitale autrichienne n’a pas seulement donné au monde les racines du mouvement psychanalytique. La Vienne de la Belle Époque est aussi le creuset d’une branche de la pensée économique dont on retrouve aujourd’hui encore les traces des deux côtés de l’Atlantique. Les économistes allemands ont donné le nom d’École autrichienne — ou de Vienne — à ce mouvement initié par Carl Menger (1840-1921) et poursuivi, d’abord en Autriche, puis après l’Anschluss en Grande-Bretagne et aux États-Unis, par Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, et de nombreux autres. L’École de Vienne est aussi parfois dite « psychologique » ou « libérale ».

Psychologique, elle l’est par méthode. C’est dans les mécanismes intimes des choix individuels que les Autrichiens recherchent les fondements des lois économiques. Cette approche qu’on dirait aujourd’hui bottom-up amène l’École de Vienne à remettre en cause le regard néoclassique sur le rôle des prix, la fonction du marché et le statut de la monnaie. Là où la pensée néoclassique part à la recherche d’agrégats objectifs, les tenants de l’École de Vienne se contentent d’étudier les comportements subjectifs de chacun des agents.

Récusant la distinction entre macro-économie et micro-économie, les héritiers de Menger estiment que le seul objectif, nécessaire et suffisant, de la politique économique doit être de préserver le libre choix des agents. Pour l’École de Vienne, une intervention de l’État qui irait au-delà de cette limite compromettrait non seulement les décisions personnelles des acteurs économiques, mais à terme les libertés publiques elles-mêmes. L’École de Vienne est dite aussi libérale, parce qu’elle défend l’idée qu’un marché fluide, où l’offre et la demande des individus se rencontrent le plus librement possible, se rapproche de l’optimum de satisfaction des agents.

L’École de Vienne a inspiré les politiques de dérèglementation des trente dernières années. Outre son mécanisme inégalitaire et son absence de projet de redistribution, les détracteurs de l’École autrichienne lui reprochent l’instabilité du système économique qui découlerait de la mise en œuvre de ses recommandations. Les Autrichiens rétorquent que, dans leur dispositif, les équilibres se renouvellent régulièrement et automatiquement, alors qu’avec les politiques interventionnistes de type keynésien ils se rétablissent par des crises majeures, tant économiques que politiques.

Article publié initialement le 10 décembre 2014.

Lire aussi : Prix Nobel d’économie : 40 ans après, Hayek et la monnaie

 

  1. Hôtel de ville
  2. Friedrich Hayek est né Friedrich August von Hayek. Les Anglo-Saxons et les commentateurs de langue allemande utilisent son état-civil complet. En français, il est d’usage de se limiter à Friedrich Hayek.
  3. Helene Bitterlich (1900-1996) a épousé en 1950 son cousin Friedrich Hayek (1899-1992), prix Nobel d’économie en 1974, aux côtés de Gunnar Myrdal. Helene et Friedrich se sont connus à Vienne vers 1920. Quoique amoureux, ils se sont mariés chacun de leur côté. Au moment de l’Anschluss, Hayek se trouve en Grande-Bretagne et refuse de retourner en Autriche. Il devient citoyen britannique et se partage entre le Royaume-Uni et les États-Unis. De passage en Autriche après la guerre, Friedrich retrouve Helene qui lui apprend son divorce. L’idylle se renoue. Hayek divorce à son tour, difficilement — il est contraint de partir divorcer dans l’Arkansas où les lois sont souples —, pour épouser Helene. Ses collègues de la London School of Economics lui reprocheront de s’être mal conduit avec sa première épouse. Selon les amis britanniques de l’économiste, au cours des quelque quarante années qu’elle passera aux côtés de son second mari, Helene Bitterlich imposera dans le couple un petticoat goveretment (gouvernement du jupon), expression utilisée par les Anglais pour dire que la femme porte la culotte.
  4. Erik Filip Lundberg (1907-1987). Économiste suédois, membre du comité de sélection du prix Nobel d’économie.
  5. D’après, notamment, le discours de Hayek à l’occasion de la remise de son prix Nobel, et celui de Myrdal, en l’honneur d’Alfred Nobel, un an après.
  6. Dans La route de la servitude, son maitre-ouvrage paru en 1944, Friedrich Hayek, soutient que l’interventionnisme de l’État, en matière de redistribution sociale et de contrôle des marchés, empiète sur les libertés et conduit au totalitarisme.
  7. Le coup d’État des militaires chiliens a eu lieu le 11 septembre 1973. Hayek ne le désapprouvera pas clairement.
  8. Ludwig von Mises (1881-1973), économiste autrichien puis américain, l’un des représentants les plus éminents de l’École de Vienne.
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  • Bonjour
    Je lis le wiki de G. Myrdal
    « Son autre contribution majeure traite des conditions économiques de l’Asie du Sud-Est (Asian Drama). Il est particulièrement pessimiste à propos d’un éventuel développement de l’Asie. »

    LOL

  •  » C’est dans les mécanismes intimes des choix individuels que les Autrichiens recherchent les fondements des lois économiques. »

    Une opinion très répandue mais erronée

    « La praxéologie traite de l’action humaine en tant que telle, d’une façon universelle et générale. Elle ne traite ni des conditions particulières de l’environnement dans lequel l’homme agit ni du contenu concret des évaluations qui dirigent ses actions….
    Le domaine de notre science est l’action humaine, pas les événements psychologiques qui résultent en une action. C’est précisément ce qui distingue la théorie générale de l’action humaine, la praxéologie, de la psychologie. Le thème de la psychologie, c’est les événements internes qui entraînent ou
    peuvent entraîner une action particulière. Le thème de la praxéologie est l’action en tant que telle. »
    (Ludwig von Mises, L’Action Humaine)

    • Un choix est une action. Une action ne veut pas dire forcément un acte physique. choisir de ne pas agir est une action et c’est aussi un choix.

      • La volonté serait une action ?
        Je pensais que l’action était le fait de réaliser sa volonté…
        L’action serait donc le fait de réaliser son action…

        -1
        • Non la volonté n’est pas une action. Mais le choix de ne pas agir en est une. Si la volonté est de ne pas répondre à une connerie, alors ne pas répondre à une connerie est une action, par exemple.

        • Qui actionne votre volonté ?

      • Choisir de ne pas agir est plutôt une absence d’action 🙁

        • J’ai répondu à la notion « action » dans le livre « L’Action Humaine ».
          Von Mises écrit dans le premier chapitre : […]. Car ne rien faire et rester oisif est aussi poser un acte, cela aussi détermine le cours des événements. ( Dans le cas où l’individu a le choix entre agir ou ne pas agir ).

  • « Laissez donc les monnaies nationales en concurrence. » Les monnaies nationales ne sont pas en concurrence au sein de chaque territoire souffrant des monopoles monétaires respectifs. Quand Hayek critiquait l’euro en devenir, il ne proposait pas de maintenir les monnaies nationales mais d’instaurer la concurrence monétaire, à l’exact opposé du retour fantasmé au franc-PQ qui agite tellement certains esprits. En attendant l’instauration de la concurrence monétaire, l’euro reste un moindre mal que le franc-PQ. En effet, malgré ses défauts, l’euro prive des politiciens français du contrôle direct de la monnaie, ce qui est une heureuse situation, puisqu’ils sont par nature incompétents dans le domaine monétaire, comme dans n’importe quel autre domaine économique.

  • L’autriche a raison, une fois de plus, et nous fûmes hélas trop souvent son ennemie.

  • Merci, j’ai appris bcp en lisant cet article!

  • Excellent article. Merci.

  • Triste destin promis par Hayek à l’Europe.
    Hélas, il semble avoir eu raison!

  • En résumé, Myrdal avait vu l’avenir, Hayek l’avait craint. Clairvoyants tous les deux, chacun à leur manière.

  • Les commentaires sont fermés.

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