Il y a 24 ans disparaissait Friedrich Hayek

Le 23 mars 1992 disparaissait à Fribourg Friedrich August Hayek. Cela fait donc vingt ans cette année. L’occasion d’un hommage à ce brillant esprit

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Il y a 24 ans disparaissait Friedrich Hayek

Publié le 23 mars 2016
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Friedrich Hayek est une figure du vingtième siècle. Il est né le 8 mai 1899, à Vienne. Il a étudié et commencé sa carrière à Vienne, grand foyer intellectuel de l’Europe. Puis, dans les années trente, il est parti à Londres. Il a rencontré en Angleterre un autre brillant esprit, en pleine ascension, John Meynard Keynes. Hayek fut le plus vif pourfendeur des théories de Keynes. Ce qui n’empêchait pas les deux hommes de s’apprécier. Après la deuxième guerre mondiale, Hayek alla à Chicago, où il croisa notamment Milton Friedman, encore une autre figure intellectuelle du siècle. Il fut également fondateur de la Société du Mont Pélerin, qui rassemblait des économistes libéraux de différents pays.

Le prix d’économie de la Banque de Suède, dit « prix Nobel », qu’il reçut en 1974 permit à Hayek de se retrouver au goût du jour. La crise et les échecs des politiques keynésiennes avaient relancé l’intérêt pour d’autres courants de l’économie, et donc pour l’auteur qui n’avait jamais dévié de sa ligne contre Keynes. C’est ainsi que Ronald Reagan et Margaret Thatcher se réclamèrent, en partie, de Hayek. Au crépuscule de sa vie, il fut sans doute plus célèbre qu’il ne l’avait jamais été.

Le principal combat de Hayek fut la défense de la liberté. L’ouvrage qui, à sa grande surprise, lui a d’abord permis d’élargir sa renommée fut La route de la servitude, qui dénonçait les effets liberticides des théories socialistes. Cet ouvrage fut publié en 1944, à contre courant de tout ce qui sortait sur le sujet à l’époque, alors que beaucoup regardait avec intérêt les « expériences socialistes ». Son grand ouvrage fut les trois tomes de Droit, Législation et Liberté, qui sont une réflexion sur l’organisation d’une société qui garantirait la liberté de chacun.

Bien qu’il soit connu comme économiste, Hayek a proportionnellement peu écrit dans ce domaine stricto sensu. Son spectre de connaissance était très large. Il avait hésité entre l’économie et la psychologie. Comme tout théoricien de l’école autrichienne, sa réflexion en économie est imbriqué dans une réflexion plus large sur la société, à l’image de la praxéologie de celui dont il suivit l’enseignement, Ludwig von Mises.

Friedrich Auguste Hayek a donc été au cœur des thèmes qui ont dominé le XIXème siècle, dans sa critique de Keynes, et dans sa lutte contre tout totalitarisme. Dans un monde toujours en crise, la pertinence de son enseignement est plus que jamais d’actualité.

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Par Gérard Minart. Un article de l'Institut Coppet

 

De tous les économistes libéraux qui ont vivement critiqué les idées de Keynes, Jacques Rueff est le premier à avoir affronté l’économiste anglais en un combat singulier, véritable duel intellectuel de grande qualité et de haute tenue, et cela bien avant la parution de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, le livre principal de Keynes.

Cela se passait en juin 1929, à Genève, à l’époque où Rueff était attaché financier auprès de la Société... Poursuivre la lecture

Extrait de Philippe Nemo, Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains, PUF, 2002, p. 779-781.

 

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Rares sont les notions qui, au fil des ans et des aventures politiques ont été autant attaquées que la notion d’État de droit. Au centre de tous les débats à l'occasion des actes de terrorisme ou des jugements clivants, l’État de droit est alors remis en cause par la classe politique et plus généralement par les citoyens.

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