Les 3 pires arguments contre le libéralisme

Trois arguments reviennent dans toutes les conversations sur le libéralisme… dans la bouche de ceux qui le connaissent le moins !

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Les 3 pires arguments contre le libéralisme

Publié le 29 août 2023
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Des mauvais arguments à l’encontre de la liberté individuelle me sont constamment adressés, et je pense que tous les libéraux les ont entendus au moins une fois.

Autant il y a matière à avoir de réelles discussions sur certains sujets, autant ceux-ci sont tout simplement à côté de la plaque, et montrent que la personne n’a pas pris cinq minutes, ne serait-ce que pour se renseigner sur ce qu’est ou ce que n’est pas le libéralisme.

Je voulais donc les recenser une bonne fois pour toutes, parce qu’ils reviennent si souvent que c’en est presque drôle.

 

Le libéralisme c’est aider les grands patrons

C’est tout le contraire. Il existe une grande culture pro-entrepreneurs chez les libéraux mais il ne faut pas confondre marché et entreprise. L’économie de marché, consiste à défendre la concurrence et non les entreprises établies. Dans un marché concurrentiel une entreprise va utiliser ses profits pour investir et rester dans la course, alors qu’à l’inverse, un patron en situation de monopole pourra gonfler ses profits et distribuer des dividendes au lieu d’investir et d’embaucher.

Et si vous croyez que ce n’est que de la théorie, regardez ce qui s’est passé aux États-Unis en 2008. Les entreprises ont la possibilité de financer des partis politiques, et (surprise !) Obama et Romney ont reçu littéralement des dizaines de millions de dollars de soutien de la part d’entreprises américaines, alors que Gary Johnson n’a récolté que 50 000 dollars. Les entreprises américaines savent très bien quels sont les candidats qui défendent le mieux leurs intérêts et ce n’était pas le Parti libertarien.

 

Tu veux que les pauvres meurent de faim parce qu’ils n’ont plus d’aides

Cet argument est au mieux drôle, au pire tout simplement insultant.

Jamais je n’ai entendu un libéral dire qu’il veut voir les gens mourir de faim plutôt que de payer des impôts. L’immense majorité des libéraux est en faveur d’une redistribution. Ce qui est critiqué par contre, c’est que littéralement un tiers du PIB est consacré à la sécurité sociale, une bureaucratie énorme, des services publics inefficaces et tout cela sans régler les problèmes de pauvreté.

Des figures imposantes du libéralisme comme Friedman ou Hayek ont défendu des mesures proches du revenu de base, qui est une redistribution assez large mais au final plus simple, plus efficace et qui possède moins d’effets pervers que la sécurité sociale actuelleme.

À l’opposé du spectre, les libéraux radicaux souhaitent l’abolition de la sécurité sociale. Ce n’est pas par égoïsme, mais parce qu’ils rejettent la notion même d’État.

 

Si l’État ne s’occupe pas de X, alors il n’y aura plus de X

Lors de la chute de l’URSS, des millions de personnes se sont retrouvées dans un monde où l’État n’était plus là pour régenter chaque aspect de leur vie. À tel point qu’elles étaient perdues lorsqu’il s’agissait de trouver un emploi, puisqu’elles n’avaient jamais eu à le faire de leur vie. Même les courses étaient perturbantes puisque il y avait subitement plusieurs produits de différentes marques et il fallait choisir, ce qui leur était totalement inconnu auparavant. Si je parle de ça, c’est que la même peur existe vis-à-vis des services publics fournis par l’État aujourd’hui.

Il n’a jamais été question d’interdire la livraison de courrier ou les transports en commun. J’ai par ailleurs critiqué à de nombreuses reprises le concept même de privatisation. Il s’agit plutôt d’ouvrir à la concurrence les services fournis par l’État. Mais ce n’est pas parce que celui-ci fournit un service aujourd’hui que des individus ne peuvent pas faire de même, que ce soit par l’intermédiaire d’entreprises privées ou par des organismes non lucratifs.


 

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Un article publié initialement le 9 août 2014.

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  • Les contradicteurs habituels du liberalisme evoquent aussi frequement le danger de la cartelisation. Outre que celui-ci puisse etre controle par la mise en place de lois anticartels, l’argument principal que j’ai pu utiliser avec succes face a des detracteurs est le suivant : dans une economie liberale il existe le danger que des groupes d’interets viennent a monopoliser certains marches ; dans une economie socialiste cette situation n’existe pas puisque tous les marches sont deja controles par le gouvernement.

    Dans une economie socialiste le cartel c’est l’etat.

    • Ouais alors que l’Etat en revanche, on connait tous les hauts fonctionnaires, qui rendent énormément de comptes à tout le monde (même le président n’en rend pas…) et qui surtout ne poursuivent pas du tout leur intérêt par tous les moyens. Du tout du tout.

      Sérieusement, dire ça en France, quand on voit les agissements de notre Etat… La différence majeure, c’est qu’en plus ils tiennent la justice et que donc, comme ils tiennent tous les pouvoirs entre leurs mains, ils sont invulnérables, sauf Révolution.

    • Mouaih, au détail près que le chef de l’Etat, on le connait, il dit blanc et il fait noir, et il poursuit également son intérêt ( se maintenir au pouvoir et profiter grassement de ses avantages bien mal « zacquis ») en privilégiant honteusement ses électeurs. Moi je ne vois guère de différence!

    • Non non, j’avais bien lu, c’est bien à Haddock que je répondais, vous imaginez bien, je ne pouvez pas laisser passer ça :D. Raison pour laquelle je me suis permis de reprendre à peu près la forme de son commentaire.

    • Il y a des gens qui croient encore au père noel…

  •  » Les entreprises ont la possibilité de financer des partis politiques, et (surprise !) Obama et Romney ont reçu littéralement des dizaines de millions de dollars de soutien de la part d’entreprises américaines, alors que Gary Johnson n’a récolté que 50 000 dollars. Les entreprises américaines savent très bien quels sont les candidats qui défendent le mieux leurs intérêts, et ce n’était pas le Parti Libertarien.  »

    MDR…non elles savent simplement très bien que le parti libertarien (que je défends) n’avait aucune chance d’accéder au pouvoir…et étant donné les baisses massives d’impôt promises par le LP, ces grandes compagnies auraient largement intérêt à son accession au pouvoir.

     » Des figures imposantes du libéralisme comme M. Friedman ou F. Hayek ont défendu des mesures proches du revenu de base, qui est une redistribution assez large mais au final plus simple, plus efficace et qui possède moins d’effets pervers que la sécurité sociale que nous avons actuellement. À l’opposé du spectre, il y a les libéraux radicaux qui veulent l’abolition de la sécurité sociale, mais ce n’est pas par égoïsme, c’est parce qu’ils rejettent la notion même d’État.  »

    Olala…alors d’abord le revenu universel n’est pas en lui même une mesure libéral, un peu comme le chèque éducation, c’est juste une proposition transitoire et politiquement pragmatique, néanmoins cela reste contraire au respect du droit de propriété privé et à l’idée initiale des libéraux classique selon laquelle l’état doit rester en dessous e 10% du PIB, n’assurant que les fonctions régaliennes.

    Les libéraux opposés à la sécurité sociale ne sont pas radicaux, il est évident que la liberté d’adhésion à la sécu, voir la disparition de tout système d’assurance sociale géré par l’état est une mesure au centre de tout programme libéral classique digne de ce nom, défendre ces programmes relève évidemment du socialisme.
    Aussi cela n’a rien à voir avec un rejet de la notion même d’état, juste de l’état providence, pas de l’état régalien.

    • « MDR…non elles savent simplement très bien que le parti libertarien (que je défends) n’avait aucune chance d’accéder au pouvoir…et étant donné les baisses massives d’impôt promises par le LP, ces grandes compagnies auraient largement intérêt à son accession au pouvoir. »

      Erreur. Prenez l’exemple français de Martin Bouygues, un des principaux mécène de nos partis politiques. Qui soutiendrait il? Un parti qui veut baisser les impots des entreprises mais soumettre celles ci à la concurrence? Ou des partis qui vont certes augmenter les impots, mais pas pour lui, puisqu’il continuera a bénéficier des niches fiscales adaptées sur mesure pour lui et que d’autre part, il continuera de jouir allègrement de sa situation de monopole ou de moindre concurrence (selon les secteurs), ainsi que les marchés publics frauduleux qui lui rapportent beaucoup plus d’argent et de pouvoir que ce que lui apporterait une vulgaire baisse d’impot qu’il ne paye de toute façon qu’à la marge :).

      Ceux qui auraient intérêt a voir des liberaux arrivés, c’est les PME et plus généralement, les entreprises innovantes. Or celles ci ont rarement les reins suffisamment solides pour financer des campagnes électorales. De fait, les entreprises qui payent sont celles qui n’ont aucun intérêt a voir une quelconque concurrence arriver.

      • Erreur. Je n’ai pas dit que TOUTES les grandes entreprises auraient intérêt à l’application du programme du LP, mais avec des mesures tel que la suppression de l’IS à 35%, ca serait le cas de beaucoup.
        En fait avec seulement 50K$ d’aide de la part d’entreprises, cela signifie que même parmi les chefs d’entreprises votant pour le LP ca n’a pas du beaucoup se bousculer au portillon pour financer la campagne…l’explication de ce très faible montant est tout simplement qu’il n’y a pas d’intérêt à soutenir un parti qui n’a aucune chance de gagner.
         » les entreprises innovantes. Or celles ci ont rarement les reins suffisamment solides pour financer des campagnes électorales. J’espère que c’est une blague.

    • Pour que les grandes entreprises aient intérêt aux réformes libertariennes, il faut penser que réduire massivement la taille de l’État n’affectera pas la structure du commerce, mais éliminera simplement les irritants étatiques. C’est un peu trop magique comme hypothèse et je doute que les grandes entreprises la formule. Si elles réussissent dans le monde actuel, ils ne prendront pas le risque de le chambouler aussi radicalement pour ouvrir une porte dont ils ne savent pas trop ce qu’il y a derrière. Les idées de changements radicaux ne viennent jamais du haut de la pyramide pour cette raison.

      Je suis d’accord avec toi pour la sécurité sociale. C’est une réforme pragmatique ayant la forme d’une concession, mais non l’état idéal vers lequel tendre.

      Ce qui est plus confus, par contre, c’est la nature d’un État Régalien et ses fondements. Objecter à un planchée de conditions légalement garanti parce qu’il enfreint le droit de propriété a le défaut que les autres fonctions régalienne classique partagent la faute. Prenons la protection de la propriété. Si tu as plus de chose à protéger ou que tu te livres à des activités plus risquées, tu devrais, en appliquant un principe utilisateur/payeur payer plus pour ta protection. Or, en socialisant la sécurité, l’État Régalien réparti ses coûts sur l’ensemble de la population et viole donc la propriété de ceux qui ont moins à protéger au bénéfice de ceux qui en ont plus.

      Personnellement, je suis anarcho-libéral, mais s’il faut défendre un État minimal, je ne vois pas pourquoi socialiser la protection devrait être plus justifié que socialiser l’assistance de base aux gens en difficulté. Moralement, la seconde option est même beaucoup plus facilement défendable que la première, qui est franchement régressive en plus de ne pas être plus respectueuse de la propriété.

      • Je suis totalement d’accord 😉 je cherchais juste à clarifier le point de vue des libéraux « classiques »

      • Globalement d’accord cependant il est clair qu’un impôt finançant les fonctions régaliennes si elles sont collectivisées, doit être proportionnel aux capacités contributives ou à la propriété. De ce fait celui qui a plus à protéger paye également plus.
        Quoique moi même anarcho capitaliste j’ai des doutes quant à la privatisation de la sécurité ou de la justice. Mise en concurrence oui, contractualisation des agents exerçant ces fonctions, oui aussi. Mais avec une organisation centrale qui coordonne tout ça. Organisation qui apparaîtrait sans doute d’elle même, mais qui risquerait d’être opaque et incontrôlée si elle ne répond pas du suffrage (pas forcément universel)…

        •  » Globalement d’accord cependant il est clair qu’un impôt finançant les fonctions régaliennes si elles sont collectivisées, doit être proportionnel aux capacités contributives ou à la propriété. De ce fait celui qui a plus à protéger paye également plus. »

          Euh… une flat tax… c’est proportionnel ou alors il faut que je retourne à mon cours de math ?

      • La sécurité est un droit naturel. Dans la logique libéral, l’objectif d’une société est de protéger les droits naturels de ses membres, il est donc logique que la société se dote d’un organisme qui va universellement protéger les droits naturels de ses membres sans conditions. Cet organisme s’appelle la police.

  • La distribution par le marché et la concurrence doit être la norme, la redistribution par l’État l’exception.

    Plus l’État redistribue, moins le marché est en mesure de produire ses effets positifs, plus il y a de pauvres : la France, en 2014.

  • Le 2e argument est aussi insultant envers les pauvres, que l’on considère comme incapables par défaut.

  • « À l’opposé du spectre, il y a les libéraux radicaux qui veulent l’abolition de la sécurité sociale, mais ce n’est pas par égoïsme, c’est parce qu’ils rejettent la notion même d’État. »

    P’tain je ne m’étais pas encore senti libéral radical !

    C’est du libéralisme basique… est-ce que vous demandez à l’état d’assurer votre voiture ?
    Là je sens le « oui, mais la santé c’est pas pareil ».

    Donc si j’ai bien compris l’état continue à s’occuper des transports, de la sécu… y a quoi qui change ? Retournez à EELV svp. Merci.

  • Personnellement, le plus gros argument anti libéral qui me vient est que ce système se base sur la compétition de tous avec tous (je parle du domaine économique). Or, il serait peut-être moins brutal et moins injuste pour tout le monde de fonder les rapports économiques entre individus sur la coopération et la collaboration.
    Ne peut on pas imaginer, par exemple, que toute entreprise répartisse 100% de ses bénéfices à part égale auprès de 100% de ses employés sous forme de salaire et de stock options ? (en conservant une partie pour l’investissement)
    Cela n’aurait il pas pour effet 1)de s’assurer de la loyauté de tous les salariés qui rameraient tous dans le même sens sans tirer au flanc 2)de ne pas avoir à solliciter d’investisseurs extérieurs à l’entreprise pour lesquels la survie de ladite entreprise passe après les retours sur investissement attendus.
    J’ai découvert Contrepoints il y a peu de temps et n’ai aucune compétence dans le domaine économique, ni aucune référence sur la philosophie libérale en dehors des commentaires que j’ai pu lire en visitant votre site. Mes questions sont celles d’un béotien (et non pas d’un troll, j’insiste).
    Je constate que certains arguments sont rabâchés ici à longueur de posts et visent toujours les mêmes: fonctionnaires, élus, syndicalistes, bénéficiaires des allocs, etc.
    Les uns sont tous inutiles et/ou trop coûteux, les autres tous corrompus et/ou incompétents, les derniers tous paresseux et/ou incapables de s’insérer dans la société.
    Cela rend vos arguments assez peu audibles dans l’ensemble.
    Cela étant dit, une question me revient assez souvent à l’esprit en lisant les commentaires des différents articles que j’ai pu lire: quelle différence y a-t-il entre une politique libérale pure et dure et l’anarchie (en tant que système politique fondé sur la liberté individuelle sans place pour un État, même réduit à ses fonctions régaliennes)?
    Et une question subsidiaire découlant de la première: pourquoi L’État aurait il à assurer la sécurité des individus et leur droit à la propriété privée (pourquoi pas leur éducation, leur protection sociale, leur santé, leur sécurité énergétique) ?
    Dans un monde libéral, qu’est-ce qui empêche les fonctions dites régaliennes d’être assurées par les individus eux-mêmes ?

    • « Ne peut on pas imaginer, par exemple, que toute entreprise répartisse 100% de ses bénéfices à part égale auprès de 100% de ses employés sous forme de salaire et de stock options ? (en conservant une partie pour l’investissement) »

      Votre entreprise s’appelle une SCOP, rien ne vous empêche d’en créer une. Maintenant si vous parlez d’une entreprise « classique », elle appartient à une ou plusieurs personne. Il est donc normal que cette entreprise redistribue ses bénéfices selon la volonté de ses propriétaires.

    • @ockhal
      « pourquoi L’État aurait il à assurer la sécurité des individus et leur droit à la propriété privée (pourquoi pas leur éducation, leur protection sociale, leur santé, leur sécurité énergétique) ?
      Dans un monde libéral, qu’est-ce qui empêche les fonctions dites régaliennes d’être assurées par les individus eux-mêmes ? »

      Je ne suis pas un théoricien libéral, je vous donne donc juste une analyse qui n’engage que moi.

      L’idée est d’offrir aux individus autant que faire ce peux le choix. Pour l’éducation par exemple, le rôle de l’état est de s’assurer que tout enfant puisse avoir une éducation, mais ce n’est pas son rôle d’assurer cette éducation. On voit très bien en France l’effet d’une éducation dogmatique: les potentiels des élèves ne sont pas exploités. Combien de jeunes auraient pu s’épanouir dans des métiers techniques (plombiers, électriciens, …) mais qu’on a poussé à passer pourtant un bac général parce que les filières techniques sont plus dédiées aux reclassements des élèves à difficultés ? Le choix est bon, car le choix permet de faire émerger des idées neuves (Mooc par exemple), et de faire mourir les concepts dépassés.
      Le rôle de l’état doit donc se limiter à tout ce qui ne peux pas être mis en concurrence (on pourrait dire « ce qui n’a pas de prix »). Si monopole il doit y avoir, il doit être mis sous contrôle démocratique. Par exemple, il est facile de mettre en concurrence les trains eux même, mais il est plus difficile de mettre en concurrence les rails. Les voies ferrées devraient donc être la propriété de la collectivité, mais leur entretien pourrait être assuré par le privé, comme le sont les routes.
      Le rôle de la monnaie est symptomatique. Il a longtemps été considéré comme une fonction régalienne (bien que certains libéraux considèrent depuis longtemps que ce n’est en fin de compte pas nécessaire). Et on se rend compte avec l’arrivée du bitcoin que le « privé » pourrait tout à fait être capable d’offrir des alternatives ayant leurs avantages (l’intérêt du bitcoin étant justement de montrer que l’émission de monnaie peut ne pas être forcément à l’avantage de l’émetteur).
      Pour la fonction de défense, il a pu être montré à maint reprises que l’armée de métier peut aussi servir à des coups d’états, et que la fiabilité des mercenaires n’était pas parfaite, donc bien que la fonction soit régalienne, sa mise en pratique n’a encore pas trouvé de solution idéale.

    • 1. Le marché est fondé sur la coopération volontaire, compétition qui vous pousse à donner le meilleur de vous-même au service d’autrui, tandis que la collectivisation est une compétition qui vous incite à donner le pire de vous-même aux dépens d’autrui (corruption, fainéantise, vol, mensonge).
      2. La plupart des salariés ne veulent pas de bénéfices par définition aléatoires mais de salaires réguliers. Le modèle des sociétés coopératives n’est pas dominant car peu sont prêts à accepter le risque d’investir. Sinon, le principe des stock-options serait intéressant s’il n’était massacré par la fiscalité.
      3. L’anarchie est la conséquence de l’excès de lois, pas le résultat de l’absence de loi. Rien à voir avec le libéralisme.
      4. Les fonctions régaliennes sont les activités pour lesquelles le marché ne peut pas déterminer un prix. La monnaie, la santé, l’éducation, etc., n’en sont à l’évidence pas des fonctions régaliennes.

      « Arguments peu audibles » : on s’en fout. Comme la gravité, les lois économiques s’imposent à tous quelles que soient les opinions des uns et des autres. L’économie est hors du champ du débat politique. Mieux, le marché libre est la forme supérieure de la démocratie. Toute atteinte au marché est une atteinte à la démocratie.

    • Le libéralisme se définit non par la compétition, mais par la non agression.
      Toutes les catégories que nous critiquons reposent sur l’emploi de la contrainte, leurs revenus étant prélevés sous la menace et leur activité monopolisée par la menace.

      L’État libéral ne doit pas contraindre mais empêcher de contraindre.

      « Ne peut on pas imaginer, par exemple, que toute entreprise […] »
      Faites ! Aucun libéral ne vous empêcherait d’essayer.
      Bien entendu nous trouvons votre idée naïve et absurde, mais la seule chose que nous combattons est la contrainte.

      Dans une économie libérale, toutes les expériences collectives sont possibles.
      Comme disait Ayn Rand: Vous êtes libre de prendre de mauvaises décisions, mais vous n’êtes pas libre de réussir par là.

      Si vous voulez comprendre le libéralisme, prenez le temps de lire Frédéric Bastiat, au moins l’introduction, 10 minutes suffiront: http://bastiat.org/fr/harmonies.html

  • Autre question de béotien: existe-t-il un pays au monde à l’heure actuelle appliquant une politique conforme à la philosophie libérale ? Ou un pays donnant un exemple le plus proche de ce que serait une politique libérale bien comprise (la Suisse ?).
    J’ai le sentiment que les idées libérales sont rejetées en bloc par toute une partie de la population par ignorance d’abord, par idéologie également, mais aussi parce qu’on n’a pas d’exemple de société fondée sur ces principes.

  • Une société libérale accomplie est-elle une utopie, un horizon vers lequel tendre, ou bel et bien une réalité que nous nous refusons tous à construire ? (et, dans ce cas, comment dessiller nos yeux ? Les idées libérales, d’une part, sont très loin d’être suffisamment connues, d’autre part, ne semblent pas offrir d’alternative envisageable à court terme aux principes selon lesquels nous vivons, quand bien même ceux-ci seraient-ils inefficaces).
    Quand je dis que beaucoup d’arguments exprimés ici ne sont pas audibles, c’est pour souligner leur brutalité et le décalage avec le cadre de référence de la population générale.
    Je n’ai pas lu les libéraux, mais j’ai lu Thomas Kuhn. S’il faut changer de paradigme, il faut démontrer par l’exemple que celui-ci répond de manière plus efficace que les autres aux problèmes posés. Et pour un bénéfice supérieur aux coûts que générera le changement (coûts cognitifs, sociaux, politiques, symboliques, en plus des coûts financiers éventuels).
    Supposons que l’on décide démocratiquement de but en blanc de construire une société libérale en France. La transformation prendrait-elle quelques années, quelques générations, quelques siècles ?
    Si on songe au processus révolutionnaire qui nous a fait passer de l’Ancien Régime à la République, on parle d’une période longue émaillée de violences. Pour un résultat pas si satisfaisant, si l’on en croit les participants de ce blog.

  • « L’immense majorité des libéraux est en faveur d’une redistribution. »

    C’est discutable, dans la mesure ou nous doutons qu’elle soit nécessaire.
    Dans une économie libérale la misère serait moindre pour deux raisons

    1 – Le niveau de vie serait très supérieur, y compris pour les plus pauvres
    La redistribution entraîne la pauvreté comme Tocqueville l’a souligné dans cet ouvrage:
    http://dx.doi.org/doi:10.1522/24850018
    Écouter aussi Thomas Sowell sur les conséquences catastrophiques de la sollicitude de gauche, à la pointe du fusil.

    2 – La société civile aurait les moyens d’y remédier
    Sur ce point j’attire l’attention sur le contradiction entre redistribution et laïcité.
    Il n’y a pas de redistribution sans grande utopie constructiviste de nature religieuse, même quand leurs promoteurs sont des athées matérialistes virulents.
    Le matérialisme ne garantit aucunement contre l’irrationalité, comme les socialistes nous le prouvent jour après jour.
    L’État doit être séculier, c’est-à-dire impeccablement pragmatique, rationnel, objectif.
    Pourtant on persiste à l’employer pour imposer des systèmes de redistribution aux résultats toujours opposés à leurs objectifs, jusqu’à l’implosion économique.

    • Il n’y a pas de redistribution sans grande utopie constructiviste de nature religieuse, même quand leurs promoteurs sont des athées matérialistes virulents.

      Oh qu’oui qu’oui. J’avais bien remarqué que le futur présimou avait l’accent et le rythme d’un curé lors de ses prêches 😉

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