Norman Borlaug, père de la révolution verte – Les Héros du progrès (1)

Découvrez qui est Norman Borlaug, l’homme qui a sauvé un milliard de vies. Voici un héros du progrès.

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Norman Borlaug, père de la révolution verte – Les Héros du progrès (1)

Publié le 26 janvier 2020
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Par Alexander Hammond.
Un article de HumanProgress.org

Les Héros du Progrès est une rubrique qui donnera un bref aperçu des héros méconnus  du progrès, qui ont contribué de manière extraordinaire au bien-être de l’humanité. Ce héros peut être n’importe qui : un scientifique qui a inventé un vaccin sauvant des millions de personnes, un politicien dont les idées ont permis à une nation de passer de la pauvreté à la prospérité.

Décédé le 12 septembre 2009, Norman Borlaug est considéré comme le « Père de la Révolution verte ».

Norman Ernest Borlaug est un agronome et humaniste américain né dans l’Iowa en 1914. Après avoir obtenu un doctorat de l’Université du Minnesota en 1944, Borlaug part pour le Mexique se consacrer au développement agricole pour la Fondation Rockefeller. Bien que le groupe de travail de M. Borlaug ait été créé pour enseigner aux agriculteurs mexicains des méthodes permettant d’accroître la productivité alimentaire, l’obsession de Borlaug a rapidement été de développer des cultures plus performantes (c’est-à-dire à haut rendement et résistantes aux parasites et au climat).

Ainsi que l’écrit Johan Norberg dans son livre de 2016 Progress :

« Après des milliers d’essais de croisements de blé, Borlaug réussit à mettre au point un hybride à haut rendement, résistant aux parasites et insensible au temps d’exposition à lumière du jour, donc pouvant être cultivé sous différents climats. Il s’agissait principalement d’une variété naine, car les blés de grande taille dépensent beaucoup d’énergie pour développer des tiges qui ne sont pas comestibles et s’effondrent lorsqu’ils poussent trop vite. Ce nouveau blé a été rapidement introduit dans tout le Mexique. »

En 1963, 95 % du blé mexicain était de la variété Borlaug et la récolte de blé a été six fois plus importante que lorsque Borlaug était arrivé dans le pays 19 ans plus tôt.

Norberg continue :

« En 1963, Borlaud part pour l’Inde et le Pakistan où il se trouve confronté à la menace d’une famine massive. Il commande immédiatement 35 camions de semences à haut rendement pour les transporter du Mexique à Los Angeles, afin de les expédier de là ».

Malheureusement, dès le départ, le convoi de Borlaug a été confronté à des problèmes ; retenu par la police mexicaine, bloqué à la frontière américaine en raison d’une interdiction d’importation de semences, il est ensuite été freiné par des manifestations qui ont obstrué le port de Los Angeles.

Enfin, la cargaison de Borlaug commence son voyage vers l’Inde, mais elle est loin d’être en bon état.

Avant même que les semences n’atteignent le sous-continent, les monopoles d’État indiens ont commencé à faire pression contre la cargaison de Borlaug, puis, une fois à terre, on a découvert que la moitié des semences avaient été détruites par une fumigation excessive à la douane.

Comme si cela ne suffisait pas, Borlaug apprend que le gouvernement indien prévoit de refuser les importations d’engrais parce qu’il « veut développer son industrie nationale des engrais ». Heureusement, cette politique a été abandonnée quand Borlaug a fustigé le vice-Premier ministre indien.

Borlaug notera plus tard : « Je suis allé me coucher en pensant que le problème était enfin résolu et je me suis réveillé en apprenant aux informations que la guerre avait éclaté entre l’Inde et le Pakistan ».

En plein milieu de la guerre, Borlaug et son équipe continuèrent à travailler sans relâche pour planter des graines. Souvent, depuis les champs, on voyait les éclairs des tirs d’artillerie.

Malgré des semis tardifs, les rendements en Inde augmentèrent de 70 % en 1965. Le succès avéré de ses récoltes, ainsi que la crainte d’une famine en temps de guerre, ont permis à Borlaug d’obtenir le feu vert des autorités pakistanaises et indiennes pour déployer son programme à plus grande échelle. La récolte suivante fut encore plus abondante et la famine liée à la guerre fut évitée.

Les deux pays ont fait l’éloge de Borlaug. Le ministre pakistanais de l’Agriculture est passé à la radio pour saluer les nouvelles variétés de semences, tandis que son homologue indien est allé jusqu’à cultiver le blé de Borlaug sur son terrain de cricket. Après un énorme envoi de semences en 1968, la récolte a connu un boom dans les deux pays. On raconte qu’il n’y avait pas assez de personnes, de chariots, de camions ou d’installations de stockage pour faire face à cette abondante récolte.

Cette extraordinaire transformation de l’agriculture asiatique dans les années 1960-1970 a presque éradiqué la famine de tout le continent. En 1974, les récoltes de blé avaient triplé en Inde et, pour la première fois, le sous-continent est devenu un exportateur net de cette semence. Norberg note qu’aujourd’hui, l’Inde et le Pakistan « produisent sept fois plus de blé qu’en 1965. Malgré une population en forte augmentation, les deux pays sont bien mieux nourris qu’auparavant ».

Le blé de Borlaug et les variétés de riz nain qui ont suivi sont à l’origine de la révolution verte. Après la guerre indo-pakistanaise, Borlaug a passé des années à travailler en Chine et, plus tard, en Afrique.

En 1970, Norman Borlaug a reçu le prix Nobel de la paix pour ses réalisations. Il est l’une des sept rares personnes à avoir reçu à la fois la Médaille d’or du Congrès et la Médaille présidentielle de la Liberté, en plus du prix Nobel de la paix. On raconte qu’il a été particulièrement comblé lorsque les habitants de Sonora, au Mexique, où il a fait certaines de ses premières expériences, ont donné son nom à une rue.

Le travail de Norman Borlaug a indéniablement changé le monde pour le mieux, et en sauvant environ un milliard de vies, il mérite vraiment d’être notre premier héros du progrès.

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  • Les écolo-staliniens et la fabrique des nouvelles normes environnementales et climatiques de la Convention Citoyenne Pour le Climat (CCPC) devrait s’en inspirer avant de pondre d’incohérentes mesures insufflées par les experts en rien sélectionnés à dessein par la trotskiste Laurence Tubiana et le gauchiste Thierry Pech. Le résultat est pour bientôt, très bientôt

  • paul erlicht est toujours admiré quant à lui…

    ceci dit….vous pouvez faire un article sur le petrole..ce héros du progrès…

    • Par les écologistes qui sont abrutis au point de croire un type qui prédisait une famine extrême en 1970 tuant un milliard de personnes, qui n’a jamais eut lieu! Et la production de vivre augmente encore. La Russie qui importait du blé sous l’URSS est exportatrice n°1 aujourd’hui !
      On ne peut être plus débile intellectuellement. J’ai remarqué que la caractéristique des écolos est l’ignorance associée à la bêtise!

  • Excellente idée de faire cette série.

  • Il est d’ailleurs à remarquer que la prospérité engendre une augmentation de la population, avant d’entamer une baisse. La population de la Grande Bretagne a commencé à augmenter rapidement à partir de la révolution industrielle pour passer de 6,5 millions à 65, soit multipliée par 10, pour s’inverser avec la dénatalité des pays riches!

  • merci pour cet éclairage sur ce personnage : très intéressant et bien méconnu !

  • Les commentaires sont fermés.

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