Les compagnies d’aviation remettent à plus tard le retour à la normale.
Le graphe d’Eurocontrol ci-dessous montre l’évolution du nombre de vols
Vous constaterez que le nombre de vols hebdomadaires est toujours inférieur de 25 % par rapport aux niveaux de 2019.
Même type de schéma dans l’automobile. Le nombre de véhicules neufs vendus aux particuliers dans l’Union européenne n’arrive pas à récupérer son niveau d’avant crise sanitaire. En novembre, ils ont sous-performé les niveaux de 2020 de 20 %, rapporte l’Association des constructeurs.
Quant aux sociétés de technologie, elles s’orientent vers le télétravail permanent.
Gizmodo :
Le retour des employés aux bureaux relève de la science-fiction pour un grand nombre de d’entreprises… dont des sociétés telles que DocuSign, Ford, CNN, Google, Facebook (qui a prévu de ne jamais réclamer de retour au bureau), et Lyft, cette-dernière affirmant que ce ne serait pas avant au moins 2023.
Le concept du télétravail existe depuis au moins les années 1990. Le virus en a-t-il donc révélé les bienfaits ? Ou alors, les dirigeants sont-ils aussi victimes des modes ?
L’insouciance des optimistes
L’avenir contient toujours une panoplie d’imprévus et de surprises. Mais en général, dans l’investissement comme ailleurs, les modes finissent par passer.
Le bitcoin et autres cryptomonnaies qui surfent plus que tout autre actif sur les croyances de spéculateurs céderont un jour ou l’autre à la déception.
Cela pourrait bien avoir lieu… comme le prédisent les analystes du groupe In Gold We Trust dans leur Bitcoin Chartbook… après une prochaine envolée vers les plus de 100 000 dollars.
Bitcoin a au moins l’avantage d’avoir un peu plus de passé que les autres crytomonnaies et il ne dépend pas d’autres modes – telles que les énergies renouvelables (comme ses concurrents Cardano ou Steller, entre autres)… ou les smart contracts (comme Ethereum ou Ripple).
Les spéculateurs foncent et ne pensent pas au lendemain de fête.
De même à la Bourse… tous les investisseurs croient à la reprise. En réalité, la dette a explosé – ce qui a permis de continuer comme avant… Les autorités confortent le déni des marchés par des rachats en masse des obligations des gouvernements. Nous pourrions même parler de nationalisation de la dette souveraine.
En zone euro, la Banque centrale européenne détient près de 30 % de toute la dette publique des pays-membres. Dans le monde entier, les banques centrales sont devenues les premières détentrices de la dette des gouvernements, note la Banque centrale d’Australie.
Les banques centrales premières détentrices des obligations gouvernementales
Sur ce graphe, en bleu ciel, figure la banque centrale de la zone concernée. Il n’y a que la Banque centrale d’Australie qui ne soit pas la première détentrice d’obligations souveraines de sa zone monétaire.
Ces achats ont eu lieu juste avant une explosion à la hausse de l’inflation. Même si la plupart des banques centrales n’ont pas encore augmenté leurs taux directeur (la première à dégainer a été la Banque d’Angleterre le 17 décembre 2021) la remontée de certains taux d’intérêts a déjà commencé.
Ce phénomène a démarré dans l’immobilier pour les prêts à taux fixes. Les Échos rapportent :
À peine perceptible ces derniers mois, la remontée des taux d’intérêt fixes des prêts immobiliers s’affirme un peu plus en novembre.
Qui sait encore sur les marchés financiers ce que produit une hausse des taux ? Ils baissent depuis les années 1980, soit depuis quarante ans. Toutes les mesures de valorisation montrent que l’optimisme est à son comble. Mais des taux qui montent signifie que les refinancements coûtent de plus en plus chers ; cela faisait quarante années que les refinancements étaient de moins en moins coûteux et que des zombies pouvaient ainsi se maintenir en vie en donnant l’illusion qu’ils étaient solvables. Si elle continue, cette hausse des taux pourrait créer beaucoup de douleur.
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