Les autorités prennent des décisions sur des sujets qu’elles ne maîtrisent pas du tout. Mais aucune erreur n’est susceptible de les faire reculer.
Alors que la Communauté européenne a décidé d’interdire les moteurs thermiques à l’horizon 2050, il s’avère que le moteur diésel est bénéfique à l’écosystème de la planète (pour parler le jargon écolo).
On savait déjà que le moteur diésel est celui qui émet le moins de CO2, le gaz dont se nourrissent les plantes qui est accusé d’être la cause du réchauffement climatique actuel. Pour ceux qui souscrivent à la thèse de l’effet causal du CO2 dans le réchauffement actuel, le diésel devrait être le moins mauvais des moteurs thermiques.
Cette thèse du réchauffement climatique qui serait dû aux activités humaines est loin de faire l’unanimité contrairement à ce que les médias nous disent. De nombreux scientifiques, non estampillés GIEC mais néanmoins sérieux, la contestent de plus en plus ouvertement et leurs ouvrages de vulgarisation rencontrent un succès croissant auprès d’un public de plus en plus agacé.
Mais revenons au moteur diésel. Voilà qu’on découvre que les résidus de combustion de ce moteur détruisent un des gaz les plus actifs de l’effet de serre : le méthane.
Les « bons polluants » du diesel
La revue Nature a publié en décembre 2022 les résultats d’une étude internationale qui entendait répondre à la question : « pourquoi en 2020 – année des confinement – la concentration de méthane dans la haute atmosphère a-t-elle augmenté dans une proportion jamais vue depuis que les mesures existent, soit 1980 ? ».
La réponse est : parce qu’il a fait chaud et humide dans l’hémisphère nord mais aussi parce que les « polluants » émis par les moteurs diesel ont manqué. Moins de bateaux, de camions, moins de voitures et moins d’oxydes d’azote…
Les NOx (oxydes d’azote) sont des résidus émis par les moteurs diesel après combustion. Sous l’effet des hautes températures atteintes dans la chambre de combustion, l’azote(N) et l’oxygène (O) de l’air, se recombinent en NO et NO2. Puis, parvenus au soleil l’air libre, les NOx vont produire des hydroxydes (OH) qui vont casser le méthane (CH4) et produire de l’eau. Or, ce méthane – gaz naturel produit par les ruminants et la décomposition des végétaux – serait bien plus « réchauffant » que tout le reste !
Donc le diesel contribue à la décomposition du méthane et à l’anti-réchauffement même si les oxydes d’azote sont irritants à respirer.
Qu’en conclure ?
Que nous ne savons pas grand-chose sur le système compliqué du climat et les effets en cascade des activités humaines.
Qu’il est absurde avec si peu de connaissances de décréter qu’il faut utiliser telle ou telle énergie, supprimer l’élevage et se nourrir d’insectes ou devenir végétarien, etc.
Mais l’ignorance ne gêne en rien nos grands planificateurs qui ne brillent plus par leur arrogance que par leur humilité.
Les énergies fossiles sont bonnes pour les humains
Le dernier ouvrage d’Alex Epstein, paru en mai 2022, « l’avenir des énergies fossiles : pourquoi le bien-être de l’humanité demande plus de pétrole, de charbon et de gaz naturel et pas moins » caracole en tête des ventes sur Amazon. L’auteur renouvelle la thèse qu’il développe depuis dix ans :
- Les énergies fossiles restent la source dominante d’énergie malgré l’engouement pour les énergies renouvelables qui engendrent des surcoûts
- Le développement de ces mêmes énergies fossiles a conduit à une baisse spectaculaire du taux de pauvreté dans le monde alors qu’il y a de plus en plus de gens vivant sur terre
- Malgré le réchauffement en cours, le taux de décès liés au climat est à un plus bas historique en raison de l’utilisation des énergies fossiles
- Les bénéfices de l’exploitation des énergies fossiles dépassent largement ses inconvénients
S’il fallait exprimer tous ces bienfaits par une seule donnée, peut-être que c’est l’évolution de l’espérance de vie qui serait la plus parlante :
L’usage de l’énergie permet de produire plus avec moins d’efforts, de s’alimenter correctement et de mieux se soigner.
Il n’empêche que les discours alarmistes des faux philanthropes rencontrent toujours une certaine audience et que des sommes gigantesques sont gaspillées dans des chimères moins efficaces : solaire, éolien, hydrogène, biomasse, géothermie, etc.
Tout gaspillage se paie un jour en suscitant une hausse de prix. Les liquidités investies à mauvais escient assèchent les secteurs réellement productifs et entravent les gains de productivité. C’est le sens de notre transaction de la décennie : tout ce qui n’est pas investi aujourd’hui dans les énergies fossiles contribuera à les renchérir demain.
Deux générations (environ soixante ans) de politiciens et d’interventionnistes vont-ils réussir à entraver la progression continue de l’amélioration du sort de l’humanité ?
Pour répondre, il est intéressant de relire Margaret Thatcher, le dernier personnage politique à avoir réussi à faire reculer la mainmise de l’État sur les activités économiques :
« La réussite économique du monde occidental est le produit de sa philosophie morale et de sa pratique.
Les résultats économiques sont meilleurs car sa philosophie morale est supérieure.
Elle est supérieure car elle part de la personne, avec sa singularité, sa responsabilité et sa capacité à choisir.
C’est à coup sûr infiniment préférable à la philosophie socialiste-étatiste qui met en place un système économique centralisé auquel l’individu doit se conformer, qui le domine, qui le dirige et qui lui dénie le droit de choisir librement.
Le choix est l’essence de l’éthique : s’il n’y avait pas de choix il n’y aurait pas d’éthique, pas de bien, pas de mal ; le bien et le mal n’ont de sens que dans la mesure où l’homme est libre de choisir. »
(Simone Wapler a rédigé cet article pour le blog d’Henry Bonner. Suivez leurs écrits quotidiens – sur l’économie et la Bourse – en cliquant ici.)
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