Manifestation contre l’antisémitisme : qui, sur l’échiquier politique, pour défendre les juifs en France ?

L’antisémitisme est un phénomène complexe qui ne se limite pas à l’extrême droite, et qui touche, à des degrés différents, l’ensemble du spectre politique français.

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Manifestation contre l’antisémitisme : qui, sur l’échiquier politique, pour défendre les juifs en France ?

Publié le 12 novembre 2023
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Il ne sera nullement question de boussole morale ici.

La crédibilité de ce terme est morte avec celle de Gérard Miller qui l’a employée le 11 septembre dernier.

Et pour cause, le parti auprès duquel il officie en tant que « compagnon de route » a visiblement perdu sa propre boussole, refusant de manifester contre l’antisémitisme ce dimanche 12 novembre, pour des prétextes aussi malhonnêtes que contredits par de précédentes déclarations.

Pour autant, celui-ci a proposé un débat particulièrement intéressant sur la place que confère actuellement le champ politique français à ses citoyens de confession juive.

Il est somme toute très difficile de parler de consensus concernant le peuple juif, car selon l’adage, pour deux de ses membres, il y a trois opinions.

Mais il est des constats qui s’imposent d’eux-mêmes.

 

L’extrême droite est historiquement en France l’idéologie politique la plus mortifère envers les Juifs

Rien que depuis les anti-dreyfusards, près de deux siècles de haine anti-juive nous contemplent.

Drumont, Maurras, les Croix-de-Feu, l’Action française, la fédération nationale des Camelots du roi, Pétain, le Front national de Jean-Marie Le Pen et Gollnisch, et plus récemment le GUD qui, dans les années 1970, chantait « Deauville, Sentier, territoires occupés », et encore aujourd’hui appelle à poursuivre « l’intifada de Paris à Gaza », la liste des figures d’extrême droite qui ont alimenté l’antisémitisme français est pléthorique, et malheureusement ici, non exhaustive.

La nature anti-juive de ces mouvements, qui ont sclérosé l’Histoire de notre pays décennie après décennie, n’est plus à débattre, et si le besoin s’en fait sentir pour nombre de nos concitoyens, ce serait une perte de temps colossale tant le sujet a déjà fait le tour de toutes les universités, de toutes les rédactions et de tous les bistrots de France.

Un constat aussi implacable que dérangeant pour bon nombre d’entre nous est le suivant : c’est aujourd’hui le plus gros parti d’extrême droite qui fait figure d’opposition principale au pouvoir en place, et c’est également ce courant idéologique qui est le plus en proue de la lutte contre l’antisémitisme.

Ce constat aurait pu paraître terrifiant au début de ce millénaire, mais dans la France d’aujourd’hui, celle dont la plupart des partis politiques ont concrètement abandonné la lutte pour la défense d’un si petit vivier électoral, c’est une réalité qu’il est de notre devoir d’entendre et d’assimiler.

Il est terrible et ubuesque d’affirmer qu’un parti fondé par un ancien SS (Pierre Bousquet), issu de la division Charlemagne, soit le fer de lance de la lutte pour la protection des Français de confession juive, mais qui oserait affirmer le contraire ?

L’actualité plus ou moins récente nous aide en effet à poser ce constat glacial.

Meyer Habib, grand ami de Benyamin Netanyahou et accessoirement député des français de l’Étranger, notamment d’Israël, déclarait récemment que le Rassemblement national était rentré « dans l’arc républicain ».

 

L’extrême droite est-elle une figure de proue du combat contre l’antisémitisme, ou un cheval de Troie ?

Le président Macron en personne s’est fendu de sa petite déclaration, appelant les Français à prendre garde à l’extrême droite, qui confondrait « le rejet des musulmans et le soutien des Juifs ». De la même manière, il est souvent dit qu’après les musulmans, « ça sera le tour des Juifs ».

Comme s’il ne pouvait exister de soutien aux Juifs innocents, comme si derrière chaque parole de réconfort adressée aux Juifs, il y avait un programme obscur, caché, qui expliquerait ce choix fou et insensé de soutenir ce peuple, qui visiblement ne mériterait pas d’être soutenu pour lui-même.

Cette rhétorique fallacieuse n’est pas étrangère à ceux qui suivent l’actualité au Proche-Orient.

Combien de fois le soutien d’Israël envers la communauté LGBT a été criminalisé par de nombreux médias, notamment l’antenne du pouvoir Qatari que constitue Al-Jazeera, le qualifiant de pinkwashing, mécanisme permettant de faire oublier les persécutions qu’Israël ferait vivre à la population palestinienne…

Houria Bouteldja, écrivait qu’on « ne peut être Israélien innocemment ».

Il semble se mettre en place, par le biais des idiots utiles qui la reprennent bien malgré eux, un corollaire suivant lequel on ne peut pas défendre les Juifs innocemment.

Ces tentatives de criminaliser le soutien aux Juifs, sans preuves concrètes qui plus est, par procès d’intention, sonnent creux : les Juifs sont tellement préoccupés par ceux qui se déclarent ouvertement leurs ennemis qu’ils n’auront pour l’instant pas le loisir, ni l’âme à sonder les cœurs et à deviner lesquels de leurs amis déclarés sont sincères ou ne le sont pas.

Il y a donc à ce sujet, comme l’écrivait récemment Arno Klarsfeld qu’on ne peut décemment pas accuser de compromission avec l’antisémitisme, une « évolution positive de l’Histoire », et tout ami des Juifs ne peut que s’en réjouir.

Ceux qui ne le font pas ont manifestement d’autres objectifs en tête, et un agenda politique bien singulier.

Évidemment, le tableau brossé ici ne peut pas être révélateur de toute l’ambivalence de l’extrême droite, et je rassure ceux qui ne tenaient pas à être rassurés : l’extrême droite reste antisémite.

Du moins, elle n’a pas réussi à se purger intégralement des éléments qui le sont.

Le GUD et ses appels à l’intifada font encore et toujours partie de l’écosystème ultra-droitiste.

Marine Le Pen elle-même entretient d’ailleurs toujours des liens étroits avec certains de ses membres historiques, notamment Frédéric Chatillon et Axel Loustau. Ces individus, ces groupuscules, ont pris officiellement leurs distances avec le parti, et sont marginalisés. Officieusement, ils ne représentent plus rien dans l’organigramme, et sont morts politiquement.

La dédiabolisation a ses limites, mais rien ne nous empêche de penser que le parti converge vers elle.

 

L’antisémitisme ne se cantonne pas à l’extrême droite dans notre pays

L’on peut assimiler ce fléau à un cancer structurel qui n’épargne aucune strate de notre société, tant il est possible d’entendre une remarque antisémite ou anti-israélienne aussi bien au collège que devant la machine au café du travail.

Le Rassemblement national n’est plus le seul parti politique à compter parmi ses ouailles un certain nombre d’individus tendancieux sur la question de l’antisémitisme, même si les squelettes de son placard sont de loin les plus nombreux.

Il est néanmoins devenu moins intéressant de savoir si un parti politique comporte des antisémites que de déterminer à quel point ces derniers y sont influents.

Au sein de LFI, la question ne se pose même plus : Houria Bouteldja, encore elle, autrice du pamphlet violemment antisémite Les Blancs, les Juifs et nous dans lequel elle décrit les Juifs comme « tirailleurs de la politique islamophobe de l’État français » fait partie des meubles, et chuchote dans l’oreille de nombreux notables.

Jean-Luc Mélenchon lui-même nous affirmait « ne pas avoir les moyens d’être antisémite ».

Chez LR récemment, le maire de Valence Nicolas Daragon s’est fait épingler pour ses liens plus que troubles avec une association islamiste liée aux Frères Musulmans, dont l’antisémitisme n’est plus à prouver.

Au sein de l’UDI, l’enquête édifiante de la journaliste Eve Szeftel, retranscrite dans Le maire et les barbares révèle la complicité de Jean-Christophe Lagarde avec les assassins d’Ilan Halimi.

Même au sein de la majorité (relative), un député a été surpris en train de commettre un salut nazi à l’Assemblée nationale.

Le président lui-même avait rendu peu après son élection un hommage particulièrement polémique envers ce « héros de la Première Guerre mondiale » que fut Philippe Pétain, feignant de croire qu’il était possible de séparer non pas l’homme de l’artiste, mais le héros de 1917, et le collabo de 1940.

Enfin, même au cœur d’un parti dirigé par un Juif séfarade pratiquant et dont l’oncle est mort dans un camp de concentration, les accusations d’antisémitisme se font entendre.

Éric Zemmour fut en effet accusé de minimiser la Shoah en affirmant, comme Hannah Arendt avant lui dans Eichmann à Jérusalem paru en 1963, que Pétain eut préféré envoyer à la mort les juifs étrangers que les juifs français.

L’antisémitisme s’est infiltré partout, ses complices sont omniprésents et ne sont plus spécialement la chasse gardée de l’extrême droite.

Pour autant, la plupart des instances représentatives communautaires affiliées au judaïsme semblent se focaliser sur le repoussoir que constitue, à juste titre, le nom de Le Pen, quitte à négliger des menaces bien plus prégnantes.

En effet, quel crédit accorder à un grand-Rabbin de France qui se gausse sur le plateau de BFM quand le recteur de la Grande Mosquée de Paris affirme sans trembler qu’il n’y a jamais eu le moindre pogrom visant la communauté juive en Algérie, ne lui retorquant qu’un timide « au moins, à Oran, il n’y a rien eu » ?

Quel crédit accorder à une UEJF qui se porte partie civile aux cotés d’associations islamistes comme le CCIF pour faire taire des penseurs et intellectuels juifs, et qui manifeste aux cotés du Comité Adama Traoré dont la haine de la France et l’appel aux émeutes sont la marque de fabrique ?

Il est compréhensible que la haine anti-juive soit davantage mise en exergue quand elle émane de partis issus d’une idéologie historiquement aussi connotée, mais ce passé ne doit pas nous empêcher de constater le présent afin de mieux anticiper l’avenir.

Mais, et c’est un autre constat qui en fera frémir plus d’un, et notamment l’auteur de ces lignes, quel autre parti que le Rassemblement national s’échine à ce point à vouloir se montrer intraitable avec ces questions, du moins en apparence ?

La LFI a-t-elle entamé un quelconque processus de dédiabolisation ?

Tout porte à croire qu’au contraire, elle se radicalise dangereusement, et les récentes déclarations et manœuvres de ses membres semblent le confirmer.

Les Républicains et Renaissance sont-ils à même de donner des gages en matière de lutte interne contre les dérives haineuses ?

Pourquoi astreindre la seule extrême droite à un devoir qui devrait tous nous concerner ?

S’il est vrai que le Rassemblement national était le parti qui avait le plus de travail à faire en matière d’assainissement, cela ne justifie en rien que les autres sphères en soient exemptées, et c’est pourtant l’impression qu’elles donnent.

Aussi intrinsèquement lié à notre société qu’il soit, l’antisémitisme doit être combattu partout, et principalement chez ses diffuseurs historiques.

C’est pourquoi l’extrême droite est plus particulièrement ciblée.

Et c’est en tout état de cause son passé trouble qui met en valeur son présent encourageant, ne pouvant être que rayonnant en comparaison, vu que le contraire eut été impossible.

Le passé qui est constamment jeté au visage de l’extrême droite doit aussi nous servir à réaliser le chemin qu’elle a parcouru, quand d’autres partis l’empruntent en sens inverse.

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  • défendre les _citoyens_ juifs _innocents _? la police la justice.. comme pour tous les autres citoyens français.

    Aussi détestable que soit l’antisémitisme, adresser cela en tant qu »‘opinion et pas comme programme politique est une erreur… comme le prouve l’echec de sa criminalisation qui renforce l’idée que le juif est privilégié par la loi..

    La défense d’un groupe relève du même mécanisme que la victimisation de groupe, c’est un piège, le même piège que les statistiques raciales.

    Si une religion n’est pas en contradiction avec la constitution et les lois ( libérales) pas de raison de regarder un groupe religieux non plus.
    Et c’est là que tout le monde met la tête dans le sable.

    On réprime les crimes, et on discute des idées.
    La france est désormais un pays « multiculturel  » avec des radicaux , mais ce qui importe est de ne pas dépasser la haine..

    Quand des dizaines de personnes torturèrent un innocent , savoir que la victime était juive était sans espèce de pertinence dans le jugement..

    • si il y a une question politique à adresser ,à mon opinion , c’est comment on « traite « une personne qui DECLARE adherer à un dogme où il prone que les citoyens sont à différencier devant la loi.. ce qui est contraire à la déclaration des droits de l’homme et du citoyens.

      on paye cher que l’etat n’assure pas son seul role de controle éducatif légitime !!!

      • je ne vois pas de parti politique clairement antisémite..

        je vois ppar contre des manifestations qui jouent sur l’ambiguité du terme antisémite… et du conflit palestinien.

        je vais reformuler voltaire je suis antisémite (non mais si ça vous chante) MAIS je me battrai pour que tout « sémite » puisse vivre paisiblement.
        parce que j’ai de droit de hair qui je veux , mais je n’ai le droit d’agresser personne sauf pour me défendre.

        • Vous ne risquez pas de vous battre pour grand monde. La notion de « sémite » n’existe pas.
          Il existe des langues sémitiques, mais pas de « peuples sémites ». Grosse confusion.

    • La lutte contre l’antisémitisme n’est pas un « privilège » accordé à un groupe. Il s’agit de la défense de nos valeurs, entre autres celle d’égalité entre les citoyens.

      • ben non… l’ antisémitisme passe par l’acceptationd u concept flou de sémite.. dans le domaine politique..
        or moi je refuse d’en entendre parler dans la loi…
        point barre….
        pas se sémite ou de race dans la loi…
        il s’agit bien d’un privilège… funeste…

        • on voit l’idée vous voulez taper dur LEGALEMET sur ceux qui haïssent les juifs et non les « sémites » .. vous avez tort , et les faits le prouvent.. contre productif.

  • Si on veut se lancer dans les considérations historiques, la soumission à l’Allemagne, prônée par nos « économistes » gouvernementaux, est la plus grande manifestation d’antisémitisme qui soit…
    Sur un site libéral, on pourrait peut-être juger les gens sur leurs actes individuels au présent, plutôt que sur les errances passées des amis et porte-paroles autoproclamés de ceux qui prétendent si impudemment les représenter.

  • Heureusement, le parti socialiste est depuis longtemps antisémite. D’ailleurs, c’est le seul parti qui peut s’enorgueillir d’avoir un ancien président de la République décoré de la plus haute distinction vichyste par le régime de Pétain : il s’agit du camarade Mitterrand, grand protecteur de Bouquet jusqu’à sa mort. Pas étonnant donc que notre Secrétaire actuel du parti socialiste marche dans ses pas en refusant de manifester. Dans le socialisme, le culte de la personnalité est fondamental comme le montre la Russie qui ensense toujours le petit père des peuple Staline responsable de 40 millions de morts ou Kim Il-sung chez qui, naturellement la religion hébraïque est des plus libres comme on le sait.
    Ouf, grâce au RN, la gauche de tout bord a trouvé l’excuse pour éviter de participer au défilé contre l’antisémitisme. Il s’en est fallut de peu pour qu’elle perde ses électeurs islamistes.

    11
    • Seuls le PCF et LFI ont refusé de participer à la manif du 12 novembre, le PS et les ecolos étaient présents
      Tous les partis politiques de l après guerre ont recyclé des petainistes en leur sein
      De Gaulle comme les autres ( M Papon…….)
      Seul moyen de recréer une nation
      Quant au culte de la personnalité, il a été tres développé par degaulle lui même ……..

  • L’antisémitisme historique d’extrême droite dont vous parlez était alors largement partagé par bon nombre de Français. C’est l’horreur nazie qui l’a fait disparaitre.
    Pendant qu’on y est, on pourrait aussi s’intéresser au passé de François Mitterrand que nous avons élu deux fois à la présidence de la République, alors que Jean-Marie Le Pen n’a été que simple député.

    11
  • « phénomène complexe qui ne se limite pas à l’extrême-droite ». Oh, sans blague, c’est vrai ? Déjà, je ne savais pas qu’il existait une « extrême droite » en France. Je signale à l’auteur que « extrême droite » a un sens précis, et désigne des gens qui, avant guerre (celle de 39-45…) étaient violemment antiparlementaristes. Y a-t-il un parti antiparlementariste aujourd’hui en France ? Donc, quelque chose qui n’existe pas est resté antisémite. On a bien fait avancer le schmilblick. Il faut avoir l’honnêteté de désigner les gens par ce par quoi ils se désignent eux-mêmes. Dit-on « le parti aux 100 millions de morts » pour parler du parti communiste ?

    10
  • J’ai travaillé toute ma vie avec des collègues juifs ou non juifs. Avec les premiers cela a toujours été avec plaisir, dans l’honeteté et la loyauté, souvent l’admiration (en particulier quand j’étais commercial .:-)
    Je découvre avec horreur que je suis étiqueté antisémite historique, puisque je vote RN depuis quelques années. Le RN, si vous n’avez pas été gilet jaune rencontrez-en, rassemble fraternellement tous les patriotes qui croient encore à un avenir pour la France.

  • Extrême-droite, extrême-droite, extrême-droite.
    C’est drôle de se focaliser ainsi sur le seul parti qui combat la vraie menace ACTUELLE contre les juifs !
    « Zemmour fut en effet accusé de minimiser la Shoah en affirmant, comme Hannah Arendt avant lui dans « Eichmann à Jérusalem » paru en 1963, que Pétain eut préféré envoyer à la mort les juifs étrangers que les juifs français. » Zemmour, comme Arendt sont donc antisémites ? La Shoah et l’antisémitisme ne peuvent souffrir aucune nuance, aucun examen pointu de cas particuliers, qui seraient donc aussitôt accusés d’antisémitisme ? Vous demandez donc de cacher les nuances, les vérités, dès lors qu’elles sont contradictoires avec le « narratif » officiel ?
    Vous savez que tout n’est pas blanc ou noir, que personne n’est blanc ou noir, sauf les extrémistes, ce que ne sont ni le RN ni Zemmour, contrairement à nombre de LFI et socialistes ?! Tiens bon exemple : si demain j’agresse un Noir qui vient de retirer 500€, pour lui piquer ces 500€, vous allez m’accuser de racisme ? Car c’est le discours officiel, servi par les politiques, et le vôtre dans cet article.
    Si vous jugez certains à l’aune de leur passé, ou du passé de leur parti ou du passé de certains de ses membres, pourquoi êtes-vous choqué que l’on puisse tenir compte du « Pétain héros de 1917 » ?
    Vos quelques dernières phrases rattrapent votre article, en s’attachant enfin au présent, mais encore faut-il lire jusque là…

  • Désolé, les Croix de Feu n’étaient pas un mouvement antisémite (même s’il y avait certainement des antisémites dans ses rangs puisque les antisémites sont partout). Je dispose d’éléments qui le prouvent.

    • Effectivement le mouvement des croix de feu est legaliste vis à vis de la république a l opposé de de tous les autres mouvements d extrême droite comme l action française dans les années 30
      Il refuse l antisémitisme l anti parlementarisme et de marcher sur le parlement en 1934 puis le nazisme après sa dissolution en 1936 par le front populaire
      Ce sont des nationalistes mais très éloignés des fascistes et nazis…..

  • afticle étonnant d’aveuglement (volontaire?), pour ne surtout pas parler des musulmans. les musulmans ne sont pas seulement anti-sémites, ils sont anti « tout ce qui n’est pas musulman », c’est simple à comprendre non ? (c’est le principe fondamental du coran qui est le livre unique du croyant).
    donc pour protéger les juifs (et les chrétiens soit l’ensemble des français), une seule solution : les renvoyer de notre territoire, interdire la pratique de l’islam, les rites halal, et tout ce qui touche de prés ou de loin au monde arabe.

    • Vous avez entièrement raison, mais avant d’en arriver là, il nous faudra beaucoup souffrir… et attendre le temps (certainement très long) que tous ces gens qui ne veulent pas voir l’évidence la voient enfin.

    • Le simplisme vogue vers le néant
      90 % des musulmans en France sont bien intégrés seuls restent ceux qui ont échoué et qui se réfugient dans l islamisme
      Il ne faut pas jeter le bébé avec l eau du bain……
      Les rites halal sont très proches de ceux des juifs et des chrétiens d Orient
      Les musulmans vont bien au delà des arabes…..turcs iraniens pakistanais afghans indonésiens malaisiens…….

  • Ce qui me gêne, c’est l’égalité toujours répétée : « antisémite ou anti-israélienne ». La récente polémique autour de cet humoriste ayant brocardé le 1er ministre israélien illustre ce problème.

    • Faire une blague sur l’absence supposée de prépuce chez M. Netanyahu est-elle une critique de sa politique ? Je vous laisse méditer. Vous avez quatre heures.

      • On parle d’un humoriste, pas d’un analyste politique. Charlie Hebdo a fait bien pire.

        • Charlie Hebdo était un journal privé, qui aurait fait faillite si personne n’avait apprécié son humour. L’ « humoriste » en question est payé par nos impôts sur une chaîne nationale et publique, sans avoir le moindre besoin que quiconque le trouve drôle, et attaque même son employeur en justice (donc le contribuable) pour ne pas apprécier de financer la diffusion de ses paroles. Ca fait une grosse différence.

        • La référence à Charlie Hebdo n’a pas lieu d’être.
          Charlie Hebdo se moque des religions, de toutes les religions, pas du « prépuce des Juifs »; ça, s’était le Stürmer.
          Charlie Hebdo ne qualifie pas un Juif de nazi, même si on n’est pas d’accord avec sa politique. Employer ce qualificatif, ce n’est pas contester sa politique, c’est nazifier ceux qui sont les plus sensibles, et on comprend pourquoi, à cette insulte.
          Meurice n’est ni un analyste politique ni un humoriste. Il fait partie du mal qui ronge notre démocratie et ses valeurs de l’intérieur.

  • Monsieur le Journaliste,
    La qualité de votre écriture et la justesse de votre propos sont remarquables. En cette période particulière, votre article est non seulement pertinent mais également nécessaire. Merci de votre engagement à fournir une perspective éclairante.

  • Ce qui me dérange là dedans c’est le fait de vouloir défendre une ethnie spécifique plus que les autres… Agresser un juif, un arabe, un asiatique, un noir, un blanc, ou toute autre couleur de peau/ethnie doit être traité de la même manière en terme de loi et justice… Point.

    • 1/ Il n’y a pas « d’ethnie » juive. Il y a un groupe humain, c’est tout. Et surtout, il y a des citoyens comme vous et moi.
      2 / Les tribunaux traitent les affaires concernant les juifs, les arabes, les noirs, etc… dans les mêmes conditions et avec les même lois. Ce qui est spécifique, c’est la concentration extrême de attaques conter un groupe quine représente 0,8 % de la population française.
      3 / Cessez de croire que dans ces conditions, les Juifs bénéficient d’un « privilège » qui les placent au-dessus du reste de la population.

      • Comme l’expliquait mon grand père, la question n’a jamais été s’il existe une ethnie juive ou qu’il s’agisse d’une simple religion etc… C’est qu’il y a des personnes qui considèrent qu’un groupe « juif » existe. Que cela ait du sens importe peu, ce groupe existe car ces personnes le conçoivent. Et ils vont les agresser pour cette raison.
        Après reste la question de savoir si un agresseur qui n’attaque que les roux (par exemple) devrait être jugé plus sévèrement que les autres. Peut être le risque de récidive?

        • Oui, un agresseur manifestement imperméable à la logique doit être jugé plus sévèrement, parce qu’il ne mérite pas la part d’indulgence qui correspond à la possibilité qu’il prenne un jour conscience de ce qu’il a fait et qu’il s’amende.

    • Il ne s’agit pas de défendre une ethnie plutôt qu’une autre, mais d’attaquer ceux qui s’en prennent à des individus au seul motif de leur ethnie.

  • Extrême droite ou pas, que le RN lutte avec bien d’autres contre l’antisémitisme ne me gène pas le moins du monde. On ne choisit pas ses ennemis, encore moins ses alliés, à défaut d’amis.
    L’Histoire nous enseigne que Churchill, anti-communiste notoire, s’était allié avec Staline contre le nazisme. Etait-il pour autant devenu communiste ? Surement pas.

  • Qui pouvait imaginer, il y a 30 ans, que la gauche laïcarde lécherait les babouches des islamistes ?
    Qui pouvait imaginer, il y a 20 ans, que le RN deviendrait le meilleur rempart contre l’antisémitisme new-look ?
    Cela donne raison à Oscar Wilde :
    – Chaque saint a un passé et chaque pécheur un avenir.

  • L’article ménage la chèvre et le chou. Je pense que la situation est plus claire: l’antisémitisme est maintenant 100% à l’extrême gauche, et plus à l’extrême droite.
    Car l’extrême droite, qui est pour l’assimilation, le patriotisme, s’est trouvé un nouveau groupe considéré comme non intégrable, c’est le musulman. Il s’avère qu’il est l’ennemi du juif, juif qui est devenu négligeable politiquement et socialement. Alors oui, dans le passé, le juif était l’ennemi car il ne s’intégrait pas, il restait dans l’entre soi (et ils étaient plus nombreux…). Il y a donc encore quelques vieux restes. Mais depuis au moins l’arrivée de Marine, c’est l’arabe l’ennemi.
    Quant à la gauche, c’est le retour à Marx, « La question juive ». Mélenchon aura t il la solution?

    • Le manichéisme permet de s affranchir à peu de frais du questionnement
      Il existe toujours de larges ersats d antisémitisme à l extrême droite non négligeables ( rivarol et compagnies…..)
      On ne fait disparaître comme par enchantement cette vieille tradition
      Quant a l extrême gauche, elle aussi a toujours eu une fibre antisemite pour des raisons différentes mais en ayant recours aux mêmes poncifs
      Actuellement la seule différence, c est la présence croissante d une minorité musulmane essentiellement originaire du Maghreb ou les juifs sepharades ont vécu avant d en être chasse dans les années 60 avec la décolonisation
      Dans les pays arabes les juifs sont au mieux tolérés et souvent chassés via des pogroms car ce sont d excellents bouc emissaires aux problèmes locaux mais en occident ils sont très bien intégrés
      Attention au simplisme outrancier qui amène à des contre vérités

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