Crise économique : cette fois-ci, c’est différent !

Effectivement, je me suis trompé sur la crise économique. Cette fois-ci, c’est différent. Ce n’est pas comme en 1929. En réalité, c’est beaucoup plus grave.

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Crise de 1929

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Crise économique : cette fois-ci, c’est différent !

Publié le 21 septembre 2012
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Effectivement, je me suis trompé sur la crise économique. Cette fois-ci, c’est différent. Ce n’est pas comme en 1929. En réalité, c’est beaucoup plus grave.

Par Charles Sannat.

Crise de 1929

Hier j’évoquais rapidement l’idée absurde à mon sens mais reprise de façon assez large depuis le début de la crise financière en 2007 :

1929 ne peut pas se reproduire !!

Telle est l’idée véhiculée notamment par le gouverneur de la Banque centrale américaine, la Fed. Ce dernier est d’ailleurs « joliment » surnommé « Ben l’hélicoptère ». Avant de devenir gouverneur, notre ami Uncle Ben (celui dont les billets ne collent jamais) avait effectué quelques menus travaux et recherches économiques sur la grande crise de 1929. Il avait résumé sa pensée en disant que pour lutter contre la déflation, il était prêt à larguer autant de billets que nécessaire par hélicoptère au-dessus des foules en délire…

Il en avait tiré quelques conclusions qu’il s’évertue depuis à appliquer avec une constance totale.

Les banques tu sauveras

La première idée était que, lors de la crise de 1929, l’État américain avait laissé s’effondrer les banques et que cela avait aggravé de manière considérable une récession qui trouvait ses origines fondamentales dans un surendettement massif des agents économiques et de surcapacités de production tout aussi grandes.

Conclusion : il faut soutenir les banques et le système financier.

Que fait la Fed depuis 2007 : la Fed a donc sauvé les banques et le système financier. Elle continue d’ailleurs à le faire, ce qui est le cas avec le QE3, qui est le tout dernier plan d’injection de billets tout neufs de 40 milliards de dollars par mois destiné… à racheter les actifs pourris des dites banques.

Pour quel résultat ? Depuis le début de la crise, la Fed a injecté 26 000 milliards de dollars… pour aucune croissance. Ah non ! me direz-vous, l’année dernière la croissance américaine a été de 1,9% du PIB.

Je vous passe le raisonnement – pertinent quand même – qui consiste à dire que 2% de croissance d’un PIB de 15 000 milliards de dollars représente une création de richesse d’environ 300 nouveaux milliards de dollars, par rapport à une création monétaire de 26 000 milliards… Dit comme ça, vous commencez à voir poindre comme un léger problème d’ordre mathématique. Mais passons, c’est accessoire, puisque personne n’en parle et que la « crise est derrière nous ». 1,9% de croissance, lorsque l’inflation est de 3% (en réalité, elle est de plus mais ce n’est pas grave non plus), cela veut dire que votre économie est en réalité en récession de 1,1 %…

On ne peut donc pas dire que cette politique soit un grand succès, eu égard aux tombereaux monumentaux de nouveaux billets (qui ne collent jamais) imprimés par Uncle Ben.

Des taux bas tu maintiendras

La deuxième idée était que le krach de 1929, point de départ qu’aura retenu l’histoire pour cette crise économique, avait été causé – ce qui est moins connu – par plusieurs relèvements successifs des taux d’intérêt par la Banque centrale américaine. Tout le monde à l’époque spéculait sur les actions (qui monteraient pour l’éternité car cette fois-là c’était différent), les journaux financiers recevaient des sacs entiers de courriers de braves gens demandant comment on pouvait faire fortune rapidement. Une gamine avait même écrit une lettre qui avait ému l’Amérique toute entière à un canard boursier quelconque. Du coup, des lecteurs s’étaient cotisés pour permettre à la fillette d’acheter ses premières actions.

Il ne fallait pas être un grand devin pour voir qu’une folie spéculative s’était emparée des agents économiques à travers tout le pays… et au-delà d’ailleurs.

La Fed monte les taux d’intérêt pour essayer de calmer la situation. Les appels de marge des banques auprès de leurs clients pour que ces derniers couvrent leurs crédits entraînent des ventes de titres à chaque hausse des taux d’intérêt… Jusqu’au krach final et dévastateur. À l’époque, toutes les actions sont achetées à crédit.

Conclusion : il faut maintenir les taux d’intérêt au plus bas pour éviter la défaillance massive des agents économiques, ce qui entraîne une déflation sans limites.

Que fait la Fed depuis 2007 : la Fed applique donc son idée de base, maintenir les taux au plus bas. Ils sont donc maintenus entre 0 et 0,25%. Lors de sa dernière intervention, Ben Bernanke a précisé que se serait le cas jusqu’en 2015 au moins… Lorsque l’on regarde les rendements des obligations d’États des pays les moins mauvais (pardon, jugés comme les plus solides par les investisseurs), les taux nets d’inflation sont même devenus négatifs. Cela signifie qu’un épargnant avisé accepte de perdre de l’argent en prêtant son argent. Vous prêtez 100, on vous rendra 95 en pouvoir d’achat dans 10 ans ! Fabuleux n’est-ce pas ? Cela ne choque personne, mais économiquement parlant c’est gravissime.

Pour quel résultat ? Les taux ne peuvent globalement pas être plus bas. Or, si les ménages continuent un peu à consommer, en réalité, ils ont surtout commencé à s’adapter à la crise. Logiquement, lorsque l’avenir devient incertain, que les impôts augmentent, que les prix ne cessent de grimper, que vous risquez de perdre votre emploi du jour au lendemain… Vous ne faites pas de nouveaux crédits. Vous allez tenter de vous désendetter et d’épargner. C’est exactement ce qu’il se passe. Les ménages se désendettent et les taux d’épargne partout à travers la planète reprennent le chemin de la hausse.

La politique des taux bas ne permet donc pas d’obtenir une relance réelle de la machine économique.

L’industrie et l’emploi tu relanceras

La troisième grande idée est que si la déflation commence, il devient impossible de la stopper par la suite. En 1929, l’État américain n’a soutenu ni les banques, comme nous l’avons déjà dit, ni l’industrie, ni l’emploi. Résultat : dans une crise d’endettement, la phase de désendettement, qui est l’étape suivante logique, entraîne une baisse significative de la consommation, puis de la production. Cela amène à des destructions d’emplois, qui entraînent à leur tour une nouvelle baisse de la consommation. Les prix finissent par s’effondrer, progressivement le système économique s’arrête. C’est la déflation. Une lente agonie douloureuse de l’économie.

Conclusion : il faut soutenir l’industrie, ne pas laisser le chômage s’installer et tout faire pour stimuler la demande.

Que fait la Fed depuis 2007 : sur cet aspect-là, il n’y a pas que la Fed qui intervienne, puisque le gouvernement fédéral US joue également un rôle important. Néanmoins, in fine, comme c’est la Fed qui finance le déficit du Trésor américain, on peut conclure que globalement, là aussi, l’argent provient de la planche à billet d’Uncle Ben.

Prime à la casse pour les véhicules, aide à l’achat, programme de prolongement des indemnités chômage, ou encore aide au refinancement des crédits subprime pour que Mr et Mrs Smith puissent conserver leur home sweet home. Cela n’empêche pas l’effondrement de l’industrie américaine sauvée des eaux par des dizaines de milliards de dollars d’aides publiques, ni le chômage d’augmenter, ni les gens de perdre leurs maisons.

Hélas ! Cela, pour le moment, ne rend ces mouvements que plus lents mais n’a pas inversé la situation.

Finalement, ce ne serait donc pas si différent qu’en 1929 ?

La réponse ne peut pas être manichéenne et vous imaginez que les choses sont complexes et d’ailleurs pas définitivement fixées, loin de là. Comme le disait un économiste, il est fort probable que l’on ne saura comprendre cette crise que dans 150 ans. Je suis plus optimiste que lui et je pense que d’ici un gros siècle, le grand mamamouchi monétaire du futur saura nous expliquer doctement que nous étions un peu arriérés, que nous n’avions pas les modèles économétriques nécessaires, ou encore que, pour eux, évidemment, dans un siècle ce sera forcément… différent.

Pour le moment, cette politique de création monétaire a réussi globalement à nous éviter une déflation majeure… Sans pour autant réussir à stimuler suffisamment l’économie pour relancer une croissance saine.

En 1929, le potentiel de croissance était différent !!

Nous avions une population mondiale restreinte, des ressources naturelles très abondantes, aucun problème environnemental. Nous étions également dans le régime monétaire de l’étalon-or, qui ne permettait pas une politique économique d’impression de « fausse monnaie ». L’énergie n’était pas chère et pour longtemps encore permettant des sauts qualitatifs majeurs, nous partions de rien, que ce soit en consommation de masse ou en termes de confort.

Il ne s’agit pas de dire que c’est la fin du progrès, bien au contraire, il faudra simplement, dans le monde qui vient – comme l’a si bien résumé Stéphane Hessel dans son dernier ouvrage –, « choisir entre ce qui devra croître et ce qui devra décroître ». La décroissance de la consommation de masse n’empêche nullement les progrès techniques. On peut même penser que l’imagination et la créativité humaine seront, pour grande partie, à l’origine des solutions pour sortir de cette crise qui, encore une fois, est une crise de changement de modèle économique.

En 1929, ce n’était qu’une crise économique passagère, aussi violente fut-elle. Il fallait, à cette époque-là, purger les excès de l’endettement. Il ne faut pas oublier le principe de la dette.

Le crédit, c’est dépenser tout de suite l’argent que l’on gagnera pendant les x prochaines années. C’est donc utiliser immédiatement l’ensemble de ses futurs revenus. Lorsque de nombreux ménages le font simultanément, cela entraîne un effet très positif sur la croissance… à court terme. À long terme vient la phase de remboursement. Cette phase est relativement indolore, lorsqu’il y a inflation, progression des salaires (via l’indexation, et/ou le plein emploi) et que l’endettement a lieu à taux fixe. C’est la configuration que nous avons connue pendant les Trente Glorieuses.

Depuis, la situation a légèrement dérapé. Les salaires ne progressent plus, puisque les salariés partout dans le monde occidental peuvent être remplacés par un serveur Internet – regardez les banques en ligne –, par des automates – du distributeur de billets à la caisse automatique –, ou par quelques petits chinois peu coûteux… Contrairement à 1929, nous n’avons pas vécu une crise d’endettement pour acheter des actions à la bourse (on est très intelligents et on apprend de nos erreurs n’est-ce pas), non cette fois, c’est… « très différent », puisque le monde entier s’est endetté pour acheter sur 40 ans des clapiers sans espace dans des villes saturées !!

Comme en 1929, il y a donc à la base une crise d’endettement. Mais cette fois-ci, c’est encore plus grave, puisque notre modèle de croissance basé sur la consommation de masse n’est plus tenable.

Et quand bien même, il y aurait de la croissance…

… que cette dernière se fracasserait immédiatement sur le prix des matières premières, qui serait dès lors tirées vers le haut. Les prix de l’énergie exprimés à travers le principal indicateur qu’est le pétrole restent élevés alors que la croissance mondiale et donc la consommation sont en berne. Souvenez-vous du baril à 150 $ en 2007… à la vieille de la crise.

Si demain nous réussissions comme par magie à faire repartir notre sacro-sainte croissance, elle serait arrêtée net par la reprise de la flambée des matières premières en générale et de l’énergie en particulier.

Finalement c’est effectivement différent !

La croissance est devenue, pour certaines raisons évoquées ici et bien d’autres qu’il conviendrait de détailler, IMPOSSIBLE.

Or, le postulat de nos autorités monétaires pour combattre cette crise de type « 1929 » repose sur l’idée essentielle que l’utilisation de la planche à billets saura stimuler la croissance et que cette croissance permettra d’absorber progressivement les excès de monnaie. Or, il n’y a pas et il n’y aura pas de croissance.

Nous allons donc nous retrouver avec un double problème.

D’une part, une déflation qui commence à arriver par l’Europe, puisque les États doivent éviter la faillite et donc sont obligés au bout de 5 ans à se résoudre à se lancer dans l’austérité après avoir tenté vainement de « relancer » l’économie. Mais cela concernera bientôt les États-Unis, où il y a un débat très vif actuellement sur le fiscal cliff (« le mur fiscal » en français) et les augmentations inéluctables des impôts après les élections présidentielles.

D’autre part, nous nous retrouvons avec une masse monétaire qui a explosé et qui fait peser un risque énorme d’inflation, voire d’hyperinflation, en cas de perte de confiance brutale des agents économiques.

Alors effectivement, je me suis trompé. Cette fois-ci, c’est différent. Ce n’est pas comme en 1929. En réalité, c’est beaucoup plus grave. Nous aurons la déflation et l’inflation. Une situation économique inédite.


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  • Je suppose qu’il faut remplacer déflation par récession dans les trois derniers paragraphes…

  • Ne comprenant pas grand chose à l’économie. Je pense tout simplement que la crise actuelle est le différentiel trop important entre PRODUCTION et CONSOMMATION et ce à l’échelle mondiale!

  • Le cycle inflationniste touche à sa fin, pour laisser sa place à la spirale déflationniste.

    La conclusion est donc quelque peu erronée ; nous aurons la déflation et – in fine – une hyperinflation.

  • J’adhère à l’analyse sauf à ceci : « notre modèle de croissance basé sur la consommation de masse n’est plus tenable. » Si quelqu’un a compris…

    • Le problème que j’entrevois du haut de mon ignorance de la chose économique, c’est que si la croissance n’est plus possible le modèle libéral ne tient plus.

      • Le modèle libéral n’est pas un modèle sur la croissance… il la permet certes, mais ce n’est pas son but.
        Le modèle prônant la croissance à tout prix, même en utilisant de l’argent que l’on n’a pas, c’est le modèle keynésien…

      • bonjour CITOYEN
        Depuis le temps que vous lisez contrepoints, vous devriez savoir que le libéralisme ne se limite pas qu’à la sphere économique.

    • L’économie de l’état Français et des US est entièrement basée sur la consommation, c’est un fait.
      La consommation produit des taxes, impôts, emplois, bénéfices etc.
      Problème, depuis que l’industrie a été sciemment éliminée par les politicards depuis 30 ans, les rentrées fiscales provenant de la consommation ne suffisent pas à payer le mamouth étatique.
      Il manque 30% au budget chaque année pour payer l’Etat qui lui ne fait que référence au PIB, c’est moins effrayant pour le peuple.
      Dans le PIB le salaire des fonctionnaires est intégré, ils empruntent pour les payer et ça fait gonfler le PIB, donc plus on a de fonctionnaires plus on peut emprunter et rester dans les 3%, c’est ce qu’on fait les socialos chaque fois qu’ils ont eu les rennes du pouvoir et ça recommence, on n’est pas sorti du bourbier…………..

  • La description de la crise actuelle est remarquable, la comparaison avec celle de 1929 pertinente. Mais je ne partage pas les conclusions de Charles Sannat.
    Le pessimisme sur l’impossibilité de rebondir a déjà été formulé dans les années trente puis lors du choc pétrolier des années soixante-dix. Dans les deux cas, les faits ont démenti les prévisions. Des révolutions dans les technologies et les modes de production ont renversé les prédictions les plus moroses. Nous avons tous tendance à imaginer le futur comme un prolongement, heureux ou malheureux, de ce que nous connaissons. Mais ce n’est pas comme ça que le monde marche.
    Les pays qui seront les bénéficiaires de la prochaine révolution technologique seront ceux qui auront su donner la primauté à l’esprit d’entreprise et aux entrepreneurs. Les autres suivront, tant bien que mal.

    • Ce qui risque fortement d’arriver est totalement inédit, tant la crise est profonde et tant l’endettement implique l’ensemble de la population.

      Il n’y a qu’une seule solution (ou d’autres, mais j’attends les propositions ?) pour s’en sortir, à mon avis, c’est la dévaluation massive, le remboursement des dettes et une marche rapide – mais progressive – vers l’abolition définitive de l’Etat.

      • @ Dark Knight

        La dévaluation massive, c’est ce qu’il va se passer tôt ou tard compte tenu des politiques monétaires inflationnistes. Il semble que l’évolution de l’or soit un bon baromètre à ce sujet.

        • Attention, tout de même. Il y a dévaluation et dévaluation. Celle que nous vivons, pour le moment (cf. les politiques monétaires inflationnistes), et qui précède une forte déflation suivie d’une inévitable hyperinflation, n’a rien à voir avec un processus de dévaluation – suivi d’une indexation à l’or et d’une interdiction constitutionnelle de faire du deficit – en vue de rembourser les dettes. L’idée, dans la dévaluation que je propose, est d’entamer un processus révolutionnaire visant à réduire drastiquement l’Etat et – in fine – à l’abolir.

          Il n’y a pas de miracle, il faudra rembourser les dettes et ne comptons pas sur les politiques d’austérité pour y parvenir. Et, surtout, n’oublions pas que la monnaie est étatique ; ce qui signifie que les solutions de désendettement pour un ménage (qui provoquent la déflation, en plus) ne peuvent pas s’appliquer pour un Etat.

          Vous voyez où je veux en venir ?

    • @alain schneeberger

      Entièrement d’accord avec vous. La conclusion de Sannat a un petit air de fin du monde, un petit air Malthusien!

  • « 1,9 % de croissance, lorsque l’inflation est de 3 % (en réalité elle est de plus mais ce n’est pas grave non plus), cela veut dire que votre économie est en réalité en récession de 1,1 %… »
    Non, la croissance intègre déjà l’inflation, ie c’est la croissance du PIB en termes réels. Dit autrement, si le PIB augmente de 3% en termes nominaux avec une inflation à 2%, alors la croissance est de 1%.

  • On sortira de la crise sans s’en rendre compte comme en 1929. Je crois d’ailleurs que sans le faire exprès, nos gouvernants prennent des décisions en matière économique qui pourraient aller dans le bon sens. Un peu à l’image du new deal de Roosevelt qui n’était pas en soi un bon choix.

    • Effectivement le new deal n’était pas un bon choix et il n’a pas fait sortir les USA de la crise, au contraire le new deal à prolongé la crise tout comme les politique suivit actuellement.

  • « C’est tout de même assez marrant de voir que les gens de gauche n’accepte de recevoir aucune critique »
    On le sait maintenant: l »expression ‘c’est l’hôpital qui se fout de la charité’ est d’abord une expression libérale. Votre critique consiste à dire quoi: que la crise financière qui dure depuis 2007 est déclenchée par la FEd (et donc l’Etat même si la Fed est privée mais c’est pas grave, on n’est pas une approximation près sur les sites libéraux) et donc par des méchants interventionnistes par essence communistes. Ah si l’on avait laissé faire les marchés! Ah si les trotskistes n’avaient pas fait d’entrisme jusqu’auprès de Bernanke, que la vie sera belle!
    Pour les libéraux pur sucre, tant qu’il y a l’Etat on est en plein communisme. Et cela fait furieusement penser à ces staliniens qui expliquaient la crise du système soviétique par un communisme mal appliqué ou incomplet. Aux yeux des libéraux d’aujourd’hui il n’y a pas assez de libéralisme comme autrefois dans le bloc communiste il n’y avait pas assez de communisme. Il suffit de lire les posts précédents: pour les libéraux, la guerre froide n’est pas terminée. Pathétique

    • bonjour
      Mais nous ne sommes pas dans un systeme libéral. En france aucun parti n’est libéral ils sont tous anti-liberaux.
      En URSS, Chine, Cuba, Corée N etc…. le gouvernement se revendiquaient communiste et la politique était communisme.

  • 26000 Milliards ??? Je ne suis pas sur que vous vous rendiez compte de ce que vous dites ! D’où vient ce chiffre ? Les 3 QE représentent 2250 Milliards … Et c’est déjà énorme !

  • Les commentaires sont fermés.

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Charles-Henri Colombier est directeur de la conjoncture du centre de Recherche pour l’Expansion de l’Économie et le Développement des Entreprises (Rexecode). Notre entretien balaye les grandes actualités macro-économiques de la rentrée 2024 : rivalités économiques entre la Chine et les États-Unis, impact réel des sanctions russes, signification de la chute du PMI manufacturier en France, divergences des politiques de la FED et de la BCE...

 

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