Pourquoi nos hommes politiques sont-ils si nuls ?

Quelles sont les trois grandes raisons à la nullité des hommes politiques français ?

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Pourquoi nos hommes politiques sont-ils si nuls ?

Publié le 30 juin 2013
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Quelles sont les trois grandes raisons à la nullité des hommes politiques français ?

Par Jean-Marc Sylvestre.

Publié initialement sur le blog de l’auteur.

Le déficit budgétaire continue de se creuser. C’est ce qu’a annoncé Didier Migaud en rendant son rapport. La Cour des comptes continue ainsi d’enflammer le débat sur le déficit budgétaire. Désormais, tous les clignotants sont au rouge. La nécessité contrainte de réduire la dépense publique et les projets de réforme qui viennent de l’extérieur du monde politique accentuent l’idée que nos responsables sont à côté de la plaque. Mais pourquoi sont-ils si nuls ? Le dictionnaire nous dit que nul « n’équivaut à rien, est sans valeur ». C’est exactement le sentiment de l’opinion publique française à l’égard des hommes politiques qu’ils soient de droite ou de gauche.  « Les politiques sont inefficaces, incapables de délivrer un résultat, démagos, prometteurs ». On connait la musique dont le refrain en arrive à remettre en cause leur honnêteté et leur morale. L’air du « Tous pourris » tient la tête des hit-parades.

N’exagérons rien. Les hommes politiques sont nuls aujourd’hui parce qu’ils n’ont aucun résultat correspondant aux attentes des populations : pas d’emplois, pas de progrès, pas de richesses créés mais au contraire le sentiment d’un immense gâchis.

Le personnel politique est nul pour trois raisons majeures.

La première raison c’est l’incompétence. Les responsables politiques aujourd’hui n’ont pas la compétence pour comprendre et gérer la complexité des dossiers qui s’imposent dans le monde moderne. La mondialisation, le progrès technologique, les questions de santé, de fiscalité, de commerce extérieur, d’éducation requièrent  des expertises que les élus n’ont pas pu acquérir. Alors ils n’ont, certes, pas nécessairement l’obligation de tout savoir. Ils sont entourés d’une administration, d’une batterie de conseillers. Mais encore faut-il qu’ils sachent de quoi il retourne. Sinon, c’est l’administration qui prend le pas alors qu’elle ne porte pas la responsabilité.

La plupart du temps, l’homme politique fait semblant de connaître les dossiers. Il se croit obligé de donner un avis sur tout et n’importe quoi. Très souvent une promesse qu’il ne tiendra évidemment pas. Au mieux l’opinion ne le prend pas au sérieux, au pire elle se désespère ou se révolte devant tant de maladresse et d’incompétence. Parce que tout se sait. Un homme politique ne peut plus raconter d’histoires.

Aujourd’hui, les problèmes les plus importants sont d’ordre économique et social. Ils naissent et se résolvent dans l’entreprise et interfèrent avec le fonctionnement des marchés mondiaux. Combien de responsables politiques, députés, sénateurs ou ministres ont travaillé dans l’entreprise ? Combien ont voyagé à l’étranger et pratiqué le commerce extérieur qui est le théâtre de la guerre moderne ? Les hommes politiques qui ont cette expérience sont très peu nombreux à droite comme à gauche.

Résultat, les hommes politiques sont inadaptés aux problèmes. Si encore ils savaient comme autrefois gérer les opinions, leur expliquer, les emporter dans leur élan… Si d’ailleurs, ils avaient de l’élan ! Mais ce n’est plus le cas. Les moyens de la communication moderne nécessitent d’autres qualités charismatiques. L’importance des réseaux sociaux fait que l’information ne descend plus du haut vers le bas. Mais circule de façon transversale. Le chef doit donc travailler autrement s’il veut rester en lien.

La deuxième raison, c’est l’idéologie, une maladie bien française. Le responsable politique s’inscrit dans une idéologie. Cette idéologie commande toutes ses propositions et ses comportements. Les actions politiques ne correspondent pas à une réalité mais à un corps de principes. C’est stupide.

Cette maladie est un héritage de l’histoire politique française, de la culture et de l’éducation. La France est soit de gauche, soit de droite. Le problème c’est que depuis l’effondrement du bloc communiste, ce clivage n’a plus de sens. La planète toute entière fonctionne en économie de marché, sauf peut-être en Corée du Nord… et encore.

L’économie de marché a ses règles, ses contraintes et ses réalités auxquelles on peut difficilement déroger sauf à se retrouver hors-jeu. La France est en train de se mettre hors du jeu international. Le vrai clivage aujourd’hui existe entre ceux qui croient au progrès scientifique, à la confrontation, à la concurrence réglementée. Comme le code de la route permet de circuler dans des conditions de  sécurité acceptables. Le clivage ne passe pas entre la droite et la gauche. Il passe à l’intérieur des familles politiques traditionnelles. D’où la confusion, l’inadaptation, l’incapacité à sortir des choix et des stratégies cohérentes et légitimées par des majorités fortes.

Nous avons à gauche des conservateurs et des hommes de progrès. Nous avons à droite le même clivage. Du coup, c’est ingouvernable ou alors dans une direction floue et nulle.

L’emprise de l’idéologie écarte l’action politique de la réalité et de la responsabilité. Certains viendront combattre la mondialisation ou l’Europe parce qu’ils considèrent que l’ouverture des frontières représente un risque de perte de souveraineté. Ce faisant, ils créent les conditions de l’appauvrissement, ce qui est le meilleur moyen de perdre son indépendance. On s’attaquera aux riches jugés idéologiquement comme déplacés alors que le vrai scandale c’est le nombre grandissant des pauvres. Les riches partiront ailleurs.

Par idéologie, certains politiques iront jusqu’à plaider pour la décroissance alors que l’humanité n’a pas d’autre choix que la croissance si on veut sortir la planète des émergents de la misère. Par idéologie les écologistes s’opposeront à toute expérimentation dans les nouvelles énergies alors qu’ils seront les premiers à réclamer des initiatives économiques capables de créer de l’activité et des emplois.

La plupart des aprioris idéologiques ne tiennent pas devant le principe de réalité. Les hommes politiques ne veulent pas assumer les principes de réalité. Donc ils les nient ou alors ils maquillent les faits et les chiffres. C’est nul.

Troisième raison, l’obsession du marché politique. Le responsable politique en France (et d’ailleurs dans la plupart des démocraties) fait une carrière politique. La politique c’est son métier. Le problème est là. Pour l’exercer et garder son job, il doit être à l’écoute de ses clients, de ses électeurs.

Comme le marché politique peut zapper l’homme politique tous les cinq ans, celui-ci a peu de temps pour agir sauf s’il agit pour faire plaisir à ses clients. Ce qu’il fait. A droite comme à gauche, un président, un ministre, un député agira pour conforter la majorité, l’enseigne, à laquelle il appartient.

Il fera tout pour être élu et réélu. D’où le programme et les promesses généreuses. Puis il fera tout pour se maintenir au pouvoir. Faute de résultats, il fera des promesses encore et toujours et multipliera les boucs émissaires en cas de non-résultats. Ce qui fait qu’un homme politique au pouvoir passe plus de temps à trouver des excuses ou des raisons de ne pas avoir fait ce qu’il devait faire plutôt que de le faire vraiment.

En règle générale, l’homme politique se met publiquement en phase avec son électorat. D’où l’envahissement par la démagogie, le populisme, et finalement le blocage. D’où le double langage : public et privé. « Je ne peux pas dire la vérité, mes électeurs ne le comprendraient pas… ». Les principaux dossiers servent par conséquent de livret à des championnats d’Europe d’hypocrisie. C’est vrai sur les impôts, les retraites, les dépenses de santé, les dépenses publiques. Toutes les grandes réformes échouent parce que les hommes politiques n’ont pas le courage d’affronter leur opinion publique. Le temps politique est trop court. Les responsables considèrent qu’une réforme qui ne peut produire d’effets qu’à long terme est politiquement suicidaire.

« A quoi bon sortir telle ou telle réforme si c’est pour se mettre à dos la moitié de la France et être battus aux prochaines élections. A quoi bon ? » La plupart des réformes de fond sont donc repoussées de législature en législature.

Keynes disait très cyniquement, « ne nous occupons que du court terme, à long terme on sera mort ! »

Dans des contextes de croissance rapide générant des recettes abondantes, on pouvait raisonner à court terme, aujourd’hui ce n’est plus possible. Keynes est mort. Les hommes politiques ne veulent pas le reconnaître. Ils sont prêts à l’accommoder à toutes les sauces. A droite comme à gauche.

C’est inefficace et beaucoup d’indices montrent que les opinions publiques qui ont des poussées de  fièvre populiste ou d’extrémisme sont aussi prêtes à acheter un discours de vérité. Ce qu’ils ne faisaient pas avant, c’est vrai. En bref, ils attendent des responsables politiques un peu moins de nullité à court terme pour plus de résultats à long terme. Ce ne serait quand même pas difficile que d’essayer.

Sur le web

Pour prendre l’incompétence de nos politiques avec humour : l’actualitweeté de Monsieur Z.

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  • Pas du tout d’accord, vous oubliez l’acteur principal ; l’électeur ! Le plus nul de tous !

    Dans un pays de nevropathes bornés, même en besoin vital de réformes, on sait que ces réformes ne peuvent advenir que par doses homéopatiques.

    Sarkozy – bien conscient de la situation – a multiplié les petits tentatives (auto-entrepreneurs, bouclier fiscal, non-remplacement de quelques fonctionnaires, allongement des années de travail, défiscalisation des heures supplémentaires, autonomie des universités, etc etc.)

    Ceux qui étaient contents n’ont rien, dit, le FN a gueulé comme toujours, la gauche n’a parlé que de tortures et d’avantages aux riches. Le but n’était pas d’aider à gérer, mais de faire de Sarkozy l’ennemi public n° 1.

    Il y a donc eu alliance de ces khalifes qui voulaient la place du khalife, la France en bonne voie a changé d’équipage au milieu du gué, avec pour résultat d’atteler des canassons à peine bons pour le clos d’équarissage …

    Et maintenant que chacun sait et voit la bourde, le FN persuade « qu’ils sont tous pareils », profitant du désaveu de la politique actuelle pour dénigrer la précédente qui était tout à fait différente. Joli tour de passe-passe …

    L’affaire devient désopilante quand on voit le « parti d’extrême droite » (qui est en fait plus à gauche que Mélanchon) venir avec ses idées de charlatan : rejet de l’Europe (sauf pour le traitement à ne rien foutre de Mme Le Pen), rejet de l’UE, protectionnisme, et relance de l’économie par la fabrication massive de sabots faits à la main …

    L’électeur a donc du spectacle, des slogans faciles, et va joyeusement à une catastrophe dont il est seul responsable. Il ne témoigne que de stupidité et de voracité à court terme …

  • @MPS
    J’ applaudis. Que dire de plus, si ce n’ est que l’ on a les hommes politiques que l’ on mérite. Je trouve super la photo de Belkacem pour illustrer l’ article: pile poil.

  • @MPS
    ah oui, j’ ajouterai volontier que celui qui pouvait paraître comme le plus intègre, modéré et lucide nous a bien berné: Bayrou. Finalement ce type est abonné aux erreurs d’ analyse, ou comme Attali il enfonce gaiement des portes ouvertes depuis 10 ans. Comme quoi, ils sont bien tous à mettre dans la même charette. Ce qui leur pend au nez d’ ailleurs.

  • La troisième raison, l’obsession du marché politique, détermine la ligne de conduite générale: le principe « un homme = une voix » conduit le politicien à offrir à la majorité électorale un avantage à la charge de la minorité électorale… Et comme le vote populaire supplante tout critère de compétence économique, voire d’intégrité, c’est la course au précipice.

  • – suite commentaire 3: faux a 100%, il est cité de la tromperie, et de l’erreur d’analyse, jusqu’à preuve du contraire et la politique de la vérité, des 2, 3 priorités concernant les abus de pouvoir, le surendettement et les idéologies déplacées, non sans ajouter le surendettement de l’état tout est 100% réel, actuel et lâcher de tous, électeurs, concurrents, et médias le système des pouvoirs étant toujours plus fort qu’un ou deux prêcheurs bien isolés et sans moyens. Alors relayons la réalité, arrêtons d’ abattre les quelques éclaireurs et travaillons a la re fondation d’un état actuel a mettre en liquidation, ET repartons sur une démocratie simple, directe et réaliste…. CQFD

  • Article totalement à côté de la plaque…
    Le problème n’est pas du tout la nullité du politique Français qui l’est vraiment dans une très grande majorité.
    Le problème est celui de la sidérante nullité d’une grande majorité des électeurs.
    Une majorité des électeurs ne s’informent pas du tout, se forment encore moins.
    Le français est un veau qui mangent de la dinde et qui vous raconte que c’est parce que c’est meilleur…
    Par contre oui l’unique objectif du politique est de se faire élire.
    Et s’il doit raconter quelque chose de négatif pour son électeur, mais de positif pour son élection, il fera son travail à la perfection.
    Et lorsque le politique voit le score qu’il peut faire en parlant de liberté, il part en courant…
    Quand aux libéraux qui pensent que prendre les électeurs un par un afin de les informer et de les former, et bien cause toujours.
    250 ans de bourrage de crâne a fait que lorsque tu mets un Français devant son oeuvre cacaesque, il refuse de voire la réalité en face et le déni de la réalité tu te le prends en pleine gueule.
    Tu n’as pas à lui démontrer qu’il a tort, là se fini la discussion.

    • Et donc ? une fois que l’on a dit que les électeurs étaient nuls, des veaux que fait-on ? Vous êtes dans la ligne du « tous pourris », semble-t-il.
      l’intérêt de cet article c’est justement d’avoir pris de la hauteur vis à vis du sujet politique. Quant aux électeurs, j’espère que n’avez pas comme arrière pensée de vouloir les rééduquer? ça sent bon pensée unique votre histoire!

      • Je vous trouve bien agressif et c’est drôle mais tyras me fait penser à tyran 🙂
        Et donc ? Je ne suis pas là pour donner la solution.
        Et merci de ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit…
        Au contraire, je suis pour que les Français vivent à fond l’expérience qu’ils se sont choisis…

        • Je n’ai pas choisi ces hommes politiques. Ni ceux d’avant d’ailleurs.
          Pour qui voter si ils sont tous nuls? Voter blanc ou nul tout le monde s’en fout.
          C’est le système qui ne va pas. 1 mandat non renouvelable et non cumul, et ceci pour toutes les fonctions électives. Et là il y aura du changement. Si on ne change pas le système rien ne changera.

  • Article intéressant. Mais allez voir aussi l’article qui parle de dépasser la démocratie et lisez le livre de Franck Karsten. Ensuite, vous changerez probablement d’avis sur la question.
    http://www.contrepoints.org/2013/06/27/129261-democratie-systeme-collectiviste

  • Nos dirigeants sont nuls?

    Question : qui les a mis en place, en connaissance de cause (connaissance des programmes, biographies des interesses,…) ?

    En democratie, les peuples choisissent librement les gens qui les representent. Il ne s’agit ni d’une fatalite cosmique, ni d’un tirage de tombola.

    Maintenant, les Francais s’apercoivent qu’ils en prennent plein la gueule et sont internationalement ridicules,…. oui, et alors?

    Ils ont choisi de manger de la merde pour 5 ans, et bien bon appetit les electeurs !

    • Ils ont eu de la merde les 5 ans avant. Et les 5 ans avant. Et les 7 ans avant. Et les 14 ans avant. Et les 7 ans avant. Chaque fois qu’ils votent différemment, ils ont de toute façon de la merde. En quoi dès lors les électeurs seraient-ils en cause ?

    • Le problème ne date pas d’Hollande!

  • Très bon papier, et qui tombe à point nommé.

    Il néglige cependant une chose essentielle (lire le très éclairant « L’Oligarchie des Incapables » de Sophie Coignard et Romain Gubert) l’organisation du pouvoir français en réseaux d’entraide mutuelle : d’essence familiale, religieuse, philosophique, ou basés sur les Grandes Écoles. Ce phénomène est évidemment soigneusement minimisé.

    Le problème, c’est que du coup montent dans l’échelle sociale non pas ceux qui seraient le plus utiles à la société, mais ceux qui la parasitent le mieux, en écartant les autres.

    Ce fonctionnement a ses limites, et on dirait parfois qu’elles sont atteintes…

  • Mr Sylvestre oublie un point important pour que la démocratie fonctionne.

    Il s’agit d’un trepied indissociable… qu’un des pied soit fragile et l’ensmeble s’écroule…

    1- comme le dit Sylvestre, le personnel politique manque sérieusement de diversité, de courage, et de compétences pour s’affranchir des lobbys, de la haute administration et des populismes.
    2- les électeurs eux aussi, par fainéantise, préfèrent les discours faciles aux vérités difficiles.
    3- le 3° pied indispensable à une démocratie réelle, c’est l’information. Et la caste privilégiée dont fait partie l’auteur, celle des journalistes, crée les conditions pour que le personnel politique ne rencontre jamais les citoyens électeurs.
    – les journalistes sont largement aussi incompétents que les politiques : avez vous vu un journaliste faire remarquer à un dirigeant politique ou syndicaliste ou chef d’entreprise, les incohérences, les reniements, les erreurs, les mensonges? JAMAIS
    – les journalistes doivent imposer un langage de vérité, de sincerité et de pédagogie aux personnels politiques…. comme à leurs lecteurs d’ailleurs.
    – les journalistes aux mêmes doivent faire preuve d’objectivité… je pratique beaucoup la lecture comparée… c’est une source d’amusement…

    Impossible et même inutile de demander aux uns et aux autres d’être parfaits… Mais il y a une marge de progrès intéressante pour se rendre la vie meilleure.

    PS: Mr Sylvestre à raison sur un point…. Lemaitre/Nkm sont plus proche de la moitié des socialistes et des verts que d’une bonne moitié de l’UMP… comprenne qui pourra.

  • Excellent. Il faut compléter cette analyse par l’incompétence d’une partie de nos administrations en charge de dossiers complexes qui sont gérés non pas par les meilleurs spécialistes du domaine mais par des personnes qui occupent des postes suivant des logiques statutaires, avec des hiérarchies « aux ordres » du pouvoir politique, des corporatismes… Un cocktail synonyme d’immobilisme.

  • Il y a beaucoup de vrai dans l’analyse de JM Sylvestre. Cependant, il ne sort pas assez du système où l’on veut nous enfermer.
    L’idéologie est certes un cancer qui nous ronge.
    Les politiques, comme les journalistes qui en vivent, n’ont pour objectif que de conserver le pouvoir à l’appareil d’état, qui produit des rentes bien plus élevées que ce que croit le français moyen.
    Il n’y a de solution que dans une diminution considérable de cet état qui agit pour vous, qui pense même pour vous, de façon que les gens puissent enfin agir par eux-mêmes et pour eux-mêmes.
    On peut, sans beaucoup exagérer, dire que toutes les lois, décrets, arrêtés de notre république se résument en une ligne: « tout est interdit sauf rares exceptions, décidées par les fonctionnaires qui, seuls, ont raison ». Il faut remplacer cela par: « tout est permis au citoyen responsable sauf exceptions décrites par des lois claires, simples et qui changent rarement ». Un changement de paradigme total.

  • Le problème est l’inadéquation entre la complexité du monde et le dirigisme.
    Le monde a toujours été trop complexe pour que le politique ou l’ingénieur social ne puisse le contrôler. L’école autrichienne l’énonçait à propos de l’URSS dès les années 20.
    Le monde devenant encore plus complexe, même des génies, s’ils voulaient mettre en place un dirigisme échoueraient.

    Le vrai génie serait de le comprendre et de redonner sa place à l’individu et à l’ordre spontané. Mais cela nécessite de renoncer au culte du pouvoir qui fait courir les politiques…

    • Il y a également un grand manque de renouvellement du personnel politique : les électeurs n’ont guère le choix que de reconduire toujours les mêmes lesquels verrouillent très bien le système (et de plus en plus).

      Une solution possible : limiter le nombre de mandat : 2 au maximum pour député, maire, président de conseil général, régional.
      1 au maximum pour sénateur.

      Cela pourrait apporter un peu d’air frais.

  • Nos politiciens sont parfaitement normaux,comme leurs électeurs. mais comme l’Etat providence est un doux rêve complètement irréalisable, ils échouent et ils échoueront toujours.

  • si les médias faisaient un travail objectif d information, d investigation et de pédagogie plutot que de servir de relais idéologique à la PUT (pensée unique totalitaire) tous ces politiques dont vous parlez n existeraient pas!

  • nos retraites sont gelés-encore plus des assistés-malades -ou faux malades jugés vous même-chômeurs professionnels longue duré-paresse-ou fainiantise ou un ou l’autre de l’argent tombe du ciel certains sans rien faire d’autres travail en transpirent-mais ceux qui foutent rien toute une journée;sont tous les droit sociaux APL avantages CMU n’en parlons pas des roumains qui profitent le mieux de notre système social alors bien- sûr avex tout cela les retraités payent les pot cassés des impôts;taxes pour tous ce monde social

  • Ce sont tous des canailles, que dis-je pire, des cloportes .

  • Tous ces guignols de la politique devraient être payés au SMIC, ils comprendraient peut-être ce qu’est les fins de mois difficile .

  • Citoyens !..regardez les députés à l’assemblée nationale le mardi et le mercredi, çà ricane, ça lit le journal, ça roupille, ça ce cure le pif, ça baille . Citoyens !..regardez le sénat le jeudi, que des vieux, et le trois quart des fauteuils sont vides, où sont-ils ces croquants .

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