Censure croissante : quand les dirigeants occidentaux s’en prennent à la liberté d’expression

Les lois anti-haine et anti-désinformation sont-elles une menace pour la démocratie ?

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Censure croissante : quand les dirigeants occidentaux s’en prennent à la liberté d’expression

Publié le 10 mai 2023
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Petit-à-petit, de moins en moins lentement, les choses se mettent en place. On avait déjà plus qu’évoqué la question dans un précédent billet, mais il devient impossible de ne pas revenir sur la question brûlante de la liberté d’expression et des tentatives de censure croissante qui parcourent actuellement tout l’Occident.

La question a en effet été récemment remise sur le tapis en Irlande alors qu’une loi (“Criminal Justice Bill”) poursuit son parcours législatif et entend pénaliser la simple détention de contenu ou de matériel haineux ou même potentiellement haineux. Cette loi, assez justement qualifiée d’attaque massive contre la liberté d’expression par différentes personnalités, dont Elon Musk, n’est cependant pas la seule actuellement en cours de mise en place dans les pays occidentaux.

De façon encore plus préoccupante, on retrouve le même type de lois parcourant tranquillement leur petit bonhomme de chemin législatif dans les tubulures de ce qui passe pour des processus démocratiques : pendant que les peuples sont occupés à différentes tâches et que des médias, extrêmement complaisants, leur bourrent le crâne d’âneries plus ou moins grosses et périphériques, tout se met doucement en place dans différents pays pour museler proprement toute dissidence.

Ainsi, pendant que l’Irlande sombre du mauvais côté de la dystopie, le Royaume-Uni en fait autant avec la proposition d’une loi pour la sécurité en ligne, une “Online Safety Bill” dont on aura du mal à ne pas rapprocher l’essence de celle en cours de discussion un peu plus à l’Ouest.

Au Canada, avec le “Online Streaming Act”, le chemin suivi est le même, et les petits cris étonnés de certains médias n’y changent absolument rien.

En Allemagne, l’affaire fut pliée en 2022. C’est une habitude des Teutons de ne pas perdre de temps lorsqu’il s’agit de couper le sifflet aux opposants.

Du reste, ces derniers ne sont pas mal placés pour pousser le Digital Service Act, l’équivalent de ces lois iniques au niveau de l’Europe qui vient ajouter une couche européenne aux législations locales, dans l’hypothèse où un État membre aurait manqué le coche ou fait preuve d’un peu trop de zèle à protéger ses libertés fondamentales à son niveau, sans doute.

La Constitution américaine aura peut-être permis aux États-Unis de se ménager, jusqu’à présent, une porte de sortie puisque le Disinformation Board que l’administration Biden avait tenté de mettre en place en 2021 fut piteusement démantelé en 2022. Cependant, ne vous inquiétez pas : le désir de fermer le clapet des opposants, pardon, de lutter contre la haine et la désinformation en ligne est bien présent outre-Atlantique aussi, et les attaques contre le premier amendement (qui offre une liberté d’expression constitutionnellement garantie) sont devenues monnaie courante.

Ne vous leurrez pas : ce qui se passe dans ces pays n’a rien de fortuit et cela se passe donc aussi en France, pour exactement les mêmes raisons. Actuellement, c’est le petit ministricule Barrot qui pousse l’affaire dans les tuyaux chromés de la République d’Absurdistan, mais les tenants et les aboutissants sont exactement les mêmes qu’ailleurs.

Oui, il s’agit bel et bien d’un mouvement coordonné des différents pays occidentaux, jadis démocratiques, pour censurer leurs citoyens, pour éteindre une fois pour toute la liberté d’expression. Ce n’est en rien une coïncidence, pas plus que n’étaient des coïncidences les efforts entrepris de propagande, de mensonges éhontés et de “gaslighting” permanent des opposants politiques et des critiques des pouvoirs en place sur les dernières années.

Comme l’explique fort bien Jacob Siegel dans un article long mais très argumenté paru récemment, rien de ce que vous observez actuellement n’a été laissé au hasard ou n’est le fruit d’une mystérieuse suite de coïncidences.

La suite est évidente et elle s’écrit actuellement sur tous les murs, tous les kiosques à journaux, dans tous les postes de télévision et dans les émissions radios qu’on nous tympanise partout : ceux qui se croient l’élite en Occident ont fermement décidé que la liberté d’expression du peuple allait trop loin, que cette liberté permise par internet ne leur était plus favorable.

Vous pourriez croire que ceci est une exagération, mais de nombreux journalistes, de nombreux éditorialistes commencent à se rendre compte qu’on ne peut plus échapper à la conclusion d’une véritable collusion de ces individus pour asservir les peuples.

Et c’est logique, du reste : avec la liberté d’expression et les moyens modernes de diffusion de l’information en ligne, il devient plus que difficile de maintenir les individus dans les schémas habituels de pensée.

Par exemple, à cause de cette liberté d’expression à portée de doigts pour tout un chacun, les mensonges grossiers de la période pandémique furent peu à peu éventés, et cette liberté d’échanger et d’informer menace directement de briser la transe hypnotique qui tient encore une quantité importante de citoyens au sujet des vaccins, du réchauffement climatique, de la transition énergétique, ou des dernières lubies à la mode à base de catastrophe forcément imminente et de solutions forcément liberticides (il suffit pour s’en convaincre de voir les réactions de plus en plus consternées des Français devant les affirmations hystériques et récentes de sécheresse et d’un besoin de quotas d’eau dans un pays qui est régulièrement très arrosé)…

Plus on avance, plus l’impéritie de nos gouvernants devient difficile à camoufler, plus leur incompétence devient grotesque et visible.

Or, leurs politiques publiques ne peuvent se mettre en place que grâce au climat de peur qu’ils s’emploient à installer, aidés par des médias en dessous de tout. Le fait de pouvoir échanger des informations pertinentes contraires aux doxas du moment, de mettre en boîte leurs absurdités par des mèmes rigolos, de contrer en nombre leurs arguments fallacieux, bref, le fait de s’opposer intelligemment à leurs tentatives signifie que leur emprise sur les peuples ne peut être totale.

Alors, utilisant l’excuse habituelle, usée même, de la haine, du harcèlement, de la criminalité, et maintenant celle, tout aussi éculée, de la désinformation, ces dirigeants, dans un véritable concert de censeurs, tentent le tout pour le tout : faire passer des lois de plus en plus restrictives, parfaitement anticonstitutionnelles et antidémocratiques, pour enfin et définitivement faire taire les opposants.

Devant ces assauts insupportables, devant cette menace qui, si elle aboutit, signifie l’asservissement le plus complet des peuples, il n’y a qu’une seule façon de procéder : faire savoir, à tous, ce qui se passe, et faire entendre sa voix.

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  • La liberté d’expression permet aussi la Résistance à l’oppression.

    Macron est contre la légitime défense, il est normal qu’il soit contre la liberté d’expression… la liberté tout court.

    Les idées sont comme des armes. On ne laisse pas ses ennemis avoir des armes pour paraphraser Staline.

    « Une arme n’est rien par elle-même ; elle ne vit que par la main qui s’en saisit. Cette loi [celle relative à l’instructoon] est une arme. » – Victor Hugo, discours à l’Assembĺée Nationale.

    Aux USA, lors de son audition au Sénat, le nouveau directeur de l’ATF, qui a avoué n’être un expert niben tabac ni en alcool ni en armes à feu , a dit que le rôle de l’agence fédérale était de faire appliquer les lois votées par le Congrès, pas de faire respecter les droits inscrits dans la Constitution américaine,.mais les lois.
    Là-bas comme ici, il semble bien clair qu’il n’y ait aucune institution ni agence en charge de faire respecter les Droits tant vantés par la classe dirigeante. Aux States, ce sont des shérifs, élus localement, qui prennent position en rappelant qu’ils ont prêté serment sur la Constitution et qu’ils ont pour devoir de la faire respecter et de protéger les droits qu’elle confère à tout américain.
    Joe Biden, des sa première année de mandat, a annoncé qu’aucun Amendement n’était absolu. Il a dû oublier le 13ème qui interdit l’esclavage.

    En France,.on parle « d’agents assermentés » quand on évoque les Forces de l’Ordre. Assermentés sur quoi ? Sur quoi les agents prêtent-ils serment ?

  • Excellent article de H16 comme d’habitude, mais aussi très inquiétant, il confirme une impression que j’avais d’attaques (concertées ?) contre la civilisation occidentale (wokisme, genrisme, écologisme, racialisme etc…) alors que je ne suis pas complotiste (la théorie du complot me parait toujours une explication facile et relevant d’une paresse intellectuelle). L’article de Jacob Siegel référencé me fait néanmoins douter (https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/guide-understanding-hoax-century-thirteen-ways-looking-disinformation). Quelle pourrait donc être la motivation des dirigeants et élus des pays « démocratiques » européens comme américain ? Est-ce l’avènement du « mondialisme » avec l’uniformisation d’une caste politique de gouvernants (nationaux et supra : UE, ONU …) cherchant à éliminer tout obstacle à leur pouvoir ? Il faut en tous cas résister, et un 1er. pas est de diffuser H16 et J.Siegel (conseil : copier l’article de ce dernier dans un fichier avant qu’un de ces jours il ne disparaisse de l’internet car labellisé « désinformation »)

  • De tout temps, les dirigeants ont eu peur du peuple, pour deux raisons : c’est le peuple qui les élit, et c’est lui qui peut promener leur tête au bout d’une pique. Une seule solution : supprimer le peuple, ou du moins étouffer sa voix.

    • @RX33
      Bonjour,
      Ils en ont peur mais ils s’obstinent à le titiiller en lui tirant les moustaches, en lui tirant la queue et en lui crachant à la gueule.
      Heureusement que le bon Peuple de France a des choses à perdre et qu’il est dans son ensemble « sans dents » ni crocs (car désarmé) et comme le Peuple de 1788, il croit que la solution viendra de celui quivest le problème…mais qui le trahira (le trahit déjà).

      • Le bon peuple de France veut juste pouvoir aller au resto et partir en vacances profiter des remontées mécaniques en hiver, de la plage l’été dans un club d’un pays lointain. Il est trop riche pour bouger.

        -1
  • Les commentaires sont fermés.

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