Alexander Fleming et la pénicilline – Les Héros du Progrès (6)

La découverte de la pénicilline par Fleming a révolutionné la médecine et a permis de sauver plus de 80 millions de vies.

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Alexander Fleming et la pénicilline – Les Héros du Progrès (6)

Publié le 1 mars 2020
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Par Alexander Hammond.

Notre sixième héros du progrès est Alexander Fleming, l’homme qui a découvert la pénicilline. La découverte de Fleming a ouvert la voie à l’invention des antibiotiques, qui ont permis de sauver plus de 80 millions de vies à ce jour.

Né le 6 août 1881 dans l’Ayrshire, en Écosse, Alexander Fleming arrive à Londres à l’âge de 13 ans pour fréquenter la Royal Polytechnic Institution. À 21 ans, après avoir hérité d’un peu d’argent d’un oncle, il s’inscrit à l’école de médecine du St Mary’s Hospital, à Londres. Fleming obtient son diplôme avec distinction en 1906 et reste à l’école de médecine en tant que chercheur en bactériologie sous la direction de Sir Almroth Wright – un pionnier de la thérapie vaccinale et de l’immunologie.

Au début de la Première Guerre mondiale, Fleming s’enrôle dans le corps médical de l’armée. En 1918, il retourne à St Mary pour y travailler comme conférencier. Cependant, il faudra encore dix ans avant qu’il ne fasse une découverte qui changera le monde.

Le 3 septembre 1928, après avoir passé le mois d’août en vacances en famille, Fleming retourne à son laboratoire. Fleming était réputé pour le désordre qui  régnait. À son retour, il découvre qu’il avait laissé une collection de staphylocoques (une bactérie commune que l’on trouve chez 25 % des personnes en bonne santé) dans des boîtes de Pétri. Après les avoir inspectées, il remarque que les bactéries sont détruites et atteintes de champignons – toutes, sauf dans l’une des boîtes où un petit cercle était formé là où le champignon ne se développait pas.

Après quelques expériences préliminaires, Fleming isole l’organisme responsable de l’interdiction de la croissance du champignon. Il l’identifie comme un dérivé du genre Penicillium et le nomme donc pénicilline.

Les analyses complémentaires de Fleming montrent que la pénicilline est capable de combattre toutes les bactéries à gram-positif (un type de bactéries dont la membrane cellulaire est plus facile à pénétrer), incluant celles qui causent la diphtérie, la méningite, la scarlatine et la pneumonie. La pénicilline combat les bactéries en s’attachant à la membrane cellulaire et en interférant avec la capacité des bactéries à produire de nouvelles membranes cellulaires lorsqu’elles se divisent.

Fleming publie sa découverte en 1929 dans le British Journal of Experimental Pathology. Cependant, ses découvertes ne reçoivent pas beaucoup de considération à l’époque. Il poursuit ses expériences, mais découvre que la culture de la pénicilline est difficile. Après avoir cultivé la moisissure, il est difficile d’isoler l’agent antibiotique.

Ne disposant pas des fonds et de la main-d’œuvre nécessaires pour mener des recherches plus approfondies, Fleming abandonne ses recherches après une série d’expériences peu concluantes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Howard Florey et Ernst Boris Chain de l’université d’Oxford réussissent à obtenir une souche de pénicilline de Fleming soigneusement conservée. Florey et Chain commencent alors des expériences à grande échelle, espérant pouvoir produire cet antibiotique en masse.

La production de masse commença après le bombardement de Pearl Harbor, et au jour J en 1944, suffisamment de pénicilline avait été produite pour traiter tous les blessés des troupes alliées.

En 1944, Fleming est annobli par le roi George VI et devient Sir Alexander Fleming. L’année suivante, Fleming, Florey et Chain remportent conjointement le prix Nobel pour leur contribution au développement de l’antibiotique.

Se remémorant sa découverte, Fleming a dit un jour : « On trouve parfois ce que l’on ne cherche pas. Quand je me suis réveillé… je n’avais vraiment pas prévu de révolutionner toute la médecine en découvrant le premier antibiotique ou le premier bactéricide au monde. Mais je suppose que c’est exactement ce que j’ai fait ».

Plus tard dans sa vie, Fleming a reçu de nombreuses distinctions : il a été membre honoraire de presque toutes les sociétés médicales et scientifiques du monde, il est devenu citoyen d’honneur de nombreuses bourgades et villes, et est devenu docteur honoraire de près de trente universités en Europe et en Amérique. Il est décédé à l’âge de 73 ans, en 1955.

La découverte de la pénicilline par Fleming a posé les fondements du développement de l’antibiotique, « médicament miracle » qui a permis de sauver plus de 80 millions de vies. La pénicilline a révolutionné la médecine et il est probable que la plupart des personnes qui lisent ce texte aujourd’hui ont bénéficié de la découverte de Fleming à un moment ou à un autre de leur vie. C’est pour cette raison qu’Alexander Fleming mérite d’être notre sixième héros du progrès.

Traduction par Contrepoints de Heroes of Progress, Pt. 6: Alexander Fleming

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  • un petit préambule sur la signification du mot progrès aurait été bien venu dans cette série..
    je dirais ce qui conduit à une augmentation de l’espérance de vie des gens sans réduire leur liberté et leur niveau de vie constitue un progrès..

  • Merci pour cet article très intéressant.

  • Les commentaires sont fermés.

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