Cette Ukraine dont personne ne veut

Difficile de prédire l’avenir de l’Ukraine, sauf à déclarer qu’il est sombre.

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Cette Ukraine dont personne ne veut

Publié le 25 février 2014
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Par Stéphane Montabert.

PoutineVladimir Poutine avait-il un sourire crispé à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi ? Difficile à dire, tant le vieux requin russe a l’habitude de se contenir.

Les jeux olympiques ont été un indéniable succès – non seulement sur le plan sportif, mais aussi sur le plan de l’image de marque, unique raison d’être de la manifestation. Poutine s’est investi personnellement pour ces jeux. Il souhaitait donner à la Russie une marque de grandeur et de respectabilité à la hauteur de son engagement.

Il n’avait certainement pas prévu que 24 heures plus tôt des manifestants hostiles à la Russie renverseraient le gouvernement pro-russe d’Ukraine, alors que tous les projecteurs du monde braqués sur la Russie l’empêcheraient d’arborer toute autre attitude que son visage de cire habituel. Un chapitre de plus à écrire dans le grand livre des griefs de la Russie contre le monde entier.

La façon dont le dirigeant se serait fait cueillir est d’autant plus remarquable qu’elle renvoie à sa propre invasion militaire de la Géorgie, dûment planifiée en 2008 au beau milieu des Jeux Olympiques de Pékin. Une revanche du Karma ?

Viktor Ianoukovitch, président ukrainien déchu, n’était certes pas un valet de Moscou ; pro-russe mais méprisant Poutine, il n’aurait sans doute pas offert le voyage aux chars russes pour une « normalisation » de la situation, style soviétique. Mais, opportuniste en diable, il restait malgré tout la meilleure carte dans la main du Kremlin. En tenant encore un peu au pouvoir il aurait pu appeler au secours en dernière extrémité, donnant au président russe l’excuse tant attendue pour intervenir ouvertement. Las ! Il négocia trop tôt pour s’enfuir ensuite. Toute intervention russe sera désormais plus difficile à justifier, ou réclamera de laisser pourrir la situation ukrainienne à un niveau dangereux pour l’Europe de l’Est.

Reste à savoir quoi faire de l’Ukraine – question lancinante pour quiconque souhaite se pencher sur le lit de mort d’une nation en voie d’effondrement.

Personne pour souhaiter conduire la locomotive du train fou ? Quand même Loulia Timochenko annonce quelques heures après sa libération qu’elle n’est pas intéressée par le poste de premier ministre, on est en droit de s’interroger. Faut-il que la situation soit critique pour que même des oligarques renoncent à un pouvoir offert en cadeau !

Et la situation est, à tous points de vue, désastreuse. Les tensions sont à leur comble entre l’ouest ukrainophone et nationaliste et l’est russophone et russophile. Deux tiers / un tiers de 46 millions d’habitants – et d’innombrables régions où ils se côtoient et qui seront les premières à sombrer dans un chaos sanglant si une étincelle venait à mettre le feu aux poudres.

Sauver l’Ukraine ? La question est autant « qui pourrait le faire » que « qui en aurait les moyens ». L’Ukraine est virtuellement en faillite comme sa compagnie gazière Naftogaz. Le régime de Ianoukovitch ne tenait qu’avec la promesse russe d’une ristourne massive sur le prix du gaz et d’un crédit de 15 milliards de dollars – une somme astronomique qui pourrait avoir fait reculer Poutine au dernier moment, sachant que la Russie n’est elle-même pas en grande forme. Les Européens, eux, ne mettaient sur la table que 610 millions d’euros et invoquent le FMI comme une divinité païenne. Quant aux Américains, ils affichent leur clairvoyance habituelle en pensant que l’ONU pourra recoller les morceaux.

2892702685L’Europe est trop ruinée pour la soutenir. Les États-Unis sont trop loin de leur sphère d’influence. Quant à la Russie… A-t-elle les moyens de se payer l’Ukraine entière ou Poutine préférera-t-il simplement agrandir son pays de la partie russophone ? À moins qu’il ne laisse l’Ukraine sombrer pour de bon dans un premier temps, histoire de montrer aux autres Républiques de l’ex-Union soviétique les conséquences d’une rébellion contre des régimes favorables à Moscou.

Difficile de prédire l’avenir de l’Ukraine, sauf à déclarer qu’il est sombre. Dans le meilleur des cas, nous aurons droit à une faillite en bonne et due forme, avec ses conséquences incertaines sur la finance mondiale et l’approvisionnement en gaz de toute l’Europe de l’Est. Dans le pire, une nouvelle guerre civile aura lieu à quelques heures de vol de capitales européennes si fières, pensent-elles, de dessiner le destin du continent.

Aujourd’hui, chacun s’attache à exprimer sa « préoccupation » sur la situation en Ukraine. Pourtant, personne, pas même les Ukrainiens, ne semble croire que le pays survivra longtemps sous sa forme actuelle.


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  • On ne peut que partager votre pessimisme. Ayant travaillé en Ukraine, je connais assez bien le pays. L’ukraine actuelle est le résultat de frontières dessinées par des dirigeants ayant d’autres préoccupations que l’unité nationale et notamment linguistique. En son temps, l’URSS voulait qu’il y eut une grosse minorité de russes dans les RSS pour « tenir » les non-russes. C’est pourquoi l’Ukraine a actuellement des frontières qui ne correspondent à rien. Par ailleurs, ruinée après 25 ans d’oligarchie, elle est au niveau de la Roumanie sur le plan économique. Et bientôt au niveau de l’Ethiopie. L’occident ne fera rien, sinon de belles paroles (comme d’habitude) et tous les ukrainiens qui le pourront vont émigrer, à commencer par ces jolies jeunes filles d’Odessa et d’ailleurs.
    Les « révolutionnaires » de Kiev, dont certains feraient passer le FN pour de gentils bisounours de gauche ont tout simplement « suicidé » leur pays.

  • Totalement médiocre votre analyse de comptable pour les nuls …Allez jusqu’au bout de votre raisonnement , faillite de l’Ukraine =guerre civile ,sécession et l’incendie qui se propage à la Russie comme un feu de paille… Alors t’en pense quoi le Liberal?

    • Je ne crois pas que la guerre civile soit conséquente à la faillite, pas plus que l’inverse. Je ne crois pas non plus à un incendie qui se propagerait à la Russie.

      Je crois davantage en revanche à une faillite de l’Ukraine, avec des effets improbables tant auprès de ses débiteurs qu’à l’intérieur du pays. Ensuite, la redressement de l’Ukraine me paraît peu probable d’une part à cause de l’absence de sentiment national et d’autre part parce que l’économie ukrainienne est très faible.

      La grande inconnue touche à la continuité de l’Ukraine dans ses frontières actuelles.

      • Si je comprends bien votre logique… , il sera impossible dans un avenir proche de déterminer en Ukraine une bande armée ,de trafiquants de drogues .. Dans ce cas excusez moi du peu mais ce n’est pas l’intérêt des Russes , ni de L’UE ni de qui que ce soit d’ailleurs..car vous risquez fort de n’être jamais en Paix .

  • Électrique , ce brave Elektr !

  • Sans intérêt dirait Alex Korbel cultivons notre indifférence

  • « L’Europe est trop ruinée pour la soutenir. »

    23 milliards c’est une paille vu l’argent déboursé lors de la crise des dettes souveraines.

    • « Les États-Unis sont trop loin de leur sphère d’influence.  »

      Leur sphère d’influence c’est le monde entier…
      L’Otan est en europe, ça ne pose aucun problème. C’est juste que Obama ne veut jamais rien faire.

      « Quant à la Russie… A-t-elle les moyens de se payer l’Ukraine entière ou Poutine préférera-t-il simplement agrandir son pays de la partie russophone ? »

      Si Poutine voulait la Crimée il aurait pu l’annexer depuis bien longtemps. D’une certaine manière, il aurait mieux fallu.

    • 23 milliards c’est une paille au vu de ce qu’on a déjà jeté par la fenêtre, alors pourquoi se priver de continuer, hein ?

      • 23 milliards pour ce payer 46 millions d’ivrognes pret à venir voler nos poules et nos stock de cuivre dés que la frontière aura disparue, c’est encore trop cher.
        le gauchisme monte à l’ouest encore plus vite qu’il disparait à l’est. l’europe n’a pas fini de pédaler dans la choucroute…

        • Les « voleurs de poules » étaient déjà là avant. Je crois que vous fantasmez sévère.

          • les peuples de la steppe sont des voleurs nés, c’est dans leur culture. l’année de mes 19 ans, j’ai fait les vendanges dans le beaujolais. il y avait des polonaises qui n’étaient jamais sortie de leur ishba, costume folklorique, fichu… quand le temps vint à la pluie, elles nous volèrent nos bottes et ils nous fallu presque en venir aux mains pour les récupèrer ! elles les avaient prise les première, les bottes étaient donc naturellement à eux. un peu comme un zonard qui vole un scooter…
            comme disent les multiculturalistes , toute les cultures se valent… surtout avec deux grammes d’alcool dans le sang !

        • moi, je suis preneur d’une seule poule… blonde ! pour autant qu’ elle ne ressemble pas à roselyn travelot…

      • Pour éviter une guerre civile ou un risque systémique, ça doit bien valoir le sauvetage d’une banque européenne.

  • Le blog de La Lime me semble bien résumer la question : « L’Ukraine ? Rien à foutre ».

    http://tinyurl.com/moj5nuh

    C’est provocateur, certes, mais pertinent.

    Arrêtons avec les délires constructivistes, les découpes de frontières au laser, les obsessions mégalomanes, l’Europe de Brest à Vladivostok en passant par Istanbul…

    Ca suffit. Stop.

    Laissons-les se débrouiller. C’est ça la vraie liberté, pas celle que des clowns fonctionnaires à Bruxelles imposent, mais celle que les gens concernés décident. Ou pas. Sur le terrain.

    Qu’ils organisent un référendum, et la partition -ou pas- du pays.

    Chacun chez soi.

    Et surtout : chaque euro, chaque sujet dont on défait la clique mafieuse bruxelloise (ou à Washington)… c’est un peu de liberté (la vraie) retrouvée.

    En clair : ces gens n’ont aucune légitimité à s’occuper de l’Ukraine, dans quel que sens que ce soit. Et surtout pas en notre nom.

    • les français devrait aller voir en ukraine, pour savoir comment ils vont finir: mème causes, mème effet.

      quelques années en arrière, une chaine de TV proposait un reportage sur les tribulations d’ un agriculteur français qui avait décidé d’investir en ukraine. sa  » ferme  » surement un ancien kolkose ruiné, employait une dizaine de salariés. l’investisseur nous les montrait assis sur leur cul, en bordure du champ, car… la trémis du semoir était vide ! ils n’avaient mème pas l’idée de la remplir eux-mème, ils attendaient les ordres, qui devaient venir d’en haut, comme du temps des soviets, tellement le manque d’initiative personnelle avait fini par déteindre sur ce peuple. il disait aussi que pour acheter un tournevis, il fallait disposer d’un formulaire d’état, sinon le magazin refusait d’en delivrer un !!!

      la france en 2030

      • D’autres pays de l’Est en sont passé par là (Pologne, république tchèque, slovénie, états baltes) et s’en sortent plutôt mieux que nous actuellement.

        • les pays d’europe de l’est que vous decrivez on été communiste seulement de 45 à 89; alors que les ukrainiens l’on été de 17 à aujourd’hui. ça fait une petite différence…

  • Tout peuple qui déboulonne des statues de Lénine mérite la considération et le soutien de l’honnête citoyen correctement éduqué. On peut bien les aider alors que leurs besoins ne représentent même pas 8% de ce que la Grèce a déjà coûté.

  • C’ est une usine à gaz, et d’ ailleurs dans toute l’ Europe et plus loin, jusqu’ en Chine, ça sent le gaz, vous ne trouvez pas? Bref, l’ avenir est sombre pour le monde entier.

  • Pour avoir une chance de comprendre la situation en Ukraine, le mieux est, je trouve, de commencer par parcourir ce très joli album photos de la commémoration annuelle (c’est chaque année en juillet) de la bataille de Brody, où les vaillantes divisions SS ukrainiennes, entre deux chasses aux juifs, ont combattu avec tant de courage l’abominable armée rouge assoiffée du sang des pôv’ukrainien. Ces commémorations, en uniformes SS impeccables (sur quelques photos, vous pouvez d’ailleurs voir les sigles sur les casques et les uniformes), rehaussées par la présence des vétérans de la SS Galychyna, ne sont pas organisées par de quelconques groupuscules non représentatifs, mais bien en grande pompe par les autorités locales démocratiquement élues de l’Ouest ukrainien : ces mêmes partis pro-UE qui ont organisé le putsch à Kiev.

    http://komb-a-ingwar.blogspot.be/2009/07/65.html

    Autre reportage, moins exhaustif (mais en français !), ici :

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/980272-ukraine-j-ai-assiste-a-une-commemoration-d-une-division-ss-une-autre-realite-du-pays.html

    Voilà : ce sont les mêmes « héros », dignes gardiens des « valeurs européennes », qui patrouillent actuellement dans les rues de Kiev, qui occupent les administrations à Lviv, qui sont considérées comme les « nouvelles autorités légitimes » par l’UE, et qui se sont fait tirer comme des lapins par de joyeux snipers venus du Sud, ce qui a arraché moultes larmes aux journalistes occidentaux.

    Au Sud de l’Ukraine, là, l’histoire est toute différente. A Odessa, lors de l’occupation nazie, les partisans ont toujours tenu les souterrains de la ville. Ces catacombes s’étendaient jusqu’à la campagne environnante, et la population locale a massivement pris fait et cause pour les partisans, à qui se sont joints de nombreux Russes. Après la guerre, cette histoire a forgé des liens étroits entre la population du Sud et la Russie. Les nombreuses statues de Lénine ou même de Staline qu’on peut encore voir dans cette région n’ont rien à voir avec une quelconque allégeance au système communiste, mais bien avec le respect pour cette histoire commune, encore très présente.

    Visite des catacombes d’Odessa :

    https://www.youtube.com/watch?v=0oUvRQJQrzE

    L’armée rouge a ensuite mis la pâtée aux nationalistes pro-nazis. Qui ont ensuite continué à ruminer – d’abord en famille, sous le régime communiste, puis ouvertement, dès la chute du mur – leur cuisante défaite. Jusqu’au putsch de la « révolution orange » (dont ils étaient les fers de lance), puis jusqu’à aujourd’hui. Reste à voir si la volonté affichée par l’Union Européenne et des USA d’aider ces nazis revanchards contre le Sud toujours aussi anti-nazi résistera à l’étendue de la débâcle économique en cours…

    Pas moyen de comprendre les événements en Ukraine ni ses particularités régionales si on ne connaît pas ce minimum.

    Pour les Russes en tout cas, l’idéal serait – au lieu d’offrir du gaz à toute l’Ukraine comme c’était leur intention initiale – que la Russie vende son gaz au prix fort aux nazis du Nord abreuvés d’argent par l’UE, et que cet argent des contribuables UE serve ensuite à payer le gaz offert par les Russes aux anti-nazis du Sud. Et de laisser naturellement par la même occasion la patate Tchernobyl (située au Nord de Kiev) aux bons soins des contribuables européens. La seule chose qui intéresse les Russes, c’est la mer noire…

    • c’est vrai qu’il y a parmi des opposants des membres d’extreme doite, mais les plus ardents défenseurs de la russie en ukraine sont les communistes (qui regrettent le bon vieux de l’urss, le communisme a fait plus de 100 millions de morts). les ukrainiens (comme les autres peuples d’europe de l’est) ont une autre vision des nazis. à l’époque, les nazis ont été vus comme des héros les délivrant du communisme. des millions se sont engagés dans l’armé allemande par anticommunisme et non par antisémitisme ou par adhésion à l’idéologie nazie. c’est normal que bcp d’ukrainiens haissent la russie, staline a organisé les grandes famine pour tuer des millions d’ukrainiens, sansd oublier ceux qui ont été tout simplement massacré et ceux envoyés au goulag. savez vous qu’un prisonnier avait plus de chances de survivre dans un camp de concentration qu’au goulag ??????

      •  » les nazis ont été vu comme des heros les délivrant du communisme, des milllions d’ukrainiens se sont engagés…  »

        les nazis voyait les ukrainiens, slaves, comme une race inférieur qu’il fallait asservir, et leur prendre leurs terre ! etes vous sur que des millions d’ukrainiens se sont engagés dans la vermacht ? apporter nous des preuves… quand au 100 million de morts du communisme, je ne voudrais pas m’amuser à recompter…

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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